PKO 08.11.2015
Bulletin gratuit de liaison de la communauté de la Cathédrale de Papeete n°55/2015
Dimanche 8 novembre 2015 – 32ème Dimanche du Temps ordinaire – Année B
Des Écritures à l’écriture
Du 13 novembre 2015 au 27 mars 2016, le Musée de Tahiti et des Îles ouvre ses portes à l'association Tenete pour une exposition consacrée à l'écriture en Polynésie.
« Des Écritures à l'écriture » propose un voyage au cœur d'un archipel de signes. Le visiteur est invité à parcourir cette histoire singulière où se mêlent oralité, signes, écriture manuscrite et imprimée, à travers la découverte d'objets, de livres et d'archives, tous convergeant vers un étonnant dialogue entre la lance de Napuka et la Bible de Nott. Des films seront projetés et des registres seront consultables sur Ipad.
Le parcours se veut une expérience où la lecture de pages ou de tablettes renvoie à une réflexion autour de l'oralité faite de savoir et de mémoire. Celle-ci, avec l'arrivée des premières Missions et des premières imprimeries, se transforme en écriture, instrument au service du pouvoir et de l'unité de l'espace polynésien.
Ainsi l'exposition ne cherche pas à opposer une tradition à une autre, mais plutôt à les réconcilier, à les inscrire dans une continuité et dans un perpétuel échange.
L'inauguration de l'exposition aura lieu le 12 novembre prochain, jour du bicentenaire de la bataille de Fe'i Pi, à laquelle Tenete consacre un carnet exceptionnel. Cette bataille confirma le pouvoir de Pomare et marqua l'avènement de la paix et d'une société nouvelle.
Des conférences, des tables rondes ainsi que des ateliers pour les enfants seront organisés pendant toute la durée de l'exposition.
Vernissage sur invitation le jeudi 12 novembre à 18h30 au Musée de Tahiti et des Îles.
____________________
Mardi 10 novembre à 17h00 : Conférence à l’ISEPP par le R.P. André MARK, ss.cc. : « Les Missions picpuciennes dans le Pacifique ».
À propos de Tenete
Tenete, association œcuménique née en 1973 de l’initiative commune de Mgr Michel Coppenrath et du pasteur Samuel Raapoto, œuvre à la recherche, à la réception, à la réunion, à la conservation et à la présentation au public de tous documents, pièces, meubles et objets concernant le passé traditionnel de Tahiti et des îles depuis l’arrivée des premiers missionnaires.
Ses liens avec le Musée de Tahiti et des îles ne sont pas nouveaux puisque Tenete dispose de deux salles permanentes dédiées à l’époque chrétienne et avait organisé un festival de chants religieux pour l’ouverture du Musée en 1977.
Chronique de la roue qui tourne
« Être dans le monde… »
Être dans le monde, un rêve de toujours pour moi. De mon fauteuil roulant, je voyais le monde tourner, espérant un jour rentrer dans la ronde. Chose faite avec mon premier emploi. À 32 ans, je suis en train d’apprendre à être dans le monde… avec ma différence. J’apprends à « être utile » tout en étant limitée. J’apprends à rendre des comptes sans que mon handicap rentre en compte. J’apprends à être seule, situation rare lorsqu’on est handicapé. Me voilà donc seule face à mes choix, face à mes erreurs et face aux autres... sans filet de protection. J’apprends à vivre sans « ombre » derrière moi.
La chaise masquée
La parole aux sans paroles – 9
Portrait d’homme – 2 – Taivaehaa
On a du mal à imaginer la rue comme un choix conscient et délibéré. Pourtant, elle s’est imposée comme tel à Taivaehaa, qui, plus jeune, voulait se trouver.…
D’où viens-tu ?
« Je viens de Moorea, Vaiare. J’ai grandi avec mon père. Ma mère s’est séparée de mon père quand j’étais tout petit. Elle est partie parce qu’elle en avait marre de recevoir des coups de mon père. Plus tard, je l’ai recherchée. J’ai su qu’elle s’était installée sur Papearii avec un autre compagnon. »
Et comment se sont passées les retrouvailles ?
« J’appréhendais un peu la rencontre, vu que je ne l’avais jamais vue. On s’était parlé par téléphone mais se voir face à face c’est autre chose. J’étais content ! »
Et ta maman ?
« Elle était très contente ! »
Ton parcours scolaire ?
« J’ai fait mon primaire jusqu’au CJA à Moorea. Après, je suis descendu sur Papeete, aux ateliers du collège La Mennais qui se trouvaient à côté de l’école Fariimata. C’est comme un CJA où on apprenait l’horticulture, la cuisine, la métallerie, la mécanique. »
Que s’est-il passé pour que tu sois dans la rue ?
« J’avais 20 ans, j’étais fiu. Alors j’ai quitté l’école, j’en avais marre. J’avais hâte de tout quitter, les bancs de l’école et tout. Je me suis dit : pourquoi ne pas découvrir d’autres horizons. Alors j’ai quitté chez moi. Et maintenant je regrette ! Mais je voulais découvrir le monde de la rue et j’assume les peines et les responsabilités de ce choix.
