Pko 01.04.2018

Eglise cath papeete 1Bulletin gratuit de liaison de la communauté de la Cathédrale de Papeete n°20/2018

Samedi 31 mars et Dimanche 1er avril 2017 – Dimanche de la résurrection – Année B

Humeurs…

À genoux devant ta Miséricorde

« Honte parce que tant de gens, et même certains de tes ministres, se sont laissés tromper par l’ambition et la vaine gloire, perdant leur dignité et leur premier amour…

Nous te demandons au contraire, Fils de Dieu, de nous faire ressembler au bon larron qui t’a regardé avec des yeux pleins de honte, de repentir et d’espérance ; qui, avec les yeux de la foi, a vu dans ton apparente défaite la divine victoire, et s’est ainsi agenouillé face à ta miséricorde et a volé le paradis avec honnêteté ! Amen ! »

Pape François

Laissez-moi vous dire…

Dimanche 1er avril : Dimanche de la résurrection  Je crois en Dieu… à la résurrection… à la Vie éternelle…

Un groupe de partage biblique échange sur la foi en Dieu à partir des textes d’évangile parlant du Christ ressuscité.

  • Moi, je n’arrive pas à croire en la miséricorde divine : trop de mal dans le monde, des guerres, des attentats, des violences gratuites…
  • La foi m’est « tombée dessus » le jour où j’ai été guéri de façon inexpliquée, après une prière de guérison.
  • Ma mère, très croyante, a été envahie par le doute lorsqu’elle a perdu deux de mes petits frères – à 12 mois et 9 mois -. Une tante lui a dit : « Ne désespère pas ; prie la Vierge Marie ». Une belle petite sœur est née, elle égaie toute la famille !
  • Moi, j’avais la foi, j’aimais prier, aller à la messe, rendre des services avec ma troupe scoute… Puis au cours de mes études j’ai tout abandonné, persuadé que nous sommes nés du hasard…
  • Je trouve que vous posez trop de questions. Lisez la bible, tout est là : Jésus est celui que le peuple hébreu attendait ; il est mort pour que nous ayons la vie ; la preuve : il est ressuscité, ile est vivant !

Dans nos histoires personnelles, on constate qu’il y a plusieurs chemins, plusieurs portes pour accéder à Dieu.

Pour certains cela passe par l’intelligence, la réflexion. Les Exercices Spirituels de St Ignace ont aidé un bon nombre à fortifier leur foi.

D’autres passent par la prière et la méditation toute simple devant la nature. À l’exemple de St François d’Assise découvrant le don de Dieu en contemplant une plante : de la graine germée jusqu’à l’arbre qui abrite et nourrit les oiseaux.

L’expérience de la foi peut se révéler comme « un coup de pied au fondement » ou encore comme un saut, une plongée dans l’amour de Dieu. Ce sont des conversions soudaines comme celle du Bienheureux Charles De Foucauld ou de Paul Claudel.

Dans tous les cas la foi est avant tout un DON DE DIEU. Encore faut-il être disponible, ouvert à cette grâce. C’est Dieu qui vient le premier à notre rencontre. L’acte de foi suppose un « lâcher prise », une acceptation de se laisser aller dans les mains de Dieu-Père ; un peu comme un enfant qui se jette -sans réfléchir – dans les bras de son papa en qui il a pleine confiance.

Longtemps on a mis l’accent sur le péché : « si tu ne te convertis pas tu seras damné ». Heureusement depuis Vatican II la catéchèse a changé, elle nous montre des chrétiens libres et heureux de croire. D’où l’importance du témoignage chrétien.

