Pko 08.12.2015

Eglise cath papeete 1

Bulletin gratuit de liaison de la communauté de la Cathédrale de Papeete n°61/2015

Mardi 8 décembre 2015 – Solennité de l’Immaculée Conception – Année C

Le mot de l’Administrateur Apostolique

En chemin avec la Miséricorde divine !

Nous allons bientôt ouvrir l'Année de la Miséricorde demandée par le pape François. Le mardi 08 décembre, tout d'abord, nous pourrons nous retrouver à la Cathédrale de Papeete à 18 heures pour célébrer solennellement l'ouverture de l'Année sainte. Toutefois, ceux qui ne peuvent se déplacer pourront vivre cette même célébration dans leur église paroissiale avec leur curé ou vicaire.

Ensuite, le dimanche 13 décembre, troisième dimanche de l'Avent, nous sommes tous invités à rejoindre la grande procession suivie de la célébration eucharistique qui va marquer l'ouverture de la Porte sainte : à Maria no te Hau à partir de 16 heures (départ de la procession) autour de l'Administrateur Apostolique, à l'église du Cœur Immaculé de Taravao à la même heure pour les fidèles qui habitent à la presqu'île autour de l'administrateur paroissial père Gilbert.

Dans les îles éloignées (ISLV, Tuamotu, Gambier, Australes), nous avons décidé d'autoriser l'ouverture d'une porte sainte le jour de la fête patronale de l'église principale. Il faudra veiller à la présence d'un prêtre ce jour-là.

Pour rappel, la Porte sainte d'une Année jubilaire est dédiée à l'obtention des indulgences plénières. Le passage par la porte doit être précédé d'un bref pèlerinage vers celle-ci en signe du désir profond d'une conversion véritable. Avec cela, il est important de vivre le sacrement de la réconciliation et la célébration de l'Eucharistie. Ces célébrations devront comporter la profession de foi et une prière spéciale pour le pape et les intentions qu'il porte.

N'oublions pas que l'Année de la Miséricorde a été décidée par le pape François en hommage aux 50 ans du concile Vatican II qui s'est clôturé le 8 décembre 1965. Au cours de cette année, nous sommes particulièrement invités à redécouvrir les grandes intuitions du Concile qui, de fait, sont marquées par une plus grande ouverture de l'Église (sur le plan théologique, pastorale, missionnaire) aux souffrances de l'humanité.

En tout cela, il s'agit donc fondamentalement de faire l'expérience de la miséricorde divine. Il y a quelques jours, dans une interview donnée à une revue catholique (cf. ci-dessous), le pape François a pu expliquer à nouveau les motivations et les attentes du Jubilé de la miséricorde. Il a pu partager surtout sa propre expérience de la miséricorde, confiant notamment qu'il se considère comme un pécheur que le Seigneur regarde avec pitié : « Dieu me regarda avec compassion et m'a pardonné ».

Venant du chef de notre Église, ces mots nous touchent. Le pape est profondément convaincu que « le monde a besoin de la miséricorde, besoin de compassion ». Face aux « mauvaises nouvelles, à la cruauté et aux pires atrocités », le monde a « besoin de découvrir que Dieu est Père » et qu'Il « veut montrer sa tendre miséricorde ».

Au cours de cette année de grâces, essayons chacun, de nous imprégner de cette même conviction. D'autres temps forts sont prévus au cours de l'année, nous aurons l'occasion d'y revenir. Il y aurait sans doute à éclairer et expliquer quelques points, ce que nos responsables paroissiaux, curés et vicaires en tête, pourront faire par des catéchèses utiles. Nous tâcherons de vous accompagner tout au long de cette année.

À tous, bonne et sainte année de la Miséricorde !

R.P. Jean Pierre COTTANCEAU

Chronique de la roue qui tourne

Prière du jubilé de la Miséricorde

Seigneur Jésus-Christ,

toi qui nous a appris à être miséricordieux

      comme le Père céleste,

et nous as dit que te voir, c’est Le voir,

montre-nous ton visage, et nous serons sauvés.

Ton regard rempli d’amour a libéré Zachée et Matthieu

      de l’esclavage de l’argent,

la femme adultère et Madeleine

      de la quête du bonheur

      à travers les seules créatures ;

tu as fais pleurer Pierre après son reniement,

      et promis le paradis au larron repenti.

