A LA UNE

ES TU PRÊT ?

Mgr CottanceauAlors que l’Eglise célèbre ce Dimanche 24 Octobre la Journée Mondiale des Missions, le Pape François nous interpelle : « Jésus nous demande à tous, à toi aussi, d’être des disciples missionnaires. Es-tu prêt ? Il suffit d’être disponibles à son appel et de vivre unis au Seigneur dans les choses les plus quotidiennes, dans le travail, les rencontres, les occupations de chaque jour, les hasards du quotidien, en nous laissant toujours conduire par l’Esprit Saint ». (Vatican News 19 Octobre 2021)

Dans son message du 06 Janvier 2021 consacré à cette Journée Mondiale des Missions, il rappelle que « les premiers chrétiens ont commencé leur vie de foi dans un environnement hostile et difficile. Des histoires de marginalisation et de captivité s’entremêlaient avec des résistances internes et externes qui paraissaient contredire et même nier ce qu’ils avaient vu et entendu ; mais cela, loin d’être une difficulté ou un obstacle qui les aurait portés à se replier ou à se renfermer sur eux-mêmes, les a poussés à transformer tout désagrément, contrariété et difficulté en opportunité pour la mission ».

Portant ensuite son regard sur la situation de notre monde actuel, il fait le constat que, « pour nous aussi, le moment actuel de notre histoire n’est pas facile non plus. La pandémie a mis en évidence et amplifié la douleur, la solitude, la pauvreté et les injustices dont tant de personnes souffraient déjà, et a démasqué nos fausses sécurités et les divisions qui nous déchirent silencieusement… Nous avons vécu le découragement, le désenchantement, la fatigue ; et même l’amertume qui ôte l’espérance a pu s’emparer de nos regards ». Et de fait, très récemment, la publication du rapport Sauvé sur les abus sexuels qui ont entaché et profondément meurtri le visage de notre Eglise risque de porter un rude coup à cet élan missionnaire, un élan fortement menacé de perdre ainsi sa crédibilité aux yeux de beaucoup !

         Aussi, il importe que nous puissions accueillir avec foi et espérance le thème de la Journée Mondiale des Missions choisi pour cette année : « Il nous est impossible de nous taire sur ce que nous avons vu et entendu » (Ac 4, 20). Le Saint Père rappelle qu’il s’agit là d’une invitation à chacun d’entre nous d’assumer cette mission reçue à notre baptême et à notre confirmation, et de faire connaître ce que nous avons dans le cœur. Cette mission est et a toujours été l’identité de l’Église : « Elle existe pour évangéliser » (S. Paul VI, Exhort. ap. Evangelii nuntiandi, n. 14). Poursuivant sa réflexion, le Pape François précise ce que doit être le contour de cette mission qui nous est confiée : « La vocation à la mission n’est pas quelque chose du passé ou un souvenir romantique d’autrefois. Aujourd’hui, Jésus a besoin de cœurs capables de vivre leur vocation comme une véritable histoire d’amour, qui les fasse sortir aux périphéries du monde et devenir des messagers et des instruments de compassion. Et c’est un appel qu’il adresse à tous, même si ce n’est pas de la même manière. Rappelons-nous qu’il y a des périphéries qui sont proches de nous, au centre d’une ville, ou dans sa propre famille. Vivre la mission, c’est s’aventurer à développer les sentiments mêmes du Christ Jésus et croire avec lui que celui qui est à mes côtés est aussi mon frère et ma sœur. Que son amour de compassion réveille aussi notre cœur et nous rende tous disciples missionnaires ».

            Pour nous aider et nous encourager, le Saint Père nous invite « à nous souvenir avec reconnaissance de toutes les personnes dont le témoignage de vie nous aide à renouveler notre engagement baptismal à être des apôtres généreux et joyeux de l’Évangile. Nous nous souvenons en particulier de ceux qui ont été capables de se mettre en chemin, de quitter leur terre et leur famille pour que l’Évangile puisse atteindre sans délai et sans crainte les peuples et les villes les plus éloignés… ». Notre Eglise diocésaine sait ce qu’elle doit à ces Missionnaires d’hier. Il lui revient, il NOUS revient d’être les missionnaires d’aujourd’hui. Soyons prêts ! Pour cela, que Maria No Te Hau, la première disciple missionnaire, fasse croître en chacun de nous le désir d’être sel de la terre et lumière du monde !

    † Mgr Jean-Pierre COTTANCEAU

Agenda octobre 2021

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Agenda

DIMANCHE DES MISSIONS  24 octobre 2021

Contrairement à la date du 17/10/2021 inscrite dans les bordereaux des quêtes du Calendrier liturgique 2021 de l'Archidiocèse aux pages 3 et 79, la quête du Dimanche des Missions [Dominika note mau Mitinare] destinée à l'Oeuvre de la Propagation de la Foi (Rome) [Ohipa no te Haaparareraa Faaroo (Roma] aura lieu le 24 octobre 2021 comme indiqué à la page 72, Journée de la Mission universelle de l'Église |Dominika no te Ohipa Mitinare i te ao nei].

 

NOMINATION Paroisse du Sacré-Cœur de Arue

P eric masseLe Père Éric MACE op, actuellement administrateur paroissial à titre temporaire de la paroisse Sacré Cœur de ARUE est nommé, avec l’accord de son Supérieur religieux, curé de cette paroisse du Sacré Cœur de ARUE.
Il résidera au presbytère de la paroisse Sacré Cœur de ARUE.
Il est également nommé curé des paroisses Saint Michel de AVATORU, de Notre Dame de Paix de TIPUTA (RANGIROA) ainsi que de l’église Saint Nicodème de TIKEHAU.
Cette nomination prend effet à partir du Lundi 1° Novembre 2021.

   Papeete le 12 Octobre 2021
    † Mgr Jean-Pierre COTTANCEAU

Comité Diocésain de la Pastorale des Jeunes (CDPJ) nomination

Cdpj 2Le Père Olivier MONDON, vicaire à la paroisse Maria No Te Hau de PAPEETE est nommé aumônier du Comité Diocésain de la Pastorale des Jeunes (CDPJ)

Cette nomination prend effet le 17 Octobre 2021.

 Fait à Papeete le 17 Octobre 2021

† Mgr Jean-Pierre COTTANCEAU

DENIER DU CULTE-TENARI A TE ATUA 23 octobre au 16 décembre 2021

Denier de dieuLa campagne du Tenari débutera le 23 octobre courant. Les kits (urne, affiche et dépliants) sont à votre disposition à l’évêché.

