Pko 26.08.2018

Eglise cath papeete 1Bulletin gratuit de liaison de la communauté de la Cathédrale de Papeete n°43/2018

Dimanche 26 août 2018 – 21ème Dimanche du Temps ordinaire – Année B

Humeurs…

Connaissez-vous le CIRCAS ?
Commission interdiocésaine de recours en cas d’abus sexuel

« Les familles doivent savoir que l'Église ne ménage pas ses efforts pour protéger leurs enfants et elles ont le droit de s'adresser à elle en pleine confiance, parce que c'est une maison sûre. » Pape François. (février 2015)

Pour vous éclairer, voici quelques définitions :

CIRCAS : Abréviation de « Commission Interdiocésaine de Recours en Cas d'Abus Sexuel », officialisée par le décret du 27 Décembre 2013. Elle a été créée à la demande du Saint-Siège, relayée par la CEPAC - Commission des Évêques du Pacifique - et concerne le diocèse de Papeete et des Marquises.

OBJECTIFS

  1. Recevoir la parole de toute personne, (victime ou témoin) qui désire faire un signalement de « situations préoccupantes quant à la sécurité physique ou morale des personnes mineures et majeures susceptibles d'être victimes de crimes (viol) ou délits de nature sexuelle, ainsi que de comportements inadaptés commis dans le cadre des activités sociales, religieuses, et d'enseignement, animées, dirigées contrôlées, directement ou indirectement. »

Violences, atteintes sexuelles, harcèlement moral, harcèlement sexuel, corruption de mineurs, abus de faiblesse constituent des infractions à la loi pénale.

Ce signalement concerne les clercs, membres d'instituts religieux et toute autre personne ayant des responsabilités dans l'établissement sous la responsabilité des diocèses de Papeete et des Marquises : enseignants, éducateurs, catéchistes, personnel de service, de santé, animateurs de mouvements divers etc...

  1. Discerner si les faits rapportés relèvent d'une infraction à la loi pénale.
  2. Faire-un signalement au Procureur de la République selon les modalités de la convention du protocole d'échange signée entre le parquet du Tribunal de Première Instance de Papeete et la CIRCAS en date du 18 Janvier 2016.
  3. Dans tous les cas, informer l'Évêque de la situation et de la décision adoptée par la Commission.

PRECISIONS

  1. La Circas est avant tout un lieu de libération de la parole en toute liberté et confidentialité.
  2. La CIRCAS n'est pas un tribunal et ne fait pas d'enquête. Elle « vérifie sommairement la crédibilité et la vraisemblance des faits » et transmet des informations préoccupantes portées à sa connaissance au Procureur qui procèdera ou fera procéder à tous les actes nécessaires à la recherche et à la poursuite (ou non) des infractions à la loi pénale.
  3. La Circas se réunit régulièrement pour faire le point sur le suivi des signalements, se tenir au courant des documents récents publiés par l'Église, approfondir leur approche juridique, psychologique et spirituelle.
  4. Elle est en lien avec l'Église et ses lieux de réflexion sur les abus sexuel. Elle a participé à une semaine de colloque organisée aux Samoa américaines par la CEPAC en juillet 2014, pour les commissions existantes dans le Pacifique, afin d'affiner leur réflexion et mode de fonctionnement.

Elle a le souci de se faire mieux connaître et répond à toute demande d’information ou approfondissement.

Composition de la Commission

Danièle GATTI (présidente) :                            87287717

Carole LEFAIT :                                                    87786431

Antoinette DUCHEK (Diocèse des Marquises) : 87700593

Père Landry BOYER :                                          87723316

Frère Maxime CHAN :                                        87776012

Diacre Hippolyte PEA :                                       87287383

Vous pouvez contacter la Présidente et un des membres de la Commission par téléphone à n'importe quel moment. Un courrier peut être adressé à l'adresse suivante :

CIRCAS - B.P. 94 - 98713 Papeete

Un rendez-vous immédiat sera fixé en présence de la présidente et du membre de la commission contacté. Aucun signalement anonyme ne sera pris en compte.

La Commission est là pour aider l'Église à répondre à sept exigences : la vérité, l'humilité, l'attention aux victimes, l'aide aux personnes affectées, une juste réponse à ceux qui sont accusés, une réponse efficace à ceux qui sont coupables d'abus et une prévention contre les abus, TOUT CE QUI EST CONFORME AUX VALEURS ÉVANGELIQUES.

