CYCLONE HAROLD

Mgr CottanceauAlors que la pandémie du Covid 19 polarise notre attention et fait la une de nos médias, un autre fléau s’est abattu il y a peu sur les îles du Vanuatu et de ses voisins, le cyclone Harold. « Outre Vanuatu, le cyclone de catégorie 5, catégorie la plus puissante, a également balayé les îles Salomon, les Fidji et les Tonga. Au Vanuatu, l’ONG World Vision affirme que 35% de la population (près de 300 000 habitants) se trouve désormais dans des centres d'accueil des suites de la tempête qui a atteint les 230 km/h, et créé des vagues de huit à dix mètres. Les dégâts les plus importants sont répertoriés dans les îles de Pentecôte, Ambae et Espiritu Santo, où se trouve Luganville, la deuxième ville du pays. ». (Source Vatican News 14 Avril 2020)

Particulièrement lié au diocèse de Port Vila, Mgr CALVET, archevêque de Nouméa nous fait part de ses premières informations sur cette catastrophe : « Les communications continuent à se rétablir au Vanuatu. Le gouvernement devrait, comme il y a 5 ans pour le cyclone Pam, décider l'état d'urgence pour une période d'un mois, en plus de l'urgence déjà en cours pour la pandémie du coronavirus (aucun cas prouvé à ce jour au Vanuatu). Les gens à l'extérieur commencent des collectes pour aider Melsisi (sur l’île de Pentecôte, particulièrement touchée). La Procure de Nouméa peut recevoir les dons et les faire parvenir au diocèse de Port-Vila. Rappel : dans l'état actuel des dégâts dans le Nord du Vanuatu il est essentiel de pousser, dès maintenant, à la remise en production des cultures vivrières (graines, tiges de kumalas, boutures de manioc, etc.) de sorte que, dans quelques (environ 5) mois, l'autosuffisance alimentaire soit rétablie. En attendant, la situation alimentaire va devenir tendue. Il faudra de l'aide en argent pour permettre d'acheter sur place du riz, etc. Nous n'avons encore que très peu d'information sur la situation à Fidji et à Tonga affectés aussi par le même cyclone ».

Un rapport en Anglais concernant la communauté de Melsisi dont parle Mgr Calvet nous est parvenu. En voici une traduction en Français :
« L’église a été sévèrement endommagée, il n’y a plus de toit ! Elle est devenue inutilisable. Les rassemblements de prière ont lieu dehors, mais les arbres ayant été détruits, il n’y a pas d’endroit ombragé. Le presbytère a également beaucoup souffert. Le toit n’existe plus, et tout ce qui était à l’intérieur, meubles, équipement, provisions etc… est perdu. Deux pièces un peu moins endommagées sont utilisées comme hôpital de fortune, et le prêtre dort dans une autre maison de la mission relativement épargnée.

Le bâtiment de la communauté des soeurs qui servait à loger l’équipe médicale locale a également été touché. Le toit a disparu. La Salle Monnier, une salle communautaire, a été détruite. Le cyclone a enlevé le toit, mais a également causé l’effondrement d’une partie des murs, blessant mortellement une personne qui y avait trouvé refuge durant le cyclone. Les écoles primaire et secondaire ont également subi de forts dommages : salles de classe, salles des profs, réfectoire, boulangerie, cuisine, générateurs… Heureusement, aucun élève ne se trouvait présent, les écoles ayant été fermées suite à l’épidémie du Covid 19. Le « mini-hôpital » de la mission qui assurait les services médicaux essentiels pour les régions sud et centre de l’île de Pentecôte est complètement hors service ! Le toit et tout l’équipement ont été détruits. Les logements des infirmières sont devenus inhabitables. Une clinique provisoire a été improvisée dans ce qui reste du presbytère.

Le conduit qui alimentait en eau a été cassé en plusieurs endroits. Il reste quelques réservoirs d’eau de pluie, mais qui seront vite insuffisants car il n’y a plus de toits ni de collecteurs pour remplir ces réservoirs à nouveau. Les gens utilisent la rivière et la mer pour se laver et laver leur linge. Les toilettes publiques ont été aussi détruites, et ceux qui avaient des toilettes dans leurs maisons ne peuvent plus s’en servir car il n’y a plus d’eau… Tout cela crée une situation sanitaire dangereuse. Les cocotiers, source de nourriture pour beaucoup sont très endommagés : certains ne s’en relèveront pas, d’autres mettront du temps avant de redonner du fruit, la plupart n’ont plus de feuilles ».

Voici les derniers mots de ce rapport, c’est un appel à l’aide. Le voici en version originale : « The Melsisi community and mission will need major assistance in rebuilding and recovering from this catastrophe. Any assistance that is available will be gratefully received ».

« La communauté et la Mission de Melsisi ont besoin d’une aide substantielle pour se reconstruire et se rétablir de cette catastrophe. Toute assistance disponible sera reçue avec reconnaissance ».

Pour répondre à cet appel à l’aide, le Secours Catholique de notre Diocèse ainsi que la paroisse de la Cathédrale vont déjà envoyer une aide financière. Vous comme moi savons toutes les difficultés financières que nombre d’entre vous devez affronter en cette période. Cependant, ceux et celles qui le peuvent et qui le souhaitent peuvent faire un versement sur le compte du CAMICA :

C/B : « CAMICA » Banque de Tahiti n° 12239-00001-801821 010 00-42 avec mention « pour le VANUATU ». Merci

+ Mgr Jean-Pierre COTTANCEAU