PKO 30.11.2014

Dimanche 30 novembre 2014 – 1er Dimanche de l’Avent – Année B
Bulletin gratuit de liaison de la communauté de la Cathédrale de Papeete n°62/2014

HUMEURS

Ouverture de l’Année de la Vie consacrée

Anneeconsacree1er Dimanche de l’Avent, date choisie par le Pape François  pour ouvrir l’Année de la Vie consacrée. Ce dimanche d’ouverture sera rythmé à Rome comme dans les diocèses du monde par plusieurs célébrations. La clôture solennelle se fera à Saint Pierre de Rome le samedi 30 janvier 2016.

L’Église en Polynésie ne peut rester indifférente à cette initiative de l’Église universelle. En effet, nous sommes « nés » de la Vie consacrée. Ce sont des religieux (sœurs, frères, prêtres) qui ont bâti notre Église.

Les initiatives diocésaines nous seront probablement communiquées dans les jours qui viennent, une fois le Jubilé des 25 ans de Synode de 1989 clôturé.

À la Cathédrale, le fil conducteur de cette année de la vie consacrée sera la prière pour nos religieux présents et une action de grâce pour tous  ceux qui sont passés parmi nous.

-  La prière pour nos religieux présents : chaque semaine, avec le P.K.0, nous prierons pour une ou un religieux en particulier ;

-  Action de grâce pour les anciens : chaque semaine, dans le P.K.0, nous présenterons une ou un religieux ayant marqué notre Église en Polynésie durant les 180 ans  de son histoire.

-  Enfin, sur le site internet de la Cathédrale, vous trouverez une biobibliographie de tous les missionnaires qui ont œuvré en Polynésie… qui certainement ne serra pas exempte d’erreurs ou d’oublis… aussi nous comptons sur vous pour nous envoyer les corrections ou des compléments d’information …[ www.cathedraledepapeete.com] ;

EN MARGE DE L’ACTUALITÉ

Neuvaine à l’Immaculée Conception Du 30 novembre au 8 décembre

Une dizaine de Chapelet chaque jour, suivie de 3 fois l’invocation : « Ô Marie conçue sans péché, p30 janvier 2016.riez pour nous qui avons recours à Vous. » - 2° Une communion le jour du 8 décembre ou un jour de l’octave – Confession recommandée.

Ô Marie, Vierge Immaculée, avec la Sainte Famille, foyer d’amour, nous vous prions d’apporter l’Espérance aux couples menacés par la désunion, aux parents isolés ou en détresse, aux enfants privés d’éducation et de tendresse. Secourez les familles éprouvées par la guerre, la misère ou la maladie.

Mère très aimante de Jésus, entourez chaque famille de votre affection maternelle pour qu’elle soit un lieu de prière, de partage, de service et de joie, une voie privilégiée d’évangélisation et un signe visible de la Miséricorde divine.

Marie, Fille du Très-Haut, aidez-nous à vivre sous la conduite de l’Esprit saint, dans la communion des cœurs, le respect mutuel, la générosité, la fidélité aux engagements et la confiance dans la vie.

Avec Saint Joseph votre époux, donnez à chaque membre de nos familles de témoigner de la beauté du mariage, d’exprimer sa Foi de façon concrète et d’accomplir la volonté du Père.

Amen.

 

Vita consecrata in Ecclesia hodie

Evangelium, Prophetia, Spes

Le logo de l’Année de la Vie consacrée

LogovieconsacreeLe Logo

Une colombe soutient avec légèreté sur son aile un globe polyédrique, tandis qu’elle plane sur les eaux qui s’écoulent, et sur lesquelles se lèvent trois étoiles, protégées par l’autre aile.

Le Logo pour l’Année de la Vie consacrée exprime par symboles les valeurs fondamentales de la vie consacrée. On y reconnait l’« œuvre constante de l’Esprit Saint, qui déploie au cours des siècles les richesses de la pratique des conseils évangéliques grâce aux multiples charismes et qui rend ainsi perpétuellement présent le mystère du Christ dans l’Eglise et dans le monde, dans le temps et dans l’espace » (VC 5).

