PKo 30.07.2017
Bulletin gratuit de liaison de la communauté de la Cathédrale de Papeete n°40/2017
Dimanche 30 juillet 2017 – 17ème Dimanche du Temps ordinaire – Année A
Les incohérences de notre chère Polynésie sont légion !
Ainsi cette semaine, notre Ministre de la Santé a rencontré les communes des Îles de la Société pour leur parler des « Soins de santé primaire et de prévention ». Le message central est « que la santé ne se limite pas à la notion d’absence de maladie et que de nombreux facteurs autres que les soins curatifs, déterminent positivement la santé des populations avec une efficacité au moins équivalente. L’action communale de par une partie de ses missions agit positivement sur un nombre important de ces déterminants de santé ».
« Agit positivement » notamment face au problème numéro de notre Fenua : l’obésité et le diabète ! Il suffit de constater le nombre de distributeurs de boissons extra-sucrées et autres… juste à l’entrée du bureau des Affaires sociales de la mairie de Papeete pour se rendre compte de l’action positive pour lutter contre ce fléau !
Des distributeurs judicieusement placés non pas près de la salle du Conseil municipal ou du secrétariat du Maire… mais juste sur le passage des personnes les plus vulnérables… notamment les enfants accompagnant les familles en difficultés ! Trouvez l’erreur !!!!
Laïcs dans l’Église
En marge de l’actualité du mercredi 26 juillet 2017
Au moment où s’achèvent les « écoles de Juillet » par la célébration au cours de laquelle seront investis plusieurs laïcs pour servir l’Église, il n’est pas inutile de rappeler dans quel état d’esprit chaque baptisé est appelé à accomplir sa vocation et sa mission dans la fidélité à Jésus Christ. Comme pour nous prévenir du danger de focaliser notre mission autour de l’autel et des sacristies, l’exhortation apostolique « La joie de l’Évangile » du Pape François nous invite à « faire peuple », que nous soyons Chrétiens ordinaires ou agents pastoraux, ordonnés ou pas. Cela implique d’abord d’être citoyens. Le citoyen se sait responsable de la marche et du sort de son pays et pour cela il participe à la vie de la société. Il ne s’agit pas de s’esquiver, sous prétexte que la tâche de l’Église serait d’ordre religieux et non politique. Le Pape François invite ensuite à faire peuple en vivant auprès des gens. La passion pour Jésus éveille forcément chez le disciple la passion pour les gens, parce que « le regard de Jésus s’élargit et se dirige, plein d’affection et d’ardeur, vers tout son peuple ».
Deux catégories de pastorales reflètent l’originalité même de l’Évangile et peuvent également nous servir de directives pour évaluer notre manière de vivre ecclésialement notre mission de disciples : la proximité et la rencontre. Aucune des deux n’est nouvelle, les deux nous disent comment Dieu s’est révélé dans l’histoire. C’est le « Dieu proche de son peuple », proximité qui atteint son maximum dans l’Incarnation. C’est le Dieu qui sort à la rencontre de son peuple. Il y a des pastorales planifiées avec des attitudes de distance qui empêchent toute rencontre : rencontre avec Jésus Christ, rencontre avec les frères. Ce type de pastorale pourrait, au mieux, prétendre faire du prosélytisme, mais ne parviendra jamais à une insertion en Église, ni à son appartenance. Il y a des pastorales « lointaines », des pastorales disciplinaires qui privilégient les principes, les conduites, les procédures d’organisation... mais hélas, sans proximité, sans tendresse, sans toucher. On y ignore la « révolution de la tendresse » qui a conduit à l’incarnation du Verbe.
Puissent nos communautés Chrétiennes et ceux et celles qui les servent à un titre ou à un autre vivre cette proximité et cette rencontre dans la manière d’exercer nos responsabilités. Faire peuple, rejoindre nos frères, nous sentir solidaires, participer à l’édification de notre société, et célébrer avec foi celui qui nous guide et nous éclaire, celui qui nous a choisis et nous envoie en mission !
+ Mgr Jean Pierre COTTANCEAU
© Archidiocèse de Papeete - 2017
Décès du frère Charles RUBION, f.i.c.
Mot du Frère Rémy QUINTON, Visiteur de la Province St Pierre Chanel
Les Frères de Ploërmel viennent de perdre un confrère : Fr. Charles RUBION qui a lancé la radio religieuse aux îles marquises : radio « Te oko nui ». Il est décédé jeudi 20 juillet en France a été enterré à Ploërmel lundi et il aurait eu 77 ans ce jour même. Il avait quitté la Polynésie au mois d’avril dernier pour raison de santé… Après la rentrée des classes une messe souvenir sera célébrée à son intention. Si Frère Charles vient de nous quitter ; on ne perd pas le souvenir de quelqu’un qui a été respectueux manifestant délicatesse et gentillesse autour d’eux. Le Frère Charles nous laisse le témoignage d’une vie fidèle, donnée à Dieu et aux hommes qu’il a voulu servir jusqu’au bout.Texte rédigé par Fr. Rémy, Visiteur de la Province St. Pierre Chanel, inspiré de tous les messages d’amitiés ou de souvenirs pour Fr. Charles.
