Pko 13.05.2018
Bulletin gratuit de liaison de la communauté de la Cathédrale de Papeete n°27/2018
Dimanche 13 mai 2018 – 7ème Dimanche de Pâques – Année B
Humeurs…
Le temps de la réalité !
Les élections terminées, nous aurions pu imaginer un retour à la réalité ! Fini les promesses, fini la rigolade… au travail ! Eh bien non ! On joue les prolongations !
Une semaine en pointillée avec deux jours fériés… Et voilà qu’on rajoute à l’administration territoriale et aux écoles la « Journée du Président » ! Un signe fort du travail que l’on veut accomplir durant la mandature ??? Souhaitons que non !
En tous les cas, cela ne nous paraît guère descend d’octroyer ainsi un jour de congé, quand bien même cela est autorisé par le droit ,lorsqu’à côté de cela une autre partie du peuple, ceux qui n’ont ni Terre, ni Toit, ni Travail, crie « famine » !
On a même vu, ce vendredi, une structure associative et subventionnée, destinée à l’accompagnement des personnes en grande précarité et à la rue profiter de cette « Journée du Président » pour rester portes closes ! Sans parler des repas des écoles commandés, livrés et non consommés !
Il est temps pour chacun de nous de revenir à la réalité ! Il ne suffit pas de dire… il faut agir… La première action est de retrouver la cohérence entre nos actes et nos paroles !
Le Fou du Roi !
Concert…
Chorale Pro-Musica
Après le succès des concerts du mois de février dernier, l'ensemble vocal et instrumental Pro Musica redonnera le 13 mai ces œuvres majeures inspirées par la piété mariale.
De nombreux musiciens ont dédié certaines de leurs compositions majeures à la Vierge. On pense bien sûr à Bach et à Pergolèse dont le Magnificat ou le Stabat Mater figurent parmi les sommets de la musique savante occidentale.
Pour ses concerts, c'est parmi le répertoire d'autres auteurs connus ou à découvrir que Pro Musica a puisé pour vous proposer ce programme.
Mozart sera présent avec le célébrissime Ave verum KV 618 ou le jubilatoire Magnificat KV 193. A côté de cette figure emblématique de la musique religieuse, les amateurs pourront découvrir un compositeur postromantique et un contemporain.
Josef Rheinberger (1839-1901) fut célèbre comme maître de chapelle de la cour du roi de Bavière, Louis II. Oubliée depuis le début du XXe siècle, son oeuvre mérite la redécouverte qui a lieu aujourd'hui, et particulièrement le Stabat Mater en sol mineur aux lignes mélodiques vocales souples, toujours intéressantes pour les choristes et à l'écriture orchestrale sobre mais expressive.
Mark Hayes, né en 1953, fait partie de ces compositeurs contemporains anglais ou américains qui produisent de nombreuses oeuvres religieuses à l'instar de John Rutter ou Karl Jenkins dont Pro Musica a interprété des oeuvres ces dernières années. Son Magnificat composé en 2007 s'impose par son écriture moderne dans laquelle se mêlent réminiscences classiques du genre (la fugue finale) et des procédés plus modernes, minimalistes ou répétitifs.
Les quatre solistes, les quarante choristes et les quinze instrumentistes de l'orchestre (cordes, flûte, trompettes, cor et percussions nombreuses chez Hayes) seront dirigés par Jean-Paul Berlier.
Laissez-moi vous dire…
13 mai 2008 : 52ème Journée mondiale des communications sociales
24 mai 2018 : Journée de prière mondiale pour l’Église de Chine
Communiquer pour entrer en communion dans la vérité
Dans son message pour la journée mondiale de la communication, le pape François commence par cette affirmation : « la communication humaine est un moyen essentiel de vivre la communion ». Puis il propose une réflexion sur « la manipulation de la vérité », une tentation de l’homme orgueilleux qui se développe dans de nombreux médias actuels diffusant des fake news (fausses nouvelles). Il insiste sur la nécessité de développer une éducation au discernement de la vérité. « Il faut démasquer en effet ce qui pourrait être défini comme “la logique du serpent”, capable partout de se dissimuler et de mordre. C'est la stratégie utilisée par le “serpent rusé”, dont parle le Livre de la Genèse, … ». Il poursuit en rappelant que « la vérité rend libre » (Jn 8,32). « Libération du mensonge et recherche de la relation : voici les deux ingrédients qui ne peuvent pas manquer pour que nos paroles et nos gestes soient vrais, authentiques, fiables. Pour discerner la vérité, il est nécessaire d’examiner ce qui favorise la communion et promeut le bien… ». Il souligne que le journaliste « a la tâche, dans la frénésie des nouvelles et dans le tourbillon des “scoop”, de rappeler qu’au centre des informations ce n’est pas la rapidité dans la transmission et l'impact sur l’audience, mais ce sont les personnes ». En conclusion, le Souverain Pontife propose aux journalistes de « promouvoir un journalisme de paix (…) un journalisme engagé à indiquer des solutions alternatives à l'escalade de la clameur et de la violence verbale ». [Voir ci-dessous le Message du Pape François pour la 52ème journée mondiale des communications sociales]
Nous avons un exemple de fake news concernant le Vatican, fausse nouvelle reprise le 2 février 2018 sur le site medias-catholique.info : « Le Vatican serait proche d’un accord avec la Chine communiste au sujet de la nomination de 7 évêques révèle aujourd’hui le quotidien italien “Il Giornale”. La signature pourrait arriver dans les mois prochains. » Information démentie quelques jours plus tard par le Bureau de Presse du Saint-Siège.