Fais que chacun de nous écoute cette parole

      dite à la Samaritaine comme s’adressant à nous :

      « Si tu savais le don de Dieu ! »

Tu es le visage visible du Père invisible,

du Dieu qui manifesta sa toute-puissance

      par le pardon et la miséricorde :

fais que l’Église soit, dans le monde, ton visage visible,

      toi son Seigneur ressuscité dans la gloire.

Tu as voulu que tes serviteurs soient eux aussi

      habillés de faiblesse

pour ressentir une vraie compassion à l’égard de ceux

      qui sont dans l’ignorance et l’erreur :

fais que quiconque s’adresse à l’un d’eux

      se sente attendu, aimé, et pardonné par Dieu.

Envoie ton Esprit et consacre-nous tous de son onction

pour que le Jubilé de la Miséricorde

      soit une année de grâce du Seigneur,

et qu’avec un enthousiasme renouvelé,

      ton Eglise annonce aux pauvres la bonne nouvelle

      aux prisonniers et aux opprimés la liberté,

      et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue.

Nous te le demandons par Marie,

      Mère de la Miséricorde,

à toi qui vis et règnes avec le Père et le Saint Esprit,

      pour les siècles des siècles.

Amen.

« Je veux ouvrir la porte de Son cœur »

Le Pape François explique la Genèse du Jubilé

Le Pape a donné un entretien à la revue hebdomadaire Credere, présentée comme la revue officielle du jubilé de la Miséricorde. Une interview dans laquelle le Souverain pontife explique pourquoi il a souhaité la tenue de cette Année sainte, rappelant que lors de son premier Angélus et de sa première messe comme pape il avait parlé de miséricorde. « Je suis pécheur, mais je suis un homme pardonné » dit encore le Pape dans cet entretien, faisant référence à la présence de Dieu miséricordieux dans sa vie.

Credere - Quelle motion du cœur vous a poussé à mettre en relief précisément le thème de la miséricorde ? Quelle urgence percevez-vous à cet égard dans la situation actuelle du monde et de l’Église ?

Pape François - Le thème de la miséricorde s’accentue avec force dans la vie de l’Église à partir de Paul VI. C’est Jean-Paul II qui l’a souligné avec insistance avec l’encyclique Dives in misericordia, la canonisation de sainte Faustine et l’institution de la fête de la Divine miséricorde dans l’octave de Pâques. Dans cette ligne, j’ai senti qu’il y a comme un désir du Seigneur de montrer aux hommes sa miséricorde. Ce n’est donc pas quelque chose qui m’est venu à l’esprit, mais qui reprend une tradition relativement récente bien qu’elle ait toujours existé. Et je me suis rendu compte qu’il fallait faire quelque chose pour continuer cette tradition.

Mon premier Angélus, en tant que pape, fut sur la miséricorde de Dieu et, à cette occasion, j’ai aussi parlé d’un livre sur la miséricorde qui m’avait été offert par le cardinal Walter Kasper pendant le conclave ; et de même, dans ma première homélie en tant que pape, le dimanche 17 mars, dans la paroisse Sainte-Anne, j’ai parlé de la miséricorde. Ce n’était pas une stratégie, cela m’est venu de l’intérieur : l’Esprit-Saint veut quelque chose. Il est évident que le monde d’aujourd’hui a besoin de miséricorde, a besoin de compassion, c’est-à-dire de « pâtir avec ». Nous sommes habitués aux mauvaises nouvelles, aux nouvelles cruelles et aux pires atrocités qui offensent le nom et la vie de Dieu. Le monde a besoin de découvrir que Dieu est Père, que la miséricorde existe, que la cruauté n’est pas la voie, que la condamnation n’est pas la voie, parce que l’Église elle-même parfois suit une ligne dure, tombe dans la tentation de suivre une ligne dure, dans la tentation de souligner uniquement les normes morales, mais il y a tellement de personnes qui restent dehors !