CALENDRIER LITURGIQUE Année C - 2022

Calendrier liturgique 2022Le calendrier liturgique est paru et vous pouvez vous le procurer auprès de la librairie Pure Ora ou à l’évêché.

Profession de vœux temporaires de Frère David LEOU THAM (SSCC)

Frere david leoutham voeuxPère Ferry TOBE, sscc, Supérieur Régional SSCC de la Polynésie, et tous les frères SSCC sont heureux de vous annoncer que Frère David LEOU THAM fera sa profession temporaire dans la Congrégation Pères Des Sacrés Cœurs de Jésus et de Marie (SSCC), le mardi 26 Octobre à 15h à SARZEAU.

Merci d’accompagner notre frère David par votre prière.

Radio Maria no te Hau du 25.au 29 octobre 2021

logo-rmnth.pngLundi 25/10 : Vivre la messe avec Marie par Jean PLIYA
Mardi 26/10 : La Foi et les biens par frère Emidio MARIE
Mercredi 27/10 : De Marie à l'Eucharistie par Père Daniel ANGE
Jeudi 28/10 : Racontez moi Dieu dans votre vie par Rai CHAZE
Vendredi 29/10 : Quand la mort sépare ceux qui s'aiment par Soeur Emmanuelle

RADIO MARIA NO TE HAU Enquête 2021

logo-rmnth.pngL’enquête continue ! Nous avons encore trop peu de réponses et nous voulons avoir l’avis d’un maximum de paroissiens pour améliorer notre belle radio diocésaine. Un grand merci aux paroisses qui ont déjà diffusé le questionnaire à l’issue de la messe. Pour rappel vous pouvez répondre en cliquant sur le lien : https://cutt.ly/RMNTH (également disponible sur Facebook) mais aussi en imprimant le questionnaire. Le plus simple est de distribuer les questionnaires à l’issue de la messe pour les récupérer la semaine suivante.  

Nous vous remercions pour votre aide !

Pour toutes questions,
40 42 00 11 / radiomarianotehau@mail.pf

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CONVOCATION

 Mgr Cottanceau           L’Église de Dieu est convoquée en Synode ! Sous le titre « Pour une Église synodale : communion, participation et mission », ce cheminement auquel tous sommes invités à participer, a débuté solennellement les 9-10 octobre 2021 à Rome et ce Dimanche 17 octobre dans les diocèses du monde entier. Le sommet de cette démarche aura lieu lors de la célébration de la 16ème Assemblée Générale Ordinaire du Synode des Évêques à Rome, prévue en octobre 2023, et sera suivie de la phase de mise en œuvre qui impliquera à nouveau tous les diocèses.

Mais que signifie « Synode » ? Issu du Grec, ce mot exprime l’idée de faire le chemin (odos) ensemble (sun). C’est un mot ancien et vénérable de la Tradition de l'Église. Il exprime le chemin sur lequel chemine ensemble le Peuple de Dieu. De même, il fait référence au Seigneur Jésus, qui se présente comme « le chemin, la vérité et la vie » (Jn 14,6), et au fait que les chrétiens, ses disciples, étaient à l'origine appelés « ceux qui suivent le chemin ».  La synodalité désigne avant tout le style particulier qui qualifie la vie et la mission de l'Église, peuple de Dieu cheminant ensemble et se réunissant en assemblée, convoqué par le Seigneur Jésus dans la puissance de l'Esprit Saint pour annoncer l'Évangile. La synodalité doit donc s'exprimer dans la manière ordinaire de vivre et de travailler de l'Église. En ce sens, la synodalité permet à tout le Peuple de Dieu de cheminer ensemble, à l'écoute de l'Esprit Saint et de la Parole de Dieu, pour participer à la mission de l'Église dans la communion que le Christ établit entre nous. En définitive, ce chemin de marche ensemble est le moyen le plus efficace de manifester et de mettre en pratique la nature de l'Église comme Peuple de Dieu pèlerin et missionnaire.

En convoquant ce Synode, le Pape François invite toute l'Église, et donc chacun de nous, évêques, prêtres, diacres, laïcs, à réfléchir sur ce thème décisif pour sa vie et sa mission : comment ce « cheminement ensemble » se déroule-t-il aujourd’hui à différents niveaux (du niveau local au niveau universel), permettant à l’Église d’annoncer l’Évangile‎‎ ? ‎‎et quels pas l’Esprit nous invite-t-il à prendre pour grandir en tant qu’Église synodale ?‎‎

En effet, au fil de sa réflexion, l’Église se rend de plus en plus compte que la synodalité est le chemin pour tout le Peuple de Dieu. Ainsi, le processus synodal n’est pas seulement une assemblée d’évêques, mais un chemin pour tous les fidèles, dans lequel chaque Église locale a un rôle essentiel à jouer. Rappelons que notre diocèse avait déjà vécu une telle démarche lors du synode diocésain de 1989. Déjà, le Concile Vatican II avait ravivé le sentiment que tous les baptisés, tant la hiérarchie que les laïcs, sont appelés à participer activement à la mission de l’Église‎. Les fidèles ont reçu l’Esprit Saint dans le baptême et la confirmation et sont dotés de divers dons et charismes pour le renouveau et l’édification de l’Église, en tant que membres du Corps du Christ. Dans cette perspective, la synodalité est bien plus que la célébration de rencontres ecclésiales et d’assemblées d’évêques, ou qu’une question de simple organisation interne à l’Église ; elle désigne la façon de vivre et d’agir spécifique de l’Église Peuple de Dieu, lui permettant de manifester et de réaliser concrètement sa communion en cheminant ensemble, en se rassemblant en assemblée en vue de la participation active de tous ses membres à sa mission évangélisatrice.

Cette démarche synodale se déroulera en trois étapes : 1/ Une étape au niveau diocésain ; 2/ Une étape au niveau des conférences des évêques ; 3/ Une étape au niveau universel à Rome avec le Pape François.