La vie des chrétiens en Chine est loin d’être un long fleuve tranquille, même si la famille de l’actuel Président de la République Populaire de Chine est catholique ! À l’occasion d’un pèlerinage d’un mois en Chine à la rencontre de nos frères et sœurs catholiques de l’Église souterraine (encore dénommée Église du silence) nous avons pu découvrir diverses facettes de leur vie parfois compliquée. Nous étions quatre, trois dames chinoises de Tahiti et moi, Fàguó (Français) très typé ! Nous avons parcouru près de 8 000 km, guidés par un jeune prêtre chinois qui a fait ses études de théologie à Toulouse et Paris. Le périple nous a mené à travers villes et campagnes sur les traces des missionnaires catholiques : le Père jésuite Matteo RICCI (premier européen ayant assimilé la culture chinoise qui a évangélisé les lettrés chinois au XVIIè siècle), le Père Vincent LEBBE (lazariste belge promoteur de l’inculturation du christianisme dans la culture chinoise), le Père Adolphe ROULLAND (le « frère missionnaire » soutenu par la petite Thérèse de Lisieux) et d’autres missionnaires.
Quel bonheur de rencontrer des catholiques au visage rayonnant de joie et si accueillants : du plus pauvre au plus riche, du plus jeune au plus âgé. Quelques soient les menaces infligées par les « cellules communistes », les contraintes de déclarations de réunion aux bureaux de police de quartier … tous trouvent le moyen de se réunir : dans un atelier d’usine électromécanique, dans une usine de tissage, dans un appartement, un monastère autorisé … Les jeunes collégiens, lycéens, ouvriers, cadres d’entreprise ne craignent pas de se rendre aux cours de catéchèse le soir après le travail dans une boutique transformée en salle de cours…
Ce sont les évêques, les prêtres et les divers responsables de groupes chrétiens qui sont les plus exposés. En effet, il y a (selon Chine Nouvelle : xinhuanet.com, site en français) plus de 4,5 millions de cellules du Parti Communiste Chinois réparties dans tout le Pays et contrôlant les entreprises d’État, les entreprises privées et les organisations sociales. Chaque année les responsables sont convoqués pour un « entretien individuel » sur leurs activités. Des membres de ces cellules communistes s’infiltrent dans les groupes, les réunions… Nous avons rencontré des évêques, des prêtres, des animateurs de groupes de jeunes qui ont été emprisonnés pour diverses raisons (réunions non déclarées et non autorisées, distribution de documents étrangers [bibles, revues catholiques…], homélies propageant des idées subversives, utilisation de fonds étrangers…) Dans certaines provinces (comme au Zhejiang, au Sud de Shanghai) les chrétiens catholiques et protestants font face à des persécutions par la destruction des lieux de culte, démolition de croix trop visibles…
Parallèlement l’église catholique officielle, contrôlée par l’Etat, est animée par des évêques et des prêtres nommés, contrôlés et rémunérés par l’État. Nous avons eu l’occasion d’assister à des messes et à un pèlerinage marial où participaient religieux et religieuses de l’église officielle. Notre participation, bien que tolérée, est en général mal perçue par les membres de l’église souterraine.
Bien que limités par la méconnaissance du mandarin, la prière et l’eucharistie nous ont permis de vivre pendant un mois en pleine communion avec nos frères et sœurs catholiques de Chine.
Selon certains experts, au vu de la montée du nombre de catholiques convertis, d’ici à 2030 la Chine pourrait devenir le premier pays catholique du Monde !
Dominique Soupé
Suggestion : dans la ligne tracée par le Pape François nous voyons que la communication dans la vérité peut véritablement conduire à la paix et à la communion avec nos frères et sœurs du Monde entier. Alors… n’hésitons pas à prier Notre-Dame de She Shan, Secours des chrétiens (fêtée le 24 mai) pour que cela advienne…
© Cathédrale de Papeete - 2018
En marge de l’actualité…
Jésus passe de ce monde à son Père
À la veille de l’Ascension du Seigneur au Ciel, la communauté des disciples est réunie autour de lui et accueille ses ultimes paroles. Nous nous souvenons du parcours effectué depuis le début du cycle liturgique de Pâques.
