DIEU AIME LE MONDE !

Cottanceau jean pierre 2015  L'actualité de notre pays est marquée tout récemment par des intempéries et des inondations qui ont provoqué des dégâts matériels et humains. Nous exprimons notre profonde solidarité avec les familles touchées par ce grand malheur.

  Ces événements peuvent peut-être interroger nos rapports à Dieu et à la nature. D'où vient-il que la nature se montre parfois si violente avec l'être humain ? Ne serait-ce pas même la volonté de Dieu que de punir les êtres humains pour leurs péchés et les outrages qu'ils commettent à l'encontre de la Création ?

  Nous avons à garder absolument cela à l'esprit : un Dieu punisseur, c'est tout l'inverse du Dieu Père annoncé par Jésus-Christ. Non, les intempéries, inondations, cyclones et autres catastrophes naturelles ne sont pas des contreparties divines à la corruption humaine !

  La façon d'agir de Dieu est si différente : « Dieu a tellement aimé le monde, nous dit l'évangéliste saint Jean, qu'il a donné son Fils unique » (Jn 3,16). Si bien que la réponse de Dieu à tout, et surtout au péché, c'est l'amour ; un amour qui le pousse même à entrer dans l'histoire humaine, « non pas pour juger le monde, dit encore saint Jean, mais pour que, par lui [le Fils], le monde soit sauvé » (3,17).

  Si Dieu ne doit pas nous inquiéter, il en va autrement de nous les hommes. Hormis les calamités liées aux mouvements de la nature, il faut bien se résoudre à envisager notre propre responsabilité. Combien de malheurs pourraient être évités si nous acceptions de reconnaître un trop-plein d'activités, des mentalités égoïstes, des ententes financières et économiques qui poussent entre autres à consentir à des constructions d'habitations défiant le bon sens et la prudence.

  La fameuse COP 21 qui vient de se clore à Paris constitue un pas important dans la prise de conscience mondiale de la nécessité de réduire l'activité humaine au risque sinon de ne pouvoir enrayer les conséquences terribles du réchauffement climatique.

  Bien sûr, il n'est jamais possible de dire si l'activité humaine est la cause directe de telle ou telle catastrophe naturelle. Il reste que les changements positifs ne pourront surgir que d'une vraie conversion des mentalités et des cœurs de chaque individu, c'est le message de l'encyclique du pape François Laudato si sur la sauvegarde de la planète.

  Dieu aime le monde, aimons-le à notre tour !

+ R.P. Jean Pierre COTTANCEAU