Que sera cette première étape qui nous concerne plus directement ? Ce sera une étape d’écoute dont la richesse proviendra des discussions entre les paroisses, les mouvements laïcs, les écoles et les universités, les congrégations religieuses, les communautés chrétiennes de quartier, l’action sociale, les mouvements œcuméniques et interreligieux. Les paroisses dotées d’un Conseil pastoral paroissial (CPP) pourront utiliser cet organe « synodal » pour organiser, faciliter et donner vie au Processus synodal au niveau local, à condition que des efforts soient faits pour atteindre les périphéries et les voix qui sont rarement entendues. L’objectif n’est pas de submerger les diocèses et les paroisses, mais plutôt d’arriver à une communion plus approfondie, une participation plus complète et une mission plus fructueuse de la part de tous et de chacun. Dans cette phase d’écoute, nous serons encouragés à nous rassembler, à réfléchir ensemble à partir des pistes qui seront proposées, à nous écouter les uns les autres et à partager nos commentaires, nos idées, nos réactions et nos suggestions. Ne perdons pas de vue qu’à la base de la participation à tout processus synodal se trouve la passion partagée pour la mission commune de l’évangélisation et non pas la représentation d’intérêts en conflit. La consultation du Peuple de Dieu ne saurait entrainer que l’on se comporte à l’intérieur de l’Église selon des dynamiques propres à la démocratie, basées sur le principe de la majorité ! Il s’agit d’inviter les participants à rêver de l’Église que nous sommes appelés à être, à faire fleurir les espérances, à stimuler la confiance, à panser les blessures, à tisser des relations nouvelles et plus profondes, à apprendre les uns des autres, à construire des ponts, à éclairer les esprits, à réchauffer les cœurs et à redonner de la force à nos mains pour notre mission commune !

Alors, bonne route à tous !

      † Mgr Jean-Pierre COTTANCEAU

RAPPORT "SAUVÉ"

 Mgr Cottanceau           Au moment où, ce Mardi 5 Octobre 2021, était remis officiellement le rapport sur les abus sexuels dans l’Eglise depuis 1950, Mgr Éric de MOULINS-BEAUFORT, président de la Conférence des Evêques de France, s’exprimait dans une allocution devant les membres de la CIASE (Commission Indépendante des Abus Sexuels dans l’Eglise), des représentants de l’Eglise (Evêques, Religieux et Religieuses, Laïcs), des membres de la société civile et des journalistes. Voici de larges extraits de cette allocution.

« Monsieur le Président, 

Mesdames et Messieurs les membres de la CIASE,

Vous venez de remettre votre rapport après 30 mois de travail. Votre rapport est rude, il est sévère. L’ampleur du phénomène des violences et agressions sexuelles dans la société et dans l’Église que vous décrivez est effarante.  Nous avons entendu la voix de personnes victimes. Nous avons entendu leur nombre. Leur voix nous bouleverse, leur nombre nous accable. Il dépasse ce que nous pouvions supposer. Que tant de vies d’enfants et de jeunes aient pu être abîmées sans que presque rien en ait été repéré, dénoncé, accompagné, soigné, est proprement insupportable. Nous mesurons aujourd’hui encore la force intérieure et le courage qu’il a fallu et qu’il faut à celles et ceux qui dénoncent les violences et agressions qu’ils ont subies.

J’exprime ma honte, mon effroi, ma détermination à agir avec elles pour que le refus de voir, le refus d’entendre, la volonté de cacher ou de masquer les faits, la réticence à les dénoncer publiquement disparaissent des attitudes des autorités ecclésiales, des prêtres et des acteurs pastoraux, de tous les fidèles.

Croyez que je suis le porte-parole des évêques.

Nous, évêques, voulons assurer ceux et celles qui parleront un jour, quel qu’il soit, qu’ils seront entendus, écoutés, pris au sérieux et que leur parole ne restera pas sans effet. La CIASE a accompli un travail formidable.  Nous savons qu’il fut éprouvant tant la réalité à mettre au jour dépassait en horreur et en tristesse ce qui pouvait être attendu. 

Nous remercions la Commission dans son ensemble d’avoir mené à bien une telle tache et chacun de ses membres qui a fait bénéficier la Commission de sa disponibilité et de sa compétence. 

L’Église catholique en France leur doit à tous et à chacun beaucoup. Nous avions décidé de revoir notre manière de comprendre et de présenter le ministère sacerdotal, celui des évêques et celui des prêtres ; le rapport de la CIASE nous appelle à plus de lucidité encore. Le temps de la naïveté et des ambiguïtés est dépassé.

Avec les catholiques de France et tous les Français, nous découvrons l’effrayant tableau qui est mis ce matin sous nos yeux. L’intrusion d’un adulte dans le développement affectif et sexuel d’un enfant ou d’un jeune est toujours une violence qui produit un traumatisme que ce jeune en grandissant ne pourra surmonter qu’au prix de grandes et terribles dépenses psychiques et spirituelles. Lorsque l’adulte en question est un membre de la famille, un père ou un oncle estimé, le traumatisme est plus grand encore. Il est augmenté dans des proportions exponentielles lorsque l’auteur est un prêtre ou un religieux. 

Nous implorons de Dieu sa grâce, c’est‐à‐dire sa consolation et sa force, pour que nous puissions laisser la lumière pénétrer les zones les plus obscures. Que jamais nous ne renoncions à la clarté. Que jamais nous ne nous résignions à l’ambiguïté. Nous travaillerons, en lien avec l’Église universelle, notre théologie du sacerdoce baptismal et du sacerdoce apostolique. Nous voulons encore et toujours servir le Christ en son sacrifice : il a donné sa vie pour ouvrir l’espérance que le mal et la violence ne l’emporteront pas au terme de l’histoire et que les petits et les oubliés de l’histoire seront les premiers dans la lumière ». 

            Ce rapport nous invite comme membres de l’Eglise Catholique par notre baptême à prendre acte de cette page « déshonorante » de l’histoire de cette Eglise. Il nous appelle à la compassion avec les innombrables victimes de ces agissements et à la prière. N’oublions jamais que l’Eglise est un corps où le comportement et le témoignage de vie de chacun de ses membres fait grandir ou, au contraire, porte atteinte à l’ensemble de ce corps. Avec humilité, courage et solidarité, puissions-nous trouver, grâce à ce rapport, le moyen de faire grandir la lumière et la vérité pour que dans l’Eglise puisse briller davantage le visage du Christ que nous avons mission d’annoncer.