Carême a jeté une lumière sur la réalité de la vie humaine, sa pesanteur et sa fragilité. L’espérance qui fait tenir provient de notre capacité à aimer Dieu (le jeûne), son prochain (l’aumône), à nous présenter sans cesse comme Jésus devant le Père (la prière). Puis vient le moment du déferlement de la violence, quand le mal entre en action pour détruire le Juste.
Saint Jean possède une belle expression quand il raconte la dernière nuit de Jésus avec ses disciples et annonce son mort sur la Croix. L’heure était venue pour Jésus de « passer de ce monde à son Père ». Jésus, le Fils de Dieu, a vécu sur terre parmi les hommes. En un tout autre lieu, à une tout autre époque, mais c’est bien notre monde. Celui-ci a-t-il fondamentalement changé ? Nous avons bien des voitures, des avions… mais avons-nous beaucoup progressé en matière de justice et de paix ?
La résurrection du Christ a fait basculer notre monde dans le cycle de la vie éternelle. Ce n’est pas encore bien visible, le Royaume déjà-là est encore à venir mais le mouvement est bien enclenché. Le mal est tombé dans le piège tendu par le Père : croyant triompher du Juste par les fausses accusations et la mort, le mal a trahi sa logique d’action aux yeux de tous. Qu’elle est grande notre espérance de savoir que Jésus, passant de ce monde à son Père, nous prend avec lui et nous élève.
S’ouvre alors le temps de vivre avec le Christ ressuscité. Luc dit « pendant quarante jours », durée symbolique qui, dans la bible, signifie une période complète vécue avec Dieu. Jésus ressuscité instruit ses disciples au sujet du Règne de Dieu puis : « sous leurs yeux, il s’éleva ».
Que faire maintenant ? Comment demeurer unis en Jésus Christ tandis que s’ouvre le temps de son absence ? Rester là « regarder le Ciel » comme disent les anges aux disciples alors qu’« une nuée vint le soustraire à leurs yeux » ?
Saint Luc précise que la dernière réunion du Christ ressuscité avec ses disciples s’est déroulée « au cours d’un repas ». La mention est hautement symbolique. Elle présente l’eucharistie comme le sacrement de la communication de la présence du Christ et de la vie divine par l’action de l’Esprit (Actes 1,4). Maintenant, des témoins remplis de l’Esprit sont attendus, qui font comme Jésus passer ce monde à celui du Père.
+ Père Vetea BESSERT
© Archidiocèse de Papeete - 2018
Audience générale…
Dieu ne renie jamais ses enfants
Lors de l’audience générale, le Pape François a poursuivi sa réflexion sur le baptême, le premier des sacrements, et plus particulièrement sur le rite de l’immersion, et de la régénération qu’il symbolise.
Chers frères et sœurs, bonjour !
La catéchèse sur le sacrement du baptême nous conduit à parler aujourd’hui du bain accompagné de l’invocation de la Sainte Trinité, à savoir le rite central qui, à proprement parler, « baptise » – c’est-à-dire immerge – dans le mystère pascal du Christ (cf. Catéchisme de l’Église catholique, 1239). Saint Paul rappelle le sens de ce geste aux chrétiens de Rome, en demandant tout d’abord : « Ne le savez-vous pas ? Nous tous qui par le baptême avons été unis au Christ Jésus, c’est à sa mort que nous avons été unis par le baptême », et en répondant ensuite : « Si donc, par le baptême qui nous unit à sa mort, nous avons été mis au tombeau avec lui, c’est pour que nous menions une vie nouvelle, nous aussi, comme le Christ qui, par la toute-puissance du Père, est ressuscité d’entre les morts » (Rm 6,3-4). Le baptême nous ouvre la porte à une vie de résurrection, et non à une vie mondaine. Une vie selon Jésus.
Les fonts baptismaux sont le lieu où se fait la Pâque avec le Christ ! L’homme ancien est enseveli, avec ses passions trompeuses (cf. Ep 4,22), pour renaître une nouvelle créature ; vraiment, les choses anciennes sont passées et de nouvelles sont nées (cf. 2 Cor 5,17). Dans les « Catéchèses » attribuées à saint Cyrille de Jérusalem, c’est ainsi que l’on explique aux nouveaux baptisés ce qui leur est arrivé dans l’eau du baptême. Cette explication de saint Cyrille est belle : « Vous êtes morts et vous êtes nés en même temps, et la même vague salutaire est devenue pour vous et votre tombeau et votre mère » (n.20, Mystagogique 2,4-6 : PG 33, 1079-1082). La renaissance du nouvel homme exige que soit réduit en poussière l’homme corrompu par le péché. Les images de la tombe et du sein maternel, auxquelles il est fait référence devant les fonts, sont en effet très incisives pour exprimer ce qui se produit de grand à travers les simples gestes du baptême. J’aime citer l’inscription qui se trouve dans l’ancien baptistère romain du Latran où l’on peut lire, en latin, cette expression attribuée au pape Sixte III : « Notre mère l’Église met au monde de façon virginale, à travers l’eau, les fils qu’elle conçoit par le souffle de Dieu. Vous qui êtes nés de nouveau à partir de ces fonts, espérez dans le royaume des cieux ». C’est beau : l’Église qui nous fait naître, l’Église qui est le sein, qui est notre mère par le moyen du baptême.