Dans le signe graphique qu’esquisse la colombe se devine en arabe le mot Paix : un rappel à la vocation de la vie consacrée à être exemple de réconciliation universelle en Christ.

Les symboles dans le Logo

La colombe sur les eaux

La colombe fait partie du symbolisme classique pour représenter l’œuvre de l’Esprit Saint, source de vie et de créativité. C’est le rappel des débuts de l’histoire : au commencement, l’Esprit de Dieu tournoyait sur les eaux (cf Gn 1, 2). La colombe, planant sur une mer pleine de vie inexprimée, rappelle la fécondité patiente et confiante, pendant que les signes qui l’entourent révèlent l’action créatrice et rénovatrice de l’Esprit. La colombe évoque également la consécration de l’humanité du Christ dans le baptême.

Les eaux, formées de tesselles de mosaïque, indiquent la complexité et l’harmonie des éléments humains et cosmiques, que l’Esprit fait « gémir » selon les mystérieux desseins de Dieu (cf Rom 8, 26-27), afin que, même menacés par une mer d’hostilité – la colombe vole sur les eaux du déluge (Gn 8, 8-14) –, ils convergent en une rencontre accueillante et féconde conduisant à une nouvelle création. Les personnes consacrées dans le signe de l’Évangile – depuis toujours pèlerins entre les peuples sur les chemins de la mer – vivent leur diversité charismatique et diaconale comme « de bons intendants d’une multiple grâce de Dieu » (1 Pi 4, 10). Marqués jusqu’au martyre par la Croix du Christ, elles habitent l’histoire avec la sagesse de l’Évangile, portant l’Église à embrasser et à guérir tout l’humain dans le Christ.

Les trois étoiles

Elles rappellent l’identité de la vie consacrée dans le monde : comme confessio Trinitatis, signum fraternitatis et servitium caritatis. Elles expriment le mouvement circulaire et relationnel de l’amour trinitaire, que la vie consacrée cherche à vivre quotidiennement dans le monde dans le signe de la fraternité. Les étoiles rappellent aussi le triple sceau d’or par lequel l’iconographie byzantine honore Marie, la toute Sainte, Mère de Dieu, première Disciple du Christ, modèle et patronne de toute vie consacrée.

Le globe polyédrique

Le petit globe polyédrique représente le monde, avec sa variété de peuples et de cultures, comme l’affirme le Pape François (cf EV 236). Le souffle de l’Esprit le soutient et le conduit vers l’avenir. Il invite les consacrés et consacrées « à devenir témoins de l’Esprit (pneumatophóroi), hommes et femmes authentiquement spirituels, capables de féconder secrètement l’histoire » (VC 6).

Le Lemme

Vita consecrata in Ecclesia hodie.

Evangelium, Prophetia, Spes.

Le lemme met encore davantage en relief l’identité et les horizons, les expériences et les idéaux, la grâce et le chemin que la vie consacrée a vécus et continue à vivre dans l’Eglise Peuple de Dieu, dans le pèlerinage des nations et des cultures vers l’avenir.

Evangelium : indique la règle suprême de la vie consacrée, qui est « de suivre le Christ selon l’enseignement de l’Évangile » (PC 2a). D’abord comme « mémoire vivante du mode d’existence et d’action de Jésus » (VC 22), ensuite comme sagesse de vie à la lumière des multiples conseils proposés par le Maître à ses disciples (cf LG 42). L’Évangile donne joie et sagesse pour s’orienter (cf EV 1).

Prophetia : rappelle le caractère prophétique de la vie consacrée qui « se présente comme une forme spéciale de participation à la fonction prophétique du Christ, communiquée par l’Esprit à tout le Peuple de Dieu » (VC 84). On peut parler d’un authentique ministère prophétique, qui naît de la Parole de Dieu, accueillie et vécue dans les diverses circonstances de la vie. Ce témoignage s’exprime dans les dénonciations courageuses, l’annonce des nouvelles « visites » de Dieu et « l’exploration de voies nouvelles pour mettre en pratique l’Evangile dans l’histoire, en vue du Royaume de Dieu » (ib.).