Mais pourquoi la rue ?
« Parce que je voulais être entouré d’amis. Mais aujourd’hui, je veux sortir de la rue. Pour cela, il faut que je trouve un travail. Avec ça, je pourrais enfin voler de mes ailes. »
Et tu n’y arrives pas ?
« J’ai déposé mes CV dans tous les restaurants aux alentours de Papeete. Mais je me suis fait voler mon vini, donc ce n’était pas facile. J’ai dû faire transférer mes appels vers le centre de jour. Mais personne n’a appelé, peut-être à cause du fait que je sois SDF. Parce que, pour eux, un SDF c’est quelqu’un qui ne sait rien faire. Mais j’ai travaillé de 2010 à 2014 dans une ferme perlière à Raroia, aux Tuamotu. Mais voilà qu’un jour, ma belle-mère m’a contacté pour me dire que mon père était invalide. Il avait fait un AVC, il était hémiplégique. »
Le plus dur dans la rue ?
« Crever de faim ! »
Où dors-tu ?
« Je dors parfois à la banque ou à la Cathédrale, dans le couloir. Sinon, je change, je vais à Billabong, il y a un petit couloir. »
Est-ce facile d’avoir une bonne hygiène dans la rue ?
« Oui. Moi, je vais au parc Paofai ».
On t’y autorise ?
« Oui, comme il y a les piroguiers aussi. Donc, je profite de l’eau. »
Et pour ton linge ?
« Je le lave au centre de jour. Mais avant, je pouvais étendre sur la clôture. Maintenant, on n’a plus le droit. »
Comment tu fais alors ?
« J’amène à Paofai, sur les cailloux. »
Ton plus beau souvenir de la rue ?
« De retrouver une ancienne amie que j’avais connue dans un centre de vacances aux îles sous-le-vent. Je ne m’attendais pas du tout à la revoir... enfin dans cette situation. Elle est dans la rue comme moi. »
Ta vie dans 10 ans ?
« J’aurais ma roulotte ou mon petit snack. »
© Nathalie SH - Accueil Te Vai-ete - 2015
La famille ne peut pas vivre sans pardonner et sans se pardonner
Audience générale du mercredi 4 novembre 2015 – Pape François
La famille est à nouveau au cœur de la catéchèse du Pape François. Avant de développer sa réflexion sur le don et le pardon réciproque au sein de la famille, le Souverain Pontife est revenu un instant sur l’Assemblée du Synode des évêques du mois dernier. « Les pères synodaux m’ont remis le texte de leurs conclusions, a-t-il expliqué aux fidèles. J’ai voulu que ce texte soit publié, pour que tous participent au travail qui nous a occupé ensemble pendant deux ans. Mais ce n’est pas le moment d’examiner ces conclusions, sur lesquelles je dois moi-même méditer. »
Chers frères et sœurs, bonjour !
L’Assemblée du synode des évêques, qui s’est conclue récemment, a réfléchi en profondeur sur la vocation et la mission de la famille dans la vie de l’Église et de la société contemporaine. Cela a été un événement de grâce. À la fin, les Pères synodaux m’ont remis le texte de leurs conclusions. J’ai voulu que ce texte soit publié pour que tous partagent le travail qui nous a engagés ensemble pendant deux ans. Ce n’est pas maintenant le moment d’examiner ces conclusions, sur lesquelles je dois moi-même méditer.
Mais d’ici là, la vie ne s’arrête pas, en particulier la vie des familles ne s’arrête pas ! Chères familles, vous êtes toujours en chemin. Et vous écrivez continuellement, sur les pages de votre vie concrète, la beauté de l’Évangile de la famille. Dans un monde qui devient parfois aride de vie et d’amour, vous parlez tous les jours du grand don que sont le mariage et la famille.
Aujourd’hui, je voudrais souligner cet aspect : la famille est une grande salle de sport, d’entraînement au don et au pardon réciproques sans lesquels aucun amour ne peut durer longtemps. Si l’on ne se donne pas et si l’on ne se pardonne pas, l’amour ne demeure pas, il ne dure pas. Dans la prière qu’il nous a enseignée lui-même, le Notre Père, Jésus nous fait demander au Père : « Remets-nous nos dettes, comme nous-mêmes nous remettons leurs dettes à nos débiteurs. » Et à la fin, il commente ainsi : « Car, si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi. Mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père non plus ne pardonnera pas vos fautes » (Mt 6,12.14-15). On ne peut pas vivre sans se pardonner, ou en tout cas on ne peut pas bien vivre, surtout en famille. Tous les jours, nous nous faisons du tort les uns aux autres. Nous devons prendre en compte ces erreurs dues à notre fragilité et à notre égoïsme. Mais ce qui nous est demandé, c’est de guérir immédiatement les blessures que nous nous faisons, de retisser immédiatement les liens que nous rompons dans notre famille. Si nous attendons trop, tout devient plus difficile. Et il existe un secret simple pour guérir les blessures et pour dénouer les accusations. C’est ceci : ne pas laisser la journée se terminer sans se demander pardon, sans faire la paix entre mari et femme, entre parents et enfants, entre frères et sœurs… entre belle-fille et belle-mère ! Si nous apprenons à nous demander tout de suite pardon et à nous donner mutuellement le pardon, les blessures guérissent, le mariage se fortifie et la famille devient une maison toujours plus solide, qui résiste aux secousses de nos petites et grandes méchancetés. Et pour cela il n’est pas nécessaire de se faire un grand discours, mais il suffit d’une caresse : une caresse et tout est fini et recommence. Mais ne pas terminer sa journée en guerre !
