LA FIN APPROCHE ET TOUT COMMENCE

veteabessert.jpgNous nous acheminons peu à peu vers la fin de l’année liturgique. Nous le pressentons en entendant les lectures bibliques des messes de ces jours-ci. Les évangiles notamment relatent les derniers discours de Jésus avant son entrée dans la ville de Jérusalem pour y vivre le dénouement final de son existence terrestre.

Se tenir prêt car la venue du Royaume est imminente, veiller pour accueillir l’époux qui peut arriver dans la nuit, activer ses talents pour les mettre au service du maître, accomplir des actes de charité envers les plus petits pour réussir l’épreuve du jugement dernier, voilà ce qui résonne dans la bouche de Jésus jusqu’à l’apogée ultime de la fête du Christ-Roi de l’univers.

Tandis que l’Avent et Noël révèlent peu à peu leur horizon, une tension dramatique est manifestement déjà à l’œuvre. Le changement liturgique d’une année à l’autre n’apparait alors que comme un prétexte pour lui permettre de déployer toute sa mesure. Elle vient titiller les ronronnements de nos vies, éveiller nos sens assoupis sous la chaleur. Et devant tous, elle soulève cette question : « êtes-vous prêts à accueillir Jésus comme Verbe de Dieu incarné, comme Messie crucifié, comme Roi de l’univers ? »

Il n’y a cependant aucune mauvaise intention. La finalité n’est pas de crisper les uns les autres en pointant du doigt les apathies, les manques de prévoyance, les talents gâchés, les regards détournés devant la misère. Ce n’est pas la manière divine d’agir.

Dans les extraits du livre de la Sagesse que nous entendons également ces jours-ci, le dessein de Dieu se dévoile en gestation depuis toute éternité. La Sagesse est l’ami des hommes, elle est en perpétuel mouvement, elle recherche l’âme généreuse qui accepterait de l’accueillir. En celle-ci, elle dévoilera l’étendue de sa connaissance pour faire de chacun un ami de Dieu, une demeure pour Lui.

Alors l’ombre du péché qui gangrène nos cœurs s’effacera devant l’aurore qui se lève, la Parole qui transfigure notre humanité, lumière éternelle qui fait éclater la joie d’aimer. Noël vient, c’est déjà Pâques.

B.V.