Pko 27.05.2018

Eglise cath papeete 1Bulletin gratuit de liaison de la communauté de la Cathédrale de Papeete n°29/2018

Dimanche 27 mai 2018 – Solennité de la Sainte Trinité – Année B

Humeurs…

Hommage au Père Yvan SERGY

C'est avec une profonde tristesse que nous avons appris le décès de Père Yvan Sergy ce vendredi

Père Yvan a été ordonné prêtre du diocèse de Bâle (Suisse) le 18 juin 1988. En 2001 il accepte l'invitation à devenir un prêtre fidei donum pour le diocèse de Hamilton (Nouvelle-Zélande) servant à la cathédrale, Tauranga et Gisbourne à deux reprises. Il a aussi servi comme aumônier en antarctique.

Plus récemment, il a passé 3 ans à travailler comme prêtre dans le diocèse de Taiohae, aux îles Marquises. C'est pendant cette période qu'il a contracté la maladie dégénérative et a ainsi entamé un voyage avec le Christ avec Jésus à travers portant sa croix.

Il retourna en Nouvelle-Zélande en octobre 2017 et était avec le Fr Aidan Mulholland à Waihi, puis plus récemment à la maison de repos Atawhai -Assise.

Le 1 janvier de cette année, il fut incardiné comme prêtre du diocèse de Hamilton.

Pa Yvan fut un prêtre très aimé et un exemple de foi, d'espoir et de courage dans sa maladie.

Son état de santé c’était détérioré très rapidement ces derniers jours, mais il était très paisible jusqu'à ce que le Seigneur l'appelle doucement de cette vie ce matin.

Nous continuons à tenir Père Yvan dans nos prières et demandons au Seigneur qu'il reçoive la riche récompense d'un bon et fidèle serviteur.

À Mgr Pascal et l’ensemble de la communauté diocésaine de Taiohae, nous présentons nos sincères condoléances.

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Voici l’un des derniers messages du Père Yvan adressé à ses amis. Un témoignage de foi qui ne peut que nous édifier !

Samedi 19 mai 2018

Mes chers amis,

Me voilà dans une situation vraiment très proche de la crucifixion de Jésus. Je ne peux plus bouger moi-même. J’ai de la difficulté à respirer et beaucoup de douleurs à cause des muscles qui ont disparus.

Hier après-midi, nous avons eu une belle messe avec mon confrère et ami P. Aidan. C’était vraiment un bon temps.

On a eu une discussion après la messe. Il m’avait dit, que je suis comme un calice, qui contient tous mes amis et tous ceux que j’ai servi, puisque maintenant, je ne peux plus bouger. Et ce calice est dans les mains de Dieu. J’étais étonné de cette description ; j’accepte parce que suis prêtre et, je veux toujours offrir ma vie pour la gloire de Dieu et notre salut, c’est-à-dire d’abord le vôtre et ensuite le mien. C’est probablement cela qui a donné naissance à cette description et, je suis certain que P. Aidan a reçu quelques révélations du Seigneur à ce sujet.

Alors mes chers amis sachez, que je vous porte avec ma vie et que je fais confiance au Seigneur qui, j’espère, un de ces jours va boire ce calice…

Ah oui, P. Aidan est vraiment très sympathique et bienveillant. Et, il vient me visiter deux fois par semaine, malgré la distance de sa paroisse (90 km). Je suis tellement reconnaissant. Lors de mon départ au ciel, ce sera lui, qui va vous mettre au courant avec grand soin et très gentiment, merci mon très cher confrère et ami P. Aidan.

Ce matin, un jour avant la Pentecôte, j’ai encore eu une fabuleuse messe, avec Mgr Stephen, et une Sœur religieuse, qui est la maîtresse des novices des Sœurs de la Miséricorde. Monseigneur Stephen m’a offert de concélébrer avec lui et, après l’Évangile, on a eu un fabuleux petit partage, qui était vraiment bien.

On a parlé de la différence entre la liberté et l’obéissance. En plus, j’avais aussi dit que pour moi l’obéissance par amour est le plus merveilleux et donne des résultats même plus forts et profonds que la liberté. Pour moi, c’est durant toute ma vocation, depuis mon ordination, que j’ai obéi par amour et confiance en me donnant tout entier au Seigneur. Aujourd’hui dans cette situation de maladie mortelle, je n’arrête pas d’obéir avec amour et confiance dans le Seigneur en le suivant le plus proche possible. 

Ah certainement, mon nouvel évêque, Mgr Stephen, est aussi fantastique. Il vient souvent me visiter aussi et, malgré mon impossibilité de parler, on a quand même toujours des partages avec mon application, ce qui ne le gêne pas. C’est vraiment très gentil de sa part.

Je suis tellement content d’avoir des amis spéciaux qui m’aident énormément malgré mes difficultés.

