PKO 11.05.2014

eglise-cath-papeete-1.jpgDimanche 11 mai 2014 – 4ème Dimanche du Temps de Pâques – Année A
Bulletin gratuit de liaison de la communauté de la Cathédrale de Papeete n°28/2014

HUMEURS

Une veillée pascale à Tahiti

Nous partageons le témoignage d’une croisiériste anglophone reçu cette semaine sur sa veillée pascale à la Cathédrale de Papeete : « Quelque chose d’extraordinaire s’était passée ce samedi saint “19 mars” à Papeete, Tahiti. Des centaines de personnes, la plupart vêtues de blanc, remplissaient la Cathédrale de Notre Dame, pour la grande veillée pascale. Et comme nous étions entrés par hasard dans cette église, cet après-midi là, nous avions pu participer à une partie de la célébration.

Plus tôt dans la journée, nous étions entrés  dans  cette église pour échapper à la chaleur, l’humidité, et l’expérience du  “shopping” du centre-ville, de la grande capitale de Polynésie Française. Presque toutes les grandes marques, en plus de multiples artisans bijoutiers (vendeurs de perles noires), mais aussi des vendeurs de “paréo” se trouvaient  tout le long du front de mer de Papeete. À dire vrai, il y avait aussi des artisans locaux qui vendaient leurs propres produits tels que du sirop de vanille. Sur le trottoir, en face  de l’entrée du quai des paquebots, cinq femmes et leurs enfants étaient assis là, et confectionnaient des couronnes de têtes à fleurs comme l’on pouvait seulement le voir dans des films de Tahiti d’antan. Imaginez tout cela avec plus de 2 000 personnes débarquant de deux paquebots. La semaine sainte et le temps de carême semblent très lointains.

Nous avions allumé une bougie et, nous nous sommes assis pour profiter de la tranquillité de l’église. Les stations du chemin de croix étaient peintes sur des panneaux horizontaux ; des mots français ; les images de Jésus ; des apôtres et des soldats romains aux visages polynésiens. Un prêtre était assis au premier rang pour entendre des confessions. Les crucifix et les autres tableaux étaient recouverts de draps blancs. Les bancs et les agenouilloirs étaient en bois sombre. 

Au moment de partir, une dame vêtue de blanc avec une fleur blanche dans ses cheveux, me demanda : “Parlez-vous français ?” “Oui, je parle un petit peu de français”. Nous avions entrepris  une petite conversation et Page qui maîtrise mieux la langue que moi, nous a rejointe. Nous avions alors appris qu’une messe aurait eu lieu le même soir à 19 heures.

Le soir venu, nous nous étions habillés du mieux que nous pouvions en essayant d’adapter nos vêtements de croisiéristes à ce que nous appelons dans le sud “les habits du dimanche”. Dehors, les prêtres, tous en soutanes blanches étaient regroupés autour du socle destiné à recevoir le feu nouveau de Pâque. Un placeur souriant nous avait escorté à l’avant de l’église, sur un banc proche de l’autel. Et là, nous avons entendu la musique.

La chorale était sur un balcon à l’arrière de l’église. Des voix puissantes chantaient et psalmodiaient en polynésien. Nous avions regardé par-dessus nos épaules et avions vu qu’ils  étaient tous vêtus de blanc et que les femmes portaient toutes des couronnes de tête à fleurs blanches “Haku Lei”. Nous nous étions ainsi laissé transporter par ce son dans un autre univers.

Il y avait différentes ethnies, des polynésiens, des chinois, des français ainsi que d’autres gens de notre paquebot, tous, représentant un large panel de la communauté du Christ. On aurait cru qu’une femme et ses deux enfants, comme d’autres gens d’ailleurs sortaient tout droit d’un tableau de Gauguin.

On peut  comprendre pourquoi les marins européens, pouvaient sauter de leurs bateaux et rester dans ces lieux. Lorsque vous combinez la beauté des gens avec le lieu et leur gentillesse, il est facile pour un croyant d’oublier la dure réalité de la vie. C’est peut-être pour cela que nos passeports nous avaient été confisqués deux jours avant notre arrivée et restitués deux autres jours après notre départ en mer.

La messe était essentiellement en français. J’avais voulu patienter jusqu’au gloria qui devait être chanté en polynésien, mais après une heure, avec quatre ou cinq lectures restantes, suivi d’un baptême, puis de la liturgie des saints, puis de l’Eucharistie, nous nous étions rendu compte que la chaleur et l’humidité nous avaient atteint. Nous avions également eu peur de rater le départ de notre paquebot à minuit.

