Un chrétien doit-il voter ?

Au Chili, en Australie, en Belgique, au Luxembourg … le vote est obligatoire. En France où le droit de vote a été étendu aux femmes en 1944, voter est un « devoir moral » pour tout citoyen, mais un Français sur cinq (20% de l’électorat) ne vote pratiquement jamais !

L’acte de voter est d’abord un acte volontaire et individuel, mais c’est aussi un acte qui participe à la construction d’une communauté citoyenne, et le bulletin déposé dans l’urne fait entrer le citoyen dans une communauté politique puisque ce bulletin relie entre eux les citoyens.

Voter revient à prendre une responsabilité vis-à-vis de la Nation mais aussi de la famille, et de la collectivité. D’où l’importance d’une réflexion préalable, voire d’une participation (ou du moins d’une attention) à un débat qui permet l’analyse des programmes et projets des différents partis et candidats aux élections.

Les évêques de France ont proposé une réflexion centrée sur une société où « l’on privilégie l’être plus que l’avoir », où l’on cherche à promouvoir le « développement durable », « la vie », « la famille », « l’attention aux plus faibles », ce qui entraînera immanquablement « un changement de mode de vie ». Ce discernement implique des choix réfléchis : le vote ne peut être simplement dicté par l'habitude, l'appartenance à une classe sociale ou la poursuite d’intérêts particuliers. Il doit s’orienter vers des candidats intègres, honnêtes, dont les compétences sont attestées.

Conformément à la Doctrine sociale enseignée par l’Eglise le chrétien se doit d’agir en vue du « bien commun », voter devient alors un engagement envers les autres qui sont considérés comme des frères et des sœurs. Le choix électoral du chrétien ne peut donc se porter que sur un candidat qui propose des choix de société conformes aux valeurs évangéliques.

D.S.

[Pour une réflexion plus approfondie consulter le site http://www.croire.com, notamment un article d’Olivier de Fontmagne, président de l’association « La Politique, une bonne nouvelle]