MARIE, MERE DE L’EGLISE

Mgr CottanceauA partir de ce Lundi 21 Mai 2018, l’Eglise est invitée, chaque Lundi de Pentecôte, à célébrer Marie sous le vocable de « Mère de l’Eglise ». Le Cardinal Sara, préfet pour la Congrégation du Culte divin nous éclaire sur cette décision du Pape François : « Le bienheureux pape Paul VI, en concluant, le 21 novembre 1964, la troisième session du Concile Vatican II, a déclaré la bienheureuse Vierge Marie “Mère de l’Eglise, c’est-à-dire Mère de tout le peuple chrétien, aussi bien des fidèles que des Pasteurs, qui l’appellent Mère très aimable”, et a établi que “le peuple chrétien tout entier honore toujours et de plus en plus la Mère de Dieu par ce nom très doux”. Le Siège apostolique a ainsi proposé, à l’occasion de l’Année Sainte de la Réconciliation (1975), une messe votive en l’honneur de la bienheureuse Marie Mère de l’Eglise, insérée par la suite dans le Missel Romain.

Le Souverain Pontife François, considérant avec attention comment la promotion de cette dévotion peut favoriser, chez les Pasteurs, les religieux et les fidèles, la croissance du sens maternel de l’Eglise et de la vraie piété mariale, a décidé que la mémoire de la bienheureuse Vierge Marie, Mère de l’Eglise, soit inscrite dans le Calendrier Romain le lundi de la Pentecôte, et célébrée chaque année.  Cette célébration nous aidera à nous rappeler que la vie chrétienne, pour croître, doit être ancrée au mystère de la Croix, à l’oblation du Christ dans le banquet eucharistique et à la Vierge offrante, Mère du Rédempteur et de tous les rachetés ».

Nous ne pouvons que nous réjouir de cette « nouveauté liturgique » qui nous rappelle que Marie est en même temps mère du Christ, Fils de Dieu, et mère des membres de son Corps mystique, c’est-à-dire de l’Eglise. La maternité de Marie et de son intime union à l’œuvre du Rédempteur a culminé à l’heure de la croix quand la Mère du Seigneur, qui était près de la croix (Jn 19, 25), accepta le testament d’amour de son Fils et accueillit tous les hommes, personnifiés par le disciple bien aimé, comme ses enfants appelés à renaître à la vie divine. Marie devenait ainsi la tendre mère de l’Eglise que le Christ a générée sur la croix, quand il rendait l’Esprit. A son tour, dans le disciple bien-aimé, le Christ choisit tous les disciples comme bénéficiaires de son amour envers sa Mère, la leur confiant afin qu’ils l’accueillent avec affection filiale. Guide prévoyante de l’Eglise naissante, Marie a donc commencé sa propre mission maternelle déjà au cénacle, priant avec les Apôtres dans l’attente de la venue de l’Esprit Saint (cf. Ac 1,14).

En ce Lundi où traditionnellement, notre diocèse fait écho à la fête de Pentecôte en manifestant le don de l’Esprit reçu à la Confirmation, que cette fête de Marie Mère de l’Eglise nous donne d’accueillir cet Esprit comme Marie l’a accueilli. N’était-elle pas présente en prière avec les Douze, personnifiant ainsi le peuple de Dieu, la nouvelle Eve totalement ouverte au don que Dieu ne cesse d’accorder à son Eglise ?

+ Monseigneur Jean-Pierre COTTANCEAU