Nous avons alors quitté l’église en silence, à la fin de la troisième lecture. À l’extérieur, on comptait une bonne douzaine de personnes assises sur les marches d’escalier ou dans l’herbe, attendant la communion. La veillée pascale a toujours été un évènement important pour le chrétien…

Un dernier mot sur l’église de Papeete. Alors que je parlais à une gentille dame avec mon piètre français, j’aperçus trois personnes qui dormaient sur la rampe d’accès aux handicapés. Des jeunes gens allongés à l’ombre. Je pensais aux sans abris de Washington et aussi aux autres églises des grandes villes. Etait-ce le cas de ces jeunes gens ? Il n’y avait aucun signe de bagage ou  d’objet me laissant croire qu’il s’agissait de sans abris. Peut-être qu’ils faisaient tout simplement une sieste. Il est si facile pour nous de porter des jugements à la moindre occasion comme il est si facile de croire que ces jeunes gens étaient “bourrés” ou drogués, alors que peut-être, ils étaient tout simplement fatigués. Et cette Église, quelle gentillesse de les laisser dormir ».

(La traduction en a été aimablement faite par Stephen)

http://www.southerngirlinnorthhatley.blogspot.ca

 

Prier en silence dans la rue, dans le bus…

Audience générale du mercredi 7 mai 2014

Le pape invité à prier « dans le bus, dans la rue, en silence, dans notre cœur » : « Prier le Seigneur : 'Seigneur, aide-moi, conseille-moi, que dois-je faire maintenant ?'. » Le pape François a poursuivi son cycle de catéchèse sur les sept dons de l'Esprit-Saint.

Chers frères et sœurs, bonjour !

Dans la lecture de ce passage du livre des Psaumes, nous avons entendu ceci : « Je bénis le Seigneur qui me conseille : même la nuit mon cœur m'avertit. » (Ps. 16,7). Et c’est un autre don de l’Esprit-Saint : le don de conseil. Nous savons combien il est important, surtout dans les moments plus délicats, de pouvoir compter sur les suggestions de personnes sages et qui nous aiment. Maintenant, à travers le don de conseil, c’est Dieu lui-même, par son Esprit, qui éclaire notre cœur en nous faisant comprendre la manière juste de parler et de nous comporter et la voie à suivre. Comment ce don agit-il en nous ?

1. Lorsque nous l’accueillons et le recevons dans notre cœur, l’Esprit-Saint commence aussitôt à nous rendre sensibles à sa voix et à orienter nos pensées, nos sentiments et nos intentions selon le cœur de Dieu. En même temps, il nous pousse de plus en plus à tourner notre regard intérieur vers Jésus, modèle de notre manière d’agir et d’être en relation avec Dieu le Père et avec nos frères. Le conseil est donc le don par lequel l’Esprit-Saint rend notre conscience capable de faire un choix concret en communion avec Dieu, selon la logique de Jésus et de son Évangile. De cette façon, l’Esprit nous fait grandir intérieurement, il nous fait grandir positivement, il nous fait grandir dans la communauté et nous aide à ne pas être à la merci de notre égoïsme et de nos façons de voir. Ainsi, l’Esprit nous aide à grandir et à vivre en communauté. La condition essentielle, pour conserver ce don, est la prière. Nous revenons toujours au même thème : la prière ! Mais c’est tellement important, la prière. Prier avec les prières que nous savons depuis notre enfance, mais aussi prier avec nos propres mots. Prier le Seigneur : « Seigneur, aide-moi, conseille-moi, que dois-je faire maintenant ? ». Et nous devons tous le faire. La prière ! Ne jamais oublier la prière. Jamais ! Personne, personne ne s’en aperçoit quand nous prions dans le bus, dans la rue : prions en silence, dans notre cœur. Profitons de ces moments pour prier : prier pour que l’Esprit nous donne le don de conseil.

2. Dans l’intimité avec Dieu et dans l’écoute de sa Parole, petit à petit nous mettons de côté notre logique personnelle, dictée le plus souvent par nos fermetures, nos préjugés et nos ambitions, et nous apprenons au contraire à demander au Seigneur : Quel est ton désir ? Quelle est ta volonté ? Qu’est-ce qui te plaît ? Ainsi, mûrit en nous une syntonie profonde, presque naturelle dans l’Esprit et l’on expérimente la vérité des paroles de Jésus rapportées dans l’Évangile de Matthieu : « Ne cherchez pas avec inquiétude comment parler ou que dire : ce que vous aurez à dire vous sera donné sur le moment, car ce n’est pas vous qui parlerez, mais l’Esprit de votre Père qui parlera en vous » (Mt 10,19-20).

C’est l’Esprit qui nous conseille, mais nous devons faire de la place à l’Esprit, pour qu’il puisse nous conseiller. Et faire de la place, c’est prier : prier pour qu’il vienne et qu’il nous aide, toujours.

3. Comme tous les autres dons de l’Esprit, celui de conseil constitue aussi un trésor pour toute la communauté chrétienne. Le Seigneur ne nous parle pas seulement dans l’intimité de notre cœur, il nous parle, oui, mais pas seulement là, il nous parle aussi à travers la voix et le témoignage de nos frères. C’est vraiment un grand don de pouvoir rencontrer des hommes et des femmes de foi qui, surtout dans les passages plus compliqués et importants de notre vie, nous aident à faire la lumière dans notre cœur et à reconnaître la volonté du Seigneur !