Si nous apprenons à vivre ainsi en famille, nous le faisons aussi à l’extérieur, partout où nous nous trouvons. Il est facile d’être sceptique sur ce point. Beaucoup, y compris parmi les chrétiens, pensent que c’est exagéré. On dit : oui, ce sont de belles paroles, mais c’est impossible à mettre en pratique. Mais grâce à Dieu, il n’en est pas ainsi. En fait, c’est précisément en recevant le pardon de Dieu qu’à notre tour, nous sommes capables de pardonner aux autres. C’est pour cela que Jésus nous fait répéter ces paroles chaque fois que nous récitons la prière du Notre Père, c’est-à-dire tous les jours. Et il est indispensable que, dans une société parfois impitoyable, il y ait des lieux, comme la famille, où apprendre à se pardonner les uns aux autres.
Le synode a ravivé notre espérance sur ce point aussi : la capacité de pardonner et de se pardonner fait partie de la vocation et de la mission de la famille. La pratique du pardon non seulement sauve les familles de la division, mais les rend capables d’aider la société à être moins méchante et moins cruelle. Oui, chaque geste de pardon répare les fissures de la maison et consolide ses murs. Chères familles, l’Église est toujours à vos côtés pour vous aider à construire votre maison sur le roc dont a parlé Jésus. Et n’oublions pas ces paroles qui précèdent immédiatement la parabole de la maison : « Ce n’est pas en me disant : “Seigneur, Seigneur !” qu’on entrera dans le Royaume des cieux, mais c’est en faisant la volonté de mon Père. » Et il ajoute : « Ce jour-là, beaucoup me diront : “Seigneur, Seigneur, n’est-ce pas en ton nom que nous avons prophétisé, en ton nom que nous avons expulsé les démons ?” Alors je leur déclarerai : “Je ne vous ai jamais connus” » (cf. Mt 7,21-23). C’est une parole forte, sans doute, qui a pour but de nous secouer et de nous appeler à la conversion.
Chères familles, je vous assure que si vous êtes capables de cheminer avec toujours plus de détermination sur la voie des Béatitudes, en apprenant et en enseignant à vous pardonner réciproquement, dans toute la grande famille de l’Église grandira la capacité à rendre témoignage à la force rénovatrice du pardon de Dieu. Sinon, nous ferons des prédications, même très belles, et peut-être chasserons-nous aussi quelque diable, mais à la fin le Seigneur ne nous reconnaîtra pas comme ses disciples, parce que nous n’aurons pas eu la capacité de pardonner et de nous faire pardonner par les autres !
Vraiment, les familles chrétiennes peuvent faire beaucoup pour la société d’aujourd’hui, et pour l’Église. C’est pour cela que je désire que, pendant le Jubilé de la miséricorde, les familles redécouvrent le trésor du pardon mutuel. Prions pour que les familles soient de plus en plus capables de vivre et de construire des chemins concrets de réconciliation, où personne ne se sente abandonné sous le poids de ses dettes.
Dans cette intention, disons ensemble : « Notre Père, pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés. »
© Libreria Editrice Vaticana - 2015
Le Vatican procède sans incertitudes sur la route de la transparence
Note du Père Federico Lombardi, s.j.
« Le Vatican est en train de procéder sans incertitudes sur la route de la transparence et de la bonne administration ». Le père Federico Lombardi, directeur de la Salle de presse du Saint-Siège, a réagi une nouvelle fois, mercredi 4 novembre 2015, aux révélations de la nouvelle affaire dite « VatiLeaks 2 ». Le porte-parole du Vatican s'est arrêté plus spécifiquement sur la publication cette semaine de deux ouvrages ; « Avarizia » de Emiliano Fittipaldi, et « Via Crucis » de Gianluigi Nuzzi. Sur la forme d’abord, puis sur le fond.
La publication de deux livres qui ont pour sujet les institutions et les activités économiques et financières vaticanes est objet de curiosité et de commentaires largement répandus. Faisons quelques observations.
