L'Eglise au Moyen-Orient

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Le but principal du voyage de Benoît XVI au Liban était la présentation de son Exhortation Apostolique post-synodale « Ecclesia in Medio Oriente » aux  Patriarches catholiques du Moyen-Orient, aux Présidents des Conférences épiscopales de Turquie et d'Iran et aux fidèles laïcs de l'ensemble du Moyen-Orient.

Ce document, a dit le pape, « veut contribuer à dépouiller la foi de ce qui l’enlaidit, de tout ce qui peut obscurcir la splendeur de la lumière du Christ » (n°15), et de répéter aux Eglises présentes au Moyen-Orient: « Soyez sans crainte, car le Seigneur est vraiment avec vous jusqu’à la fin du monde ! Soyez sans crainte, car l’Église universelle vous accompagne par sa proximité humaine et spirituelle ! »(n°16).

L’exhortation se divise en trois parties.

La première présente le contexte le contexte social, politique et religieux dans lequel l’Eglise exerce sa mission au Moyen-Orient, à un moment où « cette terre bénie et les peuples qui y habitent, font l’expérience de manière dramatique des convulsions humaines. Que de morts, que de vies saccagées par l’aveuglement humain, que de peurs et d’humiliations ! Il semblerait qu’il n’y ait pas de frein au crime de Caïn. (…) Le péché adamique consolidé par la faute de Caïn ne cesse de produire épines et chardons encore aujourd’hui. Qu’il est triste de voir cette terre bénie souffrir dans ses enfants qui s’entredéchirent avec acharnement, et meurent ! » (n°17). « Le Successeur de Pierre que je suis, n’oublie pas les tribulations et les souffrances des fidèles du Christ et, surtout, de ceux qui vivent au Moyen-Orient. Le pape leur est particulièrement uni spirituellement. Voilà pourquoi, au nom de Dieu, je demande aux responsables politiques et religieux des sociétés non pas seulement de soulager ces souffrances, mais d’éliminer les causes qui les produisent »(n°18).

L’Eglise demande donc la paix.  Et la première contribution que l’Eglise apporte à la recherche de la paix au Moyen-Orient comprend l’œcuménisme et le dialogue interreligieux, en particulier avec l'Islam (cf. N°21 et suiv.). L’exhortation apostolique réaffirme en termes décisifs le droit des chrétiens du Moyen-Orient à la pleine liberté religieuse et civile. « la liberté religieuse est le sommet de toutes les libertés. Elle est un droit sacré et inaliénable » (n°36).

La seconde partie du texte entre plus directement dans les problèmes des communautés catholiques locales : coexistence de prêtres catholiques mariés et de prêtres célibataires dans les différents rites catholiques orientaux (n°56), à la différence du rite latin; défense de la famille, dans un contexte international où « la tentation existe de s’approprier des modèles contraires à l’Évangile véhiculés par une certaine culture contemporaine répandue partout dans le monde » (n°59).

Dans un contexte marqué par des discussions sur un thème propre à l’intérieur du monde musulman, rappelle la notion chrétienne d’égalité entre l’homme et la femme (n°60 et suiv.).

La troisième partie de l’exhortation fournit des indications pastorales, catéchétiques et liturgiques, qui partent de l’adhésion à l’Ecriture Sainte et recommande l’étude d’un document important du Magistère : l'Exhortation Apostolique « Verbum Domini » (n°65).

Benoît XVI rappelle que sur le plan pastoral, les Eglises du Moyen-Orient ajoutent à leurs engagements celui d’accueillir les millions de pèlerins qui viennent en Terre Sainte.

L’exhortation se conclut par deux recommandations relatives à l’Année de la foi et au Catéchisme de l’Eglise catholique afin de « promouvoir une évangélisation interne des Églises de la région » et « pour consolider le témoignage chrétien » (n°70 et suiv.).

Il s’agit maintenant d'«étudier » et de s'«approprier » ce document. C’est la tâche que le Pape confie aujourd’hui à tous les catholiques.

(on trouvera le texte intégral de l'Exhortation Apostolique sur : www.vaticana.va)