Pko 01.03.2017

Eglise cath papeete 1Bulletin gratuit de liaison de la communauté de la Cathédrale de Papeete n°12/2017

Mercredi 1er mars 2017 – Mercredi des Cendres – Année A

La Parole est un don. l’autre est un don

Message de Carême 2017 du pape François

Chers Frères et Sœurs,

Le Carême est un nouveau commencement, un chemin qui conduit à une destination sûre : la Pâques de la Résurrection, la victoire du Christ sur la mort. Et ce temps nous adresse toujours un appel pressant à la conversion : le chrétien est appelé à revenir à Dieu « de tout son cœur » (Jl 2,12) pour ne pas se contenter d’une vie médiocre, mais grandir dans l’amitié avec le Seigneur. Jésus est l’ami fidèle qui ne nous abandonne jamais, car même lorsque nous péchons, il attend patiemment notre retour à Lui et, par cette attente, il manifeste sa volonté de pardon.

Le Carême est le moment favorable pour intensifier la vie de l’esprit grâce aux moyens sacrés que l’Eglise nous offre : le jeûne, la prière et l’aumône. À la base de tout il y a la Parole de Dieu, que nous sommes invités à écouter et à méditer avec davantage d’assiduité en cette période. Je voudrais ici m’arrêter en particulier sur la parabole de l’homme riche et du pauvre Lazare (cf. Lc 16, 19-31). Laissons-nous inspirer par ce récit si important qui, en nous exhortant à une conversion sincère, nous offre la clé pour comprendre comment agir afin d’atteindre le vrai bonheur et la vie éternelle.

1. L’autre est un don

La parabole commence avec la présentation des deux personnages principaux ; cependant le pauvre y est décrit de façon plus détaillée : il se trouve dans une situation désespérée et n’a pas la force de se relever, il gît devant la porte du riche et mange les miettes qui tombent de sa table, son corps est couvert de plaies que les chiens viennent lécher (cf. vv. 20-21). C’est donc un tableau sombre, et l’homme est avili et humilié.

La scène apparaît encore plus dramatique si l’on considère que le pauvre s’appelle Lazare : un nom chargé de promesses, qui signifie littéralement « Dieu vient en aide ». Ainsi ce personnage ne reste pas anonyme mais il possède des traits bien précis ; il se présente comme un individu avec son histoire personnelle. Bien qu’il soit comme invisible aux yeux du riche, il nous apparaît connu et presque familier, il devient un visage ; et, comme tel, un don, une richesse inestimable, un être voulu, aimé, dont Dieu se souvient, même si sa condition concrète est celle d’un déchet humain.

Lazare nous apprend que l’autre est un don. La relation juste envers les personnes consiste à reconnaître avec gratitude leur valeur. Ainsi le pauvre devant la porte du riche ne représente pas un obstacle gênant mais un appel à nous convertir et à changer de vie. La première invitation que nous adresse cette parabole est celle d’ouvrir la porte de notre cœur à l’autre car toute personne est un don, autant notre voisin que le pauvre que nous ne connaissons pas. Le Carême est un temps propice pour ouvrir la porte à ceux qui sont dans le besoin et reconnaître en eux le visage du Christ. Chacun de nous en croise sur son propre chemin. Toute vie qui vient à notre rencontre est un don et mérite accueil, respect, amour. La Parole de Dieu nous aide à ouvrir les yeux pour accueillir la vie et l’aimer, surtout lorsqu’elle est faible. Mais pour pouvoir le faire il est nécessaire de prendre au sérieux également ce que nous révèle l’Évangile au sujet de l’homme riche.