Si nos parents nous ont engendrés à la vie terrestre, l’Église nous a régénérés à la vie éternelle dans le baptême. Nous sommes devenus des fils en son Fils Jésus (cf. Rm 8,15 ; Gal 4,5-7). Sur chacun de nous aussi, nés à nouveau de l’eau et de l’Esprit Saint, le Père céleste fait résonner avec un amour infini sa voix qui dit : « Tu es mon fils bien-aimé » (cf. Mt 3,17). Cette voix paternelle, imperceptible à l’oreille, mais bien audible par le cœur de celui qui croit, nous accompagne pour toute la vie, sans jamais nous abandonner. Pendant toute la vie, le Père nous dit : « Tu es mon fils bien-aimé, tu es ma fille bien-aimée ». Dieu nous aime beaucoup, comme un Père, et il ne nous laisse pas seuls. Et cela, depuis le moment du baptême. Nés de nouveau comme enfants de Dieu, nous le sommes pour toujours ! En effet, le baptême ne se répète pas, parce qu’il imprime un sceau spirituel indélébile : « Cette marque n’est effacée par aucun péché, même si le péché empêche le baptême de porter des fruits de salut » (CEC, 1272). Le sceau du baptême ne se perd jamais ! « Père, mais si une personne devient un brigand, de ceux qui sont les plus connus, qu’elle tue les gens, qu’elle commet des injustices, le sceau s’en va ? » Non ! Pour sa propre honte, le fils de Dieu qu’est cet homme fait ces choses, mais le sceau ne s’en va pas. Et il continue d’être le fils de Dieu, qui va contre Dieu, mais Dieu ne renie jamais ses enfants. Avez-vous compris ce dernier point ? Dieu ne renie jamais ses enfants. Redisons-le tous ensemble : « Dieu ne renie jamais ses enfants ». Un peu plus fort, parce que soit je suis sourd soit je n’ai pas compris : [ils répètent plus fort] « Dieu ne renie jamais ses enfants ». Voilà, comme cela, c’est bien.
Incorporés au Christ par le baptême, les baptisés sont donc conformés à lui, « le premier-né de nombreux frères » (Rm 8,29). À travers l’action de l’Esprit-Saint, le baptême purifie, sanctifie, justifie, pour former dans le Christ, un seul corps à partir d’un grand nombre (cf. 1 Cor 6,11 ; 12,13). C’est ce qu’exprime l’onction chrismale, « qui est le signe du sacerdoce royal du baptisé et de son agrégation à la communauté du peuple de Dieu » (Rite du baptême des enfants, Introduction, n.18,3). C’est pourquoi le prêtre bénit avec le saint-chrême la tête de chaque baptisé, après avoir prononcé ces paroles qui en expliquent la signification : « Dieu lui-même vous consacre avec le chrême du salut pour que, insérés dans le Christ, prêtre, roi et prophète, vous soyez toujours membres de son corps pour la vie éternelle » (ibid., n. 71).
Frères et sœurs, la vocation chrétienne est là tout entière : vivre unis au Christ dans la sainte Église, participants de la même consécration pour remplir la même mission, dans ce monde, en portant un fruit qui dure pour toujours. Animé de l’unique Esprit, en effet, le peuple de Dieu tout entier participe aux fonctions de Jésus-Christ, « prêtre, roi et prophète » et porte la responsabilité de la mission et du service qui en découlent (cf. CEC, 783-786). Que signifie participer au sacerdoce royal et prophétique du Christ ? Cela signifie faire de soi une offrande agréable à Dieu (cf. Rm 12,1), en lui rendant témoignage par une vie de foi et de charité (cf. Lumen gentium, 12), en la mettant au service des autres, à l’exemple du Seigneur Jésus (cf. Mt 20,25-28 ; Jn 13,13-17). Merci.
© Libreria Editrice Vaticana – 2018
52ème Journée mondiale des Communications sociales
« La vérité vous rendra libre » (Jn 8,32 – Fausses nouvelles et journalisme de paix
Comme tous les ans, le message du Pape François pour la Journée mondiale des communications sociales a été publié ce mardi 23 janvier. Il a pour titre « La vérité vous rendra libres » (Jn 8, 32). Fausses nouvelles et journalisme de paix.