Frère Charles, ton Dieu t’a donné rendez-vous ce jeudi 21 juillet, quatre jours avant tes 77 ans. Ta valise était prête car, depuis 2014, où on t’a annoncé que ton cancer s’était réveillé, après l’ablation d’un poumon quatre ans plus tôt, ta décision était prise de quitter les Marquises et de rentrer en France si ton état de santé se dégradait… Tu as pris la décision au mois d’avril dernier pour ne pas devenir un poids pour tes frères et surtout pour te rapprocher de ta famille. Peut-être que tu ne nous as pas tout dit de ce que les médecins t’ont expliqué pour ne pas nous inquiéter…
Cette sagesse qui t’habitait t’a donné la capacité de prendre des décisions fermes et réalistes avec une sérénité déconcertante. Cette attitude d’homme d’une grande discrétion (trop parfois), ne disant rien mais n’en pensant pas moins, a fait de toi un grand psychologue permettant de tempérer en étant capable de voir et reconnaître le meilleur dans l’autre. Cette énorme capacité de compréhension t’a permis d’être un passionné de l’éducation tant des enfants que des adultes. Tu as fréquemment priorisé les relations interpersonnelles plus que celles en grands groupes et c’était, à l’occasion de ces moments presqu’intimes, un plaisir de découvrir ta grandeur d’âme.
Tu as été un précurseur.
Durant ton mandat de Supérieur du District St. Pierre Chanel (de 1983 à 1989) tu as ouvert le Collège du Sacré Cœur Taravao. L’établissement ouvrira un lycée…
Pendant tes fonctions de directeur à l’école Fariimata, tu as contribué à faire démarrer les classes ateliers car il n’était pas possible de ne pas pouvoir donner la chance de la réussite à tous ces enfants de la Mission en situation de désœuvrement. Un ancien élève des classes ateliers a obtenu son BAC pro aux Marquises au mois de juin dernier. Tu as servi, Fr. Charles, à tirer les jeunes vers le haut !
Tu as surtout préparé le passage de nos établissements aux laïcs. Ce fut le cas pour l’école St. Paul et Fariimata à Papeete puis St. Joseph à Taiohae. Ta mémoire reste inscrite dans ces établissements et ne saura être oubliée puisque ta photo y est déjà présente depuis longtemps. J’ai rencontré plusieurs directeurs fin juin, parfaitement à la hauteur de la mission…
Tu as toujours eu des idées éclairantes sur la jeunesse et ses problèmes. Ne te sentant pas capable de les résoudre seul, je t’ai toujours vu « lancer la balle » en disant « il faudrait que… », t’assurant ainsi d’éventuels partenaires pour accompagner l’œuvre ou l’action nouvelle…
Tu as été un visionnaire.
Lorsque je suis venu en formation en France de 1995 à 1997, tu m’as contacté des Marquises où tu venais d’arriver pour me demander si je ne voulais pas venir ouvrir une formation agricole à Taiohae m’expliquant qu’il y avait plus de choses à faire en agriculture aux Marquises qu’à Tahiti. L’établissement deviendra lycée en 2018 et permettra surtout d’accueillir les jeunes des collèges les plus en difficultés.
La plus belle œuvre de la fin de ta vie a été la création de la radio « Te oko nui ». Une idée géniale qui t’a permis d’occuper plus qu’utilement ta retraite, en accomplissant l’œuvre de Dieu : « annoncer la bonne nouvelle » à travers les moyens les plus modernes qui puissent exister… tu as mis en pratique les paroles du pape François qui nous demande d’aller à la périphérie… Tu as été jusqu’à t’introduire sur face book dans un souci de présence et d’action de Dieu pour combattre les débordements et transmettre l’évangile. Aujourd’hui, toutes les vallées des Marquises captent le message même les coins les plus isolés et dans les lieux les plus inattendus, beaucoup d’hommes ou de femmes écoutent la radio dans la cocoteraie pendant qu’ils travaillent pour gagner leur vie. La dernière fois que nous nous sommes vus à St. Hilaire, quelques jours avant ton départ, tu m’as écrit : « Il y a nécessité de maintenir cette radio : on y a mis déjà beaucoup de moyens financiers et humains et ça paraît une nécessité de maintenir la voix de l’Eglise catholique dans le monde des médias… » A la session des chefs de prière du début du mois, des décisions fortes ont été prises. D’abord des moyens financiers seront prélevés sur chacune des vallées pour le fonctionnement de la radio. Une directrice d’antenne avec 15 ans d’expérience dont 6 en radio religieuse a été embauchée. Ta radio va continuer à résonner dans toutes les marquises pour longtemps encore…
Tu as été proche des hommes et proche de Dieu
En 1987, , comme directeur de l’école et provincial des Frères, tu m’as accueilli à l’école Fariimata et tu m’as aidé à me préparer à mon métier d’enseignant. Je me rappelle que tu corrigeais mes devoirs pédagogiques et que tu me conseillais pour progresser.
