PKO 1 novembre 2014

Samedi 1er novembre 2014 – Solennité de Tous les Saints – Année A
Bulletin gratuit de liaison de la communauté de la Cathédrale de Papeete n°57/2014

Litanie des Saints de « tous les jours » 

Saints et saintes de Dieu, priez pour nous !
Tous les saints et saintes inconnus
qu'on ne fête qu'à la Toussaint

Tous les saints martyrs d'autrefois,
tous les saints martyrs d'aujourd'hui
en tout endroit du monde

Tous les saints qui êtes au ciel
pour avoir fait simplement,
mais de tout votre cœur,
votre labeur.

Saints et saintes de Dieu, priez pour nous !

Tous les saints et saintes
morts au champ d'honneur du travail.

Tous les saints et saintes qui êtes au ciel,
pour vous être aimés de tout cœur
dans le mariage et pour avoir élevé une famille.

Toutes les saintes femmes qui êtes au ciel
pour avoir fait simplement,
mais de tout votre cœur, votre ménage.

Saints et saintes de Dieu, priez pour nous

Tous les saints qui êtes au 
pour avoir donné sans compter.
Tous les saints qui êtes au ciel
pour avoir évité de vous faire remarquer,
et êtes restés simplement à votre place.

Tous les saints et saintes méconnus,
qu'on a méprisés ou accusés.
Tous les saints et saintes qui êtes ignorés.


Saints et saintes de Dieu, priez pour nous

Tous les saints et saintes
que nous avons connus,
et qui avez vécus parmi nous.
Tous les saints qui savez les efforts
qu'il faut faire pour sortir de l'ornière.
Tous les saints qui n’avez fait dans votre vie
rien d'extraordinaire,
mais qui avez mis dans chaque action
tellement d'amour.

Saints et saintes de Dieu, priez pour nous
Amen.

 

Des jours d’espérance…

Homélie du pape François au cimetière de Campo Verano – 2013

« Voir Dieu, être semblables à Dieu : voilà notre espérance », explique le pape François qui a présidé la messe de la Toussaint au cimetière romain du Verano, en la fête de tous les saints, connus et inconnus. Il a ajouté : « aujourd’hui et demain sont des jours d’espérance. »

 

À cette heure-ci, avant le coucher du soleil, dans ce cimetière nous nous recueillons et nous pensons à notre avenir, nous pensons à tous ceux qui s’en sont allés, qui nous ont précédés dans la vie et qui sont dans le Seigneur.

Elle est si belle cette vision du Ciel que nous avons entendue dans la première lecture : le Seigneur Dieu, la beauté, la bonté, la vérité, la tendresse, l’amour plénier. Tout cela nous attend. Ceux qui nous ont précédés et qui sont morts dans le Seigneur sont là. Ils proclament qu’ils n’ont pas été sauvés en raison de leurs œuvres — ils ont aussi accompli de bonnes œuvres — mais qu’ils ont été sauvés par le Seigneur : « Le salut est à notre Dieu, qui siège sur le trône et à l’Agneau » (Ap 7, 10). C’est Lui qui nous sauve, c’est Lui qui à la fin de notre vie nous emmène par la main comme un père, précisément dans ce Ciel où sont nos ancêtres. L’un des anciens pose une question : « Ceux-là qui sont vêtus de blanc, qui sont-ils et d’où viennent-ils ? » (v. 13). Qui sont ces justes, ces saints qui sont au Ciel ? Voici la réponse : « Ce sont ceux qui viennent de la grande tribulation et qui ont lavé leurs vêtements, les rendant blancs, dans le sang de l’Agneau » (v. 14).

Nous ne pouvons entrer au Ciel que grâce au sang de l’Agneau, grâce au sang du Christ. C’est justement le sang du Christ qui nous a justifiés, qui nous a ouvert les portes du Ciel. Et si aujourd’hui nous rappelons ces frères et sœurs qui nous ont précédés dans la vie et qui sont au Ciel, c’est parce qu’ils ont été lavés dans le sang de l’Agneau. Voilà notre espérance : l’espérance du sang du Christ ! Une espérance qui ne déçoit pas. Si nous marchons dans la vie avec le Seigneur, Il ne déçoit jamais !