   † Mgr Jean-Pierre COTTANCEAU

Radio Maria no te Hau du 11 au 15 octobre 2021

logo-rmnth.png* Lundi 11 octobre : «Pauvreté et richesse de Marie » par Yves AUBRY
* Mardi 12 octobre : «A combien estulmez vous la valeur de Jésus » par le Diacre Médéric BERNADINO
* Mercredi 13 octobre : «La violence n'est pas une fatalité » par Père Jean-Marie PETICLERC
* Jeudi 14 octobre : «Par le rosaire entrez dans la gloire » par Père Marie Dominique
* Vendredi 15 octobre : «Etre le syrénéen de nos frères en souffrance » par Jean-Claude MICHEL

VOUS PERSONNELLEMENT, CROYEZ-VOUS EN DIEU ?

Mgr CottanceauTelle est la question posée lors d’un sondage d’opinion réalisé il y a peu en métropole. Les « sondés » furent 51% à répondre NON. Dans un article publié le 24 de ce mois dans la revue Aletheia, le P. Pierre VIVARES réagit : « L’influence de ces sondages peut conduire les agnostiques, ceux qui ne savent pas, à se dire que comme le chiffre ne cesse de baisser, leur questionnement n’a plus de sens. Le principe démocratique de la majorité qui l’emporte n’a pas sa place dans un jugement de la conscience, et les héros « des heures sombres de notre histoire » furent hélas les membres d’une minorité statistique qui aura sauvé l’honneur d’une majorité probatique. Une société serait honnête si elle permettait à chaque enfant de se poser réellement la question de Dieu et d’avoir de vraies réponses à cette question que nous nous posons tous un jour ».

De plus, pour être honnête, il serait bon de nous poser la question : « de quel dieu parlons-nous ? ». Pierre VIVARES cite en exemple le révolutionnaire Robespierre « qui croyait, lui, en ce Dieu tout-court, qu’il appelait l’Être suprême et qui n’était qu’un principe. Les principes, les valeurs, les repères ne sauvent pas, ils peuvent juste guider, parfois ».

Pourrions-nous, nous aussi, affirmer que nous ne croyons pas en un dieu dont l’image ne serait que le fruit de nos peurs et de nos contraintes psychiques ou émotionnelles, un dieu issu de nos rêves manqués, de nos désirs enfouis, mais aussi de notre culture ? Quelques exemples de ces images d’un dieu auquel nous devons dire : « NON, je ne crois pas en ce dieu ! » 

+ Le dieu sadique : c’est un dieu qui exigerait de nous des choses difficiles, qui coûtent, qui purifient, qui font mal et nous font penser et dire : « plus c’est difficile, plus c’est un signe que cela vient de dieu » !

+ Le dieu commerçant travaillant pour son compte : c’est un dieu qui exigerait des œuvres qui soignent son image. Il donnerait en fonction de ce que nous, on lui donne, dans un esprit de commerçant : « Je fais ceci pour toi, et toi, que me donnes-tu en échange ? »

+ Le dieu manipulable : c’est un dieu sur lequel je penserais pouvoir mettre la main grâce à des rites, des discours, des connaissances secrètes ou magiques : « Ceux qui garderont copie de cette lettre seront préservés de la mort par noyade et de la mort subite, ainsi que de toute maladie contagieuse et de la foudre »

+ Le dieu « tout puissant » : il est confondu avec le pouvoir, placé sous le signe de la puissance et qui produit en nous les plus grands troubles. Il serait responsable de tout, du mal dans le monde, et la liberté de l’homme n’aurait plus de place devant lui.

+ Le dieu juge implacable : il se tiendrait prêt à nous juger et à nous punir, surtout en, ce qui concerne notre corps et notre sexualité !

       Quel est maintenant le Dieu que Jésus nous révèle ?

= Le Dieu de Jésus est le Dieu de la miséricorde, tel que l’exprime la parabole du fils prodigue (Lc 15, 11). Il tient le pardon avec la fête, il s’intéresse à notre cœur et non d’abord à nos actions. Il ne demande pas la perfection mais l’ouverture confiante à son être.

= Le Dieu de Jésus est le Dieu de l’amour inconditionnel qui nous aime non pas pour ce que nous faisons mais pour ce que nous sommes ! Le Dieu qui nous cherche davantage précisément quand nous sommes les plus éloignés de son chemin (Lc 15, 4 : la parabole de la brebis perdue) …

= Le Dieu de Jésus est le Dieu de la gratuité. C’est peut-être le mot qui dit le plus la nouveauté chrétienne. Tout en lui est gratuit et on ne l’achète avec rien. Tout en lui est don, car amour et don sont liés de façon inséparable : « Nul n’a de plus grand amour que celui-ci : déposer sa vie pour ses amis » (Jn 15, 13).

= Le Dieu de Jésus est le Dieu du Royaume, c'est-à-dire d’un projet historique pour les Hommes. Projet qui implique la paix, la justice, la concorde, la solidarité, l’égalité, le respect entre toutes les personnes et l’équilibre avec la création.

= Le Dieu de Jésus est le Dieu de Pâques qui nous enseigne quelque chose de radicalement nouveau : que si le grain de blé ne meurt pas, il ne donne pas de fruit (Jn 12, 23). La vie n’a de sens que si elle est donnée jusqu’au bout. Le don de la vie engendre la vie (Jn 12, 25 – 26)

       Alors, nous, en quel Dieu croyons-nous ?

     † Mgr Jean-Pierre COTTANCEAU

« CEPAC » ? QU’EST-CE À DIRE ?

Mgr CottanceauLes 15 et 16 Septembre dernier avait lieu l’assemblée pléniaire des évêques membres de la « Conférence des Evêques du PACifique » (CEPAC) dont notre diocèse fait partie. Cette assemblée se tient tous les deux ans, la dernière ayant eu lieu à TAHITI en Août 2019. Mais au regard des contraintes sanitaires et des difficultés de déplacement liées à la pandémie de la Covid, l’assemblée de cette année qui devait avoir lieu à Pago Pago (Samoa américaine) se déroula en vidéo-conférence (Zoom).

            La CEPAC regroupant une partie des diocèses d’Océanie, est divisée en trois « régions » :

  • La région « Nord » regroupant l’Archidiocèse d’AGANA (Guam), les diocèses de TARAWA et NAURU (Kiribati), des ILES CAROLINES, de CHALAN KANOA (Iles Mariannes du Nord) et de la Préfecture Apostolique des ILES MARSHALL.
  • La région « Centre » regroupant les Archidiocèses de SUVA (Iles Fidji), de SAMOA Apia, les diocèses de TONGA, de RAROTONGA (Iles Cook), de SAMOA Pago Pago, et les missions de TUVALU et FUNAFUTI.
  • La région « Francophone » avec les Archidiocèses de NOUMEA et de PAPEETE, et les évêchés de TAIOHAE, de WALLIS et FUTUNA, et de PORT VILA (Vanuatu).