Sinon, maintenant, comme je l’ai au début, je suis dans une nouvelle étape.

Je n’arrive plus à avaler comme il faut. D’abord donner la commande prend du temps et ensuite souvent je m’étrangle presque, ce qui me fait tousser et comme mon ventre faiblit aussi, cela devient difficile de tousser.

Donc, voilà je suis d’accord de jeûner jusqu’à mon départ. Je ne mange plus et je n’ai pas faim. En plus j’ai déjà perdu plus de 14 kilos.

On a commencé les soins palliatifs avec de la morphine, qui est comme le vinaigre que Jésus a reçu sur la croix. Je dois dire que même si c’est parfois un peu somnolant, au moins c’est une bonne aide. Il y a aussi d’autres médicaments qui aident pour les spasmes, que je commence à avoir. Évidemment, cela a aussi une conséquence sur mon visage, qui a des yeux des fois à moitié ouverts, mais je suis réveillé et conscients. Je suis toujours content et en paix profondément et, ces deux derniers jours avec la messe, m’ont de nouveau donné beaucoup de courage et de joie, malgré ma faiblesse qui augmente au point de ne plus pour bouger.

Alors, demain Pentecôte, j’espère que je pourrai quand même encore une fois aller à la messe dans la chapelle du home. Cela sera, je pense la dernière fois, parce que rester debout dans la chaise devient presque impossible. Donc, je donnerai un message à la congrégation.

Durant cette fête de l’Esprit Saint, je penserai fort à Lui et aussi selon cette fabuleuse dernière prière avant le décès, où il est dit : « Esprit Saint, Tu es lumière et force sur mon chemin, conduis-moi jusqu'à la mystérieuse rencontre au seuil de l'éternité. »

Voilà mes chers amis, encore une fois un message avant de ne plus pouvoir en écrire à cause de ma faiblesse et de ma fin. Je ne dis pas forcément que c’est le dernier, mais comme je suis en train de jeûner et de ne plus pouvoir boire, cela fera qu’à un moment donné, je ne pourrais plus vous écrire. Vous recevrez mon dernier message, une fois décédé, déjà composé, qui sera envoyé par P. Aidan.

En attendant, s’il vous plaît, ne soyez pas tristes, mais en paix et en confiance au Seigneur, sinon vous ne pourrez pas recevoir sa grâce particulière, que je prie tout le temps pour vous. 

Rappelez-vous, le décès ce n’est pas une fin, mais un voyage vers les cieux, vers une joie éternelle qui nous doit déjà faire content, comme durant le temps de Pâques.

Que le Seigneur vous bénisse et vous remplisse de son Amour, de sa Tendresse et de sa Miséricorde.

Avec mon amitié et mes prières

Pa Yvan+

Laissez-moi vous dire…

Dimanche 27 mai : Fête des Mères

« Le grand trésor de la femme est de donner la vie, la tendresse, la paix et la joie »

L’Institut de Politique Familiale [IPF] (association privée indépendante de toute administration publique, de tout parti politique et de toute organisation religieuse) a publié son rapport-2018. Ce rapport concerne essentiellement l’Union Européenne des 28 (UE28) mais il permet une lecture précise de l’évolution notamment démographique et sociale de l’Europe. Il serait intéressant d’appliquer une partie des analyses et des perspectives envisagées concernant la politique familiale européenne à notre contexte polynésien.

On constate que la population européenne ne croît essentiellement que grâce aux populations émigrées, puisque le taux de natalité moyen est de 1,4 (un seuil de 2,1 permet le simple renouvellement des générations). Si bien qu’un européen sur 5 (20% de la population) a plus de 65 ans ; l’espérance de vie croît régulièrement, elle est actuellement de 81 ans (82,7 ans en France).

Chez nous, au fenua, nous avons un taux de croissance de la population qui diminue d’année en année, seulement 0,4% en 2014, alors qu’il était de 1,9% dans les années 1990. Le nombre de naissances annuelles est passé de plus de 5 000 dans les années 90 à 3 888 en 2015. Le taux de natalité (Indice conjoncturel de fécondité) est passé de 3,84 en 1984 à 1,84 en 2015 [en France il est de 1,92]. Un polynésien sur dix a plus de 60 ansLe taux de chômage a doublé en 5 ans, il est actuellement de 21,8%. [Source : ispf.pf]

Les explications données par l’IPF pourraient sans doute s’appliquer à notre situation. Les femmes ont leur premier enfant de plus en plus tard : chez nous, en moyenne, la maman a 28 ans quand naît son premier enfant. Les femmes ont moins d’enfants, et le nombre d’avortements augmente [en Europe : il y a 5,1 millions de naissances par an -soit 587 naissances par heure- ; mais aussi 1 million d’avortements par an -soit 116 avortements par heure ; une grossesse sur six s’achève par un avortement].