Laissez-moi vous dire…

25-26 août 2018 : Voyage apostolique du pape en Irlande
Rencontre mondiale des familles

Célébrer la beauté du plan de Dieu pour la Famille

Un jeune adolescent vient me trouver et me dit : « J’en ai marre de la vie. Je redouble ma classe de 3ème. Mes parents sont séparés ; ils n’arrêtaient pas de se bagarrer. Ma mère a pris avec elle ma petite sœur et m’a dit : “je ne supporte plus les hommes ; va vivre avec ton père.” Mon père m’a dit : “je ne peux plus te prendre avec moi, car j’ai décidé de vivre avec un de mes amis parce que les femmes me dégoûtent ! Va chez ta grand-mère, elle est d’accord pour t’accueillir.” »

Heureusement que ce jeune a accepté de me parler, car mettre des mots sur ses maux : c’est très important. Mais combien d’enfants, de jeunes vivent de telles situations ? Combien affrontent l’absence de tendresse, d’affection qu’ils sont en droit d’espérer de leur famille ? Combien s’enferment dans une bulle, au risque de s’asphyxier, de désespérer et d’emprunter des voies sans issue, des chemins de mort… ?

Le Pape François a publié plusieurs tweets au sujet de la famille : « La famille est un chantier d’espérance » (21 août) ; « Prenons soin de la famille ; là se joue notre avenir » (22 août). Dans un message vidéo adressé au peuple irlandais il disait : « La Rencontre mondiale est une “célébration de la beauté du plan de Dieu pour la famille”. (…) Les familles, aujourd’hui, affrontent de nombreux défis dans leurs efforts pour incarner un amour fidèle, pour faire grandir les enfants avec de saines valeurs et pour être, dans la communauté plus large, levain de bonté, d’amour et d’attention réciproque. (…) Que cette occasion puisse nous rappeler la place essentielle de la famille dans la vie de la société et dans l’édification d’un avenir meilleur pour les jeunes. Les jeunes sont l’avenir ! Il est très important de préparer les jeunes pour l’avenir, de les préparer aujourd’hui, dans le présent, mais avec les racines du passé : les jeunes et les grands-parents. C’est très important. »

Il est vrai qu’un tel discours dans certains milieux politiques [à commencer par la France] est perçu comme ringard, rétro, conservateur. La notion de famille n’est plus naturelle. Naître sans avoir de père serait très tendance (!), d’où le militantisme pour la PMA pour les « couples » de femmes…

En fait, la famille est mise à mal à cause de désirs contradictoires qui s’affrontent en chacun(e). Certains « scientifiques » ont affirmé (sans aucun respect de la démarche scientifique expérimentale) que les entités naturelles que sont : l’homme, la femme, la famille… sont à proscrire. Dès lors on laisse le champ libre à toutes les formes de désirs qu’il faut nécessairement assouvir : satisfaction sexuelle sans contrainte, recherche du plaisir sans aucun respect des personnes, désir d’enfant à satisfaire à tout prix…

Bref, le contexte des médias dit « modernes » fait émerger chez les individus réceptifs des désirs et des plaisirs de toutes sortes qui, par dizaines, les taraudent, les déboussolent… en un mot : « les dénaturent ».

Évidemment, les jeunes sont comme des éponges, par le biais de films, de jeux vidéo, de “chats” virtuels… ils absorbent des modes de conduite qui affectent leur conscience et leur jugement.

Si les adultes, qui devraient leur servir de modèles, agissent au gré de leurs fantaisies, de leurs envies, quelle société en résultera-t-il ?

L’Église ne montre pas forcément l’exemple ; des milliers de cas de pédophilie avérés en sont une triste illustration. Heureusement, sous l’impulsion du Pape François qui a réagi avec courage et fermeté, les sanctions à l’égard des auteurs et la prise en charge des victimes devraient mettre fin à l’hypocrisie de prélats et responsables peu catholiques ! Cela devrait servir d’exemple à d’autres milieux où « l’omerta » est de règle …

Alors on pourra espérer voir se réaliser ce que demandait Saint Paul : « les maris doivent aimer leur femme : comme leur propre corps. Celui qui aime sa femme s’aime soi-même. Jamais personne n’a méprisé son propre corps : au contraire, on le nourrit, on en prend soin. C’est ce que fait le Christ pour l’Église, (…) chacun doit aimer sa propre femme comme lui-même, et la femme doit avoir du respect pour son mari. (…) Vous, les enfants, obéissez à vos parents dans le Seigneur, car c’est cela qui est juste. (…) Et vous, les parents, ne poussez pas vos enfants à la colère, mais élevez-les en leur donnant une éducation et des avertissements inspirés par le Seigneur… » (Ephésiens 5,28-29.33 & 6,1.3)

N’est-ce pas là le plan de Dieu et notre vocation chrétienne ? Réaliser notre unique désir, celui qui nous appelle à faire le bien et à aimer sans condition ; le désir qui conduit à la vraie vie !