Selon les statistiques publiées en 2018, la population de Catholiques vivant dans ce vaste ensemble se monte à 751.000 âmes, avec 485 prêtres. La CEPAC est dotée d’un Grand Séminaire régional, le « Pacific Regional Seminary St Pierre Chanel », de langue Anglaise, et basé à SUVA. Il regroupe pour cette année scolaire, et provenant des différents diocèses de la CEPAC : 65 séminaristes diocésains, 59 séminaristes issus de congrégations religieuses et 8 auditeurs libres. La CEPAC a également mis en place des commissions de travail articulées autour de préoccupations particulières :

  • Commission pour la formation initiale et permanente
  • Commission « Justice et développement »
  • Commission pour les communications sociales
  • Commission « Mission et Unité »

Enfin, comme nos diocèses sont invités grâce à la CEPAC à s’ouvrir à d’autres réalités d’Eglise, la CEPAC est aussi appelée à élargir plus encore ses horizons à toute l’Océanie au moyen de sa participation à la FCBCO (« Federation of Catholic Bishops’COnferences »), en Français : la « Fédération des Conférences des évêques de l’Océanie » qui regroupe :

  • La CEPAC
  • La conférence des évêques de Nouvelle Zélande
  • La conférence des évêques d’Australie
  • La conférence des évêques de Papouasie – Nouvelle Guinée

               

Sans entrer davantage dans les détails, ces structures de l’Eglise Universelle nous invitent à ne jamais nous laisser enfermer dans nos petits univers (ma paroisse, mon diocèse…) qui sont importants, certes, car ils sont le lieu où nous avons à vivre quotidiennement notre Foi et à construire jour après jour cette Eglise dont nous sommes les pierres vivantes. Mais ces structures internationales invitent chaque évêque à se souvenir qu’il n’est pas seulement évêque du diocèse qui lui a été confié, mais qu’à la suite du St Père, évêque de Rome, il porte en collégialité avec tous les évêques du monde entier, le souci de la mission de guider, d’enseigner et de sanctifier toute l’Eglise. Le prochain synode des évêques qui va débuter le 10 Octobre à Rome et le 17 Octobre dans chaque diocèse doit raviver en chacun de nous, quelle que soit notre place dans l’Eglise, l’importance de la mission qui sans cesse nous appelle à ouvrir nos cœurs et à dépasser nos frontières. Ainsi pourrons-nous répondre à l’appel que nous adresse le Christ : « Qu’ils soient UN, comme nous sommes UN, moi en eux et toi en moi, afin qu’ils soient parfaits dans l’unité » (Jn 17, 22-23)

                                                                                             † Mgr Jean-Pierre COTTANCEAU

PAROISSE SACRE-CŒUR DE ARUE Invitation

eglise-arue-1.jpgFrères et sœurs, en vue de la fête de Sainte Thérèse, le Père Éric MACÉ nous fait la joie de faire les enseignements à l’Eglise du Sacré-Cœur de Arue les :

Mercredi 29 Septembre 2021 à 17 h 30 dont le thème est : « LA PETITE VOIE » suivi de la célébration Eucharistique.
​​​​​​​Jeudi 30 Septembre 2021 à 17 h 30 dont le thème est : « PLUS D’EPINES QUE DE ROSES » suivi de la célébration Eucharistique.
​​​​​​​Vendredi 01 Octobre à 17 h 00 messe en l’honneur de la fête de Sainte Thérèse.

Les enseignements sont ouverts à tous, paroissiens du Sacré-Cœur de Arue ainsi qu’à tous ceux désireux d’y venir.
Venons nombreux et profitons de cette grâce.

Oui Jésus avec Marie nous appelle à vivre ce moment fort qui sera enrichissant pour tous.
Le protocole sanitaire est toujours d’actualité Merci de respecter les gestes barrières.

NE PLEURE PAS…

Mgr CottanceauAlors que de plus en plus de nos familles voient partir encore ces jours-ci de façon soudaine ceux et celles qui nous étaient attachées, parents, amis, proches, alors que nous avons été invités le 5 Septembre dernier, à nous unir à leur peine et à leur souffrance et à prier pour nos défunts emportés par la Covid, nous célébrons cette semaine la Croix Glorieuse et Notre Dame des Douleurs. Ne serait-ce pas pour nous l’occasion de réapprendre à regarder à la suite de Marie et du Christ lui-même la mort en face, avec foi et espérance ? Oui, la mort de Jésus en croix, la mort de nos proches, la mort que chacun devra affronter un jour reste objet de scandale même pour les croyants surtout quand elle frappe de manière brutale, imprévisible, aveugle ! Dans le livre « Qu’est-ce que l’Homme pour que tu penses à lui ? » (Bayard – Mame 2019) publié par le Conseil permanent de la Conférence des évêques de France, ceux-ci nous rappellent « qu’il est naturel d’avoir peur de la mort, et la foi ne nous invite pas à une inhumaine indifférence… Il est légitime de porter ce cri devant Dieu, comme Job. Jésus lui-même a eu peur face à sa propre mort, nous rejoignant par-là dans toute notre faiblesse ». Pourtant, depuis le matin de Pâques, nous savons que « par la résurrection du Christ, la mort est devenue un passage vers la vie en Dieu si l’Homme se laisse rejoindre par lui. Elle n’est pas la fin de tout. Il est urgent de rappeler l’espérance » (page 40). « La mort a été engloutie dans la victoire. Où est-elle, ô Mort, ta victoire ? Où est-il, ô Mort, ton aiguillon ? » (1 Co 15, 54) Puisse cette prière de Saint Augustin tirée des « Confessions » (ci-dessous) nous aider à entrer plus avant dans cette espérance folle.

« La mort n’est rien.

Je suis seulement passé de l’autre côté

Je suis moi, tu es toi.
Ce que nous étions l’un pour l’autre, nous le sommes toujours.
Donne-moi le nom que tu m’as toujours donné,

Parle-moi comme tu l’as toujours fait.
N’emploie pas un ton différent,

Ne prends pas un air solennel ou triste.
Continue à rire de ce qui nous faisait rire ensemble.