Je me souviens, une fois, au sanctuaire de Luján, j’étais dans le confessionnal devant lequel il y avait une longue queue. Il y avait aussi un jeune garçon, très moderne, avec des boucles d’oreille, des tatouages, tout cela… Et il est venu me dire ce qui lui arrivait. C’était un gros problème, difficile. Et il m’a dit : « J’ai raconté tout ça à ma maman et ma maman m’a dit : va voir la Sainte Vierge et elle te dira ce que tu dois faire ». Voilà une femme qui avait le don de conseil. C’est cela, le don de conseil. Cette femme humble, simple, a donné le conseil le plus vrai à son fils. En effet, ce garçon m’a dit : « J’ai regardé la Vierge Marie et j’ai senti que je devais faire ceci, ceci et cela… ». Je n’ai pas eu besoin de parler, le jeune garçon et sa maman avaient déjà tout dit. C’est cela le don de conseil. Vous, les mamans qui avez ce don, demandez-le pour vos enfants ! Le don de conseiller ses enfants est un don de Dieu.

Chers amis, le psaume 16, que nous avons entendu, nous invite à prier avec ces paroles : « Je bénis le Seigneur qui me conseille : même la nuit mon cœur m'avertit. Je garde le Seigneur devant moi sans relâche ; il est à ma droite : je suis inébranlable. » (vv.7-8). Que l’Esprit puisse toujours mettre cette certitude dans nos cœurs et nous combler ainsi de sa consolation et de sa paix ! Demandez sans cesse le don de conseil !

© Copyright 2014 – Libreria Editrice Vaticana

Les vocations, témoignage de la vérité

Message du pape françois pour la Journée mondiale de prière pour les vocations

Le pape invité à prier « dans le bus, dans la rue, en silence, dans notre cœur » : « Prier le Seigneur : “Seigneur, aide-moi, conseille-moi, que dois-je faire maintenant ?”. » Le pape François a poursuivi son cycle de catéchèse sur les sept dons de l'Esprit-Saint : après la sagesse le 9 avril, et l'intelligence le 30 avril, le pape a médité sur le don de conseil, « le don par lequel l’Esprit-Saint rend la conscience capable de faire un choix concret selon la logique de Jésus et de son Évangile ». À travers le don de conseil, c’est en effet « Dieu lui-même, par son Esprit », qui « éclaire » le cœur de l'homme en lui « faisant comprendre la manière juste de parler et de [se] comporter et la voie à suivre ». « Dans l’intimité avec Dieu et dans l’écoute de sa Parole, petit à petit nous mettons de côté notre logique personnelle, dictée le plus souvent par nos fermetures, nos préjugés et nos ambitions, et nous apprenons au contraire à demander au Seigneur : Quel est ton désir ? Quelle est ta volonté ? Qu’est-ce qui te plaît ? », a souligné le pape. Mais le Seigneur ne parle pas à l'homme « seulement dans l’intimité de son cœur », il lui parle aussi « à travers la voix et le témoignage des frères, des hommes et des femmes de foi » qui « l'aident à faire la lumière dans [son] cœur et à reconnaître la volonté du Seigneur », a-t-il ajouté.

Chers frères et sœurs !

1. L’Évangile raconte que « Jésus parcourait toutes les villes et tous les villages... Voyant les foules, Jésus fut saisi de compassion envers elles parce qu’elles étaient désemparées et abattues comme des brebis sans berger. Alors il dit à ses disciples : “La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le Maître de la moisson d'envoyer des ouvriers pour sa moisson” » (Mt 9, 35-38). Ces paroles nous surprennent, car nous savons tous qu’il faut d’abord labourer, semer et cultiver pour pouvoir ensuite, le moment venu, moissonner une récolte abondante. Jésus affirme en revanche que « la moisson est abondante ». Mais qui a travaillé pour que le résultat soit tel ? Il n’y a qu’une seule réponse : Dieu. Évidemment, le champ dont parle Jésus est l’humanité, c’est nous. Et l’action efficace qui est à l’origine du « beaucoup de fruit » est la grâce de Dieu, la communion avec lui (cf. Jn 15, 5). La prière que Jésus sollicite de l’Église concerne donc la demande d’accroître le nombre de ceux qui sont au service de son Royaume. Saint Paul, qui a été l’un de ces « collaborateurs de Dieu », s’est prodigué inlassablement pour la cause de l’Évangile et de l’Église. Avec la conscience de celui qui a personnellement expérimenté à quel point la volonté salvifique de Dieu est insondable, et l’initiative de la grâce est à l’origine de toute vocation, l’apôtre rappelle aux chrétiens de Corinthe : « Vous êtes le champ de Dieu » (1 Co 3, 9). C’est pourquoi naît tout d’abord dans notre cœur l’étonnement pour une moisson abondante que Dieu seul peut accorder ; ensuite la gratitude pour un amour qui nous précède toujours ; enfin, l’adoration pour l’œuvre qu’il a accomplie, qui demande notre libre adhésion pour agir avec lui et pour lui.

