LES ATTITUDES DE L’AVENT

Cottanceau jean pierre 2015Avec l’Avent, comme chaque année, c’est Noël qui se prépare. Les décorations de Noël ont déjà fait leur apparition, les lumières dans les vitrines, les jouets sur les étalages… Et comme une fête se prépare à l’avance, les uns et les autres s’activent : le menu du réveillon, les cadeaux à offrir, la décoration de la maison. Tout cela prend du temps et… coûte de l’argent.

Il faut bien le constater, la fête a pris une tournure très commerciale. Les familles doivent économiser parfois longtemps à l’avance. Mais derrière cela, il y a après tout le plaisir d’offrir et de rendre heureux, il y a la joie de se retrouver en famille ou entre amis pour vivre un beau moment autour d’une bonne table, il y a les éclats de sourire des enfants au moment de découvrir leurs cadeaux.

Ceci montre qu’en marche vers Noël nous pouvons communier tous ensemble à une même joie. Se réjouir est d’ailleurs l’une des grandes attitudes spirituelles de l’Avent. Dans une homélie toute récente, le pape François n’a pas manqué de le rappeler : le cheminement de l’Avent doit se vivre « exultant de joie ».

Avec cette effervescence générale, les vrais motifs de la joie de Noël risquent pourtant de passer au second plan. S’il y a tant de quoi se réjouir, n’est-ce pas avant tout parce que le Seigneur vient ? Prenons garde, à cause de nos préoccupations, de ne point refaire comme ce qui s’est produit à Bethléem : « Il n’y avait plus de place pour Marie, Joseph et l’enfant dans l’auberge » (Lc 2,7).

Noël est la fête de la rencontre avec le Seigneur qui vient, et l’Avent un temps pour s’y préparer de manière active. À vrai dire, Dieu non plus ne reste pas immobile, lui aussi chemine vers nous. Pour un pas que nous faisons, le Seigneur en fait dix ! Et au bout du compte, « il y aura une surprise parce qu’Il est le Seigneur des surprises » (pape François).

+ Père Jean-Pierre COTTANCEAU