2. Le péché nous rend aveugles

La parabole met cruellement en évidence les contradictions où se trouve le riche (cf. v.19). Ce personnage, contrairement au pauvre Lazare, ne possède pas de nom, il est seulement qualifié de « riche ». Son opulence se manifeste dans son habillement qui est exagérément luxueux. La pourpre en effet était très précieuse, plus que l’argent ou l’or, c’est pourquoi elle était réservée aux divinités (cf. Jr 10,9) et aux rois (cf. Jg 8,26). La toile de lin fin contribuait à donner à l’allure un caractère quasi sacré. Bref la richesse de cet homme est excessive d’autant plus qu’elle est exhibée tous les jours, de façon habituelle : « Il faisait chaque jour brillante chère » (v.19). On aperçoit en lui, de manière dramatique, la corruption du péché qui se manifeste en trois moments successifs : l’amour de l’argent, la vanité et l’orgueil.

Selon l’apôtre Paul, « la racine de tous les maux c’est l’amour de l’argent » (1 Tm 6,10). Il est la cause principale de la corruption et la source de jalousies, litiges et soupçons. L’argent peut réussir à nous dominer et devenir ainsi une idole tyrannique (cf. Exhort. ap. Evangelii Gaudium, n.55). Au lieu d’être un instrument à notre service pour réaliser le bien et exercer la solidarité envers les autres, l’argent peut nous rendre esclaves, ainsi que le monde entier, d’une logique égoïste qui ne laisse aucune place à l’amour et fait obstacle à la paix.

La parabole nous montre ensuite que la cupidité rend le riche vaniteux. Sa personnalité se réalise dans les apparences, dans le fait de montrer aux autres ce que lui peut se permettre. Mais l’apparence masque le vide intérieur. Sa vie reste prisonnière de l’extériorité, de la dimension la plus superficielle et éphémère de l’existence (cf. ibid., n.62).

Le niveau le plus bas de cette déchéance morale est l’orgueil. L’homme riche s’habille comme un roi, il singe l’allure d’un dieu, oubliant d’être simplement un mortel. Pour l’homme corrompu par l’amour des richesses, il n’existe que le propre moi et c’est la raison pour laquelle les personnes qui l’entourent ne sont pas l’objet de son regard. Le fruit de l’attachement à l’argent est donc une sorte de cécité : le riche ne voit pas le pauvre qui est affamé, couvert de plaies et prostré dans son humiliation.

En regardant ce personnage, on comprend pourquoi l’Évangile est aussi ferme dans sa condamnation de l’amour de l’argent : « Nul ne peut servir deux maîtres : ou bien il haïra l’un et aimera l’autre, ou bien il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’Argent » (Mt 6,24). 

3. La Parole est un don

L’évangile du riche et du pauvre Lazare nous aide à bien nous préparer à Pâques qui s’approche. La liturgie du Mercredi des Cendres nous invite à vivre une expérience semblable à celle que fait le riche d’une façon extrêmement dramatique. Le prêtre, en imposant les cendres sur la tête, répète ces paroles : « Souviens-toi que tu es poussière et que tu retourneras en poussière ». Le riche et le pauvre, en effet, meurent tous les deux et la partie la plus longue du récit de la parabole se passe dans l’au-delà. Les deux personnages découvrent subitement que « nous n’avons rien apporté dans ce monde, et nous n’en pourrons rien emporter » (1 Tm 6,7).

Notre regard aussi se tourne vers l’au-delà, où le riche dialogue avec Abraham qu’il appelle « Père » (Lc 16, 24 ; 27) montrant qu’il fait partie du peuple de Dieu. Ce détail rend sa vie encore plus contradictoire car, jusqu’à présent, rien n’avait été dit sur sa relation à Dieu. En effet dans sa vie, il n’y avait pas de place pour Dieu, puisqu’il était lui-même son propre dieu.

Ce n’est que dans les tourments de l’au-delà que le riche reconnaît Lazare et il voudrait bien que le pauvre allège ses souffrances avec un peu d’eau. Les gestes demandés à Lazare sont semblables à ceux que le riche aurait pu accomplir et qu’il n’a jamais réalisés. Abraham néanmoins lui explique que « tu as reçu tes biens pendant ta vie et Lazare pareillement ses maux ; maintenant ici il est consolé et toi tu es tourmenté » (v. 25). L’au-delà rétablit une certaine équité et les maux de la vie sont compensés par le bien.