Spes : rappelle l’accomplissement ultime du mystère chrétien. Nous vivons en des temps d’incertitudes diffuses, avec peu de projets à vastes horizons. Notre espérance montre sa fragilité culturelle et sociale, l’horizon est sombre parce « les traces de Dieu semblent souvent perdues de vue » (VC 85). La vie consacrée porte en elle une tension eschatologique permanente : elle témoigne dans l’histoire que chaque espérance aura un accueil définitif, elle change l’attente en « mission, afin que le Royaume s’affermisse et progresse ici et maintenant » (VC 27). Signe d’espérance, la vie consacrée se fait proximité et miséricorde, parabole d’avenir et de liberté de toute idolâtrie.

« Animés par l’amour de Dieu qui a été répandu en nos cœurs par le Saint Esprit » (cf Rom 5, 5), les personnes consacrées embrassent donc l’univers et deviennent mémoire de l’amour trinitaire, médiatrices de communion et d’unité, sentinelles orantes sur les lignes de faîte de l’histoire, solidaires de l’humanité dans ses angoisses et la recherche silencieuse de l’Esprit.

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Il y a une communion entre l’Église en marche et l’Église du Ciel

Audience générale du mercredi 26 novembre 2014 – Pape François

« Il y a une continuité et une communion de fond entre l’Église qui est au Ciel et celle qui est encore en marche ici-bas », affirme le pape François. Ceux qui sont « auprès de Dieu » peuvent « soutenir et intercéder » pour ceux qui sont sur terre. Et à leur tour ceux qui sont ici-bas sont invités « à offrir de bonnes œuvres, des prières, et l’Eucharistie pour soulager les âmes tourmentées qui sont encore dans l’attente de la béatitude sans fin ».

Chers frères et sœurs, bonjour !

Ce n’est pas une très belle journée, mais vous êtes courageux, tous mes compliments ! Espérons pouvoir prier ensemble aujourd’hui.

En présentant l’Église aux hommes de notre temps, le Concile Vatican II avait à l’esprit une vérité fondamentale, qu’il ne faut jamais oublier : l’Église n’est pas une réalité statique, immobile, mais elle est sans cesse en chemin dans l’histoire, vers l’objectif ultime et merveilleux qui est le Royaume des cieux, dont l’Église sur la terre est le germe et le début (cf. Conc. œcum. Vat. II, Cons. dogm. sur l’Église Lumen gentium, n.5). Quand nous nous tournons vers cet horizon, nous nous apercevons que notre imagination s’arrête, se révélant à peine capable de pressentir la splendeur du mystère qui domine nos sens. Et plusieurs questions se posent spontanément à nous : quand aura lieu ce passage final ? Comment sera la nouvelle dimension dans laquelle l’Église entrera ? Que deviendra alors l’humanité ? Et la création qui nous entoure ? Mais ces questions ne sont pas nouvelles, les disciples les avaient déjà posées à Jésus à leur époque : « Mais quand cela aura-t-il lieu ? Quand aura lieu le triomphe de l’Esprit sur la création, sur l’univers, sur tout... ». Ce sont des questions humaines, des questions anciennes. Nous aussi, nous nous posons ces questions.

La constitution conciliaire Gaudium et spes, face à ces interrogations qui retentissent depuis toujours dans le cœur de l’homme, affirme : « Nous ignorons le temps de l’achèvement de la terre et de l’humanité, nous ne connaissons pas le mode de transformation du cosmos. Elle passe, certes, la figure de ce monde déformée par le péché; mais, nous l’avons appris, Dieu nous prépare une nouvelle terre où régnera la justice et dont la béatitude comblera et dépassera tous les désirs de paix qui montent au cœur de l’homme » (n.39). Voilà l’objectif auquel tend l’Église : c’est, comme le dit la Bible, la « Jérusalem nouvelle », le « Paradis ». Plus que d’un lieu, il s’agit d’un « état » de l’âme dans lequel nos attentes les plus profondes seront réalisées de manière surabondante et notre être, en tant que créatures et enfants de Dieu, parviendra à sa pleine maturation. Nous serons finalement revêtus de la joie, de la paix et de l’amour de Dieu de manière complète, sans plus aucune limite, et nous serons face à face avec Lui ! (cf. 1 Co 13, 12). Il est beau de penser à tout cela, de penser au Ciel. Nous nous retrouverons tous là-haut, tous. Cela est beau, cela donne de la force à l’âme.