Les conséquences sont multiples : vieillissement de la population, augmentation du nombre de personnes seules, diminution du nombre de travailleurs d’où réduction des cotisations sociales, déficit des caisses de retraites par répartition, diminution des prestations sociales, fléchissement du nombre d’élèves et de collégiens,… etc… Ajoutons à cela une conjoncture économique défavorable avec taux de chômage élevé…

Le « choc démographique du XXIème siècle » est beaucoup plus rapide qu’en Europe, il nécessite une prise de décision rapide et efficiente en matière de politique familiale.

Dans de telles conditions « envisager de devenir mère » apparaît pour certaines femmes un véritable « challenge » pour ne pas dire « mission impossible » ! Or le désir d’enfant est très fort ; fonder une famille est un objectif pressant à partir d’un certain âge. La solidarité familiale joue souvent un rôle déterminant mais, dans un grand nombre de cas [au moins une naissance sur 3], elle nécessite un soutien par le biais d’un dispositif social d’aide à la famille.

Depuis mercredi dernier, la Polynésie française a un gouvernement. Madame le Ministre de la Famille a un très « beau » portefeuille : « Famille, Solidarités, Égalité des chances » ; elle ne pourra mener à bien les objectifs annoncés et promis à la population que si elle travaille en synergie avec les autres Ministres (notamment : Éducation, Santé, Travail, Logement, Économie et Finances]. Cela suppose une « solidarité gouvernementale » et une grande rigueur dans l’approche des diverses problématiques.

Aujourd’hui, dernier dimanche de mai, nous fêtons les mamans. Dans un message video adressé aux jeunes argentins, le 26 avril 2014, le Pape François disait : « la femme a une capacité à donner la vie et à donner de la tendresse que nous, les hommes, nous n’avons pas… La femme a ce grand trésor de pouvoir donner la vie, de pouvoir donner de la tendresse, de pouvoir donner la paix et la joie. »

C’est une richesse pour un Pays d’avoir des mères et des pères solides et responsables, capables d’éduquer des enfants dans de bonnes conditions. Il n’appartient pas seulement au gouvernement d’y contribuer, mais également à la société, aux entreprises, aux administrations et bien entendu aux Églises.

Bonne fête à toutes les mamans !

Dominique Soupé

Pour aller plus loin et prolonger la réflexion on peut lire le rapport de l’ITE publié sur le site du Vatican : www.laityfamilylife.va; ainsi que le dossier publié par l’ISPF : « Démographie de la Polynésie Française : quelques enjeux structurels pour l’avenir » sur le site : www.ispf.pf

© Cathédrale de Papeete - 2018

En marge de l’actualité…

La Confirmation

En cette période de l’année où beaucoup de communautés paroissiales célèbrent la Confirmation, les jeunes et les adultes concernés sont invités à écrire une lettre à l’évêque pour se présenter et exprimer leur désir de recevoir ce sacrement. La lecture de ces lettres écrites par les jeunes révèle ainsi une partie de leur vie, de leurs désirs, de leurs difficultés, de ce qui est important à leurs yeux. Revient en tête de ce qui compte pour eux : la famille. Elle est le lieu où ils disent se sentir aimés, soutenus, même si parfois, sont évoquées les difficultés de relation avec les parents... Certains vivant dans des familles « recomposées » mentionnent avec pudeur les séparations et l’éloignement de leur père ou de leur mère. Ils expriment souvent ce désir de ne pas décevoir leurs parents et de faire en sorte que leurs parents soient fiers d’eux, et pour cela, ils disent vouloir réussir leur vie, leurs études. Souvent revient également chez eux cette aspiration à aimer et à faire le bien autour d’eux, à rendre les autres heureux, faire du bien à ceux qui souffrent. Plus profondément encore, certains font état de leur désir de voir plus clair dans leur vie, de faire mûrir leur foi et ils attendent que l’Esprit Saint les aide à être plus proches de Jésus et de Dieu ; l’un d’eux écrit : « J’aimerais être ce que le Seigneur veut que je sois ! ».

Ces jeunes font souvent preuve d’une grande honnêteté vis-à-vis d’eux-mêmes. Ils ne sont pas naïfs ! Écoutons-les : « Pas facile de mener une vie Chrétienne » ; « J’ai peur de prier en public » ; « Parfois, j’ai la haine ! » ; « Parfois, je doute, je perds la foi » ; « Je ne pense pas à Jésus » ; « Les non-croyants essaient de me faire arrêter de croire » ; la question de la mort vient parfois les tourmenter lorsqu’ils sont confrontés au départ de ceux qu’ils aiment : « Je me demande si un jour, je reverrai (tel membre de ma famille) qui est décédé ! »

Certains concluent leur lettre par une prière qui nous livre le trésor qui se cache au meilleur d’eux-mêmes : « Esprit Saint, aide-moi à pardonner et à aimer, à obéir et à offrir » ; « Jésus, sache que je t’aime du plus profond de mon cœur » ; « Mon Dieu, guidez-moi et faites que je puisse ouvrir mon cœur » ; « J’aime l’Église ».

