Il y a 50 ans : Pacem in Terris (11 avril 1963)

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     Le 11 avril 1963 Sa Sainteté Jean XXIII publiait Pacem in Terris, une encyclique dont la résonance se fait encore sentir cinquante ans après.

    Alors que le monde était plongé dans un profond désordre, résultat de deux grands conflits mondiaux; alors que depuis deux ans était érigé «le mur de Berlin» et que, six mois auparavant, la menace nucléaire  était déclenchée par l'affaire des missiles de Cuba; Jean XXIII ouvrait une fenêtre sur l'espérance. Non, la Paix n'était pas impossible, car « toutes les populations de la terre aspirent à vivre en sécurité, dans la justice et dans l'espérance en l'avenir ».

    Avec clairvoyance Jean XXIII, lisant « les signes des temps », identifiait les conditions essentielles de la paix, à savoir les quatre exigences précises de l'esprit humain : la vérité, la justice, l'amour et la liberté (cf. Pacem in Terris ch. I). Cet enseignement social de l'Eglise lie la Paix, le respect des droits de l'Homme et les devoirs qui en résultent. C'est ce que le concile Vatican II reprendra et développera dans la constitution pastorale Gaudium et spes (en 1965).

En 1967, Paul VI, après avoir créé la Commission pontificale Justice et Paix, affirmera dans l'encyclique Populorum progressio le lien étroit entre la Paix, la promotion de l'homme et le développement des pays les moins favorisés.

    Le Bienheureux Jean-Paul II poursuivra cette œuvre en se faisant ardent défenseur de la Paix, du Développement et des droits humains. Les encycliques de Benoît XVI prolongent cet enseignement social de l'Eglise.

    Le travail en faveur de la Paix est loin d'être achevé. Jean XXIII insistait pour que tous les catholiques à participer activement à la gestion des affaires publiques : « Nous leur demandons de contribuer à promouvoir le bien commun de toute la famille humaine ainsi que de leur propre pays. Eclairés par leur foi et mus par la charité, ils s'efforceront aussi d'obtenir que les institutions relatives à la vie économique, sociale, culturelle ou politique ne mettent pas d'entrave, mais, au contraire, apportent une aide à l'effort de perfectionnement des hommes, tant au plan naturel qu'au plan surnaturel. »

     La voie du progrès véritable ne peut passer que par la personne humaine. Mettre la personne humaine, sujet de droit et de devoir, au centre de toutes nos réflexions, est l'enseignement fondamental de Pacem in Terris.

                                                                                                                D.S.