Dans cette perspective, il est beau de sentir qu’il existe une continuité et une communion de fond entre l’Église qui est au Ciel et celle encore en chemin sur la terre. Ceux qui vivent déjà aux côtés de Dieu peuvent, en effet, nous soutenir et intercéder pour nous, prier pour nous. D’autre part, nous aussi, nous sommes toujours invités à offrir de bonnes œuvres, des prières et l’Eucharistie elle-même pour soulager le tourment des âmes qui sont encore dans l’attente de la béatitude sans fin. En effet, dans la perspective chrétienne, la distinction ne se fait plus entre qui est déjà mort et qui ne l’est pas encore, mais entre qui est dans le Christ et qui ne l’est pas ! Cela est l’élément déterminant, vraiment décisif pour notre salut et pour notre bonheur.

Dans le même temps, l’Écriture Sainte nous enseigne que l’accomplissement de ce dessein merveilleux ne peut pas ne pas concerner tout ce qui nous entoure et qui est sorti de la pensée et du cœur de Dieu. L’apôtre Paul l’affirme de manière explicite, quand il dit que « elle aussi [la création] sera libérée de l’esclavage, de la dégradation inévitable, pour connaître la liberté, la gloire des enfants de Dieu » (Rm 8, 21). D’autres textes utilisent l’image du « ciel nouveau » et de la « terre nouvelle » (cf. 2 P 3, 13 ; Ap 21, 1), dans le sens où tout l’univers sera renouvelé et sera libéré une fois pour toutes de toute trace de mal et de la mort elle-même. Ce qui s’annonce comme l’accomplissement d’une transformation, qui en réalité est déjà en cours depuis la mort et la résurrection du Christ, est donc une nouvelle création ; ce n’est donc pas un anéantissement de l’univers et de tout ce qui l’entoure, mais l’accompagnement de chaque chose vers sa plénitude d’être, de vérité, de beauté. Tel est le dessein que Dieu, le Père, le Fils et le Saint-Esprit, veut depuis toujours réaliser et qu’il est en train de réaliser.

Chers amis, quand nous pensons à ces merveilleuses réalités qui nous attendent, nous nous rendons compte à quel point appartenir à l’Église est vraiment un don merveilleux, qui contient une très haute vocation ! Demandons alors à la Vierge Marie, Mère de l’Église, de veiller toujours sur notre chemin et de nous aider à être, comme elle, un signe joyeux de confiance et d’espérance au milieu de nos frères.

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La vie consacrée à travers les âges

Petite chronologie de la vie consacrée depuis l’origine de l’Église

Depuis le monachisme ancien dans le désert aux formes contemporaines de la vie religieuse, un petit groupe d’hommes et de femmes chrétiens à chaque génération choisit de consacrer leur vie à Dieu avec des vœux uniques d’amour et de service qui donnent un témoignage radical à l’évangile.

Depuis l’appel des premiers disciples, certains qui ont suivi Jésus ont cherché une façon différente de vivre leur foi. Au début de l’Église, des groupes de veuves se réunissaient pour se dévouer à la prière et aux bonnes œuvres. D’autres ont aspiré à la prière solitaire, et ils se sont réfugiés dans le désert pour communier avec Dieu et pour guider les autres à la recherche de la sainteté. Éventuellement, les monastères, les cloîtres, et les maisons religieuses ont été établis, et la vie religieuse comme nous la connaissons a commencé à prendre forme.

La vie consacrée – avec ses diverses manifestations dans toutes les régions du monde – est un don à l’Église et au monde. Sa prière lève l’Église entière. De la même manière, les bonnes œuvres et la recherche de la justice forment la société pour qu’elle ressemble davantage au règne de Dieu. Une vie de chasteté, de pauvreté, et d’obéissance donnent un témoignage puissant à la foi en Jésus sans qu’un mot soit prononcé. Inspirées par le Saint-Esprit, des communautés religieuses d’hommes et de femmes sont créées, servent un objectif, prospèrent, se perpétuent, ou arrivent à leur fin. Ces fluctuations ont eu lieu pendant 2 000 ans et continueront ainsi pendant des millénaires à venir au fur et à mesure que de nouveaux membres prononcent leurs vœux et joignent leur vie à des communautés pour vivre l’évangile de manières radicales. Ce qui suit est une brève chronologie des points marquants de l’histoire de la vie consacrée à travers les âges.