Je t’ai vu accueillir de nombreux enfants à ton bureau pour les aider à lire et compter. C’était une priorité malgré le volume de travail que tu avais comme chef d’établissement et tu programmais la régularité de ces temps de soutien nécessaires au progrès de l’enfant. Tu ne haussais pas le ton et n’avais pas besoin non plus de beaucoup de mots pour te faire comprendre.
Je t’ai vu accueillir un frère régulièrement à l’école Fariimata, chaque samedi matin, pour échanger et dialoguer au moment où tu travaillais des devoirs de théologie par correspondance pour ne rien perdre de la science de Dieu. Ton temps libre était consacré à mieux connaître Dieu et les textes de l’Eglise ; mais aussi soutenir et guider les hommes à la lumière de ta sagesse humaine. Tu savais dire les mots simples mais appropriés pour relever et encourager. Tu savais manifester ton attention à un confrère dans le besoin.
Tu as été, Fr. Charles, mon maître de la formation continue toutes ces années passées aux Marquises, car au rythme de nos vies actives, tu savais ne rien perdre du message du Pape et, très souvent, je trouvais une ou deux pages des messages que tu avais pu capter le matin ou l’après-midi par le biais de ton engagement à la radio. Ces textes permettaient de contextualiser et de trouver des solutions aux problèmes vécus localement…
Chaque fin de mois, le vendredi soir et le samedi soir, tu étais l’intervenant attendu, sortant toujours des chemins battus, sur l’une ou l’autre des questions du monde, avec le groupe « croissance » qui rassemble les chrétiens engagés dans les paroisses de Nuku Hiva qui comprennent 5 vallées. Ce moment de formation était probablement le seul où la parole était donnée, reprenant les problématiques d’Eglise ou de paroisse… Je t’ai vu revenir parfois désolé quand il n’y avait pas de répondant car tu étais soucieux de développer l’esprit critique et d’analyse. De la patience, tu n’en manquais pas pour accepter les évènements comme ils venaient, sans pour autant te résigner à abandonner un projet que tu savais mener à terme.
Sur la question des vocations je crois que nous étions en phase. Si nous ne préparons pas sur le plan éducatif les bonnes habitudes de vie, nous ne réussirons pas. Pour faire du bon pain il faut de la bonne pâte mais aussi un bon four. Pour faire des êtres généreux, il faut de bons cœurs. Pour avoir de bons cœurs il faut une bonne éducation, ce qui a souvent manqué. Dieu appelle toujours mais les oreilles sont bouchées … Notre mission éducative est de préparer la pâte avec le bon levain. Le combat a été rude pour le Christ, il l’est toujours pour nous, ni plus, ni moins.
Ton attitude est chargée d’espérance.
Tu as été abandonné entre les mains des médecins durant les 6 derniers mois. Tu sembles avoir vécu ces moments difficiles comme une simple nouvelle étape de ta vie avec une grande sérénité. Je t’ai connu seulement impatient et tenace pour obtenir les papiers pour ton retour en Métropole. Tu as même dû attendre à l’hôpital de Tahiti pratiquement toute ta dernière journée pour obtenir ton dossier. Tu avais hâte de franchir cette nouvelle étape de ta vie pour te rendre à Rennes puis à Josselin.
J’illustre tes derniers jours à la lumière de la parole d’Isaïe qui dit :
« Broyé par la souffrance, il a plu au Seigneur. S’il remet sa vie en sacrifice de réparation, il verra une descendance, il prolongera ses jours : par lui, ce qui plaît au Seigneur réussira. » (Isaïe 53,10)
Un de nos amis communs m’a écrit par mail vendredi : « il a bien cotisé pour sa retraite au ciel ». Demandons-lui de faire la même chose pour nous. Je sais Fr. Charles que tu ne laisseras pas tes frères de Polynésie à l’abandon car ta retraite je pense que tu l’as préparée et tu as été capable de nous montrer qu’elle a servi à quelque chose. Je compte sur toi pour que tu conduises efficacement l’œuvre de Dieu au travers de tes serviteurs maintenant que tu as la claire vision.
Depuis ton retour en Métropole j’ai souvent pensé que tu priais le notre Père : « Que ta volonté soit faite sur la terre et comme au ciel ».j’ai souvent répété cette parole en pensant à toi. Ton esprit d’anticipation m’a laissé penser que ta valise était à nouveau prête. Tu as maintenant déposé ton bagage pour la vie éternelle. Que ta mission d’intercesseur nous apporte courage et lumière dans les actions que nous devons mener. Prie avec nous !