Prie, souris, pense à moi, prie avec moi.

Si tu savais le don de Dieu et ce que c’est que le ciel.
Si tu pouvais d’ici entendre le chant des anges et me voir au milieu d’eux !

Si tu pouvais voir se dérouler sous tes yeux les horizons et les champs éternels,

Les nouveaux sentiers où je marche !

Si un instant tu pouvais contempler comme moi la Beauté

Devant laquelle toutes les beautés pâlissent !

Quoi ! Tu m’as vu, tu m’as aimé dans le pays des ombres

Et tu ne pourrais ni me revoir, ni m’aimer encore

Dans le pays des immuables réalités ?

Crois-moi, quand la mort viendra briser tes liens

Comme elle a brisé ceux qui m’enchainaient,

Et quand un jour que Dieu connaît et qu’il a fixé,

Ton âme viendra dans le ciel où l’a précédée la mienne,

Ce jour-là, tu reverras celui qui t’aimait et qui t’aime encore…

Essuie tes larmes et ne pleure pas si tu m’aimes ! »

                                                                                             † Mgr Jean-Pierre COTTANCEAU

BUDAPEST, VOUS CONNAISSEZ ?

Mgr CottanceauCapitale de la Hongrie, située au cœur de l’Europe central et sur les rives du fleuve « Danube », Budapest est depuis peu au-devant de l’actualité dans l’Eglise Catholique. En effet, cette capitale Hongroise accueille depuis ce Dimanche 05 et jusqu’au 12 Septembre, le 52° congrès eucharistique international, congrès qui se clôturera par une messe présidée par le Pape François. Un petit rappel historique pourra nous aider à mieux comprendre ce qu’est un congrès eucharistique.

                Il faut remonter à l’année 1881 pour trouver le premier congrès eucharistique qui se déroula à Lille, dans le nord de la France. L’initiative en revient à une femme, Emilie Tamiser (1834 - 1910) qui, sur l’inspiration de Saint Pierre Julien Eymard (1811-1868) appelé “l’Apôtre de l’Eucharistie”, a pris l’initiative d’organiser, avec l’aide d’autres laïcs, prêtres et évêques et avec la bénédiction du pape Léon XIII, le premier congrès eucharistique sur le thème : “L’Eucharistie sauve le monde”. Le but du congrès eucharistique était de renouveler en quelque sorte la démarche d’un pèlerinage par l’adjonction de séances de travail et de réflexion. Nous nous situons dans les décennies 1870-1880 qui sont une période de crise, après la guerre franco-allemande, et plus largement dans les suites de la Révolution française. Pour Émilie Tamisier, il s’agissait donc de restaurer le culte eucharistique pour sauver, protéger la société des maux hérités de la Révolution. 

Limités dans les 20 premières années à la France, la Belgique et la Suisse, les congrès allaient peu à peu s’ouvrir à d’autres pays et continents : Jérusalem en 1893 ; Montréal (Canada) en 1910 ; Carthage (Tunisie) en 1930 ; Budapest une première fois en 1938 ; Bombay (Inde) en 1964 ; Philadelphie (USA) en 1976 ; Wroclaw (Pologne) en 1997) ; Rome en 2000 ; Québec (Canada) en 2008. Le dernier congrès eucharistique s’était déroulé en 2016 à Cebu (Philippines).

Le premier Pape présent à un congrès fut Paul VI en 1964 à Bombay en Inde, dans le contexte particulier du Concile Vatican II et cela fait 21 ans qu’un Pape n’avait pas participé à un Congrès eucharistique. Jean-Paul II avait alors participé au Congrès eucharistique organisé en l'an 2000 à Rome, dans le contexte du Jubilé. Par ailleurs, le dernier voyage international d’un évêque de Rome pour cette occasion remonte à 1997, avec Jean-Paul II également, à Wroclaw en Pologne. 

            Sur le site « Vatican News » du 02 Septembre, L'historien Christian Sorrel, spécialiste du catholicisme à l’Université Lyon II, membre du comité pontifical des sciences historiques, répond à la question : qu’est-ce qu’un congrès eucharistique ? « C’est à la fois un acte de réflexion et un acte de dévotion. Il s’agit de parler de l’Eucharistie, de comprendre les enjeux de l’Eucharistie dans la société contemporaine, et en même temps, de manifester par la célébration eucharistique et par la procession, une dévotion à l’égard de l’hostie consacrée… Dès le départ, outre les séances de travail, un objectif est affiché : celui d’occuper la rue, donner une visibilité à l’Église catholique, qui peut être persécutée ou en tension avec la société. Il y a un vrai souci de présence sociale. C’est d’ailleurs au cœur des congrès eucharistiques que chemine, non sans débat, la thèse de la royauté sociale du Christ, qui va aboutir sous Pie XI à la fête du Christ-Roi ». Un article du 10 Mars 2021 publié sur « Vatican News » commentant l’annonce de ce congrès précise : « Cet événement rassemble des prêtres, religieux et laïcs dans le but de célébrer et de glorifier la Sainte Eucharistie et de rechercher les meilleurs moyens de la faire connaître et aimer dans le monde entier. La présence réelle de Jésus-Christ dans l'Eucharistie est l'un des principaux dogmes de la foi catholique et revêt donc une importance capitale en tant que trésor le plus précieux que le Christ a laissé à son Église. L'Eucharistie est donc le centre du culte catholique et la source de la piété chrétienne ».

            Malgré le « jeûne d’eucharistie » qu’imposent la géographie et les circonstances sanitaires, unissons-nous par la prière à ce temps fort de l’Eglise universelle qui nous donne l’occasion de faire le point sur notre pratique de l’Eucharistie. « Les congrès eucharistiques, depuis plus d’un siècle, rappellent que l’Eucharistie est au centre de la vie de l’Église », a souligné le Saint-Père, en annonçant le thème de ce congrès : « En toi, toutes nos sources !» (Ps 87, 7) Est-elle aussi source et centre de notre vie ?

                                                                                             † Mgr Jean-Pierre COTTANCEAU

PRIERE ET DE RECUEILLEMENT

Mgr Cottanceau Il y a quelques jours, le Président de la Polynésie invitait les habitants du Fenua à « s’unir en prières et en intentions de paix et de guérison le Dimanche 5 Septembre prochain à l’occasion de la Journée Internationale de la Charité ». Seront allumées 500 bougies en souvenir des personnes victimes de la Pandémie, et un jeûne sera proposé pour accompagner ce temps de recueillement. Cette initiative est appuyée par la plupart des confessions religieuses présentes sur le territoire, chacune pouvant aménager ce temps selon ses traditions et ses préceptes cultuels.