Comme on le sait, une bonne partie de ce qui a été publié est le résultat de la divulgation de nouvelles et de documents réservés et donc d’une activité illicite qui est donc poursuivie pénalement avec décision par les autorités vaticanes compétentes. Mais ce n’est pas de cela que nous voulons parler maintenant, vu que c’est déjà l’objet de beaucoup d’attention. Ce qui nous intéresse maintenant c’est de réfléchir au contenu des divulgations.
Des informations déjà connues
On peut dire qu’il s’agit en bonne partie d’informations déjà connues même si, souvent, avec moins d’ampleur et moins de détails, mais surtout, il faut noter que la documentation publiée est généralement relative à un engagement notable de collecte de données et d’informations mis en œuvre par le Saint-Père lui-même pour réaliser une étude et une réflexion pour réformer et améliorer la situation administrative du Vatican et du Saint-Siège.
C’est des archives de la COSEA (Commission de référence, d’étude et de conseil sur l’organisation des structures économiques et administratives du Saint-Siège) que provient une bonne partie de l’information publiée. Elle a été instituée par le Pape le 18 juillet 2013 et elle a ensuite été dissoute une fois sa mission accomplie. Il ne s’agit donc pas d’informations obtenues à l’origine contre la volonté du Pape ou des responsables des différentes institutions, mais en général d’informations obtenues ou fournies avec la collaboration de ces mêmes institutions, pour concourir à l’objectif positif commun.
Interpréter les archives de la COSEA
Naturellement, une grande quantité d’informations de ce genre doit être étudiée, comprise et interprétée avec soin, équilibre et attention. Il est souvent possible d’en faire des lectures différentes à partir des mêmes données.
Un exemple est celui du Fonds de pensions sur lequel ont été émises, successivement, des évaluations très diverses, depuis celles qui parlent avec préoccupation d’un grand « trou » jusqu’à celles qui fournissent au contraire une lecture rassurante (comme il résulte des communiqués officiels publiés de façon autorisée à travers la Salle de presse du Saint-Siège).
Et puis, c’est évident, il y a tout le discours sur les finalités et l’emploi des biens qui appartiennent au Saint-Siège. Des biens qui, pris dans leur ensemble, se présentent comme immenses, mais ont en réalité pour but de soutenir dans le temps les activités de service très vastes gérées par le Saint-Siège ou des institutions connexes, à Rome et dans différentes parties du monde.
Les origines des propriétés de ces biens sont variées, et il y a aussi depuis un certain temps des instruments disponibles permettant de connaître l’histoire et les développements (par exemple il est bien de s’informer sur les accords économiques entre l’Italie et le Saint-Siège dans le contexte des Pactes du Latran, et sur l’œuvre de mise en place d’une administration efficace, par Pie XI, avec l’aide de collaborateurs excellents et experts, une œuvre communément reconnue comme sage et prévoyante aussi sous les aspects des investissements à l’étranger, et pas seulement à Rome et en Italie).
Le denier de Saint-Pierre
Pour ce qui est du denier de Saint-Pierre, il faut observer que ses emplois sont variés, aussi en fonction des situations, de l’avis du Saint-Père, auquel le denier est donné avec confiance par les fidèles pour soutenir son ministère. Les œuvres de charité du Pape pour les pauvres sont certainement une des finalités essentielles, mais ce n’est certainement pas l’intention des fidèles d’exclure que le Pape puisse évaluer lui-même les urgences et la façon d’y répondre, à la lumière de son service pour le bien de l’Église universelle. Le service du Pape comprend aussi la Curie romaine – en tant qu’instrument de son service -, ses initiatives en dehors du diocèse de Rome, la communication de son magistère pour les fidèles dans les différentes parties du monde – y compris pauvres et lointaines -, le soutien des 180 représentations diplomatiques pontificales, qui servent les Eglises locales et interviennent comme agents principaux pour distribuer la charité du Pape dans les différents pays, outre que comme représentants du Pape auprès des gouvernements locaux. L’histoire du denier démontre tout cela avec clarté.
Une phase de mise en œuvre
Au cours du temps, ces thématiques reviennent périodiquement, mais elles sont toujours une occasion de curiosité ou de polémiques. Il faudrait avoir le sérieux d’approfondir les situations et les problèmes spécifiques, de façon à savoir reconnaître le « beaucoup » (beaucoup plus que ce que l’on dit d’habitude, et [qui est] systématiquement tu par le genre de publications dont nous parlons) qui est tout à fait justifié et normal et bien administré (y compris le paiement des impôts dus) et [il faudrait le sérieux de] distinguer où se trouvent les inconvénients à corriger, les obscurités à éclaircir, les vraies choses incorrectes, ou l’illégalité à éliminer. C’est justement ce que vise le travail fastidieux et complexe commencé sous l’impulsion du Pape, avec la constitution de la COSEA, qui a accompli son travail depuis un moment, et avec les décisions et les initiatives qui sont encore en phase de développement et de mise en œuvre (lesquelles, au moins en partie, font suite justement à des recommandations de la COSEA elle-même, à la fin de son travail).