Cet « instantané » dévoilant une petite partie de ce que vivent ceux qui ont écrit ces lettres doit nous interpeler sur le regard que nous portons sur « les jeunes ». Regardons d’abord ceux qui nous sont proches, et demandons-nous comment nous pouvons les écouter, les accueillir tels qu’ils sont, apprenons à les connaître mieux. Peut-être serons-nous surpris de découvrir patiemment et dans le respect de leur intimité les trésors que le Seigneur a déposés dans leur cœur. Il serait dommage que l’évêque soit seul à partager ce trésor !

+ Monseigneur Jean-Pierre COTTANCEAU

© Archidiocèse de Papeete - 2018

Audience générale…

L’Esprit Saint donne la force d’être sel et lumière

Le Pape François est revenu lors de l’audience générale sur le don de l’Esprit Saint reçu lors du sacrement de la confirmation. Il a ainsi proposé une réflexion sur le témoignage qu’il suscite chez les baptisés.

Chers frères et sœurs, bonjour !

Après les catéchèses sur le Baptême, ces journées qui suivent la solennité de Pentecôte nous invitent à réfléchir sur le témoignage que l’Esprit suscite dans les baptisés, en mettant en mouvement leur vie, en l’ouvrant au bien des autres. Jésus a confié à ses disciples une grande mission : « Vous êtes le sel de la terre, vous êtes la lumière du monde » (cf. Mt 5,13-16). Ce sont des images qui font penser à notre comportement, car aussi bien la carence que l’excès de sel rendent le plat dégoûtant, tout comme le manque ou l’excès de lumière empêchent de voir. C’est seulement l’Esprit du Christ qui peut vraiment faire de nous un sel qui donne de la saveur et préserver de la corruption, et une lumière qui éclaire le monde ! Et c’est le don que nous recevons dans le Sacrement de la Confirmation, sur lequel je désire réfléchir avec vous. Il s’appelle “Confirmation” parce qu’il confirme le Baptême et en renforce la grâce (cf. Catéchisme de l’Eglise catholique, 1289) ; nous recevons l’Esprit par l’onction du “chrême” – huile mélangée à un parfum consacré par l’évêque –, terme qui renvoie au “Christ” l’Oint de l’Esprit Saint.

Renaître à la vie divine par le Baptême est le premier pas. Il faut ensuite se comporter en enfant de Dieu, se conformer au Christ qui agit dans l’Église pour être associé à sa mission dans le monde. C’est à cela que pourvoit l’onction de l’Esprit Saint : « Sans ta puissance divine, il n’est rien en aucun homme » (cf. Séquence de Pentecôte). Sans la force de l’Esprit Saint, nous ne pouvons rien faire : c’est l’Esprit qui nous donne la force pour avancer. Comme toute la vie de Jésus fut animée de l’Esprit, ainsi la vie de l’Église et de chacun de ses membres doit être sous la conduite de ce même Esprit.

Conçu de la Vierge par l’opération du Saint Esprit, Jésus entreprend sa mission après que, sorti de l’eau du Jourdain, il ait été consacré par l’Esprit qui descend et demeure sur Lui (cf. Mc 1,10 ; Jn 1,32). Il le déclare explicitement dans la synagogue de Nazareth : c’est beau comme Jésus se présente, la carte d’identité de Jésus dans la synagogue de Nazareth ! Écoutons la façon dont il le fait : « L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres » (Lc 4,18). Jésus se présente, dans la synagogue de son village, comme l’Oint, Celui qui a été oint par l’Esprit.

Jésus est rempli de l’Esprit Saint et il est la source de l’Esprit promis par le Père (cf. Jn 15,26 ; Lc 24,49 ; At 1,8 ; 2,33). En réalité, le soir de Pâques, le Ressuscité souffle sur ses disciples en disant : « Recevez l’Esprit Saint » (Jn 20,22); et au jour de la Pentecôte la force de l’Esprit descend sur les Apôtres sous une forme extraordinaire (cf. Ac 2,1-4), comme nous le savons.

Le “Souffle” du Christ Ressuscité remplit de vie les poumons de l’Église ; et en effet les lèvres des disciples, « remplis de l’Esprit Saint », s’ouvrent pour proclamer à tous les grandes œuvres de Dieu (cf. Ac 2,1-11).