En 50-65

Des lettres de saint Paul font allusion àdes regroupements distincts dans l’église des premiers temps, y compris des groupes de femmes célibataires vouées à la prière et à la charité.

En 50-313

Persécution des chrétiens. En 313 l’empereur romain Constantin a promulgué « l’Édit de Tolérance. » Les chrétiens cherchent d’autres façons de se dévouer complètement à la foi que par le martyre.

En 251-356

Saint Antoine le Grand répond à l’appel de l’évangile qui lui demande de tout vendre, de servir les pauvres et de vivre en ascète. Il s’établit éventuellement dans le désert pour vivre en solitude et dansl a prière. Son histoire est racontée par saint Athanase, patriarche d’Alexandrie et devient un « best-seller »du quatrième siècle qui inspire d’autres hommes et femmes à vivre en ermite

« J’ai vu les pièges de l’ennemi répandues sur la terre et j’ai dit en gémissant : “Qu’est-ce qui peut déjouer ces pièges?” J’ai ensuite entendu une voix me dire, “L’humilité.” » – SAINT ANTOINE LE GRAND

En 313-400

Des maisons de moines et de religieuses sont établies dans le désert égyptien. Pacôme, un contemporain de saint Antoine le Grandet un converti au christianisme,fonde le modèle pour la vie commune,dite cénobitique,un mode de vie basé su rl’ancienne communauté chrétienne de Jérusalem, où tous les membres partageaient leurs biens et ils priaient ensemble.

En 350-370

Saint Basile fonde des communautés importantes en Asie mineure (aujourd’hui la Turquie). Comme évêque de Césarée,  Basile et ses moines s’engagent dans l’apostolat et dans le service pastoral.

En 386

Saint Jérôme, un savant et traducteur de la Bible, déménage à Bethléem où il fonde un monastère et y habite.

En 400

Saint Augustin écrit des règles pour les moines et les religieuses au début de ses années comme évêque dans le nord de l’Afrique. Il fonde en même temps des monastères.

« À quoi ressemble l’amour ? Il a des mains pour aider les autres. Il a des pieds pour se hâter vers les pauvres et les nécessiteux. Il a des yeux pour voir la misère et le besoin. Il a des oreilles pour entendre les soupirs et le chagrin des hommes. Voilà ce à quoi ressemble l’amour. » – SAINT AUGUSTIN

En 400-500

Une poussée dans la croissance des communautés monastiques dans l’église orientale et l’église occidentale. En 470, sainte  Brigitte fonde le Kildare Abbey en Irlande, un monastère double, un pour les moines et un pour les religieuses.

En 500-600

La vie commune (ou la communauté) prédomine sur la vie d’ermite et se répand en France, en Allemagne,et en Italie. Saint Benoît de Nursie (480–547) fonde des monastères et écrit une règle pour les moines qui est plus modérée en ton par rapport aux autres règles pour les moines de l’époque.Sous peu,elle devient la norme du monachisme européen et les Bénédictins à travers le monde s’en servent toujours. La sœur jumelle de Benoît, sainte Scholastique, dirige une communauté de femmes près du monastère de Benoît au mont Cassin.  Plus tard, elle devient la sainte patronne des religieuses.

DE LA RÈGLE DE SAINT BENOÎT : De l’accueil des hôtes – Tous les hôtes qui arrivent seront reçus comme le Christ, car lui-même doit dire un jour : “J’ai demandé l’hospitalité et vous m’avez reçu” (Matthieu 25:35)

En 600-1000

Les monastères en Europe conservent la littérature du monde ancien, et les écritures chrétiennes y sont préservées et copiées. Les monastères plus religieux sont fondé avec la création du Tiers Ordre des Prémontrés ou Norbertins (on dit aussi les associés, tertiaires, associés laïcs, ou les tertiaires séculaires). De telles associations existent  toujours.