Il m’est venu à l’esprit cette image de l’Église comme un hôpital de campagne après la bataille ; c’est la vérité : que de personnes blessées et détruites ! Il faut soigner les blessés, les aider à guérir, sans les soumettre aux analyses pour le cholestérol. Je crois que nous sommes dans le temps de la miséricorde. Nous sommes tous pécheurs, nous portons tous des poids intérieurs. J’ai senti que Jésus voulait ouvrir la porte de son cœur, que le Père veut montrer ses entrailles de miséricorde et que, pour cette raison, il nous envoie l’Esprit : pour nous faire bouger et pour nous secouer. C’est l’année du pardon, l’année de la réconciliation. D’un côté, nous voyons le trafic d’armes, la production d’armes qui tuent, l’assassinat d’innocents sous les formes les plus cruelles possibles, l’exploitation de personnes, de mineurs, d’enfants : nous assistons, permettez-moi l’expression, à un sacrilège contre l’humanité, parce que l’homme est sacré, il est l’image du Dieu vivant. Voilà, le Père dit : « arrêtez-vous et venez à moi ! ». C’est ce que je vois dans le monde.

Credere - Quelle importance a revêtu la miséricorde divine dans votre cheminement de prêtre et d’évêque ?

Pape François - Je suis pécheur, je me sens pécheur, je suis sûr de l’être ; je suis un pécheur que le Seigneur a regardé avec miséricorde. Je suis, comme je l’ai dit aux détenus en Bolivie, un homme pardonné. Je suis un homme pardonné, Dieu m’a regardé avec miséricorde et il m’a pardonné. Maintenant encore je commets des erreurs et des péchés et je me confesse tous les quinze-vingt jours. Et si je me confesse, c’est parce que j’ai besoin de sentir que la miséricorde de Dieu est encore sur moi.

Je me souviens – je l’ai déjà dit de nombreuses fois – quand le Seigneur m’a regardé avec miséricorde. J’ai toujours eu la sensation qu’il prenait tout spécialement soin de moi, mais le moment le plus important s’est passé le 21 septembre 1953, quand j’avais 17 ans. C’était le jour de la fête du printemps et des étudiants en Argentine, et je devais le passer avec les autres étudiants ; j’étais catholique pratiquant, j’allais à la messe le dimanche, mais sans plus… j’étais dans l’Action catholique, mais je ne faisais rien, j’étais seulement un catholique pratiquant. Dans la rue qui va à la gare ferroviaire de Flores, je suis passé près de la paroisse que je fréquentais et je me suis senti poussé à entrer : je suis entré et j’ai vu venir d’un côté un prêtre que je ne connaissais pas.

À ce moment-là, je ne sais pas ce qui m’est arrivé, mais j’ai éprouvé le besoin de me confesser, dans le premier confessionnal à gauche – beaucoup de gens allaient prier là. Et je ne sais pas ce qui s’est passé, j’en suis sorti différent, changé. Je suis rentré chez moi avec la certitude que je devais me consacrer au Seigneur et ce prêtre m’a accompagné pendant presqu’un an. C’était un prêtre de Corrientes, don Carlos Benito Duarte Ibarra, qui vivait à la Maison des prêtres, à Flores. Il avait une leucémie et il était soigné à l’hôpital. Il est mort l’année suivante. Après son enterrement, j’ai beaucoup pleuré, je me sentais complètement perdu, comme si je craignais d’être abandonné par le Seigneur.

C’est à ce moment-là que j’ai rencontré la miséricorde de Dieu et c’est très lié à ma devise épiscopale : le 21 septembre est le jour de la Saint Matthieu, et Bède le Vénérable, en parlant de la conversion de Matthieu, dit que Jésus regarda Matthieu « miserando atque eligendo ». C’est une expression qui n’est pas traduisible, parce qu’en italien, un des deux verbes n’a pas de gérondif, et en espagnol non plus. La traduction littérale serait « en miséricordiant et en choisissant », presque comme un travail artisanal. « Il le miséricordia » : voilà la traduction littérale du texte. Lorsque, des années après, en récitant le bréviaire en latin, j’ai découvert cette lecture, je me suis aperçu que le Seigneur m’avait modelé artisanalement avec sa miséricorde. Chaque fois que je venais à Rome, comme je logeais Rue de la Scrofa, j’allais dans l’église Saint-Louis-des-Français prier devant le tableau du Caravage, justement la « Vocation de saint Matthieu ».