2. Bien des fois nous avons prié avec les paroles du Psalmiste : « Il nous a faits et nous sommes à lui, nous son peuple, son troupeau » (Ps 100, 3) ; ou encore : « C'est Jacob que le Seigneur a choisi, Israël dont il a fait son bien » (Ps 135, 4). Eh bien, nous sommes la « propriété » de Dieu non pas au sens de la possession qui rend esclaves, mais d’un lien fort qui nous unit à Dieu et entre nous, selon un pacte d’alliance qui demeure pour l’éternité « car éternel est son amour » (Ps 136). Dans le récit de la vocation du prophète Jérémie, par exemple, Dieu rappelle qu’il veille continuellement sur chacun, afin que sa Parole se réalise en nous. L’image adoptée est celle de la branche d’amandier qui fleurit avant tous les autres, annonçant la renaissance de la vie au printemps (cf. Jr 1, 11-12). Tout provient de lui et est don de lui ; le monde, la vie, la mort, le présent, l’avenir, mais — rassure l’apôtre — « vous êtes au Christ, et le Christ est à Dieu » (1 Co 3, 23). Voilà expliquée la modalité d’appartenance à Dieu : à travers le rapport unique et personnel avec Jésus, que le baptême nous a conféré dès le début de notre renaissance à une vie nouvelle. C’est donc le Christ qui nous interpelle sans cesse par sa Parole afin que nous mettions notre confiance en lui, en l’aimant « de tout notre cœur, de toute notre intelligence et de toute notre force » (cf. Mc 12, 33). C’est pourquoi chaque vocation, malgré la pluralité des voies, demande toujours un exode de soi-même pour centrer sa propre existence sur le Christ et sur son Évangile. Que ce soit dans la vie conjugale, que ce soit dans les formes de consécration religieuse, que ce soit dans la vie sacerdotale, il faut dépasser les manières de penser et d’agir qui ne sont pas conformes à la volonté de Dieu. C’est un exode « qui nous conduit à un chemin d’adoration du Seigneur et de service à lui dans nos frères et sœurs » (Discours à l’Union internationale des supérieures générales, 8 mai 2013). C’est pourquoi nous sommes tous appelés à adorer le Christ dans nos cœurs (cf. 1 P 3, 15), pour nous laisser rejoindre par l’impulsion de la grâce contenue dans la semence de la Parole, qui doit croître en nous et se transformer en service concret de notre prochain. Nous ne devons pas avoir peur : Dieu suit avec passion et habileté l’œuvre sortie de ses mains, à chaque saison de la vie. Il ne nous abandonne jamais ! Il a à cœur la réalisation de son projet sur nous, mais il entend cependant l’obtenir avec notre assentiment et notre collaboration.

3. Aujourd’hui aussi, Jésus vit et chemine  dans les réalités de la vie ordinaire pour s’approcher de tous, à commencer par les derniers, et nous guérir de nos infirmités et de nos maladies. Je m’adresse à présent à ceux qui sont bien disposés à se mettre à l’écoute de la voix du Christ qui retentit dans l’Église, pour comprendre quelle est leur vocation propre. Je vous invite à écouter et à suivre Jésus, à vous laisser transformer intérieurement  par ses paroles qui « sont esprit et sont vie » (Jn 6, 63). Marie, la Mère de Jésus et la nôtre, nous répète à nous aussi : « Tout ce qu’il vous dira, faites-le » (Jn 2, 5). Cela vous fera du bien de participer avec confiance à un chemin communautaire qui sache libérer en vous et autour de vous les meilleures énergies. La vocation est un fruit qui mûrit dans le champ bien cultivé de l’amour réciproque qui se fait service mutuel, dans le contexte d’une authentique vie ecclésiale. Aucune vocation ne naît toute seule ou ne vit pour elle-même. La vocation jaillit du cœur de Dieu et germe dans la bonne terre du peuple fidèle, dans l’expérience de l’amour fraternel. Jésus n’a-t-il peut-être pas dit : « À ceci tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l'amour les uns pour les autres » (Jn 13, 35) ?

