MEME DANS LE TOMBEAU, JESUS CHRIST EST SEIGNEUR

Mgr  Comme chaque année, les fidèles chrétiens ont célébré la fête des saints puis des défunts. Ce temps est habituellement marqué par la ferveur et le recueillement.

  Nos familles viennent rendre hommage à leurs défunts, souvent dans la nuit, à la lumière des bougies. Les tombes s'illuminent. Remises à neuf, ornées de fleurs, autour d'elles, l'évocation de souvenirs semble redonner un peu de vie à ceux qui nous précèdent dans la mort. La chaleur des luminaires et l'ambiance clair-obscur qu'elles produisent sur les corps et les visages contribuent à la convivialité de l'instant et à sa douceur.

  Dans la nuit, les frontières semblent s'estomper, vivants et défunts se côtoient à nouveau. Ils s'étreignent par la revivification des mémoires, les pleurs, et même les rires. Chez les uns, des amours d'antan reviennent à l'esprit, chez d'autres ce sont des regrets persistants qui font mal. L'impression peut être fugace mais elle est bien réelle. Vivants et défunts, paisiblement ou dans la douleur, vivent un moment de communion.

  La prière en faveur des défunts, souvent une messe, enveloppe tout cela pour en faire la présentation devant le Seigneur. En Lui, la communion avec les défunts devient une réalité tangible. Car, assurément, nous ne pouvons perdre ceux que nous aimons ou avons aimé si nous les aimons en Celui que nous ne pourrons jamais perdre (cf. Saint Augustin, Les confessions, Livre IV, chap. IX). Comme le proclame si bien la chanson :  « Même dans le tombeau, Jésus est Seigneur ». 

+ Monseigneur Pascal CHANG SOI