La parabole acquiert une dimension plus large et délivre ainsi un message pour tous les chrétiens. En effet le riche, qui a des frères encore en vie, demande à Abraham d’envoyer Lazare les avertir ; mais Abraham répond : « ils ont Moïse et les Prophètes ; qu’ils les écoutent » (v.29). Et devant l’objection formulée par le riche, il ajoute : « Du moment qu’ils n’écoutent pas Moïse et les Prophètes, même si quelqu’un ressuscite d’entre les morts, ils ne seront pas convaincus » (v.31).

Ainsi se manifeste le vrai problème du riche : la racine de ses maux réside dans le fait de ne pas écouter la Parole de Dieu ; ceci l’a amené à ne plus aimer Dieu et donc à mépriser le prochain. La Parole de Dieu est une force vivante, capable de susciter la conversion dans le cœur des hommes et d’orienter à nouveau la personne vers Dieu. Fermer son cœur au don de Dieu qui nous parle a pour conséquence la fermeture de notre cœur au don du frère.

Chers frères et sœurs, le Carême est un temps favorable pour nous renouveler dans la rencontre avec le Christ vivant dans sa Parole, dans ses Sacrements et dans le prochain. Le Seigneur qui – au cours des quarante jours passés dans le désert a vaincu les pièges du Tentateur – nous montre le chemin à suivre. Que l’Esprit Saint nous aide à accomplir un vrai chemin de conversion pour redécouvrir le don de la Parole de Dieu, être purifiés du péché qui nous aveugle et servir le Christ présent dans nos frères dans le besoin. J’encourage tous les fidèles à manifester ce renouvellement spirituel en participant également aux campagnes de Carême promues par de nombreux organismes ecclésiaux visant à faire grandir la culture de la rencontre au sein de l’unique famille humaine. Prions les uns pour les autres afin que participant à la victoire du Christ nous sachions ouvrir nos portes aux faibles et aux pauvres. Ainsi nous pourrons vivre et témoigner en plénitude de la joie pascale.

Du Vatican, le 18 octobre 2016,

Fête de saint Luc, évangéliste.

FRANÇOIS

© Libreria Editrice Vaticana - 2016

Campagne diocésaine de Carême 2017

Message de Carême 2017 du pape François

Mgr Cottanceau propose d’attribuer le fruit de notre campagne de Carême à des actions hors du diocèse de Papeete et à des actions pour le diocèse de Papeete. Partant du fait que l’an dernier, nous avions décidé de soutenir les étudiants Chrétiens d’Irak et la reconstruction des écoles au Vanuatu et considérant que les dépenses pour les étudiants courent tout au long du cursus de leurs études, et que la reconstruction des écoles du Vanuatu n’est pas encore achevée, décision est prise après discussion de poursuivre notre soutien à ces deux objectifs :

1) Aide pour les étudiants du Nord de l’Irak afin qu’ils restent dans le pays et continuent à suivre leurs études dans le cadre de l’université catholique de Kirkouk (la prise en charge de 380 étudiants revient pour un an à 1 149 000 euros, ce qui représente environ 10 euros [1 200 xfp] par jour par étudiant). Sans l’aide de l’Église universelle, sans le soutien des chrétiens des pays libres la présence chrétienne au Moyen-Orient va s’affaiblir, le flot des migrants risque d’augmenter. L’opérateur est « L’œuvre d’Orient » ; l’organisateur de la campagne est la Conférence des évêques de France.