Une réalité irréfutable
La réorganisation des dicastères économiques, la nomination du Réviseur général, le fonctionnement régulier des institutions compétentes pour le contrôle des activités économiques et financières, etc…, sont une réalité objective et irréfutable. Une publication en vrac d’une grande quantité d’informations différentes, en grande partie liées à une phase du travail désormais dépassée, sans la possibilité nécessaire d’approfondissement et d’évaluation objective a au contraire pour résultat – hélas en grande partie voulu – de créer l’impression contraire du règne permanent de la confusion, de la non-transparence sinon même de la poursuite d’intérêts particulier et incorrects.
Bonne administration, correction et transparence
Naturellement, cela ne rend absolument pas justice au courage et à l’engagement avec lequel le Pape et ses collaborateurs ont affronté et continuent d’affronter le défi d’une amélioration de l’utilisation des biens temporels au service des biens spirituels. C’est au contraire cela qu’il faudrait apprécier et encourager davantage dans un travail correct d’information pour répondre adéquatement aux attentes du public et aux exigences de la vérité.
La voie de la bonne administration, de la correction et de la transparence continue à avancer sans incertitudes. Telle est évidemment la volonté du Pape François et il ne manque pas au Vatican [de personnes] qui y collaborent avec une totale loyauté et de toutes leurs forces.
© Libreria Editrice Vaticana - 2015
Le Christ, visage de la miséricorde du Père (1)
Lettre pastorale du patriarche Twal, à l’occasion du jubilé de la miséricorde
Le bureau de presse du Patriarcat latin de Jérusalem a publié début octobre 2015 la lettre pastorale de S.B. le Patriarche Fouad Twal, patriarche latin de Jérusalem, à l’occasion du Jubilé extraordinaire de la miséricorde. En écho avec l’annonce du pape François d’une année jubilaire de la miséricorde, le patriarche développe trois parties dans sa lettre : « Première partie : “Année de grâce” ou “Année jubilaire” dans la Bible et la vie du Christ » ; « Deuxième partie : L’enjeu de la miséricorde » ; « Troisième partie : Présentation de la lettre apostolique sur le jubilé de la miséricorde ».
Soyez miséricordieux comme votre père est miséricordieux (Lc 6, 36)
Chers Frères dans l’épiscopat et le sacerdoce, chers diacres, religieux, religieuses, moines, moniales et fidèles,
Le 11 avril dernier, le pape François annonçait une année jubilaire extraordinaire de la miséricorde (2015-2016). Pour en expliquer le sens, il publiait une bulle d’indiction de 25 paragraphes, intitulée « le visage de la miséricorde ». Nous vous invitons à vous approprier cette initiative afin que cette nouvelle année jubilaire apporte de nombreuses grâces et bénédictions à toute l’humanité. Cette année coïncide avec une période difficile de notre Histoire car nous souffrons, surtout au Moyen-Orient, de la sauvagerie et de la barbarie de l’homme, capable d’une haine fratricide.
Avant de vous présenter un résumé de la bulle (troisième partie), nous commencerons par le sens général de l’année jubilaire et ses implications dans notre vie.
Première partie :
« Année de grâce » ou « Année jubilaire »
dans la Bible et la vie du Christ
Saint Luc nous informe que Jésus vint à Nazareth, où il avait grandi. Comme il en avait l’habitude, il entra dans la synagogue le jour du Sabbat, et il se leva pour faire la lecture. On lui présenta le livre du prophète Isaïe. Il ouvrit le livre et trouva le passage où il est écrit : « L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux prisonniers qu’ils sont libres, et aux aveugles qu’ils verront la lumière, apporter aux opprimés la libération, annoncer une année de bienfaits accordée par le Seigneur. » (Lc 4, 16 – 30). Chez les Juifs, l’année de bienfaits ou l’année jubilaire se répétait tous les cinquante ans. Les terrains devaient alors retourner à leurs propriétaires originels. La terre devait rester au repos pendant un an et il était formellement interdit de la cultiver. Les détenus et les esclaves étaient libérés. Jésus a actualisé le passage d’Isaïe en sa personne, déclarant que l’année de bienfaits se réalisait grâce à son Incarnation, ses miracles et son annonce de la bonne nouvelle.
Dans l’histoire de l’Église, le premier à avoir déclaré une année sainte fut Boniface VIII, en 1300. Son intention était d’instituer une année sainte, toutes les fins de siècle. Mais en l’an 1475, l’idée vint d’en faire profiter chaque génération de fidèles. Pour y arriver, elle devait se répéter chaque 25 ans. D’une façon exceptionnelle, certains papes jugèrent qu’ils pouvaient déclarer des années saintes extraordinaires pour commémorer des événements extraordinaires. À titre d’exemple, les années 1933 et 1983 furent déclarées saintes pour commémorer le 1900e et le 1950e anniversaire de la Rédemption. La dernière année sainte fut en 2000, à l’occasion du début du troisième millénaire de la naissance du Christ selon la chair. Ainsi, l’Église a vécu 26 années saintes sans compter cette dernière, voulue par le pape François.