En ces temps où les grands rassemblements ne sont pas envisageables, il revient donc à chaque famille, chaque foyer, d’accepter d’entrer de tout son cœur dans cette démarche. Il ne s’agit pas d’abord de « faire quelque chose pour être en règle » mais de vivre un temps particulier :

Un temps de jeûne le Samedi 4 : le jeûne est un des actes essentiels par lequel le croyant traduit devant Dieu son humilité, son espérance et son amour. L’Homme est à la fois âme et corps, chair et esprit. Il serait donc incomplet d’imaginer une religion purement spirituelle, dans les nuages. L’âme a besoin des actes et des attitudes du corps. Le jeûne accompagné de prière traduit l’humilité devant Dieu. Jeûner équivaut à humilier son âme. Il ne s’agit pas d’exploit ascétique. Il s’agit par la pratique du jeûne de s’établir avec foi dans une attitude d’humilité pour accueillir l’action de Dieu et se mettre en sa présence. Au cœur de l’épreuve que nous traversons, et au-delà des recours à la science et à la médecine, jeûner est une façon de nous tourner vers Dieu et d’implorer son aide en nous livrant sans réserve à sa bienveillance et à son amour. Pourquoi ne pas jeûner le Dimanche ? St Jean Paul II dans sa lettre apostolique « Dies Domini » nous rappelle cette parole de St Augustin : « Saint Augustin décrit la joie de la Pâque hebdomadaire : « Le jeûne est mis de côté et les prières sont dites debout, en signe de la Résurrection, c'est pourquoi aussi l'Alléluia est chanté à chaque Dimanche"

Que ce Dimanche 5 soit pour nous un temps qui invite à la compassion : ouvrir notre cœur nos pensées et notre prière à tous ceux et celles qui ont quitté cette terre et à ceux qui souffrent de la perte d’un être cher. Un des aspects douloureux de la lutte contre l’épidémie a été en effet l’impossibilité pour les familles d’aller rencontrer leurs proches malades et la soudaineté du mal qui emportait « sans prévenir » ceux et celles dont on ne verrait plus le visage. Combien, après le brusque départ d’un être cher, pourraient dire : « On n’était pas prêt ! » Qu’il nous soit donné pendant ce temps de recueillement, de confier au Seigneur toute cette souffrance dans notre prière.

 Un temps qui nous invite également à la solidarité pour être plus forts dans ce combat. Le confinement, les mesures de distanciation sanitaire, le port du masque et… autant de contraintes qui nous ont isolés, séparés… Plus de réunions amicales, plus de rassemblements familiaux ! Et dans le même temps, peut-être avons-nous pris conscience que chacun était par son comportement, responsable du sort des autres, que nous étions interdépendants ! Et si ce temps de silence et de recueillement nous donnait la chance de découvrir que nous pouvons être unis par la pensée, forts de l’appui et du soutien de nos frères et sœurs qui nous soutiennent, et que le « chacun pour soi » n’a pas sa place dans une stratégie de victoire !

Un temps nous invitant au recueillement pour accueillir celui qui nous rejoint dans notre situation, comme autrefois, il avait rejoint les disciples d’Emmaüs. Le visage triste, ils tournaient le dos à Jérusalem en rejoignant leur village ! Comment pourrions-nous l’accueillir et l’entendre murmurer à nos cœurs des paroles d’espérance si nous ne savons pas nous arrêter, faire silence, écouter au lieu de parler ! Oui, il importe de faire part au Seigneur de nos peurs, de nos combats, comme le firent les disciples d’Emmaüs. Mais ensuite, Jésus prend la parole et se révèle, brûlant le cœur de ses disciples par l’espérance qu’il y faisait naitre. Prendre le temps d’accueillir la Parole du Christ pour nous réconforter et pour cela, vivre notre Dimanche comme ce moment où nous ne sommes plus des « agents économiques », des consommateurs, mais des humains créés à l’image et à la ressemblance de Dieu, capables dans l’épreuve, de reconnaître sa présence à nos côtés. Comment le pourrions-nous si nous courons sans cesse, si nous sommes comme Marthe, accaparés par les tâches quotidiennes ? Saurons-nous pendant ce temps de Dimanche, nous tenir aux côtés de Marie la sœur de Marthe, pour écouter ?                                                                         .../...

Enfin, un temps qui nous donnera de rendre grâce : pour tous ceux et celles qui se donnent sans compter au service des malades, pour les risques encourus et pour le sens du devoir dont ils font preuve, pour les gestes de dévouement… et offrir tout cela au Seigneur dans notre prière ; rendre grâce surtout pour le Christ, pour sa résurrection d’entre les morts que nous célébrons particulièrement en ce « Jour du Seigneur » et qui doit être pour nous, selon les mots du Pape St Jean Paul II :

« Le jour de la foi : le dimanche apparaît comme le jour suprême de la foi. C'est le jour où, par la puissance de l'Esprit Saint, qui est la « mémoire » vivante de l'Église (cf. Jn 14, 26), la première apparition du Ressuscité devient un événement renouvelé dans « l'aujourd'hui » de chacun des disciples du Christ.  Oui, le dimanche est le jour de la foi.

Le jour de l'espoir : le dimanche n'est pas seulement le jour de la foi, mais aussi le jour de l'espérance chrétienne… Célébrant ce mémorial du Christ ressuscité et monté au ciel, la communauté chrétienne attend « dans une joyeuse espérance la venue de notre Sauveur Jésus Christ ». Renouvelée et nourrie par ce rythme hebdomadaire intense, l'espérance chrétienne devient le levain et la lumière de l'espérance humaine. C'est pourquoi la Prière des fidèles répond non seulement aux besoins de la communauté chrétienne particulière, mais aussi à ceux de toute l'humanité ; et l'Église, réunie pour la célébration eucharistique, montre au monde qu'elle fait siennes « les joies et les espérances, les peines et les angoisses des hommes d'aujourd'hui, spécialement des pauvres et de tous ceux qui souffrent ».