Dominique Soupé

© Cathédrale de Papeete - 2018

En marge de l’actualité…

Église et pédophilie

À l’heure où l’Église est à nouveau éclaboussée par un scandale de pédophilie affectant gravement quelques diocèses des États Unis, nous ne pouvons que nous associer à la volonté du St Père de voir mise en œuvre cette politique de « tolérance zéro » qu’il demande à tous les responsables de l’Église. Rappelons ici ce que demande le document relatif à la formation des séminaristes publié en Décembre 2016. En voici le texte : « Protection des mineurs et accompagnement des victimes de pédophilie :

N° 202. Ne pas admettre des personnes ayant été coupables, accompagner ceux qui ont été victimes, donner des cours sur la protection des mineurs

La plus grande attention devra être portée à la question de la protection des mineurs et des adultes vulnérables, en veillant avec soin à ce que ceux qui demandent l’admission dans un séminaire ou une maison de formation, ou qui déjà présentent leur demande pour recevoir le sacrement de l’Ordre, ne soient en aucune façon impliqués dans des délits ou des situations problématiques dans ce domaine.

Les formateurs devront assurer un accompagnement personnel, spécial et adapté, en faveur de ceux qui auraient subi des expériences douloureuses en la matière.

Dans le programme des formations initiale et permanente, il faut insérer des cours spécifiques ou des séminaires sur la protection des mineurs. Une information adéquate doit être donnée de façon adaptée avec une insistance particulière sur les possibilités d’exploitation ou de violence, comme, par exemple, la traite des mineurs, le travail des enfants, les abus sexuels sur les mineurs ou sur les adultes vulnérables.

Pour cela, il sera bon et profitable que la Conférence épiscopale ou l’évêque responsable du séminaire entre en contact avec la Commission pontificale pour la protection des mineurs, dont la mission spécifique est de « proposer [au Saint Père] les initiatives les plus opportunes pour la protection des mineurs et des adultes vulnérables, afin de réaliser- tout ce qui est possible pour assurer que des crimes comme ceux qui ont eu lieu ne se répètent plus dans l’Église. La Commission encouragera, avec la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, la responsabilité des Églises particulières pour la protection de tous les mineurs et des adultes vulnérables »

Dans notre diocèse et celui des Marquises a été instituée une « commission interdiocésaine de recours en cas d’abus sexuel » (CIRCAS) chargée de recueillir les révélations directes par la victime présumée ou indirectes par un confident de la victime présumée d’atteintes physiques, psychiques ou matérielles commis dans le cadre des activités sociales, religieuses et d’enseignement animées, dirigées directement ou indirectement par les services des Évêchés de Polynésie Française.

Enfin, la Conférence des évêques de France a publié un document : « lutter contre la pédophilie – repères pour les éducateurs », chargé d’éclairer, d’informer et de permettre une action efficace en accord avec les lois du pays.

« Malheur à celui qui scandalise un seul de ces petits ! », nous dit le Seigneur Jésus. A tous, parents, familles, éducateurs, responsables en Église de faire front pour lutter contre ce danger.

+ Monseigneur Jean-Pierre COTTANCEAU

© Archidiocèse de Papeete – 2018

Audience générale

Le nom de Dieu ne doit pas être instrumentalisé

Lors de l’audience générale de ce matin, tenue en Salle Paul VI, le Pape a poursuivi sa série de catéchèses sur les Dix commandements, en s’arrêtant cette fois sur cette phrase tirée du Livre d’Isaïe : «Tu ne prononceras pas en vain le nom du Seigneur, ton Dieu ».

Chers frères et sœurs, bonjour !

Nous poursuivons les catéchèses sur les Commandements et aujourd’hui nous abordons le commandement : « Tu n’invoqueras pas en vain le nom du Seigneur ton Dieu » (Ex 20,7). À juste titre, nous lisons cette parole comme une invitation à ne pas offenser le nom de Dieu et à éviter de l’employer de manière inopportune. Cette signification claire nous prépare à approfondir davantage ces paroles précieuses, de ne pas employer le nom du Seigneur en vain, de manière inopportune.

Écoutons-les mieux ! La version « Tu n’invoqueras pas » traduit une expression qui signifie littéralement, en hébreu comme en grec, « tu ne prendras pas sur toi, tu ne te chargeras pas ».

L’expression « en vain » est plus claire et veut dire : « à vide, vainement ». Elle fait référence à une enveloppe vide, à une forme privée de contenu. C’est la caractéristique de l’hypocrisie, du formalisme et du mensonge, de l’usage de paroles ou de l’usage du nom de Dieu, mais vide, sans vérité.

Le nom, dans la Bible, est la vérité intime des choses et surtout des personnes. Le nom représente souvent la mission. Par exemple, Abraham dans la Genèse (cf. 17,5) et Simon-Pierre dans les Évangiles (cf. Jn 1,42) reçoivent un nom nouveau pour indiquer le changement de direction de leur vie. Et connaître vraiment le nom de Dieu conduit à la transformation de sa propre vie : à partir du moment où Moïse connaît le nom de Dieu, son histoire change (cf. Ex 3,13-15).