Sens du jubilé extraordinaire
« Il y a des moments où nous sommes appelés de façon encore plus pressante, à fixer notre regard sur la miséricorde, afin de devenir nous aussi signe efficace de l’agir du Père. C’est la raison pour laquelle j’ai voulu, écrit pape François, ce Jubilé extraordinaire de la Miséricorde, comme un temps favorable pour l’Église, afin que le témoignage rendu par les croyants soit plus fort et plus efficace. »
L’Année Sainte s’ouvrira le 8 décembre 2015, solennité de l’Immaculée Conception. En cette occasion, sera ouverte une Porte Sainte à la Basilique Saint Pierre de Rome. Ce sera une Porte de la Miséricorde ; quiconque entrera par elle pourra faire l’expérience de l’amour de Dieu qui console, pardonne, et donne l’espérance.
Le pape François mentionne ensuite les différentes étapes de l’année jubilaire : son ouverture au niveau de l’Église universelle, des Églises locales, la clôture de l’année et les diverses initiatives qui la jalonneront.
« Le dimanche suivant, troisième de l’Avent, la Porte Sainte sera ouverte dans la cathédrale de Rome, la basilique Saint Jean de Latran. Seront ensuite ouvertes les Portes Saintes des autres basiliques papales. Ce même dimanche, je désire, poursuit le pape, que dans chaque église particulière (…) une Porte de la Miséricorde soit également ouverte pendant toute l’Année Sainte. Au choix de l’Ordinaire du lieu, elle pourra aussi être ouverte dans les sanctuaires où affluent tant de pèlerins qui, dans ces lieux ont le cœur touché par la grâce et trouvent le chemin de la conversion. Chaque Église particulière est donc directement invitée à vivre cette Année Sainte comme un moment extraordinaire de grâce et de renouveau spirituel ». Dans notre diocèse, une porte sainte sera ouverte dans la basilique de Gethsémani à Jérusalem, une autre dans la basilique de l’Annonciation à Nazareth, et une troisième au sanctuaire Notre-Dame de la montagne à Anjara-Jordanie.
Le pape explique aussi la relation de l’année jubilaire avec l’anniversaire du concile Vatican II. « J’ai choisi la date du 8 décembre pour la signification qu’elle revêt dans l’histoire récente de l’Église. Ainsi, j’ouvrirai la Porte Sainte pour le cinquantième anniversaire de la conclusion du concile œcuménique Vatican II. L’Église ressent le besoin de garder vivant cet événement. C’est pour elle que commençait alors une nouvelle étape de son histoire. Les Pères du Concile avaient perçu vivement, tel un souffle de l’Esprit, qu’il fallait parler de Dieu aux hommes de leur temps de façon plus compréhensible. Les murailles qui avaient trop longtemps enfermé l’Église comme dans une citadelle ayant été abattues, le temps était venu d’annoncer l’Évangile de façon renouvelée. Étape nouvelle pour l’évangélisation de toujours. Engagement nouveau de tous les chrétiens à témoigner avec plus d’enthousiasme et de conviction de leur foi. L’Église se sentait responsable d’être dans le monde le signe vivant de l’amour du Père. »
Deuxième partie : L’enjeu de la miséricorde
Dans cette partie, je voudrais m’arrêter sur les implications de la miséricorde divine dans notre vie à la lumière de la lettre apostolique du pape François.
Du Dieu miséricordieux à l’homme miséricordieux
Dans le Nouveau Testament nous trouvons deux paraboles qui montrent clairement la relation entre la miséricorde de Dieu et la nôtre : celles de l’enfant prodigue (Lc 15, 11-32) et du bon samaritain (Lc 10, 25-37). Dans la première, Jésus révèle la miséricorde illimitée de Dieu envers les pécheurs. Dans la seconde, il montre comment cette miséricorde devrait passer de Dieu à l’homme. L’expérience que nous faisons de la miséricorde de Dieu nous invite à la pratiquer envers nos frères. Notre miséricorde se fonde sur celle de Dieu : « Soyez miséricordieux comme votre père céleste est miséricordieux. » (Lc 6, 36)
Miséricorde sans limites
Dans la parabole du bon samaritain, il est remarquable que Jésus ait choisi un personnage de la Samarie pour secourir le juif blessé, alors qu’entre samaritains et juifs existait une hostilité multiséculaire. Ce que Jésus voulait montrer est la miséricorde qui dépasse toutes les frontières et abat tous les murs. C’est une miséricorde envers l’homme en tant que tel, sans considération de race, de religion, de confession, de couleur, de langue ou d’ethnie. Comme la miséricorde de Dieu ne connaît pas de frontières, ainsi devrait être la miséricorde de l’homme envers son prochain et surtout envers les plus faibles, les opprimés, les marginalisés, les émigrés, les déplacés et ceux qui vivent aux périphéries de la société.