Il nous arrive d’être confrontés à des évangélisateurs, d’autres confessions religieuses, qui cherchent à nous prouver que Dieu existe et à nous convaincre que nous sommes dans l’erreur. La technique employée : s’appuyer sur certains versets bibliques pour démontrer que les catholiques sont dans l’erreur. Exemple, 2 Timothée 3, 16 : « Depuis ton plus jeune âge, tu connais les Saintes Écritures : elles ont le pouvoir de te communiquer la sagesse, en vue du salut par la foi que nous avons en Jésus Christ. » « Tu vois : St Paul dit bien que seule la bible fait autorité… »

Mais ici « Écritures » pour St Paul c’est l’Ancien Testament, et un peu plus haut (verset 10) Paul venait de dire l’importance de l’enseignement et du témoignage, autrement dit la Tradition. Nous savons tous que le fondamentalisme est dangereux !

La fête de Pâques nous ramène au cœur de notre foi. Dans tous les récits d’Évangile c’est le Christ ressuscité qui vient à la rencontre des disciples : dans le jardin près du tombeau vide, au cénacle, à Emmaüs, au bord du lac de Tibériade (la pêche miraculeuse). Et cette rencontre « renversante » avec Paul sur le chemin de Damas ?

C’est de nos rencontres avec le Christ vivant, dans la prière, dans la vie sacramentelle, que naît cette joie de croire en Dieu. Comme le Christ n’ayons pas peur d’aller à la rencontre des autres pour témoigner de notre foi, non pas pour convaincre mais, comme les disciples d’Emmaüs, pour rendre compte du bonheur que nous avons de CROIRE en DIEU, Père, Fils et Esprit Saint.

Dominique Soupé

© Cathédrale de Papeete - 2018

En marge de l’actualité…

Résurrection

Que s’est-il donc passé à Jérusalem durant cette fête de la Pâque juive de l’an 33 ? Les apôtres avaient abandonné le Christ mis à mort le vendredi saint. Pour eux, tout était fini, et ils rentraient chez eux le cœur triste (cf. les disciples d’Emmaüs). Or trois jours plus tard, nous retrouvons ces mêmes apôtres à Jérusalem proclamant que Jésus est vivant ! Pourtant, aucun d’eux n’a assisté à la résurrection du Christ, personne ne l’a vu sortir du tombeau !

Parler de la résurrection du Christ n’est pas chose facile. La résurrection du Christ n’est pas une « revivification » comme pour Lazare, la fille de Jaïre, le fils de la veuve de Naïm. Revenues à la vie, ces personnes devront pourtant mourir un jour ! La résurrection du Christ n’est pas un « rallongement de sa vie terrestre ». C’est l’entrée de Jésus dans un monde nouveau où il n’y a plus de mort ! Ressuscité, Jésus ne meurt plus ! Cette résurrection est donc quelque chose de tout à fait nouveau, inédit, inouï dans l’histoire humaine. Le problème va être de trouver les mots pour dire cela, pour raconter cette expérience vécue par les disciples qui rencontrent Jésus vivant, mais d’une vie qui n’est plus terrestre.

Comment parler de cette résurrection du Christ ? Avec quels mots ? Aucun mot ni aucun verbe dans l’Ancien Testament n’existe pour désigner cette réalité nouvelle. Alors, pour désigner la résurrection, on va donc utiliser deux verbes :

  • Le Christ a été « relevé » d’entre les morts. Le mort est celui qui est couché dans la tombe. L’idée de résurrection sera donc exprimée à travers l’image de se relever d’entre les morts.
  • Le Christ s’est « réveillé » du sommeil de la mort. La mort étant comparée à un sommeil, la résurrection du Christ est présentée comme un réveil du sommeil de la mort.
  • Mais la résurrection sera exprimée aussi grâce à l’idée de glorification du Christ, d’exaltation du Christ à la droite du Père : cette idée reprend certains textes de l’AT annonçant l’exaltation du serviteur souffrant (Is 53), ou encore le Ps 110 : « Oracle du Seigneur à mon Seigneur, siège à ma droite ».
  • On parle aussi de vie éternelle en disant que Jésus ne meurt plus : « Le Christ ressuscité d’entre les morts ne meurt plus » (Rm 6,9), et qu’il est le premier d’une vie nouvelle : « Le Christ est ressuscité d’entre les morts, prémices de ceux qui se sont endormis … De même que tous meurent en Adam, tous revivront dans le Christ » (1 Co 15,20).

