REGARD SUR JUILLET 2019

Mgr Cottanceau Ce mois de Juillet qui s’achève bientôt fut un mois fertile en évènements dans la vie de notre diocèse. En effet, plusieurs temps forts ont été ou seront vécus, manifestant une vitalité certaine de notre Eglise.

Ce sont d’abord les écoles de la Foi qui rassemblent cette année près de 700 personnes venues de tout le diocèse pour approfondir leur foi, améliorer leurs connaissances, se former aux diverses responsabilités qu’ils seront amenés à prendre dans leur paroisse une fois leur formation terminée. Le fait que beaucoup ont pris leur mois de vacances pour cela témoigne du sérieux qu’ils accordent à cette expérience communautaire de formation et témoigne également de cette foi qui les anime et qu’ils veulent mettre au service de l’Eglise là où ils vivent.

Ce fut ensuite les Journées Diocésaines des Jeunes, du 14 au 21 Juillet d’abord dans les paroisses d’accueil, ensuite à Tibériade à partir du 18 Juillet. Près de 1 000 jeunes venus de tous les archipels du diocèse et leurs accompagnateurs s’étaient donné rendez-vous. Ce temps passé à Tibériade fut l’occasion de temps de prière et d’adoration, de réflexion, de témoignages : c’est ainsi qu’ils purent bénéficier d’une intervention de Mme la Ministre de l’éducation, de la jeunesse et des sports, et de Sœur Mary venue de Rome pour évoquer devant eux et pour eux les problèmes de pédophilie qui secouent l’Eglise, leur donnant ainsi l’occasion de s’exprimer sur ce sujet. Une Sœur qui parle de sexualité à des jeunes, voilà qui pouvait surprendre ! Ils purent également accueillir le témoignage d’un petit groupe de jeunes métropolitains qui, ayant traversé l’Atlantique sur un voilier pour participer aux JMJ de Panama, poursuivaient leur navigation vers les Marquises et Tahiti pour partager leur expérience. Ce fut également l’occasion d’une marche entre Tibériade et Toahotu avec comme thème le regard de Dieu sur la création, dans l’esprit du texte du Pape François « Laudato si ». Le tout fut animé et ponctué de moments de fête, de chants, donnant à tous de vivre un moment peu ordinaire devant les renforcer dans leur foi et leur permettre, une fois rentrés chez eux de prendre davantage leur place dans la vie de leurs communautés.

Ce fut également la visite de Sœur Mary LEMBO de la Commission Pontificale pour la protection des mineurs, venue nous aider à aborder cette douloureuse question de la pédophilie dans l’Eglise. Comme elle le disait elle-même, elle ne venait pas pour enseigner mais pour libérer la Parole et apporter quelques éléments pour nourrir la réflexion des auditeurs. Elle eut l’occasion de passer dans toutes les « écoles de Juillet », touchant ainsi nombre de futurs responsables d’Eglise sur Tahiti et dans les îles. Elle fut également invitée à intervenir devant près de 240 personnes travaillant dans l’action sociale : travailleurs sociaux, responsables de foyers d’accueil, croix rouge, associations d’aide à l’enfance, services de protection de l’enfance, villages d’enfants, et représentants des confessions religieuses, et ce, en présence de Mr Fritch, président de Polynésie Française, de Mme Sachet, ministre de la famille et des solidarités.

Autre temps fort, ce Samedi 27 Juillet, à Maria No Te Hau, l’invitation faite aux Katekita, Tauturu Katekita, diacres permanents de se retrouver pour faire le point sur les avancées des commissions lancées à la suite des Etats Généraux des Katekita de Juillet 2018. Deux thèmes essentiels au menu : la formation et la place des Katekita dans la liturgie de l’Eglise diocésaine. Nous sommes en effet à mi-parcours de ce travail de rénovation du ministère du Katekita entrepris lors des Etats Généraux de l’an dernier. Rappelons que les orientations et les décisions qui émaneront de cette réflexion devraient être promulguées en Juillet 2020, lors de la célébration des 50 ans de l’institution des Katekita dans notre diocèse.

Tout cela nous invite à rendre grâces à Dieu pour la présence de son Esprit Saint qui anime et vivifie le cœur des croyants, et le cœur de l’Eglise. Tout n’est pas parfait, certes, et beaucoup reste à faire. Des conversions restent à vivre. Mais comme dit le proverbe, « tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir ! ».

+ Mgr Jean Pierre COTTANCEAU