FÊTE DE LA CROIX GLORIEUSE

eveche15w.jpgSaint Paul écrit : « Pour moi, il n’y a pas d’autre titre de gloire que la Croix de notre Seigneur Jésus-Christ »  (Galates 6, 14).

Pour les néophytes il semble curieux, voire choquant d’associer la joie à la Croix. En effet, la croix, à l’origine au temps des Romains, était un instrument de torture, un signe d’ignominie pour les criminels. Mais avec le Christ, la Croix, instrument du supplice, est devenue signe de la victoire de la vie sur la mort. Le Christ s’est offert sur la Croix en sacrifice afin que par Lui le monde soit sauvé.

Le pape Benoît XVI, lors de son pèlerinage à Lourdes en 2008, a proposé cette belle réflexion sur ce trésor qu’est la Croix : « ’’Quelle grande chose que de posséder la Croix ! Celui qui la possède, possède un trésor’’ (Saint André de Crète) (…) L’instrument de supplice (…) est devenu source de vie, de pardon, de miséricorde, signe de réconciliation et de paix. (…) Et l’Église nous invite à élever avec fierté cette Croix glorieuse pour que le monde puisse voir jusqu’où est allé l’amour du Crucifié pour les hommes. (…) Le signe de la Croix est en quelque sorte la synthèse de notre foi. » [Homélie du pape Benoît XVI, Lourdes, dimanche 14 septembre 2008]

La fête de la Croix Glorieuse, célébrée le 14 septembre, se rattache aux solennités de la dédicace de la basilique de la Résurrection érigée sur le tombeau du Christ (dédicacée en 335). Elle s’inscrit dans un contexte biblique qui fait référence à la liturgie du Grand Pardon (Yom Kippur) [cf. Hébreux 9, 6-12]. Et c’est pendant la fête des Tentes (Sukkot) que Jésus déclara : « Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi… » (Jean 7, 37)

La Croix est pour le peuple chrétien signe de l’espérance du Royaume. Si l’arbre planté au paradis originel a produit pour Adam un fruit de mort, l’arbre de la Croix a porté pour nous un fruit de vie. [Préface pour la fête de la Croix Glorieuse]

Dominique Soupé