Le nom de Dieu, dans les rites hébraïques, est proclamé solennellement le Jour du Grand Pardon et le peuple est pardonné parce que, par le nom, on est en contact avec la vie même de Dieu qui est miséricorde.

Alors « prendre sur soi le nom de Dieu » veut dire assumer sur soi sa réalité, entrer dans une relation forte, dans une relation étroite avec lui. Pour nous, chrétiens, ce commandement est un rappel à nous souvenir que nous sommes baptisés « au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit », comme nous l’affirmons chaque fois que nous faisons sur nous le signe de croix, pour vivre nos actions quotidiennes en communion sincère et réelle avec Dieu, c’est-à-dire dans son amour. Et sur ce point, faire le signe de croix, je voudrais redire encore une fois : enseignez aux enfants à faire le signe de croix. Avez-vous vu comment le font les enfants ? Si tu dis aux enfants : « Faites le signe de croix », il font quelque chose mais sans savoir ce qu’ils font. Ils ne savent pas faire le signe de croix ! Enseignez-leur à faire le nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Le premier acte de foi d’un enfant. Une tâche pour vous, une tâche à accomplir : enseigner aux enfants à faire le signe de croix.

On peut se demander : est-il possible de prendre sur soi le nom de Dieu de manière hypocrite, comme une formalité, à vide ? La réponse est malheureusement positive : oui, c’est possible. On peut vivre une relation fausse avec Dieu. Jésus le disait de ces docteurs de la loi : ils faisaient des choses, mais ils ne faisaient pas ce que Dieu voulait. Ils parlaient de Dieu, mais ne faisaient pas la volonté de Dieu. Et le conseil que donne Jésus est : « Faites ce qu’ils disent, mais pas ce qu’ils font ». On peut vivre une relation fausse avec Dieu, comme ces gens. Et cette parole du Décalogue est justement une invitation à une relation avec Dieu qui ne soit pas fausse, sans hypocrisie, à une relation où nous lui faisons confiance avec tout ce que nous sommes. Au fond, tant que nous ne risquons pas notre existence avec le Seigneur, en touchant du doigt qu’en lui se trouve la vie, nous ne faisons que des théories.

Voilà le christianisme qui touche les cœurs. Pourquoi les saints sont-ils tellement capables de toucher les cœurs ? Parce que non seulement les saints parlent, mais ils émeuvent ! Le cœur s’émeut quand une personne sainte nous parle, nous dit les choses. Et ils en sont capables parce que, dans les saints, nous voyons ce que notre cœur désire profondément : authenticité, relations vraies, radicalité. Et cela se voit aussi dans ces « saints de la porte à côté » que sont, par exemple, tous les parents qui donnent à leurs enfants l’exemple d’une vie cohérente, simple, honnête et généreuse.

Si se multiplient les chrétiens qui prennent sur eux le nom de Dieu sans fausseté – en pratiquant ainsi la première demande du Notre Père, « que ton nom soit sanctifié » – l’annonce de l’Église est davantage écoutée et devient plus crédible. Si notre vie concrète manifeste le nom de Dieu, on voit comme le baptême est beau et le grand don qu’est l’Eucharistie, l’union sublime qui existe entre notre corps et le Corps du Christ : le Christ en nous et nous en lui ! Unis ! Cela n’est pas de l’hypocrisie, c’est la vérité. Cela n’est pas parler ou prier comme un perroquet, c’est prier avec son cœur, aimer le Seigneur.

Depuis la croix du Christ, personne ne peut se mépriser soi-même et mal penser de sa propre existence. Personne et jamais ! Quoi que nous ayons fait. Parce que le nom de chacun de nous est sur les épaules du Christ. C’est lui qui nous porte ! Cela vaut la peine de prendre sur soi le nom de Dieu parce que lui-même s’est chargé de notre nom jusqu’au bout, y compris du mal qui est en nous ; il s’en est chargé pour nous pardonner, pour mettre son amour dans notre cœur. C’est pourquoi Dieu proclame, dans ce commandement : « Prends-moi sur toi, parce que je t’ai pris sur moi ».

Tout le monde peut invoquer le saint nom du Seigneur qui est amour fidèle et miséricordieux, dans n’importe quelle situation. Dieu ne dira jamais « non » à un cœur qui l’invoque sincèrement. Et revenons aux devoirs à faire à la maison : enseigner aux enfants à faire un signe de croix bien fait.

© Libreria Editrice Vaticana – 2018

Éthique

Les blessures des abus ne sont jamais prescrites

Lettre du pape François au Peuple de Dieu

Après la publication du rapport sur les cas d’abus sexuels en Pennsylvanie la semaine dernière, le Pape François publie une lettre au peuple de Dieu. Il y exprime la douleur et la honte ressentie. Il y fustige le cléricalisme et appelle l’ensemble des baptisés à s’engager pour mener la lutte contre les abus et toute forme de corruption spirituelle.