Fr. Rémy QUINTON
Visiteur Province St. Pierre Chanel
© Frère de La Mennais - 2017
Le Pape François rend hommage au Père Jacques HAMEL
Le Pape François a rendu hommage ce 26 juillet 2017 au père Jacques Hamel, assassiné un an auparavant dans son église de Saint-Étienne-du-Rouvray, en Normandie. Une image du Pape se recueillant devant une photo du père Jacques a été publiée sur son compte Instagram, avec ces paroles : « Nous nous souvenons aujourd'hui du P. Jacques Hamel, qui, avec tant d'autres martyrs de notre temps, a donné sa vie au service des autres. » Suivent les mots dièses : #JacquesHamel et #MartyrsOfToday ("martyrs d'aujourd'hui", en anglais). Nous vous proposons, ici, de relire l’homélie du pape François le 14 septembre dernier au sujet du martyr du Père Hamel.
Dans la Croix de Jésus-Christ – aujourd’hui, l’Église célèbre la fête de la Croix de Jésus-Christ – nous comprenons pleinement le mystère du Christ, ce mystère d’annihilation, de proximité pour nous. « Lui, ayant la condition de Dieu, ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu. Mais il s’est anéanti, prenant la condition de serviteur, devenant semblable aux hommes. Reconnu homme à son aspect, il s’est abaissé, devenant obéissant jusqu’à la mort, et la mort de la croix. » (Lettre de Saint Paul aux Philippiens, chapitre 2, versets 6 à 8)
Ceci est le mystère du Christ. Ceci est un mystère qui se fait martyr pour le salut des hommes. Jésus-Christ, le premier Martyr, le premier qui donne la vie pour nous. Et à partir de ce mystère du Christ commence toute l’histoire du martyre chrétien, des premiers siècles jusqu’à aujourd’hui.
Les premiers chrétiens ont fait la confession de Jésus-Christ, en le payant avec leur vie. Aux premiers chrétiens était proposée l’apostasie, c’est-à-dire : « Dites que notre dieu est le vrai, et non pas le vôtre. Faites un sacrifice à notre dieu, ou à nos dieux. » Et quand ils ne faisaient pas cela, quand ils refusaient l’apostasie, ils étaient tués. Cette histoire se répète jusqu’à aujourd’hui ; et aujourd’hui dans l’Église il y a plus de martyrs chrétiens qu’aux premiers temps. Aujourd’hui, il y a des chrétiens assassinés, torturés, emprisonnés, égorgés parce qu’ils ne renient pas Jésus-Christ. Dans cette histoire, nous arrivons à notre père Jacques : lui, il faut partie de cette chaîne des martyrs. Les chrétiens qui souffrent aujourd’hui, que ce soit en prison, que ce soit avec la mort ou les tortures, pour ne pas renier Jésus-Christ, font voir justement la cruauté de cette persécution. Et cette cruauté qui demande l’apostasie, disons le mot : elle est satanique. Et comme il serait bien que toutes les confessions religieuses disent : « Tuer au nom de Dieu est satanique ».
Le père Jacques Hamel a été égorgé sur la Croix, justement pendant qu’il célébrait le sacrifice de la Croix du Christ. Un homme bon, doux, de fraternité, qui cherchait toujours à faire la paix, a été assassiné comme s’il était un criminel. Ceci est le fil satanique de la persécution. Mais il y a une chose, en cet homme qui a accepté son martyre là, avec le martyre du Christ, à l’autel, il y a une chose qui me fait beaucoup réfléchir : au milieu du moment difficile qu’il vivait, au milieu aussi de cette tragédie que lui, il voyait venir, un homme doux, un homme bon, un homme qui faisait de la fraternité, n’a pas perdu la lucidité d’accuser et de dire clairement le nom de l’assassin, et il a dit clairement : « Va-t’en, Satan ! » Il a donné la vie pour nous, il a donné la vie pour ne pas renier Jésus. Il a donné la vie dans le sacrifice même de Jésus sur l’autel, et de là, il a accusé l’auteur de la persécution : « Va-t’en, Satan ! »
Et que cet exemple de courage, mais aussi le martyre de la propre vie, de se vider de soi-même pour aider les autres, de faire de la fraternité entre les hommes, nous aide nous tous à aller de l’avant sans peur. Que lui, du Ciel, - parce que nous devons le prier, c’est un martyr ! Et les martyrs sont bienheureux, nous devons le prier – nous donne la douceur, la fraternité, la paix, et aussi le courage de dire la vérité : tuer au nom de Dieu est satanique.