Puissions-nous, en nous associant à tous ceux qui vivront ce temps de prière et de recueillement, être présents à leurs côtés pour apporter à ceux qui sont dans la peine réconfort, espérance et sympathie, et pour exprimer notre solidarité avec tous ceux et celles qui attendent la fin de cette épreuve et la victoire de la Vie. N’est-ce pas la Bonne Nouvelle que Jésus est venu nous annoncer et que nous avons mission de vivre et de proclamer ?

† Mgr Jean-Pierre COTTANCEAU

Enquête 2021

logo-rmnth.pngChaque paroissien ou auditeur a jusqu’au 21 septembre pour répondre à l’enquête 2021 de la radio. Nous souhaitons avoir le retour d’un maximum de paroissiens du fenua pour ainsi mieux répondre à notre mission : être au service de l’Eglise en diffusant les messages et les valeurs de l’Evangile.

Avec la situation sanitaire nous avons besoin de votre aide ! Il y a deux manières de répondre aux questions :

La première est sur vini ou ordinateur en cliquant sur le lien suivant : https://cutt.ly/RMNTH. Une fois validé, le questionnaire est terminé et envoyé à la radio.

Merci de partager le lien à un maximum de votre entourage et paroissiens ! Vous pouvez aider les personnes âgées sans vini à répondre en leur posant directement les questions et en répondant sur votre propre vini.

La seconde est en version papier (disponible à la fin du communiqué diocésain).

Si possible, merci de laisser à votre paroisse / établissement quelques feuilles imprimées pour permettre à ceux qui n’ont pas de VINI de participer également. Nous ne pourrons malheureusement pas passer dans toutes les paroisses, merci pour votre soutien dans le partage du questionnaire.

Nous vous remercions pour votre aide !

Pour toutes questions, 87 20 10 20 / 40 42 00 11 / radiomarianotehau@mail.pf

EST-CE UN PÉCHÉ ?

Mgr CottanceauSuite à la situation sanitaire qui prévaut depuis trop longtemps, certains fidèles ne pouvant assister à la messe dominicale pour raison de santé doivent rester à la maison, et manquent ainsi ce rendez-vous dominical si important. (Le cas peut également se produire pour d’autres raisons : voyage, obligations professionnelles etc…) A l’inquiétude qui déjà pèse sur eux suite à leur état de santé fragile, s’ajoute parfois une autre inquiétude, celle de se trouver « en état de péché » pour avoir manqué la messe. Cette situation nous offre une bonne occasion de clarifier les choses en précisant bien en quoi consiste le péché et ce que signifie « être en état de péché ».

Rappelons d’abord qu’au temps de Jésus, les juifs « pieux » rejetaient comme pécheurs ceux qui n’observaient pas la loi de Moïse (qui comprenait 613 commandements). Était condamné par exemple le fait de prendre le repas sans s’être purifié, de ne pas respecter le sabbat, de blasphémer, de commettre l’adultère, de partager un repas ou être en contact direct avec des païens ou des gens impurs. Ils rejetaient également ceux qu’ils considéraient comme impurs à cause de leur condition sociale, leur handicap ou leur maladie ou encore leur profession : les publicains collecteurs d’impôts (comme Matthieu, Zachée) à la solde des Romains, les lépreux, les aveugles, les bergers, les prostituées etc

Pour Jésus, ce qui compte n’est pas l’application de la loi de Moïse mais la disposition du cœur. Pour lui, le grand commandement est d’aimer Dieu et son prochain comme soi-même. Le grand péché n’est pas le non-respect de la loi mais le manque d’amour ! Le péché nait d’abord dans notre cœur, quand nous voulons volontairement tourner le dos à Dieu et à son amour par nos pensées, nos paroles, nos actions et nos omissions. Commettre un péché suppose donc un acte conscient et volontaire de notre part qui nous détourne de l’amour de Dieu et de notre prochain. Ainsi, plus nous aurons le désir d’aimer Dieu de tout notre cœur, plus nous serons attentifs à ce que notre comportement, nos paroles, nos choix soient en accord avec cet amour de Dieu que nous voulons vivre honnêtement et sincèrement. Les époux ne se réfèrent pas au code civil pour savoir ce qu’ils ont le droit de faire ou encore comment ils doivent s’aimer. Ils cherchent simplement à être fidèles à cet amour qui vient de leur cœur et qui les a unis !

Reste alors la question de savoir que devient la loi dans ce contexte. Rappelons que dans l’histoire de l’exode, face à la détresse d’Israël, Dieu ne commence pas par donner la loi. Il ne dit pas à Moïse : « si tu fais ci, si tu fais ça, je te sauverai ». Il sauve son peuple sans condition, son salut n’est pas une récompense parce qu’Israël aurait été sage et obéissant à la loi.  Ce n’est que plus tard, à la montagne du Sinaï qu’il va donner à son peuple le moyen de montrer son amour et sa reconnaissance à celui qui l’a sauvé. Dieu va donner les 10 commandements. Ainsi, en observant ces commandements, Israël pourra montrer à Dieu combien il l’aime et combien il veut se rapprocher de lui. Suivre la loi doit répondre à un désir d’aimer, et non d’être en règle de façon scrupuleuse ! C’est parce que Dieu m’a aimé et sauvé que je veux aussi l’aimer en mettant en pratique le commandement de l’amour… principe que les pharisiens avaient inversé : si j’observe la loi, alors Dieu me sauvera !

Ainsi, devant l’impossibilité d’assister à l’office dominical, sans tricher avec ma conscience, et pour motif impérieux (je suis en voyage, ou je suis fragile et vulnérable à la Covid, ou je suis malade, ou je travaille sur un bateau et je suis en mer etc…), la question que je dois me  poser est de savoir comment,  en fonction des circonstances bien entendu, trouver un moment de prière pour penser à Dieu, à ceux que j’aime, un moment de recueillement, pour lire l’évangile du dimanche par exemple, ou pour réciter mon chapelet, ou suivre la messe à la TV ou sur d’autres réseaux sociaux etc…

Et pour apaiser nos craintes et éclairer notre foi, rappelons cette promesse faite par Dieu à son peuple par la bouche du prophète Jérémie : « Voici l’alliance que je conclurai avec la maison d’Israël… Je mettrai ma Loi au fond de leur être et je l’écrirai sur leur cœur. Alors je serai leur Dieu et eux seront mon peuple ! » (Jer 31, 33) 

† Mgr Jean-Pierre COTTANCEAU