PKO 02.02.2014

Dimanche 2 février 2014 – Présentation du Seigneur – Année A
Bulletin gratuit de liaison de la communauté de la Cathédrale de Papeete n°07/2014

HUMEURS

Église universelle – église locale… même combat ?

Contraste entre une Église universelle résolument engagée dans la transparence et une Église locale dans le flou et l’opacité… ce qui est un droit pour le milliard de catholiques dans le monde ne semble pas encore l’être pour ceux de Polynésie !

L’Église universelle : une volonté ferme et courageuse de la transparence : L’institut financier du Vatican, l’Institut pour les œuvres de religion (IOR) publie son rapport annuel pour 2012, sur sonsite en ligne. M. von Freyberg, président de l’IOR, souligne au micro de Radio Vatican : « La transparence c’est l’élément clef. À partir du mois de mars, nous avons lancé une stratégie basée sur trois piliers. L’un est d’ouvrir et de s’engager dans un dialogue avec les medias, en disant les faits de façon systématique : et maintenant nous avons un bureau de presse pour l’IOR. Le deuxième élément est la création d’un site en ligne qui puisse constituer une source accréditée sur tout ce qui concerne l’institut. Troisième élément : la publication du Rapport annuel… ce Rapport est d’abord un outil pour l’Église : Il y a environ un milliard de catholiques dans le monde : ils ont le droit de savoir ce que fait cette partie du Saint-SiègeIls ont aussi le droit de comprendre de quelle façon nous contribuons au bien-être de l’Église dans le monde. »

Notre Église diocésaine : l’art du flou ! l’art du mystère ! Ainsi nous avons pu lire dans le communiqué diocésain de cette semaine : « Denari a te Atua - La campagne 2013-2014 du “Denier de Dieu - Tenari a te Atua” se poursuivra jusqu'au 31 août 2014, pour ceux qui n'ont pas eu le temps de donner. Les dons continuent à arriver. Certaines paroisses ont demandé à conserver leurs troncs un peu plus longtemps. Au 15 janvier 2014, le taux de réalisation de l'objectif budgétaire 2013 était de 90%, ce qui est très encourageant… [combien ? 100cfp ?] Des remerciements individuels ont été adressés directement aux donateurs… ».

Trouvez le bug !

 

EN MARGE DE L’ACTUALITÉ

2 Février : Journée Mondiale de la Vie consacrée

En 1997, lors de la 1ère journée de la vie consacrée, Jean-Paul II  en soulignait les trois buts.

Une journée placée d’abord sous le signe de l’action de grâce : « …il est beau et juste de remercier le Seigneur pour le grand don de la vie consacrée, qui enrichit et réjouit l’Église par la multiplicité des charismes et le dévouement de tant de vies totalement données au Seigneur et aux frères ».

L’objectif de cette journée est aussi de mieux connaître et apprécier la vie consacrée. « La vie consacrée a pour mission prioritaire de garder vivante dans l’Église la forme historique de vie assumée par le Fils de Dieu quand il est venu sur cette terre ».

Cette journée est enfin une invitation pour toutes les personnes consacrées « à célébrer ensemble et solennellement les merveilles que le Seigneur a accomplies en elles. »

Pourquoi le 2 février ?

Le 2 février est la fête de la Présentation de Jésus au temple. Selon la prescription rituelle respectée par Joseph et Marie,  cette fête annonce le don de Jésus par amour de Dieu et Cette journée a donc une importance particulière pour toute personne consacrée, qui, inspirée par le don du Christ, aspire à son tour à donner sa vie et à tout abandonner pour marcher à sa suite.

Pourquoi la vie consacrée ?

Jean-Paul II dans Vita consecrata (au n°104) faisait remarquer : « ... beaucoup se montrent perplexes et s’interrogent : pourquoi la vie consacrée ? Pourquoi embrasser ce genre de vie, il y a tant d’urgences, dans le domaine de la charité et de l’évangélisation… La vie consacrée n’est-elle pas une sorte de ‘’gaspillage’’ de l’énergie humaine… ?

