Notre-Dame de Paix

  Le 9 juillet, notre archidiocèse célèbre sa patronne principale Notre-Dame de Paix. Quand les P. François d'Assise Caret, Honoré Laval et le F. Columban Murphy aperçurent l'île de Mangareva dans la matinée du 7 août 1834, ils bénirent les îles par la formule liturgique : « paix à ces îles et à leurs habitants ». Puis, selon le désir de Mgr Rouchouze, les missionnaires consacrèrent la mission d'Océanie à Notre-Dame de Paix.

  De là vient en grande partie les raisons de la dévotion à Marie si importante au sein de nos communautés. Voués aux Cœurs de Jésus et de Marie, les religieux du Père Coudrin, fondateur de la Congrégation des Pères des Sacrés-Coeurs, sont attachés à l'unité entre Jésus et sa Mère. Ils ont tout naturellement partagé leur ferveur confiante pour Marie avec les polynésiens.

Notre-Dame de Paix est d'abord une statue de 33 cm faite de bois sombre. Elle date des années 1530. Avant la Révolution française de 1789, elle était déjà célèbre à Paris et vénérée. Marie tient dans sa main droite une branche d'olivier. L'Enfant Jésus repose sur son bras gauche. Dans sa main droite, il tient la Croix et sa main gauche porte le globe du monde.

L'olivier est symbole de paix et de victoire. Et sur leur tête, Jésus et Marie portent une couronne symbolisant leur souveraineté sur le monde. Les picpussiens avaient coutume  d'imposer la statue sur la tête de chaque missionnaire avant leur départ pour des terres lointaines.

À un moment où les faits divers nous rapportent des actes de violence en croissance, certains ayant des formes inédites dans notre pays, la paix est une valeur bien précieuse. Le psaume proposé pour la fête de Notre-Dame de Paix dit que c'est « la paix pour son peuple » que le Seigneur donne. Avec Lui, « amour et vérité se rencontrent, justice et paix s'embrassent ».

  Puisse-t-il en être ainsi dans nos familles, nos paroisses et nos communautés.

+ Monseigneur Pascal