Credere - Le Jubilé de la miséricorde peut-il être une occasion pour redécouvrir la « maternité » de Dieu ? Y a-t-il aussi un aspect plus « féminin » de l’Église à mettre en valeur ?

Pape François - Oui, Dieu lui-même l’affirme quand il dit dans Isaïe que si une mère peut oublier son enfant, même une mère peut oublier, … « moi, en revanche, je ne t’oublierai jamais ». On voit ici la dimension maternelle de Dieu. Tout le monde ne comprend pas quand on parle de la « maternité » de Dieu, ce n’est pas un langage populaire – dans le bon sens du terme – cela semble un langage un peu élevé ; c’est pourquoi je préfère parler de la tendresse, qui est le propre d’une maman, la tendresse de Dieu, la tendresse naît des entrailles paternelles. Dieu est père et mère.

Credere - Découvrir un Dieu qui se laisse émouvoir et attendrir par l’homme peut changer aussi notre attitude envers nos frères ?

Pape François - Découvrir cela nous conduira à avoir une attitude plus tolérante, plus patiente, plus tendre. En 1994, pendant le synode, dans une réunion de groupes, j’ai dit qu’il fallait instaurer la révolution de la tendresse et un Père synodal – un homme bon, que je respecte et que j’aime bien – déjà très âgé, m’a dit qu’il ne fallait pas employer ce langage et il m’a donné des explications raisonnables, en homme intelligent, mais je continue de dire qu’aujourd’hui, la révolution est celle de la tendresse parce que c’est de là que découle la justice et tout le reste.

 Si un entrepreneur embauche un employé de septembre à juillet, lui ai-je dit, ce qu’il fait n’est pas juste parce qu’il le congédie pour les vacances de juillet pour le reprendre après avec un nouveau contrat de septembre à juillet, et de cette façon, le travailleur n’a pas droit aux indemnités, ni à la retraite, ni à la sécurité sociale. Il n’a droit à rien. L’entrepreneur ne montre pas de tendresse, mais il traite l’employé comme un objet – c’était pour donner un exemple de manque de tendresse. Si on se met à la place de cette personne, au lieu de penser à ses propres poches pour avoir quelques sous en plus, alors les choses changent.

La révolution de la tendresse est ce que nous devons cultiver aujourd’hui comme fruit de cette année de la miséricorde : la tendresse de Dieu envers chacun de nous. Chacun de nous doit dire : « Je suis un pauvre, mais Dieu m’aime ainsi ; alors moi aussi je dois aimer les autres de la même façon ».

Credere - Le « Discours à la lune » du pape Jean XXIII est devenu l’image de l’Église de la tendresse. De quelle manière le thème de la miséricorde pourra-t-il aider les communautés chrétiennes à se convertir et à se renouveler ?

Pape François - Quand je vois les malades, les personnes âgées, ce qui me vient spontanément, c’est la caresse. La caresse est un geste qui peut être interprété de façon ambiguë, mais c’est le premier geste que font la maman et le papa avec leur enfant nouveau-né, le geste qui dit « je t’aime bien », « je t’aime », « je veux que tu ailles de l’avant ».

Credere - Pouvez-vous indiquer un geste que vous avez l’intention de faire pendant le Jubilé pour témoigner de la miséricorde de Dieu ?

Pape François - Il y aura de nombreux gestes, mais un vendredi par moi, je ferai un geste différent.

©Libreria Editrice Vaticana - 2015

Jubilé de la Miséricorde… Miséricordieux comme le Père

Calendrier de l’Année de la Miséricorde

Le Vatican a présenté mardi 5 mai le calendrier du « Jubilé extraordinaire de la Miséricorde ».

 

Décembre 2015

Mercredi, le  8 décembre 2015

Solennité de l’Immaculée Conception

Ouverture de la Porte Sainte de la Basilique Saint Pierre

Dimanche, le 13 décembre 2015

Troisième dimanche de l’Avent

Ouverture de la Porte Sainte de la Basilique Saint Jean au Latran et dans les Cathédrales du Monde  