Pour qui reçoit le don inestimable de suivre de plus près le Seigneur Jésus, il paraît évident que le Seigneur peut et doit être aimé d’un cœur sans partage, que l’on peut lui consacrer toute sa vie et pas seulement certains gestes, certains moments ou certaines activités. »

En ce dimanche 2 février, les chrétiens sont appelés à prier pour toutes les personnes consacrées : religieuses, religieux, moniales, moines, membres d’instituts séculiers, vierges consacrées, veufs ou veuves consacrés, ermites…

 

Faites tout pour que les jeunes reçoivent la confirmation

Audience générale du mercredi 29 janvier 2014

La Confirmation « porte à son achèvement le lien du baptisé avec l’Église » : « il accorde une force spéciale de l’Esprit-Saint pour diffuser et défendre la foi, pour confesser le nom du Christ et pour ne jamais avoir honte de sa Croix », explique le pape François. C’est pourquoi il lance cette exhortation : « Si, chez vous, vous avez des enfants, des adolescents, qui n’ont pas encore été confirmés et qui sont en âge de l’être, faites tout votre possible pour qu’ils achèvent leur initiation chrétienne et qu’ils reçoivent la force de l’Esprit-Saint. C’est important ! » Le pape poursuit sa série de catéchèses sur les sacrements : après avoir médité sur le baptême (8 janvier et 15 janvier), il a parlé du sacrement de Confirmation.

Chers frères et sœurs, bonjour !

Dans cette troisième catéchèse sur les sacrements, nous nous arrêtons sur la Confirmation, qui doit se comprendre dans la continuité du baptême, auquel elle est liée de manière inséparable. Ces deux sacrements, avec l’Eucharistie, forment un unique événement salvifique, l’« initiation chrétienne », dans lequel nous sommes insérés en Jésus-Christ, mort et ressuscité, et nous devenons de nouvelles créatures et membres de l’Église. Voilà pourquoi, à l’origine, ces trois sacrements étaient célébrés en un moment unique, au terme du chemin catéchuménal, normalement pendant la Vigile pascale. Ainsi se scellait le parcours de formation et d’insertion graduelle dans la communauté chrétienne, qui pouvait parfois durer plusieurs années. On avançait pas à pas jusqu’au baptême, et ensuite à la Confirmation et à l’Eucharistie.

On parle en général [en italien] du sacrement de la « Cresima », mot qui signifie « onction ». Et, en effet, à travers l’huile dit « saint chrême », nous sommes conformés, dans la puissance de l’Esprit, à Jésus-Christ qui est l’unique et véritable « Oint », le « Messie », le Saint de Dieu.

Le terme de « Confirmation », nous rappelle aussi que ce sacrement fait croître la grâce baptismale : il nous unit plus fermement au Christ ; il porte à son achèvement notre lien avec l’Église ; il nous accorde une force spéciale de l’Esprit-Saint pour diffuser et défendre la foi, pour confesser le nom du Christ et pour ne jamais avoir honte de sa Croix (cf. Catéchisme de l’Église catholique, n.1303).

C’est pour cela qu’il est important de veiller à ce que nos enfants, nos adolescents, reçoivent ce sacrement. Nous nous préoccupons tous de les faire baptiser, et c’est bien, mais peut-être que nous ne nous préoccupons pas assez de les préparer à la Confirmation. De cette façon, ils vont rester à mi-chemin et ils ne recevront pas l’Esprit-Saint qui est si important dans la vie chrétienne, parce qu’il nous donne la force d’avancer. Que chacun de nous réfléchisse un peu : avons-nous vraiment le souci que nos enfants, nos adolescents, reçoivent la Confirmation ? C’est important, cela ; c’est important ! Et si, chez vous, vous avez des enfants, des adolescents, qui n’ont pas encore été confirmés et qui sont en âge de l’être, faites tout votre possible pour qu’ils achèvent leur initiation chrétienne et qu’ils reçoivent la force de l’Esprit-Saint. C’est important !

Naturellement, il est important d’offrir aux confirmands une bonne préparation dont l’objectif est de les conduire à une adhésion personnelle à la foi dans le Christ et de réveiller en eux le sens de leur appartenance à l’Église.

