AFC octobre 2019

INFO BIOÉTHIQUE : LE DIOCÈSE SE MOBILISE

Ils étaient plus d’une centaine de participants – prêtres, diacres, catéchistes, responsables de groupes de prières et de communauté – à la matinée d’information sur la loi bioéthique samedi 5 octobre, à la paroisse Saint-Paul de Mahina. Certains venaient de loin, comme le diacre de la paroisse de Saint André de Raiatea qui avait pris spécialement l’avion pour la journée.

Cette réunion était organisée par l’AFC sous l’égide du diocèse de Papeete et c’est le vicaire général, le père Aumeran, en l’absence de Mgr Cottanceau en déplacement, a présidé à la présentation et au débat sur la loi.

Afc 1 oct 2019

Quatre intervenants de l’AFC ont tour à tour expliqué les différents chapitres de la loi dont la PMA n’est qu’une partie masquant toutes les dispositions sur l’utilisation des embryons et le diagnostic prénatal, et présentant un danger réel pour la société humaine en général et polynésienne en particulier.

Le moyen juridique pour la Polynésie de ne pas être soumise à l’application de la loi par des ordonnances contournant son statut d’autonomie et de préserver son identité culturelle liée à la généalogie, la filiation et à la terre familiale a également été abordé.

Le débat qui a suivi fut l’occasion pour une vingtaine de participants d’exprimer leur désaccord avec cette loi ressentie comme portant gravement atteinte à la civilisation polynésienne outre la foi religieuse.

Dossier bioéthique : le calendrier législatif

Après le succès de la manifestation « Marchons Enfants » du  dimanche 6 octobre où 600.000 manifestants sont venus à Paris défendre les droits de l’enfant dans le calme et la bonne humeur, les AFC restent plus que jamais mobilisés contre le projet de loi bioéthique.

Le vote solennel du projet de loi a eu lieu le 15 octobre à l’Assemblée nationale après plus de 80 heures de débats, dans un hémicycle malheureusement vide – rappel : les premiers articles de cette loi autorisant la PMA pour toutes les femmes (seules ou homosexuelles) ont été adoptés par 55 élus seulement. 

Son examen au Sénat en séance publique se tiendra à partir du 20 janvier 2020.

Donc, rien n’est joué, tout est encore possible. En raison des allers-retours prévisibles avec le Sénat, la loi ne sera définitivement écrite et votée qu’à la fin du printemps. 

En préparation pour les prochaines étapes : campagnes de sensibilisation et d’information, rencontres avec les sénateurs, prochaine manifestation à Paris le 1er décembre …

Afc 2 oct 2019L’adoption de la loi du 15 octobre : NOS DÉPUTÉS NE SONT PAS "POUR"

La loi bioéthique dans son intégralité a donc été adoptée hier à l’Assemblée nationale par 359 voix « pour », 114 « contre » et 72 « abstention »..

Les députés ultramarins étaient partagés entre 9 « pour », 7 « contre » et 8 « abstention », soit une très faible majorité, signifiant que l’Outre-mer regarde cette loi avec beaucoup de défiance. Nos trois parlementaires polynésiens ont exprimé leur avis de la façon suivante :

- Nicole Sanquer : contre ;

- Maina Sage et Moetai Brotherson : abstention.

On note donc qu’aucun de nos députés - qui ont voté par délégation, donc absents de l’hémicycle - n’est « pour » la loi bioéthique. On ne sait pas encore si leur position vise la philosophie dangereusement transhumaniste de la loi ou l’application par voie d’ordonnance en Polynésie ou les deux. Ils le préciseront sans doute.

On attend (et l’AFC suivra de près) la position de nos sénateurs qui devront voter en janvier. 

 

La Manif Pour Tous rappelle à nouveau que le vote de la PMA sans père conduira tôt ou tard à la légalisation de la GPA en France : la logique repose sur :

- le droit à l’enfant et non pour l’enfant, 

- l’établissement d’une pseudo-filiation fondée sur la seule volonté des adultes qui s’autoproclament « parent », 

l'inexistence du père réduit au statut de fournisseur (de gamètes),

- le détournement de la médecine au profit des désirs individuels 

- et la marchandisation humaine avec l’inévitable commerce des gamètes et des produits des embryons. 

 

FAFCE adopte la résolution d’un Pacte européen pour la natalité 

Les membres de la FAFCE (Fédération des Associations Familiales Catholiques en Europe, 22 associations locales et nationales), se sont réunis début octobre à Bruxelles, où ils ont adopté cette nouvelle Résolution et procédé au renouvellement du bureau.

Le président Antoine Renard (CNAFC) nommé Président Honoraire de la FAFCE, a cédé sa place à Vincenzo Bassi (Forum delle Famiglie, Italie), vice-président Cornel Barbut (Association des familles catholiques ‘Vladimir Ghika’, Roumanie).

ARTCLE CONSOMMATION

Effets du retrait de certains articles de la liste des PPN

Début octobre, la DGAE fait le point de cette mesure économique (décidée le 15 février 2019 par le gouvernement) sur les prix ou l’approvisionnement après le retrait de plusieurs produits du régime des produits de première nécessité (PPN), 

Il s’agissait de retirer de nombreux produits de la liste des PPN, dont certains très populaires, comme le thon, le corned-beef, le Pork&Beans, le poulet entier et le gigot d'agneau congelés…

L’incidence sur les prix ne s’est pas fait attendre et sur le choix des consommateurs qui ont dû s’adapter et modifier leurs habitudes d’achats. Les commerçants n’arrivant plus à écouler certains produits ont dû réduire leurs marges pour conserver des prix raisonnables, cas du punu pua’a toro

Les autorités officielles parlent de développer les productions locales (fruits et légumes, poissons) et de mesures de prévention de la santé – alors pourquoi taxer les produits locaux ? Engranger plus de taxes pour le Pays est-il plus important que la santé de sa population, qui ne devrait pas avoir de prix ?