© Libreria Editrice Vaticana - 2016
Dieu et la science-fiction
Article du Père Guy CONSOLMAGNO, s.j. – 15 juillet 2017
Dans l’édition italienne de L’Osservatore Romano du 15 juillet 2017, le directeur de l’Observatoire du Vatican, le jésuite Guy Consolmagno, n’hésite pas à affirmer : « La science et la science-fiction peuvent être sources de grande joie, et même de joie spirituelle, en harmonie, entre autres, avec un principe de base de la spiritualité jésuite : ‘Trouver Dieu en toute chose’ ». Voici al traduction proposée par Zenit.org.
En novembre 2015, Grayson Clary a écrit dans « The Atlantic » un article au titre provocateur : « Pourquoi la science-fiction compte tant de catholiques ». En effet, la science et la science-fiction peuvent être sources de grande joie, et même de joie spirituelle, en harmonie, entre autres, avec un principe de base de la spiritualité jésuite : « Trouver Dieu en toute chose ».
L’auteur est un scientifique passionné de science-fiction. Récemment, j’ai participé, à la « Notre-Dame University », à un séminaire intitulé : « Chercher à dire ‘Dieu’ ». Le titre du congrès, comme l’ont expliqué les organisateurs, « est tiré de ‘Winter Sun’ de Fanny Howe et se réfère à la réticence de beaucoup d’auteurs à écrire au sujet de la religion et de la spiritualité à une époque où la religion est regardée d’un œil soupçonneux ou comme quelque chose de dépassé. Tout en pouvant décider d’éviter la terminologie religieuse traditionnelle, un certain nombre de poètes, romanciers, mémorialistes et écrivains de science-fiction se sont déjà tournés vers la religion et la spiritualité et certains auteurs ont cherché à trouver de nouvelles manières de dire ‘Dieu’ ».
Le congrès a organisé des débats sur la poésie, le roman, les essais créatifs et biographiques, sur le roman fantastique et sur la science-fiction, rassemblant des écrivains très connus et d’autres émergents qui, au dire des organisateurs, « luttent dans leurs œuvres avec des arguments spirituels et tentent de le faire de manière nouvelle ». À la lumière de ceci, je voudrais donc essayer de considérer le récit fantastique et de science-fiction dans une perspective catholique.
Personnellement, j’ai commencé à lire de la science-fiction quand j’étais très jeune, plus au moins à l’âge où j’ai commencé à être enfant de chœur. Dans la bibliothèque de la ville où j’ai grandi, une étagère était réservée à la science-fiction, exactement au début de la section « pour adultes ». Il est probable que les bibliothécaires les avaient mis là en pensant que des livres de ce genre étaient peu adaptés pour les adultes. Pour moi, ils étaient un apéritif du monde des « vrais » romans, plus ou moins comme être enfant de chœur a été le premier pas pour participer à la liturgie de l’Église. Dans ma famille, tout le monde fréquentait assidument la bibliothèque et quand, avec mes frères, nous avions fini de choisir les livres qui nous intéressaient dans la section pour enfants, nous attendions notre mère dans la partie antérieure de la bibliothèque véritable, à côté des livres de science-fiction.
Le livre qui a vraiment aiguisé mon goût pour la science-fiction a été une anthologie de récits classiques de l’« âge d’or » (à savoir, des années quarante), « A Treasure of Great Science Fiction », dirigée par Anthony Boucher. Boucher, pseudonyme de William A.P. White, qui a été fondateur et rédacteur de « The Magazine of Fantasy and Science Fiction », longtemps considéré comme la revue de science-fiction la plus prestigieuse. Apparemment, dans le monde de la science-fiction, Boucher était aussi connu pour être un catholique pratiquant. En un temps où un matérialisme inflexible, comme celui de Herbert G. Wells, était considéré comme un prérequis fondamental pour une personne de science « moderne » et rationnelle, son catholicisme était vu comme une véritable étrangeté.
Bien qu’aujourd’hui, en librairie, il soit difficile de trouver des livres de récits, et que les traditionnelles revues de science-fiction soient moins répandues, les histoires brèves restent encore le meilleur point de départ pour un lecteur ou pour un écrivain de science-fiction. À la différence d’un roman, un récit peut bien se développer sur une idée intelligente et sur quelques personnages habilement esquissés. Mieux encore, la brièveté du format permet qu’il n’y ait pas de place pour certains des pièges principaux présents dans trop de mauvais romans (et pas seulement des romans de science-fiction) : trames parallèles inutiles et descriptions ennuyeuses. En revanche, l’auteur doit faire attention à la manière dont fonctionne le monde de l’histoire par rapport aux canons de l’histoire elle-même.