La Pentecôte – que nous avons célébrée dimanche dernier – est pour l’Église ce que fut pour le Christ l’onction de l’Esprit reçue au Jourdain, c’est-à-dire que la Pentecôte est l’impulsion missionnaire à consommer sa vie pour la sanctification des hommes, à la gloire de Dieu. Si en tout sacrement l’Esprit agit, il le fait de façon spéciale dans la Confirmation où « les fidèles reçoivent l’Esprit Saint comme don » (Paul VI, Const. ap., Divinae consortium naturae). Et au moment de donner l’onction, l’évêque dit cette parole : “Sois marqué de l’Esprit Saint, le Don de Dieu” : c’est le grand don de Dieu, l’Esprit Saint. Et nous avons tous l’Esprit en nous. L’Esprit est dans notre cœur, dans notre âme. Et l’Esprit nous conduit dans la vie pour que nous devenions juste sel et juste lumière pour les hommes.

Si dans le Baptême c’est l’Esprit Saint qui nous immerge en Christ, dans la Confirmation c’est le Christ qui nous remplit de son Esprit, en nous consacrant comme ses témoins, participant de son principe de vie et de sa mission, selon le dessein du Père céleste. Le témoignage rendu par les confirmés manifeste la réception de l’Esprit-Saint et la docilité à son inspiration créative. Je me demande : comment voit-on que nous avons reçu le Don de l’Esprit ? Si nous accomplissons les œuvres de l’Esprit, si nous prononçons des paroles enseignées par l’Esprit (cf. 1Cor2,13). Le témoignage chrétien consiste à faire seulement et tout ce que l’Esprit du Christ nous demande, en nous donnant la force de l’accomplir.

© Libreria Editrice Vaticana – 2018

Œuvres caritatives

Les confiturières et confituriers de Te Vai-ete

C’est en septembre 2017 qu’a commencé l’aventure des « Confiturières » de Te Vai-ete, devenue depuis les confiturières et confituriers ! 

 L’idée est née au cours de la première exposition solidaire des « Artiz’ de l’Espoir » en décembre 2016. Cette année-là, une jeune femme, Sherita se lance dans l’organisation du salon de la solidarité avec les « Artiz’ de l’Espoir ». Les exposants sont des petits artisans du Fenua qui s’engagent à offrir une de leur création mise à la vente au profit des personnes en grande précarité. Parallèlement, une collecte des pièces en aluminium (1 xfp, 2 xfp, 5 xfp) est faite. Parmi les exposant, Odile, propose ses confitures… L’idée germe alors de lancer un atelier confiture avec les personnes à la rue.

L’expérience du salon de la solidarité à la salle Muriavai à l’OTAC ayant été positive, les « Artiz’ de l’Espoir » ont voulu renouveler l’expérience pour le Noël 2017. Mais cette fois-ci, Sherita et ses amis ont voulu impliquer davantage et plus concrètement les personnes en grandes précarités. L’atelier confiture est ainsi passé de l’idée à la réalisation…

1° La fabrication

Dans un premier temps, un appel a été lancé aux messes dominicales de la Cathédrale et sur la page facebook de l’Accueil Te Vai-ete pour avoir des fruits et des bocaux. La générosité a fonctionner comme de coutume.

C’est à l’Accueil Te Vai-ete que les confitures sont confectionnées. Une première équipe de trois femmes a été constituée autour d’Odile. À 8h30, le repas de l’Accueil terminé, les confiturières se mettent au travail : bouillir les bocaux, laver les fruits, les éplucher et les conditionner… et enfin la cuisson, la mise en pots… C’est une matinée toute entière qui déborde souvent dans l’après-midi qui occupe la petite équipe.

À ce jour, ce sont 869 pots de confitures qui ont été fabriqués… aux parfums et mélanges improbables : Ananas-Kiwi, Potiron -Passion ; Mangue-Combava-Vanille ; Fei-Gingembre ; Corrosol-Vanille ; Ananas-Gingembre-Curcuma ; Papaye Curcuma-Gingembre-Poivre et bien d’autres encore.

2° La vente

Les confitures de Te Vai-ete ont un succès incontestable… à ce jour ce sont 715 pots qui ont été vendus ! Les ventes se font de deux façons : dans le cadre paroissial ou à l’occasion de petits salons.

a- dans la cadre paroissial

La première vente de confiture a eu lieu à l’occasion de la première journée mondiale des pauvres, le 18 et 19 novembre 2017 aux sorties des messes dominicale de la Cathédrale. Les 198 pots non pas suffit à répondre à la demande ! Elle a rapporté 110 600 xfp. Une telle opération a été renouvelée à la fin du mois d’avril 2018… là encore, avec une véritable réactivité solidaire de la part des paroissiens : 167 pots pour un total de 83 500 xfp.

Désormais les confitures de Te Vai-ete seront en vente tous les premiers dimanches du mois - le dimanche du verre de l’amitié - aux sorties des messes dominicales. Elles sont aussi en vente à l’Accueil du presbytère.

b- à l’occasion de petits salons

La deuxième expérience de vente de nos confiturières fut le 2ème salon des Artiz’ de l’Espoir du 4 au 9 décembre 2017. Expérience toute différente pour nos confiturières. Il s’agissait d’être là toute la journée, d’accueillir les visiteurs, de promouvoir leur produit. Une expérience forte en émotion et riche d’apprentissage. Ce sont 208 pots qui ont été vendu pour un total de 104 200 xfp.