La résurrection du Christ ne peut pas être prouvée scientifiquement, elle relève de la foi. Et c’est heureux. Elle ne s’impose pas comme un fait vérifiable avec des preuves, elle n’est accessible que par la foi. Devant l’affirmation de la résurrection, chacun est libre de croire ou de ne pas croire.  Personne n’a assisté à la résurrection du Christ, il n’y a aucun témoin direct ! Et le tombeau vide ne prouve rien d’autre qu’il est vide ! La foi en la résurrection ne s’appuie pas sur le fait que le tombeau était vide. Ce n’est pas parce que le tombeau est vide que l’on dit que Jésus est ressuscité, c’est parce qu’il est ressuscité que le tombeau est vide !

Alors, demandons-nous ce qui, en définitive, peut fonder notre foi en la résurrection. Ce n’est pas le tombeau vide ; ce n’est pas ceux qui ont vu Jésus sortir du tombeau, puisqu’il n’y a pas eu de témoin ; ce n’est aucune preuve scientifique, il n’y en a pas ! La réponse nous est donnée par l’ange au tombeau : « Rappelez-vous comment il vous a parlé quand il était avec vous en Galilée : il faut, disait-il, que le Fils de l’Homme soit livré aux mains des pécheurs, qu’il soit crucifié et qu’il ressuscite le troisième jour » (Lc 24,6). C’est donc sur la Parole du Christ que doit s’appuyer notre foi en sa résurrection, et sur le témoignage de ceux qui ont cru. Si nous croyons qu’il est ressuscité, c’est parce qu’il l’a annoncé lui-même. Souvenons-nous aussi des paroles du Ressuscité à Thomas : « Heureux ceux qui croiront sans avoir vu ». Que cette fête de Pâques rende plus forte notre foi en la résurrection, notre confiance en la Parole et que jaillisse de nos cœurs cet Alléluia pour les merveilles que fit et continue de faire pour nous le Seigneur ! Joyeuse et sainte fête de Pâques à tous.

+ Mgr Jean Pierre COTTANCEAU

© Archidiocèse de Papeete - 2018

Audience générale…

Le sens du Triduum pascal

Lors de l’audience générale de cette semaine, tenue sur la Place Saint-Pierre, le Pape François s’est arrêté sur le sens du Triduum pascal, qui a commencé avec la célébration du Jeudi Saint.

Chers frères et sœurs, bonjour !

Aujourd’hui, je voudrais m’arrêter pour méditer sur le Triduum pascal qui commence demain, pour approfondir un peu ce que les jours les plus importants de l’année liturgique représentent pour nous, croyants. Je voudrais vous poser une question : quelle est la fête la plus importante pour notre foi, Noël ou Pâques ? Pâques parce que c’est la fête de notre salut, la fête de l’amour de Dieu pour nous, la fête, la célébration de sa mort et de sa résurrection. Et c’est pourquoi je voudrais réfléchir avec vous sur cette fête, sur ces jours, qui sont des jours de Pâques, jusqu’à la résurrection du Seigneur. Ces jours constituent la mémoire pour célébrer un grand et unique mystère : la mort et la résurrection du Seigneur Jésus. Le Triduum commence demain, avec la messe de la Cène du Seigneur et se conclura avec les vêpres du dimanche de la Résurrection.

Puis vient le Lundi de Pâques pour célébrer cette grande fête : un jour de plus. Mais ceci est post-liturgique : c’est la fête familiale, la fête de la société. Cela marque les étapes fondamentales de notre foi et de notre vocation dans le monde, et tous les chrétiens sont appelés à vivre les trois jours saints – jeudi, vendredi, samedi ; et le dimanche, c’est clair, mais le samedi, c’est la résurrection – les trois jours saints comme, pour ainsi dire, la « matrice » de leur vie personnelle, de leur vie communautaire, comme nos frères juifs ont vécu l’exode de l’Égypte.