4. Chers frères et sœurs, vivre cette « haute mesure de la vie chrétienne ordinaire » (cf. Jean-Paul II, Lett. apost. Novo millennio ineunte, n. 31), signifie parfois aller à contre-courant et comporte de rencontrer également des obstacles, en dehors de nous et en nous. Jésus lui-même nous avertit : la bonne semence de la Parole de Dieu est souvent volée par le Malin, bloquée par les difficultés, étouffée par des préoccupations et des séductions mondaines (cf. Mt 13, 19-22). Toutes ces difficultés pourraient nous décourager, en nous faisant nous replier sur des voies apparemment plus commodes. Mais la véritable joie des appelés consiste à croire et à faire l’expérience que le Seigneur, lui, est fidèle, et qu’avec lui nous pouvons marcher, être des disciples et des témoins de l’amour de Dieu, ouvrir notre cœur à de grands idéaux, à de grandes choses. « Nous chrétiens nous ne sommes pas choisis par le Seigneur pour de petites bricoles, allez toujours au-delà, vers les grandes choses. Jouez votre vie pour de grands idéaux ! » (Homélie lors de la messe pour les confirmations, 28 avril 2013). À vous évêques, prêtres, religieux, communautés et familles chrétiennes, je demande d’orienter la pastorale des vocations dans cette direction, en accompagnant les jeunes sur des itinéraires de sainteté qui, étant personnels, « exigent une vraie pédagogie de la sainteté qui soit capable de s'adapter aux rythmes des personnes. Cette pédagogie devra intégrer aux richesses de la proposition adressée à tous les formes traditionnelles d'aide personnelle et de groupe, et les formes plus récentes apportées par les associations et par les mouvements reconnus par l'Église » (Jean-Paul II, Lett. apost. Novo millennio ineunte, n. 31).

Disposons donc notre cœur à être une “bonne terre” pour écouter, accueillir et vivre la Parole et porter ainsi du fruit. Plus nous saurons nous unir à Jésus par la prière, la Sainte Écriture, l’Eucharistie, les Sacrements célébrés et vécus dans l’Église, par la fraternité vécue, plus grandira en nous la joie de collaborer avec Dieu au service du Royaume de miséricorde et de vérité, de justice et de paix. Et la récolte sera abondante, proportionnée à la grâce qu’avec docilité nous aurons su accueillir en nous. Avec ce vœu, et en vous demandant de prier pour moi, je donne de tout cœur à tous ma Bénédiction apostolique.

Du Vatican, le 15 janvier 2014

© Copyright 2014 – Libreria Editrice Vaticana

Le bien de l’enfant est prioritaire dans toute prise de décision

Déclaration de la Commission pour les mineurs

La Commission, annoncée en décembre 2013 et instituée le 22 mars dernier par le pape François, s'est en effet réunie pour la première fois du 1er au 3 mai 2014, à la Maison Sainte-Marthe. Cette rencontre avait pour but de réfléchir sur la nature et les objectifs de la Commission, et de proposer l’intégration de nouveaux membres représentant d’autres régions du monde. La Commission pour la protection des mineurs est composée de huit membres : Mme Catherine Bonnet (France) ; Mme Marie Collins, (Irlande) ; Mme Sheila Baroness Hollins, (Royaume-Uni) ; le cardinal Seán Patrick O'Malley O.F.M. Cap., (États-Unis) ; Mr Claudio Papale (Italie) ; MmeHanna Suchocka (Pologne) ; le P. Humberto Miguel Yáñez, S.J. (Argentine) et le P. Hans Zollner, S.J. (Allemagne). Au terme de la rencontre, la Commission publie cette déclaration dont Radio Vatican donne une traduction en français :

Alors que nous entamons ensemble notre travail, nous désirons exprimer notre profonde solidarité à toutes les victimes qui ont subi des abus sexuels en étant enfants ou comme adultes vulnérables, et nous désirons faire savoir que, dès le début de notre travail, nous avons adopté le principe que le bien d’un enfant ou d’un adulte vulnérable est prioritaire dès qu’est prise toute décision. Au cours de nos rencontres, chacun de nous a pu partager idées, expériences et aspirations pour cette Commission Pontificale. Répondant aux demandes du Saint-Père, ces discussions ont été consacrées à la nature et aux objectifs de la Commission et à l’élargissement du nombre de ses membres, afin d’inclure des personnes provenant d’autres zones géographiques et d’autres champs de compétence.

Durant nos échanges, nous avons également examiné de nombreuses propositions sur les possibilités pour la Commission de pouvoir collaborer avec des experts de divers secteurs concernés par la protection des enfants et des adultes vulnérables. Nous avons aussi rencontré plusieurs membres de la Curie Romaine en vue d’une prochaine coopération, et notamment des représentants de la Secrétairerie d’État, de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, de la Congrégation pour le Clergé, de la Salle de Presse du Saint-Siège et de la Gendarmerie du Vatican. En tant que Commission Consultative du Saint-Père, nous communiquerons au Pape François les résultats de notre travail. En temps voulu, nous proposerons des initiatives pour encourager les responsabilités au niveau local dans le monde et le partage réciproque des « meilleurs pratiques » pour la protection de tous les mineurs, avec des programmes de formation, d’éducation, et des réponses aux abus. Nous avons également discuté avec le Pape François de l’importance que nous attribuons à certains secteurs dans notre travail.
Nous estimons particulièrement important de garantir l’exercice de la responsabilité dans l’Église, y compris le développement des instruments pour des protocoles et des procédures efficaces et transparentes. Nous proposerons au Saint-Père des Statuts pour exprimer plus précisément la nature de notre Commission, sa structure, son activité et ses objectifs. Il est claire, par exemple, que la Commission ne traitera pas de cas individuels d’abus, mais pourra présenter des recommandations sur les directives pour assurer l’obligation de la responsabilité et des meilleures pratiques. Dans les Statuts nous voulons présenter des propositions spécifiques pour souligner les voies à prendre pour sensibiliser les personnes sur les conséquences tragiques des abus sexuels et sur les conséquences dévastatrices du manque d’écoute, de l’absence de rapports en cas d’abus suspectés, et du manque de soutien aux victimes d’abus sexuels et à leurs familles.
Alors que les catholiques s’engagent à rendre nos paroisses, écoles et institutions, des lieux sûrs pour tous les mineurs, nous nous engageons avec les personnes de bonne volonté à garantir que les enfants et les adultes vulnérables soient protégés des abus. Nous demandons les prières de tous ceux qui désirent soutenir le travail de la Commission.