Nos confiturières ont enchainé sur le Salon de Noël dans les rue de Papeete. Si l’expérience fut moins concluante d’un point de vue purement pécuniaire – seulement 55 pots pour in total de 27 500 xfp – elle a permis à nos confiturières, toutes heureuses des premières ventes, de constater qu’il ne suffisait pas de « surfer » sur la vague des premiers succès, mais qu’il fallait sans cesse se mobiliser et être solidaire.

La dernière expérience fut le « Salon des Vahine » dans les jardin de l’Assemblée de Polynésie le 23 mars dernier.

Ces salons successifs ont permis à nos confiturier(e)s de prendre conscience de l’importance du travail en équipe, du travail bien fait (étiquettes, présentation…)

3° Petit bilan

À ce jour nos confiturier(e)s ont confectionnés au total 869 pots dont 752 vendus pour un total de 364 300 xfp. De ce total, 359 300 xfp ont été reversés comme suit :

  • 54 570 xfp pour les frais soit 16% des recettes ;
  • 304 730 xfp aux confiturier(e)s soit 84% des recettes ;
  • Reste en caisse 5 000 xfp.

La répartition des recettes une fois le total des frais se fait entre les personnes ayant participées à la confection des confitures (hormis la bénévole), proportionnellement à leur présence aux « journées confitures ». L’argent leur est versé par virement sur leurs comptes postaux.

Ainsi, l’une d’entre elle a gagné 110 866 xfp ; deux autres 60 726 xfp ; un autre 50 140 xfp et deux 11 136 fxp.

En 8 mois d’activités, ce sont 6 personnes qui ont participer à cette activité. C’est pour eux une occasion d’entrer dans une perspective de réinsertion et apprenant ou réapprenant le travail, l’activité avec d’autres, aller à la rencontre des autres… autrement la confiance en soi, l’estime de soi, la solidarité…

4° Conclusion

Un bilan plus que positif qui montre que la solidarité peut être quotidienne et sans frais… Elle est à la portée de tous sans exception… et en plus elle contribue à la protection de notre environnement…

Pour continuer cette petite expérience sans prétention, nous avons besoin de vous… comment ?

En nous nous apportant des fruits, des verres… que nous nous ferons un plaisir de vous revendre une fois transformer en confitures !

Soyons Solidaire !

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Témoignages

Suzanne

Elle s’’est retrouvée à la rue du jour au lendemain, lorsque son mari a été incarcéré. Elle a commencé les ateliers « Confitures de Te Vai Ete » en novembre 2017. Depuis elle fait preuve d’une volonté hors pair et d’une assiduité accrue pour parvenir à ses fins, malgré les aléas que la vie continue à mettre sur son chemin. Elle qui ne savait pas auparavant faire de confiture, elle a la conviction aujourd’hui que sa vie avance. Cette nouvelle expérience la fait réfléchir sur sa condition et en même temps, la fortifie. Suzanne est une des premières « sans domicile fixe » à avoir participé à cet atelier mais aussi à la première Journée Mondiale de la Pauvreté instaurée par le Pape François le 19 novembre 2017, journée pendant laquelle les confitures y ont connu un vif succès, sur le parvis de la Cathédrale de Papeete.

Selon ses propres termes, sa participation à l’Exposition des Artiz’ de l’Espoir en décembre 2017 (au Centre Vaima) a en quelque sorte changé sa vie. Se sentant encouragée et aimée, Suzanne est aujourd’hui reconnaissante pour l’action des Artiz’ de l’Espoir. Elle le formule ainsi « ça a été une lueur d’Espoir pour nous les SDF ». Aujourd’hui très proche de son Coach Odile (membre des Artiz’ de l’Espoir) pour qui elle voue un profond respect et par le biais de cet interview lui dédie sa Gratitude Infinie, Suzanne souhaite adresser un message particulier à toutes les Femmes de la rue qui vivent dans la précarité : « cet atelier est un coup de pouce qui nous permet d’avancer pour pouvoir quitter la rue, pouvoir réfléchir à une situation d’avenir ». Après ces deux expériences sur le terrain, l’occasion de participer au Salon « Vahine, tu as du talent » dans les jardins de l’Assemblée le 23 mars dernier lui a été offerte, elle a pu exposer courageusement et publiquement sa situation. Petit à petit Suzanne reprend confiance en elle et ses mots percutants lui permettent de gagner le respect et l’admiration de toutes les femmes présentes ce jour-là.

