Le chrétien face à la mort

LarareresurectionL’Evangile de dimanche prochain 6 avril (Jean 11, 1-45)  nous relate l’attitude de Jésus face à la mort de son ami Lazare et face à Marthe et Marie confrontées à la mort de leur frère. Relisons un texte de Jean-Paul II (qui sera canonisé le 27 avril prochain) où il médite sur le mystère  de la souffrance et de la mort.

 « La demande qui monte du cœur de l’homme dans sa suprême confrontation avec la souffrance et la mort, spécialement quand il est tenté de se refermer dans le désespoir et presque de s’y anéantir, est surtout une demande d’accompagnement, de solidarité et de soutien dans l’épreuve. C’est un appel à l’aide pour continuer d’espérer, lorsque tous les espoirs humains disparaissent. Ainsi que nous l’a rappelé Vatican II, ’’c’est en face de la mort que l’énigme de la condition humaine atteint son sommet’’ pour l’homme, et pourtant ’’c’est par une inspiration juste de son cœur qu’il rejette et refuse cette ruine totale et ce définitif échec de sa personne. Le germe d’éternité qu’il porte en lui, irréductible à la seule matière, s’insurge contre la mort’’.

Cette répulsion naturelle devant la mort est éclairée et ce germe d’espérance en l’immortalité est accompli par la foi chrétienne, qui promet et permet de participer à la victoire du Christ ressuscité, la victoire de celui qui, par sa mort rédemptrice, a libéré l’homme de la mort, rétribution du péché (cf. Rm 6, 23), et lui a donné l’Esprit, gage de résurrection et de vie (cf. Rm 8, 11). La certitude de l’immortalité future et l’espérance de la résurrection promise projettent une lumière nouvelle sur le mystère de la souffrance et de la mort ; elles mettent au cœur du croyant une force extraordinaire pour s’en remettre au dessein de Dieu. »

 (Saint Jean-Paul II : Encyclique Evangelium vitae, n° 67)