Une miséricorde concrète
La miséricorde n’est pas une émotion passagère qui « émeut » les entrailles et s’arrête à ce point, mais c’est un engagement concret, tangible et créatif qui mobilise toute la personne humaine. Dans la parabole du Fils Prodigue, le père ne s’est pas arrêté aux émotions – ses entrailles furent émues – mais il court vers son fils, l’embrasse, lui restitue sa dignité première, le comble de ses bienfaits et lui fait apprêter un grand festin. De même, le bon samaritain : après avoir senti la compassion, le voici qui prend envers le juif blessé des initiatives concrètes, l’une après l’autre : il panse ses blessures, le porte sur sa monture, l’amène à l’hôtellerie, prend soin de lui et paie la facture. Jésus conclut la parabole en disant : « Va, et toi aussi, fais de même. » (Lc 10,37)
Nous distinguons entre les œuvres de miséricorde spirituelles (conseiller ceux qui sont dans le doute, enseigner les ignorants, avertir les pécheurs, consoler les affligés, pardonner les offenses, supporter patiemment les personnes ennuyeuses, prier Dieu pour les vivants et pour les morts) et les œuvres de miséricorde corporelles (faire l’aumône, donner à manger aux affamés, donner à boire aux assoiffés, vêtir ceux qui sont nus, accueillir les étrangers, assister les malades, visiter les prisonniers, ensevelir les morts) (cf. Catéchisme de l’Église universelle art. 1447). Cet enseignement met le fidèle devant un large panel d’œuvres possibles à accomplir, que chacun pourra choisir, selon son propre charisme et ses propres talents.
Oui au pécheur, et non au péché
Durant sa vie terrestre, Jésus a dénoncé inlassablement tous les types de péchés, car ils corrompent l’homme et défigurent l’image de Dieu en lui. Jésus a sans cesse œuvré pour guérir la personne humaine à la racine de son être et à déraciner le mal de son cœur, d’où sortent les desseins pervers aussi bien que les actions bonnes (Mc 7, 14-23). Avec l’homme pécheur le Seigneur a agi avec une tendresse infinie, montrant l’amour miséricordieux du père céleste. Agissant ainsi, il ne voulait pas approuver l’action du pécheur mais l’appeler à la conversion et au changement de vie. À la femme adultère, Jésus dit : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, désormais ne pèche plus » (Jn 8, 11). À cette fin, il a institué le sacrement de la pénitence et de la réconciliation, signe efficace de la miséricorde et de la tendresse de Dieu envers les pécheurs. Il est beau de noter que la formule d’absolution dans le rite latin commence par ces mots : « Dieu, Père de miséricorde… »
La miséricorde dans les relations internationales
La miséricorde ne se limite pas aux relations individuelles (d’une personne à une autre), mais devrait embrasser la vie publique dans tous ses secteurs (politique, économique, culturel, social…), à tous les niveaux (international, régional et local) et dans toutes les directions (entre États, peuples, ethnies, religions et confessions…). Quand la miséricorde devient une composante de l’action publique, elle sera alors capable de transférer le monde de la sphère des intérêts égoïstes à celle des valeurs humaines. Ceci coopère à la construction d’un monde meilleur. La miséricorde est un acte politique par excellence, à condition de définir la politique dans son sens le plus noble, c’est-à-dire la prise en charge de la famille humaine à partir des valeurs éthiques, dont la miséricorde est une composante principale, qui s’oppose à la violence, l’oppression, l’injustice, l’autoritarisme et l’esprit de domination.
Cette lettre constitue un appel aux grands du monde qui se désintéressent du destin des peuples dans les différents continents, y compris dans notre région. C’est un appel aux promoteurs d’idéologies de mort. Qu’ils retournent à leur conscience et fassent prévaloir la valeur de la vie de chaque personne humaine au-dessus des intérêts matériels et de l’exploitation des ressources des pays qui ne leur appartiennent pas. Nous prions pour que les protagonistes de ces politiques entendent l’appel à la miséricorde comme venant de Dieu, du pape François, des opprimés, bref de toute la communauté humaine.
Témoins de la miséricorde
Dans un monde qui se déshumanise de plus en plus et qui s’oriente vers la barbarie, la violence et l’oppression, la vocation du chrétien est de témoigner de la miséricorde divine, en collaboration avec les hommes et les femmes de bonne volonté. La semence de la miséricorde se trouve dans toutes les religions, et nous sommes tous responsables de la faire germer dans la vie publique et individuelle. Nous serons alors témoins d’un monde meilleur, gouverné par la justice, la paix, la tendresse, l’amour et le respect réciproque. Nous invitons tous nos fidèles, qui ont un quelconque poids dans la vie politique, économique, culturelle, sociale ou familiale, à vivre la miséricorde et à en faire une culture qui imprègne le monde qui nous appartient.
