Sujets d'inquiétude dans le projet de loi sur la bioéthique

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La nouvelle loi de bioéthique est sur le point d'être votée en deuxième lecture par
l'Assemblée nationale. Le projet de loi a le mérite d'avoir écarté la gestation pour autrui
(mère porteuse). Cette pratique, si elle avait été autorisée, aurait pu donner lieu à de
graves confusions : ainsi la même femme aurait pu être à la fois la mère et la
grand'mère d'un enfant. Surtout, cette pratique, autorisée dans certains pays, donne lieu
à des trafics : des femmes louent leur corps pour porter l'enfant des autres.
Par contre il demeure dans le projet de loi des sujets d'inquiétude :
1°) La recherche sur l'embryon est pratiquement libre, ce qui livre l'embryon aux
chercheurs comme un simple matériau de laboratoire. On peut du reste s'étonner de cet
acharnement à poursuivre des recherches sur l'embryon alors que les cellules souches du
cordon ombilical ont prouvé leur efficacité thérapeutique. Certains scientifiques croient
voir dans cette obstination le désir secret de poursuivre des recherches sur le clonage
humain et en particulier sur le clonage reproductif.
2°) L'obligation faite aux médecins de proposer le dépistage prénatal manifeste
clairement le désir d'éliminer tout enfant qui présente des menaces de handicap. On a
parfois l'impression que l'on a renoncé à l'ambition de guérir certaines maladies
héréditaires et qu'il est plus simple de faire disparaître les malades avant leur naissance.
On glisse ainsi tout doucement vers un eugénisme d'État que l'on a jadis tant reproché à
l'État nazi.
3°) Les techniques de procréation assistée ne sont plus réservées aux seuls couples
composés d'un homme et d'une femme. Elles deviennent accessibles aux femmes
célibataires et aux homosexuelles qui pourraient avoir accès à l'insémination avec
donneur anonyme de sperme.
Sommes-nous vraiment impuissants en face de la machine législative ? N'avons-nous
pas d'autre moyen de manifester notre opinion que lorsque nous déposons notre bulletin
dans l'urne lors des élections ? N'avons-nous pas à informer nos députés de notre point
de vue ? Un fidèle de notre diocèse m'a fait parvenir une copie de la lettre qu'il adressait
à notre député à ce sujet. Je me suis dit que cette initiative mériterait d'être imitée.
H.C.