Cottanceau jean pierre 2015   Le Triduum pascal montre jusqu'à quel point va l'amour de Dieu pour les hommes. Le don de l'Eucharistie, la Croix, le silence du tombeau, la lumière du Ressuscité : tout au long de ces trois jours, la miséricorde divine révèle sa puissance de salut et d'amour.

   Le jeudi saint, nous faisons mémoire du don de Jésus-Christ en sa chair et son sang. L'Eucharistie est la manifestation perpétuelle de la présence du Christ qui désire donner à manger et à boire à tous les hommes afin qu'ils puissent avancer sur le chemin de la vie. Dans le geste du lavement des pieds, l'amour se fait service, le maître devient le serviteur et il compte sur ses amis pour continuer la mémoire d'une miséricorde divine remplie d'humanité.

   Le vendredi saint, l'éclat de la victoire a le visage meurtri et scandaleux du Roi crucifié. Comment croire que la Croix puisse être la manifestation glorieuse du triomphe de l'amour divin alors que le corps sans vie du Sauveur y est suspendu ? Comment poursuivre sa vie une fois que le corps inerte entre dans le tombeau pour y demeurer ?

   Au pied de la croix, Marie et le disciple bien-aimé sont auprès de Jésus. Un rayon de lumière traverse le ciel enténébré quand ils se reçoivent l'un et l'autre sur ordre de Jésus mourant. L'ombre de la croix déploie sa puissance, encore discrète, sur l'Eglise, figure de l'humanité assemblée devant son Sauveur.

   Au tombeau, tôt le matin de Pâques, l'odeur de la mort se dissipe. L'aube se lève sur une victoire définitive. La lumière consume les ténèbres qui ne se relèveront jamais de leur défaite, sinon pour les quelques soubresauts du grand vaincu.

Qu'éclate dans le Ciel la voix des anges : Christ est vainqueur !

+ R.P. Jean Pierre COTTANCEAU