Nous avons entendu dans la deuxième lecture ce que l’apôtre Jean disait à ses disciples : « Voyez comme il est grand, l'amour dont le Père nous a comblés : il a voulu que nous soyons appelés enfants de Dieu — et nous le sommes. Voilà pourquoi le monde ne peut pas nous connaître (...). Dès maintenant, nous sommes enfants de Dieu, mais ce que nous serons ne paraît pas encore clairement. Nous le savons : lorsque le Fils de Dieu paraîtra, nous serons semblables à lui parce que nous le verrons tel qu'il est » (1 Jn 3, 1-2). Voir Dieu, être semblables à Dieu : voilà notre espérance. Et aujourd’hui, justement en ce jour des saints et avant le jour des morts, il est nécessaire de penser un peu à l’espérance : cette espérance qui nous accompagne dans la vie. Les premiers chrétiens dépeignaient l’espérance comme une ancre, comme si la vie était l’ancre jetée sur le rivage du Ciel, et nous tous en marche vers ce rivage, agrippés au cordage de l’ancre.

C’est une belle image de l’espérance: avoir un cœur ancré là où sont nos ancêtres, où sont les saints, où est Jésus, où est Dieu. Voilà l’espérance qui ne déçoit pas ; aujourd’hui et demain sont des jours d’espérance.

L’espérance est un peu comme le levain, qui fait dilater l’âme ; il y a des moments difficiles dans la vie, mais avec l’espérance, l’âme avance et regarde ce qui nous attend. Aujourd’hui est un jour d’espérance. Nos frères et sœurs sont en présence de Dieu et nous aussi nous serons là, par pure grâce du Seigneur, si nous marchons sur la voie de Jésus. L’apôtre Jean conclut : « Celui qui a en lui cette espérance, se purifie lui-même » (v.3). L’espérance aussi nous purifie, nous rend plus légers ; cette purification dans l’espérance en Jésus Christ nous fait marcher en hâte, promptement. Dans cet avant-coucher de soleil d’aujourd’hui, chacun de nous peut penser au crépuscule de sa vie : « Comment sera mon crépuscule ? ». Nous aurons tous un crépuscule, tous ! Est-ce que je le regarde avec espérance ? Est-ce que je le regarde avec cette joie d’être accueilli par le Seigneur ? Voilà une pensée chrétienne qui nous donne la paix.

C’est aujourd’hui un jour de joie, mais d’une joie sereine, tranquille, de la joie de la paix. Pensons au crépuscule de tant de nos frères et sœurs qui nous ont précédés, pensons à notre crépuscule, lorsqu’il viendra. Et pensons à notre cœur et demandons-nous : « Où mon cœur est-il ancré ? ». S’il n’est pas bien ancré, ancrons-le là, sur ce rivage, en sachant que l’espérance ne déçoit pas, parce que le Seigneur Jésus ne déçoit pas.

© Copyright 2013 – Libreria Editrice Vaticana

Qui est cette foule de saints ?

Commentaire de l’Évangile de la solennité de tous les Saints

Chers frères et sœurs, bonjour !

La fête de la Toussaint, que nous célébrons aujourd’hui, nous rappelle que le but de notre existence n’est pas la mort, c’est le Paradis ! L’apôtre Jean l’écrit : « Ce que nous serons n’a pas encore été manifesté. Nous savons que lors de cette manifestation nous lui serons semblables, parce que nous le verrons tel qu’il est » (1 Jn 3, 2). Les saints, les amis de Dieu, nous assurent que cette promesse ne déçoit pas. Au cours de leur existence terrestre, en effet, ils ont vécu en communion profonde avec Dieu. Sur le visage de leurs frères les plus petits et méprisés, ils ont vu le visage de Dieu et, à présent, ils le contemplent face à face dans sa beauté glorieuse.