Son mari est sorti il y a quelques jours, avec une peine fortement écourtée grâce à sa ‘bonne conduite’. Leur épreuve a été longue et difficile mais grâce à la vente des confitures dont les bénéfices sont reversés en toute transparence, aujourd’hui Suzanne et son mari caressent l’espoir d’un éventuel projet d’affaires, ensemble…. Une étape a été franchie, l’espoir d’une vie meilleure n’est plus une chimère - et c’est (presque) avec le cœur en paix qu’elle a confié ses ressentis.

Sébastien

D’origine métropolitaine, Sébastien est arrivé en Polynésie Française depuis le Canada (Québec) il y a sept mois. Très rapidement ses quelques économies restantes se volatilisent et il se retrouve dans une situation précaire, sans famille, sans aucun appui. Il décide de se rapprocher de Père Christophe entre autres (Accueil Te Vai-ete), lequel lui offre écoute et soutien. Sébastien précise qu’il était fortement désorienté au début, étant un des rares métropolitains à vivre cette situation et qu’il lui fallait du temps pour être « accepté dans le milieu ». Lorsque Père Christophe lui a proposé de participer à cet atelier de confitures, Sébastien a immédiatement saisi l’opportunité, bien qu’il n’avait jamais fait de confitures… Sa volonté avait dépassé sa peur. Aujourd’hui Sébastien participe assidûment à chaque atelier et non seulement cette nouvelle activité comble son temps perdu mais elle le prépare aussi pour retrouver un vrai travail. Ses mots pour la décrire sont persuasifs : « c’est une forme de réinsertion vers la vie active ».

Les ventes réalisées depuis quelques semaines, soit sept mois après son arrivée, lui permettent d’avoir un peu d’argent sur son compte. Il y a quelques jours à peine, il a pu enfin acheter des cartes postales et des timbres, envoyer des nouvelles à ses amis au Québec. Selon ses termes, « avec l’argent de la vente des confitures, je peux assumer mes dépenses de base, prendre le bus pour me rendre à un entretien, payer les frais inhérents aux démarches professionnelles, un peu d’argent qui m’aide à avancer… ».

Au sein de l’atelier de Te Vai Ete, Sébastien et ses acolytes se sont même concertés sur une Charte pour redéfinir certaines valeurs essentielles au travail en équipe. Ensemble leurs idées et leurs volontés fusent, les pots de confiture sont soigneusement bien présentés et une étiquette a été rajoutée avec un message de remerciement : « vous nous aidez à espérer des jours meilleurs », des mots très éloquents, empreints de Gratitude et d’Humilité.

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Commentaire des lectures du dimanche

Les théorèmes que nous avons pu apprendre au collège et les leçons de catéchisme reçues il y a plus longtemps encore ont ceci en commun qu’ils ont pu traumatiser, à vie souvent, certains, fasciner, pour toujours, d’autres, laisser d’autres encore indifférents. Dieu serait-il terrible, compliqué, insignifiant ou bien serait-il la seule réalité qui vaille d’être étudiée, cherchée, aimée, vécue ? La Trinité n’est ni un théorème (quoi qu’on ait pu dire sur 3 = 1, 1 = 3 ou autres abscondités de ce genre) ni une leçon, fut-elle de catéchisme. Si « reconnaitre », « adorer » et « professer » la Trinité – pour reprendre trois mots de la prière d’ouverture de notre célébration – sont comme le concentré de la foi chrétienne, ce n’est pas que nous aurions dans la Trinité une formule magique donnant un pouvoir sur Dieu ou, à la manière du chimiste qui découvre par exemple la formule de l’eau, une sorte de définition de Dieu qui nous dirait tout de lui mais c’est que la Trinité est comme l’aboutissement de la Révélation de Dieu lui-même.

Célébrer le mystère de la Trinité, c’est croire que Dieu se dit et se donne lui-même (la vie chrétienne est donc de le « reconnaitre » pour reprendre un de nos trois mots), c’est croire que Dieu montre l’horizon et le sens de notre vie, participer à sa vie même (tel est le sens d’« adorer ») et c’est croire que Dieu nous invite à être témoin de lui (il s’agit de le « professer »). Avec la Trinité, nous avons ainsi le concentré de notre foi chrétienne mais qui n’a sens qu’en harmonie avec tout le reste. Le contraste est donc grand avec la perception d’un Dieu insignifiant, compliqué ou terrible. Reprenons-cela : trois points, comme il se doit en ce jour !