Janvier 2016

Vendredi, le 1 janvier 2016

Solennité de Marie très Sainte, Mère de Dieu

Journée mondiale pour la paix

Ouverture de la Porte Sainte de la Basilique Sainte Marie Majeure

Mardi, le 19 janvier- jeudi, le 21 janvier 2016

Jubilé des Opérateurs des Sanctuaires

Lundi, le 25 janvier 2016

Fête de la Conversion de Saint Paul

Ouverture de la Porte Sainte de la Basilique Saint Paul –hors- les murs

Signe « Jubilaire » du Saint Père : témoignage des œuvres de miséricorde

Février 2016

Mardi, le 2 février 2016

Fête de la Présentation du Seigneur

Journée de la Vie Consacrée

Jubilé de la Vie Consacrée et clôture de l’Année de la Vie Consacrée

Mercredi, le 10 février 2016

Mercredi des Cendres

Envoi des Missionnaires de la Miséricorde dans la Basilique Saint Pierre

Lundi, le 22 février 2016

Chaire du Saint Pierre

Jubilé de la Curie Romaine

Signe « Jubilaire » du Saint Père : témoignage des œuvres de miséricorde

Mars 2016

Vendredi, le 4 et samedi, le 5 mars 2016

« 24 heures pour le Seigneur » avec célébration pénitentielle à Saint Pierre   l’après-midi de vendredi 4 mars

Dimanche, le 20 mars 2016

Dimanche des Rameaux

À Rome, la Journée diocésaine des Jeunes

Signe « Jubilaire » du Saint Père : témoignage des œuvres de miséricorde

Avril 2016

Dimanche, le 3 avril 2016

Dimanche de la Divine Miséricorde

Jubilé pour ceux qui adhèrent à la spiritualité de la Divine Miséricorde

Dimanche, le 24 avril 2016

Vè Dimanche de Pâques

Jubilé des garçons et des filles (13-16 ans)

Professer la foi et construire une culture de miséricorde

Signe « Jubilaire » du Saint Père : témoignage des œuvres de miséricorde

Mai 2016

Dimanche, le 24 mai 2016

Corpus Domini en Italie

Jubilé des Diacres

Juin 2016

Vendredi, le 3 juin 2016

Solennité du Sacré Cœur de Jésus

Jubilé des Prêtres

160 ans d l’introduction de la fête établie en 1856, par Pie IX

 

Dimanche, le 12 juin 2016

XI Dimanche du Temps Ordinaire

Jubilé des malades et des personne avec handicap

Signe « Jubilaire » du Saint Père : témoignage des œuvres de miséricorde

Juillet 2016

Mardi, le 26-dimanche 31 juillet 2016

Jusqu’au XVIIIe dimanche du Temps Ordinaire

Jubilé des Jeunes

Journée mondiale de la Jeunesse à Cracovie

Septembre 2016

Dimanche, le 4 septembre 2016

XXIIIe Dimanche du Temps Ordinaire

Mémoire de la Bienheureuse Thérèse de Calcutta 5 septembre

Jubilé des opérateurs et bénévoles de la miséricorde

Dimanche, le 25 septembre 2016

XXVI Dimanche du Temps Ordinaire

Jubilé des Catéchistes

Octobre 2016

Samedi 8 et dimanche 9 octobre 2016

Samedi et dimanche après la fête de la Bienheureuse Vierge du Rosaire

Jubilé Marial

Novembre 2016

Mardi, le 1er novembre2016

Solennité de la Toussaint

Sainte Messe du Saint Père en mémoire des fidèles défunts

Dimanche, le 6 novembre 

XXXII Dimanche du Temps Ordinaire

Jubilé des détenus à Saint Pierre

Dimanche, le 13 novembre 2016

XXXIII Dimanche du Temps Ordinaire

Clôture de la Porte Sainte dans les Basiliques de Rome et dans les Diocèses

Dimanche, le 20 novembre 2016

Solennité de Notre Seigneur Jésus Christ, Roi de l’Univers

Clôture de la Porte Sainte à Saint Pierre

et conclusion du Jubilé de la Miséricorde

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Méditation sur la Parole

Frères et sœurs,

D’ici peu, j’aurai la joie d’ouvrir la Porte Sainte de la Miséricorde. Nous accomplissons ce geste, aussi simple que fortement symbolique, à la lumière de la Parole de Dieu que nous avons écoutée, et qui place au premier plan le primat de la grâce. Ce qui revient plusieurs fois dans ces Lectures, en effet, renvoie à l’expression que l’ange Gabriel adresse à une jeune fille, surprise et troublée, indiquant le mystère qui l’envelopperait : « Je te salue, comblée-de-grâce » (Lc 1, 28).

