EGLISE ET PEDOPHILIE

Mgr Cottanceau            A l’heure où l’Eglise est à nouveau éclaboussée par un scandale de pédophilie affectant gravement quelques diocèses des Etats Unis, nous ne pouvons que nous associer à la volonté du St Père de voir mise en œuvre cette politique de « tolérance zéro » qu’il demande à tous les responsables de l’Eglise. Rappelons ici ce que demande le document relatif à la formation des séminaristes publié en Décembre 2016. En voici le texte :

« Protection des mineurs et accompagnement des victimes de pédophilie :

N° 202. Ne pas admettre des personnes ayant été coupables, accompagner ceux qui ont été victimes, donner des cours sur la protection des mineurs

La plus grande attention devra être portée à la question de la protection des mineurs et des adultes vulnérables, en veillant avec soin à ce que ceux qui demandent l’admission dans un séminaire ou une maison de formation, ou qui déjà présentent leur demande pour recevoir le sacrement de l’Ordre, ne soient en aucune façon impliqués dans des délits ou des situations problématiques dans ce domaine.

Les formateurs devront assurer un accompagnement personnel, spécial et adapté, en faveur de ceux qui auraient subi des expériences douloureuses en la matière.

Dans le programme des formations initiale et permanente, il faut insérer des cours spécifiques ou des séminaires sur la protection des mineurs. Une information adéquate doit être donnée de façon adaptée avec une insistance particulière sur les possibilités d’exploitation ou de violence, comme, par exemple, la traite des mineurs, le travail des enfants, les abus sexuels sur les mineurs ou sur les adultes vulnérables.

Pour cela, il sera bon et profitable que la Conférence épiscopale ou l’évêque responsable du séminaire entre en contact avec la Commission pontificale pour la protection des mineurs, dont la mission spécifique est de « proposer [au Saint Père] les initiatives les plus opportunes pour la protection des mineurs et des adultes vulnérables, afin de réaliser- tout ce qui est possible pour assurer que des crimes comme ceux qui ont eu lieu ne se répètent plus dans l’Église. La Commission encouragera, avec la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, la responsabilité des Églises particulières pour la protection de tous les mineurs et des adultes vulnérables »

            Dans notre diocèse et celui des Marquises a été instituée une « commission interdiocésaine de recours en cas d’abus sexuel » (CIRCAS) chargée de recueillir les révélations directes par la victime présumée ou indirectes par un confident de la victime présumée d’atteintes physiques, psychiques ou matérielles commis dans le cadre des activités sociales, religieuses et d’enseignement animées, dirigées directement ou indirectement par les services des Evêchés de Polynésie Française.

            Enfin, la Conférence des évêques de France a publié un document : « lutter contre la pédophilie – repères pour les éducateurs », chargé d’éclairer, d’informer et de permettre une action efficace en accord avec les lois du pays.

            « Malheur à celui qui scandalise un seul de ces petits ! », nous dit le Seigneur Jésus. A tous, parents, familles, éducateurs, responsables en Eglise de faire front pour lutter contre ce danger.

+ Monseigneur Jean-Pierre COTTANCEAU