« Si un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui » (1 Cor 12,26). Ces paroles de saint Paul résonnent avec force en mon cœur alors que je constate, une fois encore, la souffrance vécue par de nombreux mineurs à cause d’abus sexuels, d’abus de pouvoir et de conscience, commis par un nombre important de clercs et de personnes consacrées. Un crime qui génère de profondes blessures faites de douleur et d’impuissance, en premier lieu chez les victimes, mais aussi chez leurs proches et dans toute la communauté, qu’elle soit composée de croyants ou d’incroyants. Considérant le passé, ce que l’on peut faire pour demander pardon et réparation du dommage causé ne sera jamais suffisant. Considérant l’avenir, rien ne doit être négligé pour promouvoir une culture capable non seulement de faire en sorte que de telles situations ne se reproduisent pas mais encore que celles-ci ne puissent trouver de terrains propices pour être dissimulées et perpétuées. La douleur des victimes et de leurs familles est aussi notre douleur ; pour cette raison, il est urgent de réaffirmer une fois encore notre engagement pour garantir la protection des mineurs et des adultes vulnérables.

1. Si un membre souffre

Ces derniers jours est paru un rapport détaillant le vécu d’au moins mille personnes qui ont été victimes d’abus sexuel, d’abus de pouvoir et de conscience, perpétrés par des prêtres pendant à peu près soixante-dix ans. Bien qu’on puisse dire que la majorité des cas appartient au passé, la douleur de nombre de ces victimes nous est parvenue au cours du temps et nous pouvons constater que les blessures infligées ne disparaissent jamais, ce qui nous oblige à condamner avec force ces atrocités et à redoubler d’efforts pour éradiquer cette culture de mort, les blessures ne connaissent jamais de « prescription ». La douleur de ces victimes est une plainte qui monte vers le ciel, qui pénètre jusqu’à l’âme et qui, durant trop longtemps, a été ignorée, silencieuse ou passé sous silence. Mais leur cri a été plus fort que toutes les mesures qui ont entendu le réprimer ou bien qui, en même temps, prétendaient le faire cesser en prenant des décisions qui en augmentaient la gravité jusqu’à tomber dans la complicité. Un cri qui fut entendu par le Seigneur en nous montrant une fois encore de quel côté il veut se tenir. Le Cantique de Marie ne dit pas autre chose et comme un arrière-fond, continue à parcourir l’histoire parce que le Seigneur se souvient de la promesse faite à nos pères : « Il disperse les superbes. Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles. Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides » (Lc 1, 51-53) ; et nous ressentons de la honte lorsque nous constatons que notre style de vie a démenti et dément ce que notre voix proclame.

Avec honte et repentir, en tant que communauté ecclésiale, nous reconnaissons que nous n’avons pas su être là où nous le devions, que nous n’avons pas agi en temps voulu en reconnaissant l’ampleur et la gravité du dommage qui était infligé à tant de vies. Nous avons négligé et abandonné les petits. Je fais miennes les paroles de l’alors cardinal Ratzinger lorsque, durant le Chemin de Croix écrit pour le Vendredi Saint de 2005, il s’unit au cri de douleur de tant de victimes en disant avec force : « Que de souillures dans l’Église, et particulièrement parmi ceux qui, dans le sacerdoce, devraient lui appartenir totalement ! Combien d’orgueil et d’autosuffisance ! […] La trahison des disciples, la réception indigne de son Corps et de son Sang sont certainement les plus grandes souffrances du Rédempteur, celles qui lui transpercent le cœur. Il ne nous reste plus qu’à lui adresser, du plus profond de notre âme, ce cri : Kyrie, eleison – Seigneur, sauve-nous (cf. Mt 8, 25) » (Neuvième Station).

2. Tous les membres souffrent avec lui

L’ampleur et la gravité des faits exigent que nous réagissions de manière globale et communautaire. S’il est important et nécessaire pour tout chemin de conversion de prendre connaissance de ce qui s’est passé, cela n’est pourtant pas suffisant. Aujourd’hui nous avons à relever le défi en tant que peuple de Dieu d’assumer la douleur de nos frères blessés dans leur chair et dans leur esprit. Si par le passé l’omission a pu être tenue pour une forme de réponse, nous voulons aujourd’hui que la solidarité, entendue dans son acception plus profonde et exigeante, caractérise notre façon de bâtir le présent et l’avenir, en un espace où les conflits, les tensions et surtout les victimes de tout type d’abus puissent trouver une main tendue qui les protège et les sauve de leur douleur (Cf. Exhort. ap. Evangelii Gaudium, n.228). Cette solidarité à son tour exige de nous que nous dénoncions tout ce qui met en péril l’intégrité de toute personne. Solidarité qui demande de lutter contre tout type de corruption, spécialement la corruption spirituelle, « car il s’agit d’un aveuglement confortable et autosuffisant où tout finit par sembler licite : la tromperie, la calomnie, l’égoïsme et d’autres formes subtiles d’autoréférentialité, puisque “Satan lui-même se déguise en ange de lumière” (2Co 11,14) » (Exhort. ap. Gaudete et Exsultate, n.165). L’appel de saint Paul à souffrir avec celui qui souffre est le meilleur remède contre toute volonté de continuer à reproduire entre nous les paroles de Caïn : « Est-ce que je suis, moi, le gardien de mon frère ? » (Gn 4,9).