© Copyright 2014 – Libreria Editrice Vaticana

Soyez des ânes, mais jamais des statues de musée

Discours du pape François à l’Assemblée de L’Action catholique italienne

« Soyez des ânes, mais jamais des statues de musée ! » : c'est l'exhortation du pape François aux membres de l'Action catholique italienne (AC), samedi dernier, 3 mai 2014. Il les encourage à éviter « la tentation de la 'tranquillité' » et celle de la fermeture sur soi. « Pas d'Action catholique à l'arrêt ! » Il leur a donné trois attitudes pour poursuivre leur mission : « demeurer en Jésus, aller aux périphéries et vivre la joie de l'appartenance chrétienne » : « ainsi vous éviterez de ressembler aux statues des musées, plus qu'à une personne appelée par Jésus à vivre et défendre la joie de l’Évangile ». Le pape leur a souhaité « des yeux qui sachent voir au delà de l'apparence ; des oreilles qui sachent écouter les cris, les murmures et même les silences ; des mains qui sachent soutenir, embrasser, soigner » et par dessus tout « un cœur grand et miséricordieux, qui veuille le bien et le salut de tous ».

Chers amis de l'Action catholique,

Je vous souhaite à tous la bienvenue, vous qui représentez cette belle réalisation ecclésiale ! Je salue les représentants de l'Assemblée nationale, les présidents des paroisses, les prêtres qui vous assistent et les amis de l'Action catholique des autres pays. […]

Le thème de votre Assemblée, « Personnes nouvelles en Jésus Christ, co-responsables de la joie de vivre », s'insère bien dans le temps pascal, qui est un temps de joie. C'est la joie des disciples dans la rencontre avec le Christ ressuscité, qui demande à être intériorisée dans un style évangélisateur capable d'avoir une incidence sur la vie. Dans le contexte social et ecclésial actuel, vous les laïcs de l'Action catholique, vous êtes appelés à renouveler le choix missionnaire, ouvert aux horizons que l'Esprit Saint indique à l’Église et expression d'une nouvelle jeunesse de l'apostolat laïc. Ce choix missionnaire : tout en clé missionnaire, tout. C'est le paradigme de l'Action catholique : le paradigme missionnaire. Ce choix est le choix que l'Action catholique fait aujourd'hui. Tout d'abord les paroisses, spécialement celles marquées par la lassitude et la fermeture – et elles sont si nombreuses. Paroisses lasses, paroisses fermées… il y en a ! Quand je salue les secrétaires paroissiaux, je leur demande : Mais vous êtes le secrétaire de ceux qui ouvrent les portes ou bien de ceux qui ferment les portes ? Ces paroisses ont besoin de votre enthousiasme apostolique, de votre pleine disponibilité et de votre service créatif. Il s'agit d'assumer le dynamisme missionnaire pour atteindre tous, en privilégiant ceux qui se sentent loin et les tranches de population les plus faibles et oubliées. Il s'agit d'ouvrir les portes et de faire en sorte que Jésus puisse sortir. Tant de fois nous avons un Jésus enfermé dans les paroisses avec nous et nous, nous sortons dehors et ne le laissons pas sortir ! Ouvrir les portes pour que Lui sorte, au moins Lui ! Il faut une Église « en sortie » : une Église toujours en sortie.

Ce style d'évangélisation, animé par de fortes passions pour la vie des gens, est particulièrement adaptée à l'Action catholique, formée de laïcs diocésains en étroite coresponsabilité avec les pasteurs. En ceci la popularité de votre Association vous est une aide, car elle sait unir aux engagements internes à l’Église celui de contribuer à la transformation de la société pour l'orienter vers le bien. J'ai pensé vous confier trois verbes qui peuvent formaliser pour vous tous un chemin à suivre.

