DIACRES ET PRETRES AU SERVICE DE L’ANNONCE DE L’EVANGILE

Cottanceau jean pierre 2015  Ces derniers jours, deux réunions importantes pour la vie de notre Église locale se sont succédées, d'abord la réunion des diacres puis le presbyterium.

  Les premiers ont pu mener une réflexion autour de l'homélie. Un bel « exercice », car il consiste à transmettre la joie de l’Évangile. Mais l'homélie peut aussi créer de l'anxiété car la prise de parole en public n'est pas aisée pour tous.

  Quant aux prêtres, ce sont surtout des sujets d'ordre pastoral qui les ont occupés : la pastorale des jeunes, du mariage et de la famille, les manifestations liées à l'Année de la Miséricorde qui s'ouvre le 8 décembre 2015.

  Au cœur des échanges, une attention particulière a été donnée à l'identité du prêtre. Par quels aspects se reconnaît-on prêtre ? Comme prêtre, quel est le but de notre vie et quels moyens utilisons-nous pour y parvenir ? Qu'est-ce qui brûle dans nos cœurs, ce qui nous passionne ? Mais aussi quels sont les obstacles et les difficultés pour mener notre vie de prêtre, et quels moyens pour y remédier ? Sommes-nous de simples gérants, des « managers » chargés de « faire tourner la baraque », ou bien des « leaders » qui communiquent un dynamisme aux personnes en leur faisant confiance et en les menant vers des chemins nouveaux ?

  Dans le fond, ces interrogations invitent le prêtre à comprendre ce qu'il est à la lumière de l'ordination qu'il a reçue de l'Eglise. Celle-ci touche l'intégralité de sa vie de prêtre à tel point que toutes ses activités, qu'elles soient pastorales ou de loisirs, c'est en prêtre qu'il les mène quelles que soient les circonstances. En résumé, ce que nous sommes et ce que nous faisons, cela ne fait qu'un.

  Consacrés, mis à part par notre ordination, nous sommes cependant envoyés au monde. Il y a là une tension entre une fraternité réelle à vivre avec le monde et une non conformité avec la manière de vivre du monde quand celle-ci n'est pas accordée au projet de Dieu et aux valeurs de l’Evangile.

  Car notre style de vie est celui qui est donné par l'esprit des Béatitudes. Et notre dévouement aux hommes a pour modèle celui du berger qui est capable d'aller chercher la brebis égarée et perdue, qui vit au milieu du troupeau au point qu’il sent lui-même l'odeur de la brebis.

  À nos prêtres et à nos diacres, qui vivent au quotidien les défis posés par l'annonce joyeuse de l'Evangile malgré le désenchantement qui guette, ou la baisse de ferveur, la solitude et l'individualisme, nous leur disons notre fraternelle bienveillance et notre soutien indéfectible.          

 R.P. Jean-Pierre COTTANCEAU