CE QUE NOUS ATTENDONS, C’EST UN CIEL NOUVEAU, UNE TERRE NOUVELLE

MgrAprès les recommandations à la vigilance et à la prière du premier dimanche de l'Avent, la deuxième semaine du temps de l'Avent débute par la mise en lumière de l'appel du prophète Isaïe relayé par la figure évangélique de Jean le Baptiste : « Préparez le chemin du Seigneur ». 

Fait surprenant, cet appel retentit « dans le désert », le lieu du manque, de la faim, de la soif... mais également le lieu du doute et de la récrimination contre le Seigneur, à l'image du peuple Hébreu dans sa marche dans le désert de l'Exode. Plus étonnant encore, la Bible fait surtout du désert le lieu par excellence de la rencontre avec le Seigneur. C'est dans ce lieu inhospitalier que se noue au cours de l'Exode l'Alliance définitive entre Dieu et le peuple élu ! 

Cette conviction absolument fondamentale qui traverse toutes les Écritures montre de manière éclatante comment Dieu vient à la rencontre de chaque homme. Nos vies sont pleines de déserts, c'est-à-dire de manques, de frustrations, de tristesses, de doutes et de plaintes à l'encontre du Seigneur. Là, au cœur de nos misères, Dieu vient à notre rencontre et fait Alliance avec nous ! 

L'Avent est donc bien une période propice à la vertu de l'espérance. Dans les moments arides de nos vies, la promesse du « ciel nouveau », de la « terre nouvelle » nous maintient debout. Cette promesse n'est pas un placebo ou une production de notre esprit sensée nous consoler et nous faire tenir dans les épreuves. N'oublions pas que Jésus lui-même est passé par le désert et qu'il en est ressorti vainqueur. À sa suite, seulement à sa suite, nous embrassons également la joie de la consolation et de la victoire. 

+ Monseigneur Pascal CHANG SOI