Je suis conscient de l’effort et du travail réalisés en différentes parties du monde pour garantir et créer les médiations nécessaires pour apporter sécurité et protéger l’intégrité des mineurs et des adultes vulnérables, ainsi que de la mise en œuvre de la tolérance zéro et des façons de rendre compte de la part de tous ceux qui commettent ou dissimulent ces délits. Nous avons tardé dans l’application de ces mesures et sanctions si nécessaires, mais j’ai la conviction qu’elles aideront à garantir une plus grande culture de la protection pour le présent et l’avenir.

Conjointement à ces efforts, il est nécessaire que chaque baptisé se sente engagé dans la transformation ecclésiale et sociale dont nous avons tant besoin. Une telle transformation nécessite la conversion personnelle et communautaire et nous pousse à regarder dans la même direction que celle indiquée par le Seigneur. Ainsi saint Jean-Paul II se plaisait à dire : « Si nous sommes vraiment repartis de la contemplation du Christ, nous devrons savoir le découvrir surtout dans le visage de ceux auxquels il a voulu lui-même s'identifier » (Lett. ap. Novo Millenio Ineunte, n.49). Apprendre à regarder dans la même direction que le Seigneur, à être là où le Seigneur désire que nous soyons, à convertir notre cœur en sa présence. Pour cela, la prière et la pénitence nous aideront. J’invite tout le saint peuple fidèle de Dieu à l’exercice pénitentiel de la prière et du jeûne, conformément au commandement du Seigneur[1], pour réveiller notre conscience, notre solidarité et notre engagement en faveur d’une culture de la protection et du « jamais plus » à tout type et forme d’abus.

Il est impossible d’imaginer une conversion de l’agir ecclésial sans la participation active de toutes les composantes du peuple de Dieu. Plus encore, chaque fois que nous avons tenté de supplanter, de faire taire, d’ignorer, de réduire le peuple de Dieu à de petites élites, nous avons construit des communautés, des projets, des choix théologiques, des spiritualités et des structures sans racine, sans mémoire, sans visage, sans corps et, en définitive, sans vie[2]. Cela se manifeste clairement dans une manière déviante de concevoir l’autorité dans l’Église – si commune dans nombre de communautés dans lesquelles se sont vérifiés des abus sexuels, des abus de pouvoir et de conscience – comme l’est le cléricalisme, cette attitude qui « annule non seulement la personnalité des chrétiens, mais tend également à diminuer et à sous-évaluer la grâce baptismale que l’Esprit Saint a placée dans le cœur de notre peuple »[3]. Le cléricalisme, favorisé par les prêtres eux-mêmes ou par les laïcs, engendre une scission dans le corps ecclésial qui encourage et aide à perpétuer beaucoup des maux que nous dénonçons aujourd’hui. Dire non aux abus, c’est dire non, de façon catégorique, à toute forme de cléricalisme.

Il est toujours bon de rappeler que le Seigneur, « dans l’histoire du salut, a sauvé un peuple. Il n’y a pas d’identité pleine sans l’appartenance à un peuple. C’est pourquoi personne n’est sauvé seul, en tant qu’individu isolé, mais Dieu nous attire en prenant en compte la trame complexe des relations interpersonnelles qui s’établissent dans la communauté humaine : Dieu a voulu entrer dans une dynamique populaire, dans la dynamique d’un peuple » (Exhort. ap. Gaudete et Exsultate, n.6). Ainsi, le seul chemin que nous ayons pour répondre à ce mal qui a gâché tant de vies est celui d’un devoir qui mobilise chacun et appartient à tous comme peuple de Dieu. Cette conscience de nous sentir membre d’un peuple et d’une histoire commune nous permettra de reconnaitre nos péchés et nos erreurs du passé avec une ouverture pénitentielle susceptible de nous laisser renouveler de l’intérieur. Tout ce qui se fait pour éradiquer la culture de l’abus dans nos communautés sans la participation active de tous les membres de l’Église ne réussira pas à créer les dynamiques nécessaires pour obtenir une saine et effective transformation. La dimension pénitentielle du jeûne et de la prière nous aidera en tant que peuple de Dieu à nous mettre face au Seigneur et face à nos frères blessés, comme des pécheurs implorant le pardon et la grâce de la honte et de la conversion, et ainsi à élaborer des actions qui produisent des dynamismes en syntonie avec l’Évangile. Car « chaque fois que nous cherchons à revenir à la source pour récupérer la fraîcheur originale de l’Évangile, surgissent de nouvelles voies, des méthodes créatives, d’autres formes d’expression, des signes plus éloquents, des paroles chargées de sens renouvelé pour le monde d’aujourd’hui » (Exhort. ap. Evangelii Gaudium, n.11). 