Chers frères et sœurs,
dans le dessein de Dieu, la communication humaine est un moyen essentiel de vivre la communion. L'être humain, image et ressemblance du Créateur, est capable d'exprimer et de partager le vrai, le bien, le beau. Il est capable de raconter sa propre expérience et le monde, et de construire ainsi la mémoire et la compréhension des événements. Mais l'homme, s'il suit son propre égoïsme orgueilleux, peut faire un usage déformé de la faculté de communiquer, comme l’illustrent dès l’origine les épisodes bibliques de Caïn et Abel et de la tour de Babel (cf. Gn 4,1-16; 11,1-9). La manipulation de la vérité est le symptôme typique d'une telle distorsion, tant au niveau individuel que collectif. Au contraire, dans la fidélité à la logique de Dieu, la communication devient un lieu d'expression de sa propre responsabilité dans la recherche de la vérité et dans la réalisation du bien. Aujourd'hui, dans un contexte de communication toujours plus rapide et au sein d'un système numérique, nous voyons le phénomène des «fausses nouvelles», les soi-disant fake news : cela nous invite à réfléchir et m’a suggéré de consacrer ce message au thème de la vérité, comme l’ont déjà fait plusieurs fois mes prédécesseurs depuis Paul VI (cf. Message 1972 : « Les communications sociales au service de la vérité »). Je voudrais ainsi contribuer à l'engagement commun pour prévenir la diffusion de fausses nouvelles et pour redécouvrir la valeur de la profession journalistique et la responsabilité personnelle de chacun dans la communication de la vérité.
1. Qu'est-ce qui est faux dans les « fausses nouvelles » ?
Fake news est un terme discuté et qui fait l’objet de débat. Il s'agit généralement de la désinformation diffusée en ligne ou dans les médias traditionnels. Cette expression fait référence à des informations non fondées, basées sur des données inexistantes ou déformées et visant à tromper voire à manipuler le lecteur. Leur propagation peut répondre à des objectifs fixés, influencer les choix politiques et favoriser des gains économiques.
L'efficacité des fake news est due principalement à leur nature mimétique, à la capacité d'apparaître plausibles. En second lieu, ces nouvelles, fausses mais vraisemblables sont fallacieuses, dans leur habilité à focaliser l'attention des destinataires, en se fondant sur des stéréotypes et des préjugés diffus dans un tissu social, en exploitant les émotions immédiates et faciles à susciter, comme la peur, le mépris, la colère et la frustration. Leur diffusion peut compter sur une utilisation manipulatrice des réseaux sociaux et des logiques qui en garantissent le fonctionnement : ainsi les contenus, bien que non étayés, gagnent une telle visibilité que même les dénégations de sources fiables peinent à en limiter les dégâts.
La difficulté de dévoiler et d'éradiquer les fake news ou fausses nouvelles est également due au fait que les gens interagissent souvent dans des environnements numériques homogènes et imperméables à des perspectives et opinions divergentes. La conséquence de cette logique de la désinformation est que, au lieu d'avoir une confrontation saine avec d'autres sources d'information, ce qui pourrait mettre positivement en discussion les préjugés et ouvrir à un dialogue constructif, on risque de devenir des acteurs involontaires dans la diffusion d’opinions partisanes et infondées. Le drame de la désinformation est la discréditation de l'autre, sa représentation comme ennemi, jusqu'à une diabolisation susceptible d’attiser des conflits. Les fausses nouvelles révèlent ainsi la présence d'attitudes en même temps intolérantes et hypersensibles, avec pour seul résultat le risque d’expansion de l'arrogance et de la haine. En fin de compte, cela mène au mensonge.
2. Comment pouvons-nous les reconnaître ?
Aucun d'entre nous ne peut être exonéré de la responsabilité de contrecarrer ces faussetés. Ce n'est pas une tâche facile, parce que la désinformation est souvent basée sur des discours variés, délibérément évasifs et subtilement trompeurs, et use parfois de mécanismes raffinés. Il convient donc de louer les initiatives éducatives qui permettent d'apprendre à lire et à évaluer le contexte communicatif, enseignant à ne pas être des propagateurs inconscients de la désinformation, mais des acteurs de son dévoilement. Il faut également louer les initiatives institutionnelles et juridiques visant à définir des réglementations pour freiner le phénomène, ainsi que celles entreprises par les sociétés de Technologies et de Média, afin de définir de nouveaux critères pour la vérification des identités personnelles qui se cachent derrière les millions de profils numériques.
