HEIVA

Mgr CottanceauDepuis plusieurs jours, si peu que l’on se promène à Papeete du côté du front de mer en soirée,  résonnent à nos oreilles les chants et les danses du Heiva. Pour ceux et celles qui ne disposent pas de places, les chaines de TV permettent de communier à l’évènement que constitue chaque prestation. Mais quel que soit l’endroit où nous pouvons suivre le Heiva, que ce temps fort de la culture Maohi soit pour nous l’occasion de remercier Dieu pour tant de beauté et de grâce qui se déploient sous nos yeux. Me vient à l’esprit cette phrase du livre de la Genèse : « Et Dieu vit que cela était bon ». Remercier Dieu aussi pour cette harmonie entre nature et culture qui permet aux chanteurs et danseurs de tirer le meilleur parti des trésors que réserve la nature à ceux qui la respectent. Le Heiva est également l’occasion de réveiller et de garder vivante par la richesse de la chorégraphie, par les chants, la richesse d’une tradition culturelle unique. Quand ce patrimoine rassemble les personnes – Tahitiens et visiteurs de passage, les attire vers ce qu’il y a de plus beau et de meilleur, il contribue à faire grandir l’humanité. Croyons que l’Esprit Saint, à l’œuvre au cœur de toute personne comme le rappelle le Concile Vatican II, n’est pas étranger à cette croissance et qu’il nous précède. Voilà qui pourra nous aider à nous réjouir de ce Heiva, tant il est vrai que le beau peut contribuer à nous attirer vers Dieu !

+ Mgr Jean-Pierre COTTANCEAU