LE SPORT, UN MOYEN DE SANCTIFICATION

Pere vetea docteur en droit 1Le 10 janvier, le Vatican a officiellement créé sa Fédération d’athlétisme en passant un accord avec le Comité olympique italien, ce qui ouvre la possibilité d’une participation aux Jeux Olympiques. Ce serait une première historique pour le plus petit État au monde. Jusqu’ici, le Vatican affichait une présence surtout diplomatique à travers ses représentants invités aux cérémonies des Jeux.

Parmi les 60 athlètes officiellement répertoriés, il y a des prêtres, des religieuses, des gardes suisses (les soldats du pape) et d’autres travailleurs du Vatican. Mais le rêve de voir le drapeau du Saint-Siège flotté parmi les délégations de sportifs est à long terme. Pour le moment, les athlètes devront passer par des compétitions régionales et nationales.

Cette initiative du Saint-Siège est une manière en tout cas de promouvoir les bienfaits et les valeurs du sport. Rappel utile somme toute, tandis que nous venons de passer les fêtes et que nous commençons l’année avec des résolutions qui concernent souvent la nourriture et l’activité physique en compensation des excès !

Il n’est pas courant d’entendre le magistère de l’Église parler de la pratique sportive. En juin 2018, le Dicastère pour les laïcs, la famille et la vie a pourtant publié un long texte intitulé « Donner le meilleur de soi-même » qui présente la vision très positive que l’Église catholique pose sur le sport, affirmant par exemple que dans la vie chrétienne comme dans le sport, donner le meilleur de soi procure la satisfaction de vivre l’expérience de la joie de l’accomplissement.

Le pape François lui-même, dans sa lettre accompagnant la publication du document, n’a pas hésité à qualifier le sport de moyen de sanctification : « Comme l’athlète durant son entraînement, la pratique d’un sport nous aide à donner le meilleur de nous-mêmes, à découvrir sans peur nos limites, et à lutter pour nous améliorer chaque jour. De cette façon, dans la mesure où il se sanctifie, chaque chrétien devient plus fécond pour le monde ».

Manifestement, le sport n’est pas seulement bon pour la santé physique mais aussi pour la santé spirituelle. Seuls, avec d’autres ou en famille, essayons de trouver le temps et la force nécessaires pour se dépenser physiquement et obtenir ainsi des bienfaits pour notre vie intérieure. Un jour, nous devrions tous pouvoir dire comme saint Paul : « J’ai mené le bon combat, j’ai achevé ma course, j’ai gardé la foi » (2 Tim 4,7). « Stay focus ! »

B.V.