CONTRE LA MONDIALISATION DE L’INDIFFERENCE

Mainpape1  Le message de Carême 2015 du pape François vient d'être publié. « Tenez ferme », dit François en en-tête de son message. Puis il insiste sur un concept qu'il a pu développer souvent ces dernières semaines dans différentes déclarations, celui de la « mondialisation de l'indifférence ».

  A l'occasion de la Campagne de Carême 2015, nous aurons l'occasion de revenir plus en détails sur le contenu de ce message. Retenons pour le moment l'insistance du pontife pour un monde plus sensible à la détresse et à la souffrance des autres.

  Un « temps de renouveau » pour l’Église, pour les communautés humaines, pour les fidèles s'avère urgent. Mais il ne pourra se faire qu'au prix d'une conversion du cœur. Toute reconstruction ecclésiale,  sociale et humaine demande une conversion personnelle de chacun.

  Nous possédons heureusement l’Évangile qui contient les clefs du changement personnel et, par la suite, de la société. Ce qui est visé cependant n'est pas une société meilleure mais la connaissance du Christ et le fait de lui devenir semblable.

  Deux séries d'événements récents ont mis en lumière la nécessité d'une conversion en vue de faire advenir un monde moins indifférent. Ce sont tout d'abord ces actes de barbarie et d'assassinat perpétrés à l'encontre d'innocents par des criminels croyant honorés leur religion.

  L'impact dans les médias a été tel que nous n'avons pas besoin d'insister. Toutefois, alors que les regards du monde entier étaient braqués sur la France, nous ne pouvons occulter le paradoxe de l'indifférence générale vis-à-vis des minorités victimes de la guerre en Syrie et en Irak, et dans d'autres pays comme le Niger, plus spécialement les minorités les plus faibles comme celles formées par les chrétiens.

La seconde série d'événements concerne la semaine de l'Unité des Chrétiens du 17 au 25 janvier dernier. Nous devons reconnaître une forme de mollesse de notre Église locale sur le plan de l’œcuménisme. La méditation choisie par le pape François à cette occasion avait comme fil conducteur le dialogue entre Jésus et la Samaritaine (Jn 4,1-42). Cette rencontre extraordinaire est un appel à tous les fidèles à faire comme Jésus : prendre le temps de s'arrêter pour rencontrer l'autre, lui parler et lui communiquer la Bonne Nouvelle du Salut.

+ Monseigneur Pascal CHANG SOI