2) Aide à l’enseignement catholique du Vanuatu par l’intermédiaire de l’archevêché de Nouméa qui coordonne les appels d’offres et commandes de matériaux de construction

Pour ce qui concerne l’aide financière dans notre propre diocèse, nous sommes partis du constat que si le jeûne, l’aumône et la prière nous rapprochent de Dieu, ils doivent également nous rapprocher de nos frères et sœurs qui souffrent à nos portes. Parmi eux, nous avons opté cette année pour les jeunes qui ont aujourd’hui plus que jamais besoin d’être aidés, accompagnés, soutenus. Nous voyons hélas ce qui se produit lorsque ces jeunes sont comme des « chiens perdus sans collier », pour reprendre le titre d’un roman célèbre de Gilbert Cesbron paru en 1954 et qui évoque le sort d’enfants et de jeunes délinquants et issus de milieux sociaux défavorisés. Si nous voulons vraiment œuvrer pour une société plus juste et plus fraternelle, il nous parait important de soutenir tout ce qui favorise la formation humaine et chrétienne des jeunes, faute de quoi violence, drogue, alcool, délinquance continueront d’exercer leurs ravages.

C’est pourquoi nous avons choisi de soutenir les structures qui offrent une formation humaine et chrétienne aux adolescents et aux jeunes : groupes de jeunes des paroisses, catéchèse, formation au BAFA, mouvements de scouts, MEJ, école Sychar,

foyers scolaires, foyers petit et moyen séminaires…

La phrase de l’évangile qui illustre notre projet est celle adressée par Jésus au fils de la veuve de Naïm en Lc 7, 14 : « Jeune Homme, je te le dis, lève-toi ! »

© Archidiocèse de Papeete - 2016

Commentaire des lectures du mercredi des cendres

 

La Parole de Dieu, au début de ce chemin de Carême, adresse à l’Église et à chacun de nous deux invitations.

La première est celle de saint Paul : « Laissez-vous réconcilier avec Dieu » (2 Co 5, 20). Ce n’est pas simplement un bon conseil paternel, ni même seulement une suggestion ; c’est une véritable supplication au nom du Christ : « Nous vous en supplions au nom du Christ : laissez-vous réconcilier avec Dieu » (ibid.). Pourquoi un appel aussi solennel et implorant ? Parce que le Christ sait combien nous sommes fragiles et pécheurs, il connaît la faiblesse de notre cœur ; il le voit blessé par le mal que nous avons commis et subi ; il sait combien nous avons besoin de pardon, il sait que nous avons besoin de nous sentir aimés pour accomplir le bien. Seuls, nous n’en sommes pas capables : c’est pourquoi l’apôtre ne nous dit pas de faire quelque chose mais de nous laisser réconcilier par Dieu, de lui permettre de nous pardonner, avec confiance, parce que « Dieu est plus grand que notre cœur » (1 Jn 3, 20). Il vainc le péché et nous relève de nos pauvretés, si nous les lui confions. C’est à nous de reconnaître que nous avons besoin de miséricorde : c’est le premier pas du cheminement chrétien ; il s’agit d’entrer par la porte ouverte qu’est le Christ, où il nous attend Lui-même, le Sauveur, pour nous offrir une vie nouvelle et joyeuse.

Il peut y avoir quelques obstacles qui ferment les portes de notre cœur. Il y a la tentation de blinder les portes, c’est-à-dire de cohabiter avec son péché, en le minimisant, en se justifiant toujours, en pensant ne pas être pire que les autres ; mais de cette façon, les verrous de l’âme se ferment et l’on reste enfermé à l’intérieur, prisonniers du mal. Un autre obstacle est la honte d’ouvrir la porte secrète de son cœur. En réalité, la honte est un bon symptôme, parce qu’elle indique que nous voulons nous détacher du mal ; toutefois, elle ne doit jamais se transformer en crainte ou en peur. Et il y a un troisième piège, celui de nous éloigner de la porte : cela se produit quand nous nous retranchons dans nos misères, quand nous ruminons continuellement, en reliant entre elles les choses négatives jusqu’à sombrer dans les caves les plus obscures de notre âme. Nous finissons alors par devenir familiers de la tristesse que nous ne voulons pas, nous nous décourageons et nous sommes plus faibles face aux tentations. Cela se produit parce que nous restons seuls avec nous-mêmes, nous enfermant et fuyant la lumière, alors que seule la grâce du Seigneur nous libère. Laissons-nous alors réconcilier, écoutons Jésus dire à ceux qui sont fatigués et opprimés : « Venez à moi » (Mt 11, 28). Ne demeurez pas en vous-mêmes, mais allez à Lui ! C’est là que se trouvent le repos et la paix.