Cette technique de répandre continuellement des indices dans le texte a été surnommée « incluing » (exposition) par Jo Walton, critique et auteure de science-fiction. En voici un exemple : Imaginez que dans votre monde fictif, vous avez inventé un élément important pour votre trame, une machine qui est omniprésente dans l’univers où se développe l’histoire, comme l’est dans le nôtre, par exemple, une photocopieuse. Personne, dans le monde réel, ne perd de temps à expliquer à quelqu’un d’autre comment fonctionne une photocopieuse : tout le monde en a utilisé une. Alors, comment faire pour que les personnages de votre histoire parlent de la manière dont fonctionne votre machine ? Écrivez une scène dans laquelle la machine tombe en panne ! Puis, comme un personnage se plaint à un autre de ce qui ne fonctionne pas, le lecteur peut finir par savoir comment cela devrait fonctionner quand… cela fonctionne.
Un des éléments fascinants qui peut attirer les lecteurs vers la science-fiction – mais il est possible que chez d’autres cela produise l’effet contraire – est justement le divertissement produit par le fait de dénicher ces indices en résolvant le casse-tête que l’auteur a imaginé. Après tout, c’est exactement ce que doit faire un scientifique quand il cherche à comprendre l’univers. Dieu est un maître en « incluing » (exposition) : le suprême auteur de la science-fiction !
Le véritable motif pour lequel j’ai voulu étudier les planètes a été le fait de les avoir rencontrées auparavant dans la science-fiction, comme des lieux physiques dans lesquels il arrive des aventures aux personnes. Aujourd’hui, cela peut sembler évident, mais il n’en a pas toujours été ainsi. Autrefois, les gens ne pensaient aux planètes que comme des points lumineux dans le ciel. Avant le début de l’ère spatiale, depuis l’époque de Ptolémée – y compris Copernic, Kepler et Newton, et jusqu’à la moitié du XXème siècle – l’astronomie consistait dans l’étude des mouvements planétaires.
L’objectif était de trouver le moyen de prévoir, à un moment donné, les positions exactes de ces points lumineux par rapport aux constellations. On en a une confirmation dans les livres populaires et dans les manuels d’astronomie du XIXème siècle et du début du XXème siècle, qui se trouvent dans la bibliothèque de l’Observatoire du Vatican. Ces auteurs font parfois référence aux dimensions ainsi qu’aux masses des planètes et de leurs lunes, éléments qui se déduisent de l’observation de leurs mouvements relatifs. Mais aucun d’eux ne s’est jamais donné la peine de diviser la masse par le volume afin de calculer la densité d’une planète ; et encore moins de spéculer sur le type de matière qui pourrait se trouver à l’intérieur de ces planètes, étant donné leur densité.
L’unique exception à cette règle a été le père Angelo Secchi, le jésuite italien qui a écrit en 1859 « Le cadre physique du système solaire » où il décrit la superficie de Mars et d’autres planètes. C’est lui qui fit la célèbre découverte de ces ombres sombres sur Mars qui, selon lui, étaient des « canaux ». Il est notoire que Secchi fut aussi la première personne à donner une classification systématique des étoiles selon leur spectre, c’est-à-dire selon leur composition : c’était les premiers pas de ce que nous appelons « astrophysique ».
La véritable raison pour laquelle j’ai fréquenté l’Institut de Technologie du Massachusetts (Mit) a été précisément la science-fiction. Notre foi catholique peut nous enseigner comment regarder notre histoire personnelle. Les aventures qui se passent sur d’autres planètes démontrent que les lois sur ce qui est juste ou erroné sont aussi universelles que la loi de la gravité. Et une science-fiction peut nous rappeler aussi que ce que le monde considère comme une heureuse fin n’est pas toujours la fin la plus heureuse.
© Osserrvatore Romano - 2017
« Humanæ Vitæ » une encyclique incomprise mais prophétique ?
Entretien avec Don Gilfredo Marendo, professeur en anthropologie théologique
« Un domaine qui touche de près la vie et le bonheur des hommes », c’est ainsi que le 25 juillet 1968 Paul VI avait ouvert l’encyclique Humanae Vitae, au sujet du « très grave devoir de transmettre la vie humaine ». Don Gilfredo Marengo, professeur en anthropologie théologique à l’Institut Jean-Paul II, dirige un groupe de recherche sur cette encyclique, en vue de son 50e anniversaire en 2018. Interrogé par notre collègue italienne Roberta Gisotti, il explique les raisons pour lesquelles ce document a été prophétique.
Don Gilfredo Marengo : Avec cette encyclique, Paul VI, dans le sillage de Vatican II, avait déclaré sans incertitudes que l’exercice responsable de la paternité est une valeur objective pour les familles chrétiennes ; et dans le même temps, il a indiqué les façons adéquates pour vivre cette valeur, en tenant compte de toutes les dimensions de l’expérience de l’amour humain. Il est important de se souvenir que dans ces années, beaucoup de gens considéraient encore l’exercice de la régulation des naissances comme une « concession bienveillante » aux couples, plutôt que comme une valeur positive à poursuivre. À l’époque était encore très présente dans l’Église une insistance sur la procréation, comprise comme une fin primaire du mariage, qui a pendant longtemps rendu difficile une compréhension théologiquement équilibrée du mariage lui-même. Ce n’est pas par hasard que Humanae Vitae est construite sur l’unité indissoluble : la signification d’union et de procréation de l’acte conjugal.