Le premier est : rester. Mais pas 'rester enfermés', non. Rester en quel sens ? Rester avec Jésus, rester à jouir de sa compagnie. Pour être annonciateurs et témoins du Christ il faut rester avant tout proches de Lui. C'est de la rencontre avec Celui qui est notre vie et notre joie, que notre témoignage acquiert chaque jour une nouvelle signification et une nouvelle force. Rester en Jésus, rester avec Jésus.

Le second verbe : aller. Jamais une Action catholique à l'arrêt, s'il vous plaît ! Ne pas s'arrêter : aller ! Aller par les routes de votre ville et de votre pays, et annoncer que Dieu est Père et Jésus Christ vous l'a fait connaître, et que par cela votre vie est changée : on peut vivre en frères, portant en soi une espérance qui ne déçoit pas. Qu'il y ait en vous le désir de répandre la Parole de Dieu jusqu'aux confins [de la terre], renouvelant ainsi votre engagement à rencontrer l'homme où qu'il se trouve, là où il souffre, là où il espère, là ou il aime et croit, là où sont ses rêves les plus profonds, ses demandes les plus vraies, les désirs de son cœur. Là vous attend Jésus. Ceci veut dire : aller dehors. Ceci veut dire : sortir, aller dehors.

Enfin, se réjouir. Se réjouir et exulter toujours dans le Seigneur ! Être des personnes qui chantent la vie, qui chantent la foi. Ceci est important : ne pas seulement réciter le Credo, réciter la foi, connaître la foi mais chanter la foi ! Voila. Dire la foi, vivre la foi avec joie, ceci s'appelle « chanter la foi ». Et ceci, ce n'est pas moi qui le dit ! Saint Augustin l'a dit il y a 1600 ans : « chanter la foi » ! Des personnes capables de reconnaître leurs propres talents et leurs propres limites, qui savent voir dans leurs journées, même les plus obscures, les signes de la présence du Seigneur. Se réjouir parce que le Seigneur vous a appelés à être co-responsables de la mission de l’Église. Se réjouir parce que sur ce chemin vous n'êtes pas seuls : il y a le Seigneur qui vous accompagne, il y a vos évêques et prêtres qui vous soutiennent, il y votre communauté paroissiale, vos communautés diocésaines avec qui partager le chemin. Vous n'êtes pas seuls !

Avec ces trois attitudes, rester en Jésus, aller aux confins et vivre la joie de l'appartenance chrétienne, vous pourrez poursuivre votre vocation, et éviter la tentation de la « tranquillité », qui n'a rien à voir avec la vie en Jésus ; éviter la tentation de la fermeture et celle de l'intimisme, si édulcorée, écœurante tellement elle est douce, celle de l'intimisme... si vous sortez, vous ne tomberez pas dans cette tentation. Mais aussi éviter la tentation du sérieux formel. En demeurant en Jésus, en allant aux confins, en vivant la joie et en évitant ces tentations, vous éviterez de ressembler aux statues des musées, plus qu'à une personne appelée par Jésus à vivre et défendre la joie de l’Évangile. Si vous voulez écouter le conseil de votre Assistant général – il est tellement doux, parce qu'il porte un nom doux, lui, c'est Mansueto (doux en italien, ndlr) ! – Si vous voulez suivre ses conseils, soyez des ânes, mais jamais des statues de musée, s'il vous plaît, jamais !

Demandons au Seigneur, pour chacun de nous, des yeux qui sachent voir au delà de l'apparence ; des oreilles qui sachent écouter les cris, les murmures et même les silences : des mains qui sachent soutenir, embrasser, soigner. Demandons par dessus tout un cœur grand et miséricordieux, qui veut le bien et le salut de tous. Que la Mère Immaculée vous accompagne sur le chemin ainsi que ma Bénédiction. Et je vous remercie parce que je sais que vous priez pour moi !

Maintenant je vous invite à prier la Vierge Marie, qui notre Mère, qui nous accompagne sur ce chemin. La Vierge Marie suivait toujours Jésus, jusqu'à la fin, elle l'accompagnait. Prions-la pour qu'elle nous accompagne toujours sur notre chemin, ce chemin de la joie, ce chemin de l'ouverture, ce chemin qui nous permet de rester avec Jésus.

© Copyright 2014 – Libreria Editrice Vaticana

La population catholique

augmente plus vite que la population mondiale

Le nombre de catholiques a augmenté plus vite en 2012 que la population mondiale, souligne la dernière édition de l’Annuaire statistique de l’Église (Annuarium statisticum ecclesiae), récemment publiée par la Librairie éditrice vaticane et qui porte sur les chiffres de fin 2012 où on recensait 1,228 milliard de catholiques à travers le monde.

Avec environ 14 millions de fidèles en plus, les catholiques du monde entier sont ainsi passés de 1,214 milliard à 1,228 milliard entre 2011 et 2012, soit une augmentation de 1,15 %. Cette augmentation, légèrement inférieure à celle de l’année précédente (1,5 %), est en revanche supérieure à celle de la population mondiale sur la même période (autour de 1,1 %).