Au cours de cette célébration, sont présents les missionnaires de la miséricorde, pour recevoir le mandat d’être signes et instruments du pardon de Dieu. Chers frères, puissiez-vous aider à ouvrir les portes des cœurs, à dépasser la honte, à ne pas fuir la lumière. Que vos mains bénissent et relèvent paternellement vos frères et sœurs ; qu’à travers vous, le regard et les mains du Père se posent sur ses enfants et soignent leurs blessures !

Il y a une seconde invitation de Dieu qui dit, par l’intermédiaire du prophète Joël : « Revenez à moi de tout votre cœur » (2, 12). S’il faut revenir, c’est parce que nous nous sommes éloignés. C’est le mystère du péché : nous nous sommes éloignés de Dieu, des autres et de nous-mêmes. Il n’est pas difficile de s’en rendre compte : nous voyons tous combien nous avons du mal à avoir vraiment confiance en Dieu, à nous en remettre à lui comme notre Père, sans peur ; combien il est difficile d’aimer les autres, au lieu de penser du mal d’eux ; combien il nous coûte de faire notre véritable bien, alors que nous sommes attirés et séduits par tant de réalités matérielles qui s’évanouissent et, à la fin, nous laissent pauvres. À côté de cette histoire de péché, Jésus a inauguré une histoire de salut. L’Évangile qui ouvre le Carême nous invite à en être les protagonistes, en embrassant trois remèdes, trois médicaments qui guérissent du péché (cf. Mt 6, 1-6 ; 16-18).

En premier lieu la prière, expression d’ouverture et de confiance dans le Seigneur : c’est la rencontre personnelle avec Lui, qui raccourcit les distances créées par le péché. Prier signifie dire : « je ne me suffis pas à moi-même, j’ai besoin de toi, Tu es ma vie et mon salut ». En second lieu, la charité, pour dépasser le manque d’intérêt à l’égard des autres. Le véritable amour, en effet, n’est pas un acte extérieur, ne signifie pas donner quelque chose de façon paternaliste pour apaiser sa conscience, mais accepter celui qui a besoin de notre temps, de notre amitié, de notre aide. C’est vivre le service, vaincre la tentation de se satisfaire. En troisième lieu, le jeûne, la pénitence, pour nous libérer des dépendances vis-à-vis de ce qui passe et nous entraîner à être plus sensibles et miséricordieux. C’est une invitation à la simplicité et au partage : ôter quelque chose de notre table et de nos biens pour retrouver le vrai bien de la liberté.

« Revenez à moi — dit le Seigneur — revenez de tout votre cœur » : non seulement par quelques actes extérieurs, mais du plus profond de nous-mêmes. En effet, Jésus nous appelle à vivre la prière, la charité et la pénitence avec cohérence et authenticité, en surmontant l’hypocrisie. Que le Carême soit un temps pour « élaguer » de façon bénéfique la fausseté, la mondanité, l’indifférence : pour ne pas penser que tout va bien si je vais bien ; pour comprendre que ce qui compte n’est pas l’approbation, la recherche du succès ou du consensus, mais la purification du cœur et de la vie ; pour retrouver notre identité chrétienne, c’est-à-dire l’amour qui sert et non l’égoïsme qui se sert. Mettons-nous en chemin ensemble, comme Église, en recevant les cendres — nous aussi nous deviendrons cendres — et en gardant le regard fixé sur le Crucifié. En nous aimant, il nous invite à nous laisser réconcilier avec Dieu et à revenir à lui, pour nous retrouver nous-mêmes.

© Libreria Editrice Vaticana - 2016