Mais la prévention et l'identification des mécanismes de la désinformation nécessitent également un discernement profond et attentif. Il faut démasquer en effet ce qui pourrait être défini comme « la logique du serpent », capable partout de se dissimuler et de mordre. C'est la stratégie utilisée par le « serpent rusé », dont parle le Livre de la Genèse, celui qui, au commencement de l'humanité, est devenu l'auteur de la première « fake news » (cf. Gn 3,1-15), qui a conduit aux conséquences tragiques du péché, mises en acte ensuite dans le premier fratricide (cf. Gn 4) et dans d'autres formes innombrables du mal contre Dieu, le prochain, la société et la création. La stratégie de cet habile « père du mensonge » (Jn 8,44) est précisément le mimétisme, une séduction rampante et dangereuse qui fait son chemin dans le cœur de l'homme avec des arguments faux et attrayants. Dans le récit du péché originel, le tentateur, en fait, s'approche de la femme feignant d'être son ami, de s’intéresser à son bien, et commence le discours avec une affirmation vraie, mais seulement partiellement : « Alors, Dieu vous a vraiment dit : “Vous ne mangerez d’aucun arbre du jardin” ? » (Gn 3,1). Ce que Dieu avait dit à Adam n'était pas en réalité de ne manger d’aucun arbre, mais seulement d'un arbre : « Mais l’arbre de la connaissance du bien et du mal, tu n’en mangeras pas » (Gn 2,17). La femme, répondant, l'explique au serpent, mais elle se fait attirer par sa provocation : « Mais, pour le fruit de l’arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit : “Vous n’en mangerez pas, vous n’y toucherez pas, sinon vous mourrez.” » (Gn 3,2). Cette réponse sait se faire légaliste et pessimiste : ayant donné crédibilité au faussaire, se laissant séduire par son arrangement des faits, la femme se fait corrompre. Ainsi, de prime abord elle prête attention à son assurance : « Vous ne mourrez pas du tout » (v. 4). Puis la déconstruction du tentateur assume une apparence crédible : « Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront, et vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal. » (v.5). Finalement on en vient à discréditer la recommandation paternelle de Dieu, qui visait le bien, pour suivre l’incantation séduisante de l'ennemi : « La femme vit que le fruit de l’arbre devait être savoureux, qu’il était agréable à regarder et qu’il était désirable » (v.6). Cet épisode biblique révèle donc un fait essentiel pour notre discours : aucune désinformation n'est inoffensive; de fait, se fier à ce qui est faux, produit des conséquences néfastes. Même une distorsion apparemment légère de la vérité peut avoir des effets dangereux.
L’enjeu en fait, c’est notre avidité. Les fake news deviennent souvent virales, en réalité elles se répandent rapidement et de manière difficilement contrôlable, non pas en raison de la logique de partage qui caractérise les médias sociaux, mais plutôt pour leur emprise sur l'avidité insatiable qui s’allume facilement dans l'être humain. Les mêmes motivations économiques et opportunistes de la désinformation ont leur racine dans la soif du pouvoir, de l’avoir et du plaisir, qui, finalement, nous rend victimes d'un imbroglio beaucoup plus tragique que chacune de ses manifestations singulière : celui du mal, qui se meut de mensonge en mensonge pour nous voler la liberté du cœur. C'est pourquoi éduquer à la vérité signifie éduquer à discerner, évaluer et pondérer les désirs et les inclinations qui s’agitent en nous, pour ne pas nous retrouver privés de bien « en mordant » à toute tentation.
3. « La vérité vous rendra libres » (Jn 8,32)
La contamination continuelle par un langage trompeur finit en fait par embrumer l'intériorité de la personne. Dostoïevski a écrit quelque chose de remarquable dans ce sens : « Celui qui se ment à soi-même et écoute ses propres mensonges arrive au point de ne plus pouvoir distinguer la vérité ni en soi ni autour de soi ; ainsi il commence à ne plus avoir l’estime de soi ni des autres. Ensuite, n’ayant plus l’estime de personne il cesse aussi d’aimer, et alors en manque d’amour, pour se sentir occupé et se distraire, il s’adonne aux passions et aux plaisirs vulgaires ; et dans ses vices il va jusqu’à la bestialité ; et tout cela dérive du mensonge continuel aux autres et à soi-même. » (Les frères Karamazov, II, 2).
Comment nous défendre ? L'antidote le plus radical au virus du mensonge est de se laisser purifier par la vérité. Dans la vision chrétienne, la vérité n'est pas seulement une réalité conceptuelle, qui concerne le jugement sur les choses, les définissant vraies ou fausses. La vérité ne consiste pas seulement à porter à la lumière des choses obscures, à « dévoiler la réalité », comme l’ancien terme grec qui le désigne, aletheia (de a-lethès, « non caché »), conduit à penser. La vérité a à voir avec la vie entière. Dans la Bible, la notion porte en soi le sens de soutien, de solidité, de confiance, comme le donne à comprendre la racine 'aman, dont provient également l'Amen liturgique. La vérité est ce sur quoi l’on peut s’appuyer pour ne pas tomber. Dans ce sens relationnel, le seul vraiment fiable et digne de confiance, sur lequel on peut compter, et qui est « vrai », est le Dieu vivant. Et c’est l'affirmation de Jésus : « Je suis la vérité » (Jn 14,6). L'homme, alors, découvre et redécouvre la vérité quand il en fait l’expérience en lui-même comme fidélité et fiabilité de celui qui l'aime. C’est seulement cela qui libère l’homme : « La vérité vous rendra libres » (Jn 8,32).