Il est essentiel que, comme Église, nous puissions reconnaitre et condamner avec douleur et honte les atrocités commises par des personnes consacrées, par des membres du clergé, mais aussi par tous ceux qui ont la mission de veiller sur les plus vulnérables et de les protéger. Demandons pardon pour nos propres péchés et pour ceux des autres. La conscience du péché nous aide à reconnaitre les erreurs, les méfaits et les blessures générés dans le passé et nous donne de nous ouvrir et de nous engager davantage pour le présent sur le chemin d’une conversion renouvelée.

En même temps, la pénitence et la prière nous aideront à sensibiliser nos yeux et notre cœur à la souffrance de l’autre et à vaincre l’appétit de domination et de possession, très souvent à l’origine de ces maux. Que le jeûne et la prière ouvrent nos oreilles à la douleur silencieuse des enfants, des jeunes et des personnes handicapées. Que le jeûne nous donne faim et soif de justice et nous pousse à marcher dans la vérité en soutenant toutes les médiations judiciaires qui sont nécessaires. Un jeûne qui nous secoue et nous fasse nous engager dans la vérité et dans la charité envers tous les hommes de bonne volonté et envers la société en général, afin de lutter contre tout type d’abus sexuel, d’abus de pouvoir et de conscience.

De cette façon, nous pourrons rendre transparente la vocation à laquelle nous avons été appelés d’être « le signe et le moyen de l’union intime avec Dieu et de l’unité de tout le genre humain » (Conc. Oecum. Vat.II, Lumen Gentium, n.1).

« Si un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui », nous disait saint Paul. Au moyen de la prière et de la pénitence, nous pourrons entrer en syntonie personnelle et communautaire avec cette exhortation afin que grandisse parmi nous le don de la compassion, de la justice, de la prévention et de la réparation. Marie a su se tenir au pied de la croix de son fils. Elle ne l’a pas fait de n’importe quelle manière mais bien en se tenant fermement debout et à son coté. Par cette attitude, elle exprime sa façon de se tenir dans la vie. Lorsque nous faisons l’expérience de la désolation que nous causent ces plaies ecclésiales, avec Marie il est nous bon « de donner plus de temps à la prière » (S. Ignace de Loyola, Exercices Spirituels, 319), cherchant à grandir davantage dans l’amour et la fidélité à l’Église. Elle, la première disciple, montre à nous tous qui sommes disciples comment nous devons nous comporter face à la souffrance de l’innocent, sans fuir et sans pusillanimité. Contempler Marie c’est apprendre à découvrir où et comment le disciple du Christ doit se tenir.

Que l’Esprit Saint nous donne la grâce de la conversion et l’onction intérieure pour pouvoir exprimer, devant ces crimes d’abus, notre compassion et notre décision de lutter avec courage.

Du Vatican, le 20 août 2018.

François

© Libreria Editrice Vaticana – 2018

 


[1] « Mais cette sorte de démons ne se chasse que par la prière et par le jeûne » (Mt 17,21).

[2] Cf. Lettre au peuple de Dieu en marche au Chili, 31 mai 2018.

[3] Lettre au Cardinal Marc Ouellet, Président de la Commission Pontificale pour l’Amérique Latine, 19 mars 2016.

Commentaire des lectures du dimanche

Partir ou rester : telle est la question incisive posée par l’évangile de ce dimanche. Et cette question est grave. Le discours sur le pain de vie à Capharnaüm conduit en effet le ministère de Jésus à une situation de crise : le Christ perd beaucoup de ses disciples qui font marche arrière et l’abandonnent. Moment terrible de division et de séparation dans la communauté des disciples. Mais l’évangéliste Jean souligne que Jésus ne cherche à retenir personne : il n’est pas un gourou à la recherche de nombreux adeptes. Aussi rend-il leur liberté aux Douze : « Voulez-vous partir vous aussi ? » Cette question, nous avons peut-être déjà entendu le Seigneur nous la poser au cours de petites ou grandes crises de notre chemin de foi. Moment de doute sur son chemin de vie consacrée, épreuve douloureuse au sein de son mariage, expérience difficile de vie chrétienne dans l’Église, etc. Chacun est confronté à ce combat spirituel où la crise devient moment de discernement, donc de décision : partir ou rester ? Trois étapes peuvent nous guider dans ce combat spirituel, à travers trois mots : le désir, la mémoire, la confession.