© Urbi et orbi - 2015
Commentaire des lectures du dimanche
Apparence et réalité
Au temps de Jésus, les scribes étaient les spécialistes et les interprètes officiels des saintes Écritures. Au terme de longues études, vers l’âge de 40 ans, ils étaient consacrés dans leur rôle et devenaient des conseillers officiels dans les décisions juridiques.
Face à ces experts qui n’ont jamais cessé de s’opposer à Jésus, le Seigneur fait une sévère mise en garde. C’est sa dernière prise de parole publique avant la Passion, à quelques semaines seulement de sa condamnation par le Sanhédrin où les scribes siègent en maîtres.
Le Christ accuse les scribes de se pavaner devant tout le monde et de rechercher les honneurs : « Ils aiment sortir en robes solennelles et recherchent les salutations sur les places publiques, les premiers rangs dans les synagogues et les premières places dans les banquets... »
Ce désir de prestige et de reconnaissance publique contrastait de façon significative avec ce que le Christ demandait à ses disciples : « Que celui qui veut être le premier parmi vous se fasse le serviteur de tous. »
Jésus lui-même « enseignait avec autorité », nous dit l’évangile, mais il n’avait pas besoin de longues robes et de vêtements luxueux pour faire reconnaître sa compétence.
Il y a des chrétiens qui se scandalisent encore des efforts de l’Église contemporaine pour se dépouiller de tout apparat. Il faut pourtant reconnaître que cet effort, encore inachevé, correspond parfaitement à une exigence de Jésus. L’Église risque toujours de rechercher le prestige, les privilèges, les « robes solennelles », les titres ronflants et les places d’honneur.
Le Christ s’adresse donc ce matin, non seulement aux chrétiens de Rome, pour qui Marc écrit son évangile, mais à l’Église de tous les temps. Il s’adresse aussi à chacun de nous. Nous sommes invités à nous regarder dans le miroir et à nous demander si parfois nous ne sommes pas comme ces scribes, pleins de vanité et d’hypocrisie.
La vanité se manifeste dans les vêtements, dans le désir d’avoir la plus belle voiture, la maison la plus riche, dans la recherche de privilèges et de passe-droits, dans le désir de recevoir des titres.
Nous avons souvent des exemples de cette vanité chez les gens de la « haute société » : ils s’attendent à toutes sortes d’égards spéciaux, parce qu’ils sont nés dans telle où telle famille ; les leaders politiques se payent des voyages de luxe, des restaurants de hautes gammes, des vacances de rêve, souvent aux frais des contribuables ; les chefs religieux, dans notre Église et dans d’autres, se font donner des titres de grande noblesse et s’attendent à toutes sortes de privilèges et d’attentions spéciales à cause de leur position de prestige.
Dieu s’oppose aux orgueilleux pleinement satisfaits d’eux-mêmes : « J’écarterai de ton sein tes orgueilleux triomphants et tu cesseras de te pavaner sur ma montagne sainte. Je ne laisserai subsister en ton sein qu’un peuple humble et modeste, et c’est dans le nom de Yahvé que cherchera refuge le Reste d’Israël » (Sophonie 3, 11-13).
Il y a quelques années, Mère Teresa nous a donné un bel exemple de la simplicité évangélique. Nous l’avons vue visitant une école à Hong Kong. Elle portait par dessus son habit de religieuse, une espèce de vieux manteau gris et une paire de sandales de cuir usagés. Quelques semaines plus tard, elle se retrouvait en Inde pour y recevoir le Templeton Award de la Reine Élisabeth d’Angleterre. Les photographes montraient Mère Teresa félicitée par la Reine et portant le même habit de religieuse qu’elle avait portée dans l’école de Hong Kong, avec le même vieux manteau gris et les sandales de cuir usagés ! Sa notoriété, comme celle de Jésus, ne venait pas de ses vêtements griffés, ni de titres honorifiques qu’elle avait achetés à grand prix.
Le Christ nous invite aujourd’hui à la cohérence. Ce n’est pas tout de nous dire chrétiens, il faut savoir vivre en disciples du Christ. Il nous invite au service : « Vous savez que ceux qu’on regarde comme les chefs des nations dominent sur elles en maîtres et que les grands leur font sentir leur pouvoir. Il ne doit pas en être ainsi parmi vous : au contraire, celui qui voudra devenir grand parmi vous, sera votre serviteur, et celui qui voudra être le premier parmi vous, sera l’esclave de tous. Aussi bien, le Fils de l’homme lui-même n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour une multitude. » (Marc 10, 42-45)
Soyons vrais, soyons simples, accueillants, ouverts aux autres, généreux avec notre temps, nos talents. Ce ne sont pas les longues robes, les vêtements de grands couturiers, les titres honorifiques qui comptent. Plus nous serons semblable au Christ, plus nous serons transparents, cohérents et vrais.
Chez nous comme chez les autres, il est important de ne pas prendre les apparences pour la réalité.
© Cursillo.ca - 2015