« POUR UNE JUSTICE SOCIALE SOUCIEUSE DU BIEN COMMUN»

Doctrine sociale de l egliseLes conflits sociaux du moment qui touchent notre pays ne laissent pas indifférents. D'un côté ou de l'autre, la vie de nombreuses familles est touchée. Dans l'histoire des luttes pour les droits des travailleurs, le droit de grève a été chèrement acquis. Il est heureux que ce droit soit respecté et permette à des travailleurs honnêtes de faire entendre des revendications légitimes, relayés en cela par des syndicats.

Si l'exercice du droit de grève est un marqueur d'une démocratie en bonne santé, nous ne pouvons cependant ignorer d'autres pans de la réalité. En ce jour, nous pensons par exemple aux coprahculteurs de nos îles éloignées et à toutes les familles dont la vie repose sur l'exploitation du coprah.

Nous ne pouvons rester insensibles. Ces personnes souffrent sévèrement du retard de traitement et d'acheminement de leur production. La vie dans les îles éloignées est déjà précaire. Avec la situation actuelle, ces familles sont encore plus fragilisées. Il en résulte un fort sentiment d'injustice et d'amertume qui se répand dans les cœurs.

Dans une société, il est bien difficile de tenir un équilibre en matière de justice sociale. Entre un droit de grève qu'il est légitime d'exercer et des intérêts particuliers qui peuvent frôler l'égoïsme, il est nécessaire que chacun réfléchisse en conscience aux conséquences de ses actes sur l'ensemble de la population. À l'écoute des familles en souffrance, l'Eglise prie pour que chacun, responsables politiques et syndicaux en tête, se laisse guider en priorité par le souci du bien commun.

+ Monseigneur Pascal