La foi trinitaire est une expérience ou plutôt son expression est l’aboutissement d’une expérience, celle de la Révélation chrétienne. Dieu se donne et se dit dans l’histoire. C’est ce qu’exprime déjà Moïse dans le Deutéronome. À travers l’expérience du feu et du désert, il peut dire avec Israël que « c’est le Seigneur qui est Dieu » : affirmation de l’Unique et promesse d’un bonheur. Plus largement, la venue de Jésus reconnu comme Christ et Seigneur à travers son enseignement, ses signes et celui, suprême et insigne, de la Croix scandaleuse, insignifiante, compliquée et terrible elle aussi, va transformer la vie de douze, de soixante-douze puis de milliers de disciples, annonçant la Résurrection, recevant l’Esprit-Saint, relisant les Écritures et percevant peu à peu le mystère de Jésus Seigneur, Parole de Dieu et Fils unique du Père qui envoie dans le monde son propre Esprit de sainteté, d’unité et de vérité. Telle est l’expérience fondatrice et indépassable de la Révélation durant la période apostolique. Le processus, dans l’Église naissante, de formulation de la foi Trinitaire sera comme la réponse à cette expérience originelle, fruit lui aussi de l’expérience de ces premiers penseurs, pasteurs et mystiques de la foi chrétienne que furent les pères de l’Eglise.

Professer la foi Trinitaire aujourd’hui, c’est s’inscrire dans cette expérience, originelle, fondatrice et explicatrice de la foi qui rejoint notre propre quête. La foi trinitaire est donc en même temps l’aboutissement et le point de départ de notre foi : croire en Dieu c’est reconnaitre Dieu Trinité, reconnaissance qui anime, éclaire, stimule à son tour notre vie. Croire au Dieu Trinité c’est reconnaitre que l’on peut connaitre quelque chose de Dieu, que l’on peut vivre quelque chose de lui – c’est le mystère de la filiation dont parle l’épitre aux Romains, que l’on doit l’annoncer comme le dit l’évangile. Croire au Dieu Trinité c’est percevoir en lui le fondement et le sens du monde et de notre vie tout en percevant la gratuité de cette perception (la foi est un don) et la disproportion entre ce que l’on peut en dire et en vivre et ce que Dieu est lui-même. Autrement dit, notre foi est précieuse et fragile, certaine et sujette au doute qui assaille même les disciples de notre évangile, lumineuse et obscure. Au creux de cette labilité qui nous affronte au combat de l’insignifiance, notre foi nous rend solidaire de ceux pour qui Dieu lui-même est insignifiance.

Deuxièmement, Dieu serait compliqué ou plutôt la présentation chrétienne de Dieu le serait compliquée. Certaines sectes plus ou moins chrétiennes et sans doute l’islam jouent sur cela. Pourtant, croire au Dieu un et trine, avec son apparente complexité mais au fond sa richesse inépuisable, nous prémunit de l’idolâtrie, que pourrait cacher une apparence de simplicité et que j’appellerais « monolatrie », l’adoration du principe « un » plutôt que de Dieu même. Elle peut donner lieu à toute sorte de fanatisme et de violence, d’idéologie, d’iconoclasme qui consiste à confondre pluralité et polythéisme mais à adorer au fond sa volonté propre, sa volonté de puissance. Croire à la Trinité vient déjouer cette tentation idolâtrique qui pour chacun peut polluer nos idéaux de pureté, de perfection, d’absolu. La simplicité chrétienne n’est pas celle du slogan ni du simplisme toujours séducteurs mais un fruit, celui de la distance, du silence, du dépouillement et l’adoration, par lesquels Dieu le simple vient nous rejoindre au profond de notre simplicité.

Enfin, en parlant de Dieu terrible, nous pensons à une catéchèse dite janséniste qui fit des ravages dans les cœurs et dont la résurgence est toujours possible mais cela peut rejoindre l’expérience de notre propre désolation : la condamnation de notre cœur, la perception de notre indignité morale, de nos incapacité spirituelles. La vie chrétienne serait terrible au sens où elle nous conduirait à une impasse. Croire au Dieu Trinité, c’est croire à Dieu plus grand que notre cœur, c’est croire que Dieu est amour, lui-même don et échange, dans la plus grande gratuité. Pouvoir dire « Abba », se reconnaitre fils dans le Fils d’un même Père et donc frère de tous, tel est le fruit d’une vie trinitaire. « L’amour seul suffirait » : voilà la réponse à toutes nos terreurs et nos complications mais est-il plus facile de parler d’amour ou de Dieu, de vivre l’amour ou de croire en Dieu ? On ne peut craindre un Dieu qui nous aime tant.

Professer Dieu Trinité c’est reconnaitre Dieu qui se dit et se donne en croyant qu’en lui est notre avenir. C’est l’annoncer par notre vie : responsabilité et témoignage. En ce jour où nous voulons honorer le Père Jacques, lui qui fut enseignant et mystique, à défaut de pouvoir déjà l’invoquer à l’autel, qu’il soit convoqué à la chaire, à cet ambon : que son projet de faire « aimer Dieu de façon personnelle et intelligente » nous habite ! Telle est notre meilleure manière de vivre cette fête et déjà notre joie quand nous reconnaissons, professons et adorons le mystère de Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit. Amen

Fr. Guillaume Dehorter, ocd

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