L'après JMJ 2013

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 Ils étaient plus de trois millions sur la plage de Copacabana à Rio, près de 1 000 au stade Pater à Tahiti … Qu'est-ce qui mobilise ainsi les jeunes de partout ? Probablement un désir de rencontre, une soif d'espérance … Le pape François serait-il la réponse ? A en croire les déclarations de nombreux jeunes il semble que ce soit la personne du Pape mais aussi ce qu'il incarne et ce qui l'anime que les jeunes sont allés chercher à Rio et dans les rassemblements diocésains.

Les jeunes – et ils l'ont montré en de nombreux pays – sont fatigués des discours politiques remplis de promesses non tenues, agacés par les double-vies de leurs gouvernants, écœurés par le mensonge, la corruption, les combines … L'égoïsme, l'individualisme, l'injustice … leur pourrissent la vie.

Alors le pape François est-il le «nouveau leader » qu'ils recherchent. «Leader» n'est pas le mot exact, chez nous on dirait «metua», quelqu'un qui soit à la fois «un père» et «un mentor». Ce pape venu d'Argentine, comme il le dit lui-même, n'est pas venu leur apporter or et argent, il est venu leur montrer un modèle, un guide et un chemin en la personne de Jésus. Ce que les jeunes apprécient en « François » : sa franchise, sa recherche de la vérité. Il dit et il fait.

Les JMJ sont un temps de rencontre festive, un temps de ressourcement, mais surtout un « passage ». Dans son homélie de clôture, François a été clair :« Cela a été beau de participer aux Journées mondiales de la Jeunesse, de vivre la foi avec des jeunes provenant des quatre coins du monde, mais maintenant tu dois aller et transmettre cette expérience aux autres ».

Il a donné trois indications simples pour être en conformité avec ce que Jésus demande à TOUS (jeunes, laïcs, prêtres, évêques, religieux …) : « Allez, ...sans peur,... pour servir ».

Il ne s'agit d'entrer en esclavage mais de partir « ensemble », « sans peur », pour « une mission d'amour », de miséricorde. C'est un appel à sortir des sacristies, des presbytères, des églises pour rejoindre « ceux qui sont loin », les perdus...

« Porter l’Évangile c’est porter la force de Dieu pour arracher et démolir le mal et la violence ; pour détruire et abattre les barrières de l’égoïsme, de l’intolérance et de la haine ; pour édifier un monde nouveau. »

L'après-Rio c'est un appel à retrousser nos manches, non pas pour faire du prosélytisme à tout prix mais pour témoigner de ce qui nous motive dans la vie : notre foi, notre espérance par le service de la charité envers tous.

                                                                                              D.S.