Libération du mensonge et recherche de la relation : voici les deux ingrédients qui ne peuvent pas manquer pour que nos paroles et nos gestes soient vrais, authentiques, fiables. Pour discerner la vérité, il est nécessaire d’examiner ce qui favorise la communion et promeut le bien et ce qui, au contraire, tend à isoler, diviser et opposer. La vérité, par conséquent, ne s’acquiert pas vraiment quand elle est imposée comme quelque chose d'extrinsèque et d’impersonnel ; elle découle au contraire de relations libres entre les personnes, de l’écoute réciproque. En outre, on ne cesse jamais de chercher la vérité, parce que quelque chose de faux peut toujours s'insinuer, même en disant des choses vraies. Un argument impeccable peut en fait reposer sur des faits indéniables, mais s'il est utilisé pour blesser quelqu’un et pour le discréditer aux yeux des autres, aussi juste qu'il apparaisse, il n'est pas habité par la vérité. A partir des fruits, nous pouvons distinguer la vérité des énoncés : s'ils suscitent la controverse, fomentent les divisions, insufflent la résignation ou si, au contraire, ils conduisent à une réflexion consciente et mûre, au dialogue constructif, à une dynamique fructueuse.
4. La paix est la vraie nouvelle
Le meilleur antidote contre les faussetés, ce ne sont pas les stratégies, mais les personnes : des personnes qui, libres de l’avidité, sont prêtes à l’écoute et à travers l’effort d’un dialogue sincère laissent émerger la vérité ; des personnes qui, attirées par le bien, se sentent responsables dans l'utilisation du langage. Si la façon de sortir de la propagation de la désinformation est la responsabilité, cela concerne particulièrement celui qui est responsable par devoir d'informer, c’est-à-dire le journaliste, gardien des nouvelles. Celui-ci, dans le monde contemporain, n’exerce pas seulement un métier, mais une véritable mission. Il a la tâche, dans la frénésie des nouvelles et dans le tourbillon des scoop, de rappeler qu'au centre des informations ce n’est pas la rapidité dans la transmission et l'impact sur l’audience, mais ce sont les personnes. Informer c’est former, c’est avoir affaire avec la vie des personnes. C’est pourquoi, l'exactitude des sources et le soin de la communication sont de véritables processus de développement du bien, qui génèrent la confiance et ouvrent des voies de communion et de paix.
Je voudrais donc adresser une invitation à promouvoir un journalisme de paix, n'ayant toutefois pas l'intention avec cette expression d’évoquer un journalisme « débonnaire » qui nie l'existence de graves problèmes et assume des tonalités mielleuses. J’entends, au contraire, un journalisme sans duperies, hostile aux faussetés, aux slogans à effet et aux déclarations emphatiques; un journalisme fait par des personnes pour les personnes, et qui se comprenne comme un service à toutes les personnes, spécialement à celles-là – qui sont la majorité au monde - qui n'ont pas de voix; un journalisme qui ne brûle pas les nouvelles, mais qui s'engage dans la recherche des véritables causes des conflits, pour en favoriser la compréhension à partir des racines et le dépassement à travers la mise en route de processus vertueux; un journalisme engagé à indiquer des solutions alternatives à l'escalade de la clameur et de la violence verbale.
C’est pourquoi, nous inspirant d’une prière franciscaine, nous pourrions ainsi nous adresser à la Vérité en personne :
Seigneur, fais de nous des instruments de ta paix.
Fais-nous reconnaitre le mal qui s'insinue
dans une communication qui ne crée pas la communion.
Rends-nous capables d'ôter le venin de nos jugements.
Aide-nous à parler des autres comme de frères et de sœurs.
Tu es fidèle et digne de confiance ;
fais que nos paroles soient des semences
de bien pour le monde :
Là où il y a de la rumeur, que nous pratiquions l'écoute ;
Là où il y a confusion, que nous inspirions l'harmonie ;
Là où il y a ambiguïté, que nous apportions la clarté ;
Là où il y a exclusion, que nous apportions le partage ;
Là où il y a du sensationnalisme, que nous usions de la sobriété ;
Là où il y a de la superficialité,
que nous posions les vraies questions ;
Là où il y a des préjugés, que nous suscitions la confiance ;
Là où il y a agressivité, que nous apportions le respect ;
Là où il y a la fausseté, que nous apportions la vérité.
Amen.