Ces trois jours re-proposent au peuple chrétien les grands événements du salut accomplis par le Christ et ils le projettent dans l’horizon de son destin futur et le renforcent dans son engagement de témoignage dans l’histoire.

Le matin de Pâques, en parcourant à nouveau les étapes vécues pendant le Triduum, le chant de la Séquence, c’est-à-dire un hymne ou une sorte de psaume, fera entendre solennellement l’annonce de la résurrection ; et il dit ceci : « Le Christ, notre espérance, est ressuscité et il nous précède en Galilée ». C’est la grande affirmation : le Christ est ressuscité. Et dans de nombreux pays du monde, surtout en Europe de l’est, les gens se saluent pendant ces jours de Pâques non pas en disant : « Bonjour », « Bonsoir », mais en disant « Le Christ est ressuscité » pour affirmer la grande salutation pascale. « Le Christ est ressuscité ». Le Triduum culmine dans ces paroles – « Le Christ est ressuscité » – d’exultation émue. Elles contiennent non seulement une annonce de joie et d’espérance, mais aussi un appel à la responsabilité et à la mission. Et cela ne se termine pas avec la colombe, les œufs, les fêtes – c’est beau aussi parce que c’est la fête de famille – mais cela ne se termine pas ainsi. Le chemin de la mission, de l’annonce, commence ici : le Christ est ressuscité. Et cette annonce, à laquelle conduit le Triduum en nous préparant à l’accueillir, est le centre de notre foi et de notre espérance, c’est le noyau, c’est l’annonce, c’est – un mot difficile mais qui dit tout – c’est le kérygme, qui évangélise continuellement l’Église et à son tour celle-ci est envoyée pour évangéliser.

Saint Paul résume l’événement pascal avec cette expression : « Le Christ, notre Pâque, a été immolé » (1 Cor 5,7), comme l’agneau. Il a été immolé. C’est pourquoi, poursuit-il, « le monde ancien s’en est allé, un monde nouveau est déjà né » (2 Cor 5,17). Né de nouveau. Et c’est pourquoi, le jour de Pâque, dès le début, on baptisait les gens. La nuit de ce samedi aussi, je baptiserai ici, à Saint-Pierre, huit personnes adultes qui commencent la vie chrétienne. Et tout commence parce qu’elles naîtront de nouveau. Et avec une autre formule synthétique, saint Paul explique que le Christ a été « livré pour nos fautes et ressuscité pour notre justification » (Rm 4,25). L’unique, l’unique qui nous justifie ; l’unique qui nous fait renaître est Jésus-Christ. Personne d’autre. Et c’est pourquoi on ne doit rien payer, parce que la justification – le fait de devenir juste – est gratuite. Et ceci est la grandeur de l’amour de Jésus : il donne la vie gratuitement pour faire de nous des saints, pour nous renouveler, pour nous pardonner. Et ceci est le vraiment le noyau de ce Triduum pascal. Pendant le Triduum pascal, la mémoire de cet événement fondamental se fait célébration pleine de reconnaissance et, en même temps, renouvelle chez les baptisés le sens de leur nouvelle condition, que l’apôtre Paul exprime toujours de cette façon : « Si donc vous êtes ressuscités avec le Christ, recherchez les réalités d’en haut […] et non… celles de la terre » (Col 3, 1-3). Regarder en haut, regarder l’horizon, élargir l’horizon : c’est là notre foi, c’est la notre justification, c’est là l’état de grâce ! Par le baptême, en effet, nous sommes ressuscités avec Jésus et nous sommes morts aux réalités et à la logique du monde ; nous sommes nés à nouveau comme des créatures nouvelles : une réalité qui demande à se faire existence concrète jour après jour.