La Vierge Marie est appelée surtout à se réjouir de ce que le Seigneur a accompli en elle. La grâce de Dieu l’a enveloppée, la rendant digne de devenir mère du Christ. Lorsque Gabriel entre dans sa maison, le mystère le plus profond qui va au-delà de toute capacité de la raison, devient pour elle motif de joie, de foi et d’abandon à la parole qui lui est révélée. La plénitude de la grâce est en mesure de transformer le cœur, et le rend capable d’accomplir un acte tellement grand qu’il change l’histoire de l’humanité.

La fête de l’Immaculée Conception exprime la grandeur de l’amour de Dieu. Il est non seulement celui qui pardonne le péché, mais en Marie, il va jusqu’à prévenir la faute originelle, que tout homme porte en lui en entrant dans ce monde. C’est l’amour de Dieu qui devance, qui anticipe et qui sauve. Le début de l’histoire du péché dans le jardin de l’Eden se conclue dans le projet d’un amour qui sauve. Les paroles de la Genèse renvoient à l’expérience quotidienne que nous découvrons dans notre existence personnelle. Il y a toujours la tentation de la désobéissance qui s’exprime dans le fait de vouloir envisager notre vie indépendamment de la volonté de Dieu. C’est cela l’inimitié qui tente continuellement la vie des hommes pour les opposer au dessein de Dieu.

Pourtant, même l’histoire du péché n’est compréhensible qu’à la lumière de l’amour qui pardonne. Si tout restait cantonné au péché, nous serions les plus désespérées des créatures, alors que la promesse de la victoire de l’amour du Christ enferme tout dans la miséricorde du Père. La Parole de Dieu que nous avons entendue ne laisse pas de doute à ce sujet. La Vierge Immaculée est devant nous un témoin privilégié de cette promesse et de son accomplissement.

Cette Année Sainte extraordinaire est aussi un don de grâce. Entrer par cette Porte signifie découvrir la profondeur de la miséricorde du Père qui nous accueille tous et va à la rencontre de chacun personnellement. Ce sera une Année pour grandir dans la conviction de la miséricorde.

Que de tort est fait à Dieu et à sa grâce lorsqu’on affirme avant tout que les péchés sont punis par son jugement, sans mettre en avant au contraire qu’ils sont pardonnés par sa miséricorde (cf. Augustin, De praedestinatione sanctorum 12, 24) ! Oui, c’est vraiment ainsi. Nous devons faire passer la miséricorde avant le jugement, et dans tous les cas le jugement de Dieu sera toujours à la lumière de sa miséricorde. Traverser la Porte Sainte nous fait donc nous sentir participants de ce mystère d’amour. Abandonnons toute forme de peur et de crainte, parce que cela ne sied pas à celui qui est aimé ; vivons plutôt la joie de la rencontre avec la grâce qui transforme tout.

Aujourd’hui en franchissant la Porte Sainte, nous voulons aussi rappeler une autre porte que, il y a cinquante ans, les Pères du Concile Vatican II ont ouverte vers le monde. Cette échéance ne peut pas être rappelée seulement pour la richesse des documents produits, qui jusqu’à nos jours permettent de vérifier le grand progrès accompli dans la foi. Mais, en premier lieu, le Concile a été une rencontre. Une véritable rencontre entre l’Église et les hommes de notre temps. Une rencontre marquée par la force de l’Esprit qui poussait son Église à sortir des obstacles qui pendant de nombreuses années l’avaient refermée sur elle-même, pour reprendre avec enthousiasme le chemin missionnaire. C’était la reprise d’un parcours pour aller à la rencontre de tout homme là où il vit : dans sa ville, dans sa maison, sur son lieu de travail... partout où il y a une personne, l’Église est appelée à la rejoindre pour lui apporter la joie de l’Évangile. Une poussée missionnaire, donc, qu’après ces décennies nous reprenons avec la même force et le même enthousiasme. Le Jubilé nous provoque à cette ouverture et nous oblige à ne pas négliger l’esprit qui a jailli de Vatican II, celui du Samaritain, comme l’a rappelé le bienheureux Paul VI lors de la conclusion du Concile.

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