François
© Libreria Editrice Vaticana – 2018
Commentaire des lectures du dimanche
Les Actes des Apôtres nous ont présenté l’Église naissante au moment où elle élit celui que Dieu a appelé à prendre la place de Juda dans le Collège des Apôtres. Il ne s’agit pas d’assumer une charge mais un service. En effet Matthias, sur qui le choix est tombé, reçoit une mission que Pierre définit ainsi : « Il faut que quelqu’un […] devienne, avec nous, témoin de sa résurrection » – de la résurrection du Christ (Ac 1, 21-22). Il résume par ces mots ce que signifie faire partie des Douze : cela signifie être témoin de la résurrection de Jésus. Le fait qu’il dise « avec nous » fait comprendre que la mission d’annoncer le Christ ressuscité n’est pas une tâche individuelle : elle est à vivre de manière communautaire, avec le collège apostolique et avec la communauté. Les Apôtres ont fait l’expérience directe et merveilleuse de la résurrection ; ils sont les témoins oculaires de cet événement. Grâce à leur témoignage autorisé beaucoup ont cru ; et, de la foi au Christ ressuscité sont nées et naissent continuellement les communautés chrétiennes. Nous aussi, aujourd’hui, nous fondons notre foi au Seigneur ressuscité sur le témoignage des Apôtres parvenu jusqu’à nous par la mission de l’Église. Notre foi est liée solidement à leur témoignage comme à une chaine ininterrompue déployée au cours des siècles, non seulement par les successeurs des Apôtres, mais par des générations et générations de chrétiens. À l’imitation des Apôtres, en effet, tout disciple du Christ est appelé à devenir témoin de sa résurrection, surtout dans les milieux humains où l’oubli de Dieu est plus fort ainsi que le désarroi de l’homme.
Pour que cela se réalise, il faut demeurer dans le Christ ressuscité et dans son amour, comme nous l’a rappelé la Première Lettre de Jean : « Qui demeure dans l’amour demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui » (1Jn 4, 16). Jésus l’avait répété avec insistance à ses disciples : « Demeurez en moi…Demeurez dans mon amour » (Jn 15, 4.9). C’est le secret des saints : demeurer dans le Christ, unis à lui comme les sarments à la vigne, pour porter beaucoup de fruit (cf. Jn 15, 1-8). Et ce fruit n’est autre que l’amour. Cet amour resplendit dans le témoignage de sœur Jeanne Emilie de Villeneuve, qui a consacré sa vie à Dieu et aux pauvres, aux malades, aux prisonniers, aux exploités, devenant pour eux et pour tous signe concret de l’amour miséricordieux du Seigneur.
La relation avec Jésus ressuscité est, pour ainsi dire, l’« atmosphère » dans laquelle vit le chrétien et dans laquelle il trouve la force de rester fidèle à l’Évangile, même au milieu des obstacles et des incompréhensions. « Demeurer dans l’amour » : sœur Maria Cristina Brando l’a fait également. Elle a été complètement conquise par l’amour brûlant pour le Seigneur ; et, de la prière, de la rencontre cœur à cœur avec Jésus ressuscité, présent dans l’Eucharistie, elle recevait la force de supporter les souffrances et de se donner comme pain rompu à beaucoup de personnes loin de Dieu et affamées d’amour authentique.
Un aspect essentiel du témoignage à rendre au Seigneur ressuscité est l’unité entre nous, ses disciples, à l’image de celle qui subsiste entre Lui et le Père. Et la prière de Jésus à la veille de sa passion résonne encore aujourd’hui dans l’Évangile : « Qu’ils soient un comme nous-mêmes » (Jn 17, 11). De cet amour éternel entre le Père et le Fils, qui se répand sur nous par l’Esprit Saint (cf. Rm 5, 5), notre mission et notre communion fraternelle prennent de la force ; de là jaillit toujours nouvelle la joie de suivre le Seigneur sur la voie de sa pauvreté, de sa virginité et de son obéissance ; et ce même amour appelle à cultiver la prière contemplative. Sœur Marie Baouardy l’a expérimentée de manière très élevée, qui humble et illettrée, a su donner des conseils et des explications théologiques avec une grande clarté, fruit du dialogue continuel avec le Saint Esprit. La docilité à l’Esprit Saint l’a rendue aussi instrument de rencontre et de communion avec le monde musulman. De même aussi sœur Marie Alphonsine Danil Ghattas a bien compris ce que signifie irradier l’amour de Dieu dans l’apostolat, en devenant témoin de douceur et d’unité. Elle nous offre un exemple clair de l’importance de nous rendre responsables les uns des autres, de vivre l’un au service de l’autre.
Demeurer en Dieu et en son amour, pour annoncer avec les paroles et avec la vie la résurrection de Jésus, en témoignant l’unité entre nous et l’amour envers tous. C’est ce qu’ont fait les quatre saintes proclamées aujourd’hui. Leur exemple lumineux interpelle aussi notre vie chrétienne : comment suis-je témoin du Christ ressuscité ? C’est une question que nous devons nous poser. Comment est-ce que je demeure en lui, comment est-ce que je demeure en son amour ? Suis-je capable de « semer » en famille, dans le milieu de travail, dans ma communauté, la semence de cette unité qu’il nous a donnée, nous y faisant participer par la vie trinitaire.
Retournant aujourd’hui à la maison, portons avec nous la joie de cette rencontre avec le Seigneur ressuscité ; cultivons dans le cœur l’engagement à demeurer dans l’amour de Dieu, restant unis à lui et entre nous, et suivant les traces de ces quatre femmes, modèles de sainteté, que l’Église nous invite à imiter.
© Libreria Editice Vaticana – 2015