Radio Vatican : Le chemin qui a mené à la rédaction de Humanae Vitae, nous savons qu’il fut long et compliqué. Mais l’encyclique mérite-t-elle encore aujourd’hui d’être étudiée et mieux comprise ?
Don Gilfredo Marengo : Le temps a fait justice de tant de polémiques inutiles et de tant de préjugés avec lesquels on regardait Paul VI, qui le faisaient beaucoup souffrir. Il est significatif que durant dix ans, jusqu’à sa mort, Paul VI n’a pas publié d’autre encyclique. Dans cette époque a été décisive la contribution de saint Jean-Paul II, qui non seulement a défendu le cœur de l’enseignement de Humanae Vitae, même avant de devenir Pape, mais ensuite a pris en charge le développement d’une ample réflexion – je pense en particulier aux catéchèses sur l’amour humain -, qui ont montré tout le bon sens de ce que, Humanae Vitae enseigne, aussi en l’intégrant et en donnant un meilleur relief à certains thèmes qui dans cette encylique sont à peine abordés et un peu sacrifiés.
Et l’encyclique mérite encore d’être étudiée et approfondie au moins dans deux directions : d’un côté, il est nécessaire de la situer dans le contexte de toutes les choses très importantes et fécondes que l’Église, durant ces 50 dernières années, a dit sur le mariage et sur la famille ; je crois que jamais l’Église ne s’était engagée sur ces thèmes comme elle l’a fait ces 50 dernières années. Ensuite, du point de vue de la recherche historique et théologique, il sera très utile de pouvoir reconstruire, en examinant la documentation conservée auprès de certaines archives du Saint-Siège, le parcours de composition de l’encyclique, qui s’est développé en plusieurs phases distinctes de juin 1966 jusqu’à sa publication le 25 juillet 1968.
Justement en vue de ce prochain 50e anniversaire, j’ai eu la permission de commencer ces recherches d’archives, assisté par des experts de référence, les professeurs Sequeri, Maffeis et Chenaux. L’impression initiale est qu’il sera possible de mettre de côté de nombreuses lectures partiales du texte. Et surtout il sera plus facile de recueillir les intentions et les préoccupations qui ont mobilisé Paul VI, et l’ont amené, avec de nombreuses difficultés, à arriver à résoudre positivement la question. Il faut remarquer qu’il ne fut pas toujours soutenu comme il aurait dû l’être durant ces années, avec toute l’affaire compliquée de la Commission pontificale, qui avait travaillé de 1963 à 1966, et qui à la fin n’avait pas réussi à lui donner ce qui lui était utile pour pouvoir élaborer l’encyclique. C’est ainsi que Paul VI a dû recommencer tout seul, avec la circonstance aggravante que dans ces années il y avait non seulement une opinion publique ecclésiale polarisée entre personnes favorables et opposées à la pilule, mais que la même opposition existait au sein de la communauté des théologiens d’alors.
Radio Vatican : Concernant le pontificat actuel de François, quel fil rouge relie Humanae Vitae à l’exhortation apostolique Amoris Laetitia ?
Don Gilfredo Marengo : Le fil rouge est que, à partir de Gaudium et Spes (constitution du Concile Vatican II, ndlr), on voit l’Église mettre au premier plan le soin du mariage et de la famille, en reconnaissant dans ces réalités le lieu, je dirait, le principe, d’où la communauté chrétienne est appelée à rencontrer les hommes de son temps, à prendre soin de toute leur humanité, et à leur offrir la nouveauté de l’annonce chrétienne. Dans ce sens, il existe une singulière continuité qui va de Paul VI à François, en passant par saint Jean-Paul II et Benoît XVI.
© Radio Vatican - 2017
Commentaire des lectures du dimanche
« Trouver un trésor », voilà une parole qui peut éveiller notre imagination. Les succès des jeux d’argent nous montrent que beaucoup recherchent la possibilité de trouver une forte somme d’argent qui leur permettrait soi-disant de passer de longs jours heureux, libre de tout souci matériel. Mais ce terme de trésor garde-t-il pour nous de toute cette saveur si, comme nous l’invite l’Évangile, nous l’identifions avec le royaume des cieux ?