Les saints ne sont pas des surhommes, et ils ne sont pas nés parfaits. Ils sont comme nous, comme chacun de nous, ce sont des personnes qui avant d’atteindre la gloire du ciel ont vécu une vie normale, avec des joies et des douleurs, des peines et des espérances. Mais qu’est-ce qui a changé leur vie ? Quand ils ont connu l’amour de Dieu, ils l’ont suivi de tout leur cœur, sans conditions ni hypocrisie; ils ont dépensé leur vie au service des autres, ils ont supporté les souffrances et les adversités sans haine et en répondant au mal par le bien, en diffusant la joie et la paix. Telle est la vie des saints : des personnes qui, par amour de Dieu, ne lui ont pas posé de conditions dans leur vie ; elles n’ont pas été hypocrites ; elles ont dépensé leur vie au service des autres pour servir le prochain ; elles ont souffert de nombreuses adversités, mais sans haine. Les saints n’ont jamais de haine. Comprenez bien cela : l’amour vient de Dieu, mais la haine, de qui vient-elle ? La haine ne vient pas de Dieu mais du diable ! Et les saints se sont éloignés du diable ; les saints sont des hommes et des femmes qui ont la joie dans leur cœur et qui la transmettent aux autres. Ne jamais avoir de haine, mais servir les autres, les plus nécessiteux ; prier et vivre dans la joie ; telle est la voie de la sainteté !

Etre saints n’est pas le privilège d’un petit nombre, comme si quelqu’un avait reçu un gros héritage ; nous tous, dans le baptême, avons l’héritage de pouvoir devenir saints. La sainteté est une vocation pour tous. Nous sommes donc tous appelés à marcher sur la voie de la sainteté, et cette voie a un nom, un visage : le visage de Jésus Christ. Il nous enseigne à devenir saints. Dans l’Évangile, il nous montre la route : celle des Béatitudes (cf. Mt 5, 1-12). En effet, le Royaume des cieux est pour ceux qui ne placent pas leur sécurité dans les choses, mais dans l’amour de Dieu ; pour ceux qui ont un cœur simple, humble, qui ne pensent pas être justes et qui ne jugent pas les autres, pour ceux qui savent souffrir avec qui souffre et se réjouir avec qui se réjouit, qui ne sont pas violents mais miséricordieux et cherchent à être des artisans de réconciliation et de paix. Le saint, la sainte est l’artisan de la réconciliation et de la paix ; il aide toujours les personnes à se réconcilier et il aide toujours afin que la paix règne. C’est ainsi que la sainteté est belle ; c’est une belle route !

Aujourd’hui, en cette fête, les saints nous communiquent un message. Ils nous disent ; ayez confiance dans le Seigneur, car le Seigneur ne déçoit pas ! Il ne déçoit jamais, c’est un bon ami toujours à nos côtés. À travers leur témoignage, les saints nous encouragent à ne pas avoir peur d’aller à contre-courant ou d’être incompris et tournés en dérision quand on parle de Lui et de l’Évangile ; ils nous démontrent à travers leur vie que celui qui reste fidèle à Dieu et à sa Parole fait déjà sur terre l’expérience du réconfort de son amour et ensuite du « centuple » pour l’éternité. Cela est ce que nous espérons et que nous demandons au Seigneur pour nos frères et sœurs défunts. Avec sagesse, l’Église a placé en étroite succession la fête de la Toussaint et la Commémoration de tous les fidèles défunts. A notre prière de louange à Dieu et de vénération des esprits bienheureux s’unit la prière d’intention pour ceux qui nous ont précédés dans le passage de ce monde à la vie éternelle.

Nous confions notre prière à l’intercession de Marie, Reine de tous les saints.

© Copyright 2013 – Libreria Editrice Vaticana