En 1150-1300

Les ordres mendiants apparaissent lors du développement des villes et des villages. Contrairement à l’attention particulière donnée antérieurement à la vie contemplative,ces nouveaux ordres prêchent l’évangile et viennent à l’aide des pauvres. Les quatre principaux ordres mendiants sont les Carmélites (fondé en 1150), les Franciscains(1209), les Dominicains(1214) et les Augustins (1256).

Saint Thomas d’Aquin se joint aux Dominicains en 1242.Parmi les plus grands théologiens de l’église,selon la loi canonique,c’est lui que doivent suivre ceux qui étudient en vue du sacerdoce.

1206-1214

Les Carmélites établissent une “règle,” en fait une série de règles, qui régit une vie quotidienne de prière et contemplation. Au fur et à mesure quel’ordre des Carmélites croît, il joint la vie contemplative avec l’apostolat.

En 1209

Saint François d’Assise fonde l’ordre franciscain.Au fil des siècles,diverses branches de communautés franciscaines,d’hommes et de femmes, apparaissent,dont les membres exercent une influence comme enseignants.Les Franciscains promeuvent des pratiques populaires de piété, telles la crèche de Noël et le chemin de croix.

« Prêche l’évangile en tout temps et, s’il le faut, utilise des mots. » – SAINT FRANÇOIS

En 1517

Martin Luther propose ses 95 “thèses” à Wittenbergen Allemagne,ce qui commence symboliquement la Réforme protestante avec ses bouleversements religieux et sociaux.

En 1534-1585

Sainte Thérèse d’Avila et saint Jean de la Croix sont des mystiques des Carmes, des écrivains et des réformateurs en Espagne dont les écrits continuent à influencerl a spiritualité catholique.

En 1540

Saint Ignace de Loyola fonde les Jésuites. Leurs efforts dans l’enseignement et la mission continuent à exercer une influence dans l’église et dans le monde.

LA SPIRITUALITÉ IGNACIENNE : Toute manière de préparer... pour trouver la volonté divine dans la disposition de sa vie en vue du salut de son âme est un exercice spirituel.

En 1545-1563

Le Concile de Trente encourage la rénovation des ordres religieux et de nouvelles formes de la vie religieuse.

En 1540-1900

Des ordres religieux apostoliques d’hommes et de femmes sont constitués. Ces nouvelles communautés mettent l’accent sur le service aux pauvres, particulièrement à travers l’enseignement et les soins médicaux. Avec saint Vincent de Paul, sainte Luise de Marillac fonde la première communauté de religieuses non cloîtrées. Beaucoup d’ordres religieux sont constitués en Europe pour répondre aux besoins sociaux à la suite de la Révolution française. Sainte Elizabeth Ann Seton fonde la première communauté apostolique pour femmes aux États-Unis.

DU PERFECTAE CARITATIS (Décret sur la rénovation et l’adaptation de la vie religieuse) : Les religieux ne doivent pas oublier que l’exemple de leur propre vie constitue la meilleure recommandation de leur communauté et la meilleure façon de trouver des candidats à la vie religieuse.

En 1947

Pape Pie XII encourage la formation d’instituts séculaires, une forme distincte de la vie consacrée. Ces groupes de prêtres et de laïcs se vouent à une vie de pauvreté,d’obéissance, et de chasteté, sans vivre en communauté et sans l’habillement distinctif

Les Sœurs de Saint-Joseph de Cluny forment une congrégation religieuse catholique fondée en 1807 par Anne-Marie Javouhey (Jallanges, 1779-1851) et ses trois sœurs.

Les Frères de l’instruction chrétienne de Ploërmel (f.i.c.) forment une congrégation religieuse laïque (au sens de non sacerdotale) catholique d'enseignants fondée en 1819 par l’abbé Jean-Marie de La Mennais (1780-1860) et l’abbé Gabriel Deshayes, curé d'Auray (Morbihan) (1767-1841), qui voulaient former des maîtres chrétiens et ouvrir des écoles. Elle est approuvé en 1822

En 1950-1965

Les années de la plus grande croissance de communautés religieuses aux États-Unis. En 1965, le nombre de religieuses atteint son maximum de 179 954. 