Si vraiment il se laisse laver par le Christ, si vraiment il se laisse dépouiller par lui du vieil homme pour marcher dans une vie nouvelle, tout en restant pécheur – parce que nous le sommes tous – ne peut plus être corrompu, la justification de Jésus nous sauve de la corruption, nous sommes pécheurs, mais pas corrompus, un chrétien ne peut plus vivre la mort dans l’âme, ni être cause de mort. Et là, je dois dire quelque chose de triste et de douloureux. Il y a de faux chrétiens : ceux qui disent « Jésus est ressuscité », « j’ai été justifié par Jésus », je suis dans la vie nouvelle, mais je vis une vie corrompue. Et ces faux chrétiens finiront mal. Le chrétien, je le répète, est un pécheur – nous le sommes tous, je le suis – mais nous avons la sécurité que quand nous demandons pardon, le Seigneur nous pardonne. Le corrompu fait semblant d’être une personne honorable mais à la fin, dans son cœur, il y a de la pourriture. Une vie nouvelle nous donne Jésus. Le chrétien ne peut vivre la mort dans l’âme, ni être cause de mort.

Pensons – pour ne pas aller chercher loin – pensons à chez nous, pensons aux fameux « chrétiens mafieux ». Mais ceux-ci n’ont rien de chrétien : ils se disent chrétiens mais ils portent la mort dans l’âme et aux autres. Prions pour eux, pour que le Seigneur touche leur âme. Le prochain, surtout le plus petit et le plus souffrant, devient le visage concret auquel donner l’amour que Jésus nous a donné. Et le monde devient l’espace de notre vie nouvelle de ressuscités. Nous sommes ressuscités avec Jésus : debout, le front haut, et nous pouvons partager l’humiliation de ceux qui, encore aujourd’hui, comme Jésus, sont dans la souffrance, dans la nudité, dans la nécessité, dans la solitude, dans la mort, pour devenir, grâce à lui et avec lui, des instruments de rachat et d’espérance, des signes de vie et de résurrection. Dans de nombreux pays – ici en Italie, et même dans ma patrie – il y a une habitude selon laquelle, quand on entend les cloches le jour de Pâques, les mamans, les grands-mères emmènent les enfants se laver les yeux avec l’eau, avec l’eau de la vie, comme un signe pour pouvoir voir les choses de Jésus, les choses neuves. En cette fête de Pâques, laissons-nous laver l’âme, laver les yeux de l’âme, pour voir les choses belles et faire des choses belles. Et c’est merveilleux ! C’est précisément la résurrection de Jésus après sa mort, qui a été le prix pour nous sauver tous.

Chers frères et sœurs, disposons-nous à bien vivre ce saint Triduum désormais imminent – il commence demain – pour être toujours plus profondément insérés dans le mystère du Christ, mort et ressuscité pour nous. Que la très Sainte Vierge nous accompagne sur cet itinéraire spirituel, elle qui a suivi Jésus dans sa passion – elle était là, elle regardait, elle souffrait… – elle fut présente et unie à lui sous la Croix, mais elle n’avait pas honte de son fils. Une mère n’a jamais honte de son fils ! Elle était là et elle a reçu dans son cœur de Mère l’immense joie de la résurrection. Qu’elle nous obtienne la grâce d’être intérieurement impliqués par les célébrations des prochains jours, pour que notre cœur et notre vie en soit réellement transformés.

Et en vous laissant ces pensées, je vous adresse mes vœux les plus cordiaux d’une sainte et joyeuse fête de Pâques, avec vos communautés et avec vos proches.

Et je vous conseille : le matin de Pâques, emmenez vos enfants au robinet et faites-les se laver les yeux. Ce sera un signe de la manière de voir Jésus ressuscité.

© Libreria Editrice Vaticana – 2018