L’Évangile de ce jour nous parle de la valeur du royaume des cieux, avec 3 comparaisons, Jésus essaie de nous faire comprendre quel trésor nous avons découvert en le reconnaissant comme notre Sauveur et en accueillant sa Bonne Nouvelle. Le royaume des cieux est comparable à un trésor caché, à une perle fine, au résultat d’une pêche fructueuse. Tel un trésor enfoui dans un champ, le royaume des cieux nécessite qu’on le cherche, que l’on remue ciel et terre pour le trouver, c’est-à-dire faire preuve de foi. Telle la perle fine, longtemps désirée par le marchand, le royaume des cieux nous demande de savoir attendre avec patience, c’est-à-dire d’espérer. Telle la pêche fructueuse, le royaume des cieux rassemble tous les hommes dans leur diversité, mais malheureusement, tous ne sont pas accordés avec les valeurs du royaume. Les deux 1res paraboles montrent que face aux réalités de l’Évangile, l’homme doit savoir faire un choix, sinon, comme l’illustre la 3e parabole, c’est Dieu qui fera le choix.
Celui qui trouve le trésor ou la perle fine vend tous ses biens pour acquérir ce qu’il a découvert. Ces images qu’utilise Jésus nous posent d’abord la question de savoir si nous considérons vraiment notre foi chrétienne comme un trésor, comme une perle fine qui mérite que nous sachions préférer les valeurs de l’Évangile à tout autre bien. Certes, dans chacune de nos vies, il nous faut savoir assumer nos responsabilités humaines, professionnelles et familiales, comme les réalités du monde nous le demandent dans la mesure où cela se justifie. Mais comment vivons-nous le rapport entre les valeurs de l’Évangile, les valeurs chrétiennes, et les valeurs strictement humaines voire mondaines ? Savons-nous préférer le Christ, l’amour de Dieu notre père, aux réalités qui passent ? Si la parole de Dieu est le vrai trésor de nos vies comment savons-nous préserver ce trésor, lui laisser donner sens à notre vie ? Si cette parole est la lumière de nos pas, la lampe de notre route, comment laissons-nous cette parole éclairer notre vie, éclairer nos choix ?
L’accueil de la parole de Dieu dans notre vie, l’accueil de son œuvre de grâces en chacun de nous, tout cela ne se fait pas sans l’homme et sans sa participation la plus pleine, la plus radicale et la plus consciente possible. La foi chrétienne, l’engagement à la suite du Christ n’est pas simplement un de nos engagements parmi d’autres, et à l’égal des autres. La foi, notre relation avec Dieu ne peut être simplement au même niveau que tous nos autres engagements. Notre relation à Dieu est de l’ordre de l’absolu, Dieu notre Père se situe à la racine de notre être, au fondement de notre vie. La foi et la sagesse chrétienne ne sont pas seulement des références pour cette vie terrestre, mais ce sont aussi et surtout une ouverture, une porte pour la vie éternelle.
C’est pourquoi la foi a toujours une dimension radicale et fondamentale. Il ne s’agit pas de tomber dans un extrémisme, ni dans un sectarisme, nous voyons trop les ravages de telles attitudes. Cependant, nous devons reconnaître que notre société nous pousse tout au contraire plutôt au relativisme, et à cloisonner la vie spirituelle et religieuse dans une petite sphère privée bien close qui ne dérange rien ni personne. La vie chrétienne et notre relation de foi avec le seigneur, dans notre monde moderne, sont bien souvent mises au même niveau que des réalités humaines. Pour prendre un exemple bien concret, que peut-on dire de la ferveur chrétienne de personnes qui systématiquement préfèrent les activités sportives ou les rencontres familiales à la messe dominicale parce que c’est plus pratique ou pour ne pas gêner leurs enfants. Il en est de même pour nous religieux et prêtre, quand nous préférons les choses à faire à la prière personnelle ? Il s’agit pour chacun de nous interroger sur la hiérarchie de nos valeurs : la foi chrétienne est-elle pour nous un trésor ?
Le disciple de Jésus entre dans une famille spirituelle, rassemblant tous ceux qui, renonçant à un mode d’agir selon l’esprit du monde, s’évertuent à « faire la volonté » de Celui que Jésus est venu leur révéler. Ce qui détermine si nous sommes au-dehors ou au-dedans de cette famille, ce n’est pas une confession de foi superficielle, mais une adhésion qui s’exprime dans notre vie : il ne suffit pas de crier « Seigneur, Seigneur » pour entrer dans le Royaume ; mais il s’agit de manifester que le Christ est véritablement Seigneur de nos vies.
En admirant la sagesse du jeune roi Salomon, en cherchant à imiter son attitude intérieure, tournons-nous vers le Christ, sagesse de Dieu et notre justification, pour l’accueillir dans notre vie comme le véritable trésor qui donne du sens à notre existence et nous ouvre les portes de la vie éternelle. En accueillant cet amour de Dieu alors tout nous sera donné de surcroît, non pas forcément les biens matériels, ni l’absence de difficultés, mais la force et la lumière qui viennent de Dieu. Car comme le rappelle Saint-Paul, « nous le savons, quand les hommes aiment Dieu, lui-même fait tout contribuait à leur bien, puisqu’ils sont appelés selon le dessein de son amour. » Amen !
Fr. Antoine-Marie, o.c.d.
© Carmel.asso- 2008