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Prenez garde, restez éveillés

Commentaire de l’Évangile du 1er Dimanche de l’Avent

Le Père Pascal Montavit nous offre son commentaire de l'Évangile du dimanche 30 novembre. Évangile selon Saint Marc 13, 33 – 37 : Jésus parlait à ses disciples de sa venue : « Prenez garde, restez éveillés : car vous ne savez pas quand ce sera le moment. »

Nous entrons aujourd’hui dans l’Avent, c’est à dire le temps qui nous est donné pour nous préparer à la naissance de Jésus, au jour de Noël. Le mois de décembre est donc marqué par un appel à la vigilance. Il est important de nous tenir prêts pour la venue de Jésus tout comme une famille se tient prête pour l’arrivée d’un nouvel enfant. L’Évangile de ce jour nous parle plus particulièrement de la seconde venue de Jésus, celle de sa venue en gloire à la fin des temps. Voyons comment le Seigneur nous interpelle afin que nous veillions sans nous laisser surprendre.

Jésus nous raconte une parabole qui débute ainsi : « Il en est comme d’un homme parti en voyage » (Mc 13,34). Le Seigneur notre Dieu se présente « comme un homme parti ». Aussi surprenant cela soit-il, telle est bien la situation que chaque baptisé expérimente. Jésus vient bouleverser notre vie. Il emplit tout notre être et donne un sens à notre existence. Puis vient un jour où commencent les doutes. Où est Dieu ? Pourquoi n’a-t-il pas exaucé ma prière comme je le souhaitais ? Pourquoi laisse-t-il des enfants mourir ? Notre prière devient alors laborieuse et de moins en moins fréquente. Comment comprendre ce phénomène ? Pourquoi nous est-il plus familier de goûter l’absence de Dieu plutôt que sa présence ? Certainement, le Bon Dieu sait ce qu’il fait. Grâce à son départ, il nous permet de fortifier notre foi, notre confiance. Ce manque de Dieu, après en avoir connu la plénitude, nous met en route pour aller toujours plus loin dans son Amour et dans le service pour le Royaume. Saint Paul dit : « Nous nous glorifions encore dans les tribulations, sachant bien que la tribulation produit la constance, la constance une vertu éprouvée, la vertu éprouvée l’espérance » (Rm 5,4).

Durant ce temps où Jésus nous fait grandir dans le désir de sa présence, nous sommes appelés à agir. L’Évangile dit : « en quittant sa maison, il a donné tout pouvoir à ses serviteurs, fixé à chacun son travail et recommandé au portier de veiller » (Mc 13,34). Effectivement, cette absence de Dieu pose notre responsabilité en tant qu’homme ou femme, et en tant que chrétien. Chacun d’entre nous exerce un pouvoir, plus ou moins grand, sur ceux qui l’entourent, sur la société ou sein de l’Eglise. Ce pouvoir nous est confié par Dieu pour un temps. Et ce temps aura une fin. Voilà pourquoi il nous faut agir en ne perdant pas de vue qu’un jour nous paraîtrons devant le Seigneur. Le Seigneur nous aime infiniment et nous fait une pleine confiance. À nous d’essayer de l’aimer en retour et de nous montrer dignes de cette confiance.

Enfin, il est dit : « Veillez donc, car vous ne savez pas quand le maître de la maison va venir, le soir, à minuit, au chant du coq ou le matin » (Mt 13,35). Il est vrai que nous ne connaissons pas le jour du retour du Seigneur, ni celui de notre mort. Tout cela ne nous appartient pas. Vouloir connaître le futur en ayant recours à la cartomancie, au pendule ou à toutes autres pratiques similaires est un manque de confiance en Dieu qui nous appelle à vivre au présent. C’est uniquement dans le présent que le Seigneur nous rejoint, qu’il vient nous donner la grâce et la force de lui rester fidèles.

En ce jour, prions pour demeurer vigilants afin d’être prêts lorsque Jésus reviendra, fidèles à la tâche qu’il nous a confiée.

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