Première étape en temps de crise : revenir à son désir. Pour les Douze, cela voulait dire, en ce moment de choix, rééentendre dans leur cœur la question initiale du Maître : « Que cherchez-vous ? » (Jn 1,38) et l’expression de leur quête « Rabbi, où demeures-tu ? » (1,39). Les Douze cherchaient en effet une demeure, la demeure de Dieu et ils la trouvèrent en Jésus en restant auprès de lui. Cela fait la différence avec une partie de la foule qui cherchait en Jésus un roi nourricier depuis la multiplication des pains et qui forcément étaient déçus par les dernières paroles de Jésus parlant d’un pain spirituel et même de sa chair qu’il donnerait en nourriture. Revenir à son désir, c’est toucher en nous la force inaugurale qui nous a mis en marche, c’est accéder de nouveau à la motion initiale de l’Esprit Saint en notre cœur. Car « personne ne peut venir à [Jésus] si le Père ne l’attire » dans l’Esprit Saint. Si nous sommes ici, c’est parce que l’Esprit Saint nous a mis en route vers le Maître : Dieu a mis en nous « cet unique désir » comme dit l’oraison que nous avons priée. Quand la crise ébranle les repères, retrouver accès à son désir intérieur est la première manière de reprendre pied dans son cœur et dans sa tête afin de renouer le fil de son histoire.

2e étape : faire mémoire des œuvres de Dieu. Avant la crise, la suite du Seigneur était source de joie. Les Douze ont été témoins des noces de Cana (Jn 2), de la guérison du paralytique (Jn 5), des paroles incomparables de ce rabbi. « Jamais homme n’a parlé comme cet homme. » « Il a les paroles de la vie éternelle. » Les tribus d’Israël ont fait le même travail de mémoire pour choisir de rester dans l’alliance alors que Josué leur demande quel dieu ils veulent suivre : « C’est le Seigneur notre Dieu qui nous a fait monter du pays d’Égypte, qui sous nos yeux a accompli tous ces signes et nous a protégés. » Faire mémoire des œuvres de Dieu est capital car la crise pousse à l’amnésie spirituelle. Et l’oubli conduit à l’aveuglement et à l’ingratitude. Or Dieu a-t-il jamais déçu notre désir profond ? Ses voies sont certes impénétrables mais le Seigneur ne trompe pas l’attente de notre désir, s’il est sincère et bon. « Le Christ a aimé l’Église et s’est livré lui-même pour elle » et donc pour nous rappelle saint Paul à notre mémoire. Le Seigneur fit pour nous des merveilles : ne les oublions pas ou alors nous partirons, amnésiques, ingrats et amers. Demeurer, c’est se souvenir.

3e étape : le désir et la mémoire ne suffisent pas si elles ne conduisent pas à la confession de la foi. Le Christ nous laisse libres de notre « oui ». Forts d’avoir réactivé notre désir de Dieu et notre mémoire spirituelle, nous avons encore à franchir le pas de la foi au milieu de la crise. Cela peut ressembler ànun saut dans le vide… Certainement que les Douze n’ont pas saisi le sens des paroles de Jésus sur le don de sa chair et de son sang (voir dimanche dernier). Peut-être ont-ils été scandalisés comme les autres. Mais Pierre s’appuie sur la foi et confesse : « Nous croyons et nous savons que tu es le saint de Dieu. » Il en est de même pour nous : lors d’une crise, nous ne comprenons pas forcément où est Dieu, comment il agit et la tentation est grande de faire marche arrière. Le démon susurre le « à quoi bon ? » qui conduit à fermer le cœur. C’est précisément là qu’il faut s’ancrer dans notre mémoire spirituelle pour consentir à ce que l’œuvre de Dieu nous dépasse et à choisir l’espérance théologale. Si Dieu ne nous a pas abandonnés hier, il n’y a pas de raison que cela change… « Dieu ne change pas » nous dit sainte Thérèse d’Avila pour nous encourager ! En ce moment crucial, nous pouvons aussi nous appuyer sur la foi de l’Église, sur le « nous croyons » confessé depuis cette parole de saint Pierre jusqu’à aujourd’hui : « Seigneur à qui irions-nous ? (…) Nous croyons. »

Avec le Seigneur, rien n’est jamais perdu et notre crise personnelle ou collective peut devenir un sursaut salutaire. Cela ne se fait pourtant pas sans cet engagement à renouer avec son désir, à se souvenir de l’œuvre de Dieu dans notre vie, à confesser avec l’Église notre foi dans le Christ. Oui Seigneur, c’est bien Toi que nous cherchons, c’est en Toi que nous voulons demeurer. Que cette confession de foi que nous renouvelons ensemble chaque dimanche ouvre notre cœur pour accueillir avec amour Celui qui se livre à nous en sa chair et en son sang. Amen.

Fr Jean-Alexandre de l’Agneau, ocd

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