En 2012, 16 millions de baptêmes d’enfants et d’adultes ont été célébrés dans le monde.

LÉGÈRE CROISSANCE DU NOMBRE DE PRÊTRES

Globalement, la part de catholiques dans le monde reste inchangée, autour de 17,5 %. Le continent américain abrite la plus grande part de catholiques par rapport au reste de la population. Ainsi, les 598 millions de baptisés catholiques américains représentent plus de 63 % de la population du continent et près de la moitié des baptisés de la planète. À l’inverse les catholiques ne constituent que 3,2 % des habitants de l’Asie.

On note également une légère croissance du nombre de prêtres, au nombre de 414 313 au 31 décembre 2012 à travers le monde contre 413 418 un an plus tôt. En l’espace de 5 ans, entre 2007 et 2012, cette augmentation est très forte sur deux continents : l’Afrique (+ 11,5 %) et l’Asie (+ 13,7 %).

NOUVELLE BAISSE DU NOMBRE DE RELIGIEUSES

En 2012, l’Église comptait en outre 5 133 évêques, soit un de plus que l’année précédente, pour 2 981 circonscriptions ecclésiastiques (principalement des diocèses) à travers le monde.

Si en 2012, l’Église a enregistré une légère hausse de 0,4 % du nombre de religieux (non-prêtres) pour un total 55 314, elle a en revanche dû constater une nouvelle baisse du nombre de religieuses (-1,5 %), pour un total fin 2012 de 702 529 religieuses. Entre 2007 et 2012, cette baisse atteint près de 6 %.

© Copyright 2014 – Urbi et orbi

Laissez-vous aimer !

Commentaire de l’Évangile du 4ème Dimanche du Temps de Pâques

Si le Christ est ressuscité des morts, c'est pour être le « l'aîné d'une multitude de frères » (Rm 8, 29), c'est-à-dire chacun de nous. Marqués par la mort, nous sommes encore plus destinés à la vie, et la vie en abondance. « Je suis venu pour qu'on ait la vie et qu'on l'ait en abondance » : ces mots en forme nous touchent, car nous y pressentons la réponse à nos désirs les plus profonds. Mais en même temps, nous pouvons nous demander - un peu comme Marie à l’Annonciation : « Comment cela va se faire » (Lc 1, 34).

Le bonheur pascal est un bonheur paradoxal, un bonheur à deux faces. Les célébrations de Pâques donnent à tous ceux et celles qui y participent de revivre dans un unique mouvement la douleur de la croix, le désarroi du silence de la tombe et la rencontre avec l'inespéré : le Ressuscité, revenu des enfers, vainqueur de son combat avec le péché et la mort. Crucifié et ressuscité : il est le même, reconnaissable et pourtant tout différent.

Dans la page d'évangile de ce jour, en Jean 10, il n'est question que de porte, d'entrer, de sortir, de circuler librement, de faire confiance à l'amour désintéressé de celui qui prend fait et cause pour ceux et celles qui lui sont confiés. Il n'est question que de reconnaître la bonté attentive de l’ami des brebis. Et c'est là la première étape de la foi : porter sur Jésus un regard de confiance. Non pas tant l'aimer que surtout accepter de se laisser aimer.

Cela ne signifie nullement que notre vie ne rencontra plus la difficulté ou la souffrance. Cela indique qu’un lien est établi, que rien ne pourra briser, entre le Christ et celui qu'il aime et dont il prend soin. Le chemin du disciple ne sera pas très différent de celui de son Maître et Seigneur. Mais s'ils ont en commun l’épreuve, ils auront aussi le salut.

Ce lien est d’amitié et c'est l’essentiel. L'amitié à jamais fidèle du Christ nous permet d'accomplir notre propre chemin. Encore faut-il ajouter qu’il nous faut accepter cette amitié offerte, à en jouer le jeu, à laisser le Seigneur conduire notre vie.

Jouer le jeu en installant en soi « les sentiments qui étaient ceux du Christ Jésus » comme l’écrit saint Paul aux Philippiens (5, 5). Et saint Pierre dans le passage d'épître que nous lisons aujourd'hui ne dit pas autre chose : « Dans son corps, il a porté nos péchés sur le bois de la croix, afin que nous puissions mourir à nos péchés et vivre dans la justice : c'est par ses blessures que vous avez été guéris. Vous étiez errants comme des brebis ; mais à présent vous êtes revenus vers le berger qui veille sur vous. » Il s'agit d'imiter le Christ dans sa sollicitude pour nous et dans sa justice, en devenant à notre les bergers les uns des autres.

Au quatrième dimanche de Pâques, la Bonne Nouvelle de la Résurrection retentit à nos oreilles sous le signe de l'amitié bienveillante du Christ ressuscité qui nous ouvre la porte vers le Père et nous donne accès les uns aux autres. À nous de ne pas barrer le passage, tant à Dieu qu’à nos frères.

© Copyright 2014 - Kerit