29 SEPTEMBRE : JOURNÉE DU MIGRANT ET DU RÉFUGIÉ

eveche15w.jpg« Il ne s’agit pas seulement de migrants. Il s’agit aussi de nos peurs. »

L’Église célèbre la Journée Mondiale du Migrant et du Réfugié depuis 1914. Cette année le Pape François a choisi pour thème « Il ne s’agit pas seulement de migrants. Il s’agit aussi de nos peurs » pour contribuer à ôter nos œillères et pour que personne ne soit exclu de la société.

Dans son message le Saint Père insiste : « la présence des migrants et des réfugiés – comme, en général, des personnes vulnérables – représente aujourd’hui une invitation à retrouver certaines dimensions essentielles de notre existence chrétienne et de notre humanité, qui risquent de s’assoupir dans un style de vie rempli de confort. C’est en cela que l’expression «il ne s’agit pas seulement de migrants » signifie qu’en nous intéressant à eux, nous nous intéressons aussi à nous et à tous ; en prenant soin d’eux, nous grandissons tous ; en les écoutant, nous laissons aussi parler cette part de nous que nous gardons peut-être cachée parce qu’aujourd’hui elle n’est pas bien vue. »

Il nous arrive d’être conditionnés à tel point que notre manière de penser et d’agir nous rend intolérants, fermés et même racistes. Le Pape poursuit : « Ainsi la peur nous prive du désir et de la capacité de rencontrer l’autre, la personne qui est différente de moi ; elle me prive d’une occasion de rencontre avec le Seigneur. « Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense aurez-vous ? Les publicains eux-mêmes n’en font-ils pas autant ? » (Mt 5, 46).

Celui qui a faim, qui a soif, l’étranger, celui qui n’a rien pour se vêtir, le malade ou le prisonnier jamais visité, celui qui frappe à ma porte, c’est Jésus lui-même qui nous demande qu’on lui vienne en aide. Nos yeux ont parfois de la peine à le reconnaître.

Alors, que cette journée nous aide à oser la rencontre ; qu’elle nous pousse à franchir les barrières qui nous séparent, en particulier celles de la peur.

Dominique Soupé