La Confirmation, comme tous les sacrements, n’est pas l’œuvre des hommes, mais de Dieu, qui prend soin de notre vie en nous modelant à l’image de son Fils, pour nous rendre capables d’aimer comme lui. Dieu fait cela en répandant en nous son Esprit-Saint, dont l’action envahit toute la personne et toute sa vie, comme cela se manifeste à travers les sept dons que la Tradition, à la lumière de l’Écriture sainte, a toujours mis en avant. Ces sept dons : je ne vais pas vous demander si vous vous souvenez des sept dons. Peut-être que vous les savez tous… Mais je vais le dire à votre place. Quels sont ces sept dons ? La sagesse, l’intelligence, le conseil, la force, la science, la piété et la crainte de Dieu. Et ces dons nous sont précisément donnés avec l’Esprit-Saint dans le sacrement de la Confirmation. J’ai l’intention de leur consacrer les catéchèses qui prolongeront celles sur les sacrements.

Lorsque nous accueillons l’Esprit-Saint dans notre cœur et que nous le laissons agir, le Christ lui-même se rend présent en nous et prend forme dans notre vie ; à travers nous, c’est lui, le Christ lui-même, qui va prier, pardonner, donner l’espérance et la consolation, servir nos frères, se faire proche des personnes démunies ou des derniers, créer la communion, semer la paix. Vous voyez comme c’est important : par l’Esprit-Saint, le Christ lui-même vient réaliser tout cela au milieu de nous et pour nous. C’est pour cela qu’il est important que les enfants et les adolescents reçoivent le sacrement de la Confirmation.

Chers frères et sœurs, souvenons-nous que nous avons reçu la Confirmation ! Tous ! Souvenons-nous en, avant tout pour remercier le Seigneur de ce cadeau, et ensuite pour lui demander de nous aider à vivre en véritables chrétiens, à toujours marcher dans la joie selon l’Esprit-Saint qui nous a été donné.

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Gratitude, exigence et joie

1er Message du pape François aux personnes consacrées le 8 mai 2013

En leur disant chaleureusement sa gratitude, le pape François rappelle aux personnes consacrées, et pas seulement aux femmes, trois exigences de leur vocation : le caractère central du Christ, l'autorité comme service, et le « sentir » dans et avec l'Église.

Monsieur le Cardinal,

Vénéré et cher frère dans l'épiscopat, chères sœurs !

Je suis content de vous rencontrer aujourd'hui et je désire saluer chacune de vous, en vous remerciant de ce que vous faites pour que la vie consacrée soit toujours une lumière sur le chemin de l'Eglise. Chères sœurs, avant tout, je remercie mon cher frère le cardinal João Braz de Aviz, pour les paroles qu'il m'a adressées, et je suis content aussi de la présence du secrétaire de la congrégation. Le thème de votre congrès m'apparaît particulièrement important pour la tâche qui vous est confiée : « Le service de l'autorité selon l'Évangile ». À la lumière de cette expression, je voudrais vous proposer trois pensées simples, que je laisse à votre approfondissement personnel et communautaire.

1. Jésus, lors de la Dernière Cène, s'adresse aux apôtres par ces paroles : « Ce n'est pas vous qui m'avez choisi, mais c'est moi qui vous ai choisis » (Jn 15, 16), qui rappellent à tous, pas seulement aux prêtres, que la vocation est toujours une initiative de Dieu. C'est le Christ qui nous a appelées à le suivre dans la vie consacrée et cela signifie accomplir continuellement un « exode » de vous-mêmes pour centrer votre existence sur le Christ et sur l'Evangile, sur la volonté de Dieu en vous dépouillant de vos projets, pour pouvoir dire avec saint Paul : « Ce n'est plus moi qui vis, c'est le Christ qui vit en moi » (Ga 2, 20).

Cet « exode » de soi-même, c'est se mettre sur un chemin d'adoration et de service. Un exode qui nous conduit à un chemin d'adoration du Seigneur et de service de Lui dans nos frères et sœurs. Adorer et servir: deux attitudes que l'on ne peut pas séparer, mais qui doivent aller toujours ensemble. Adorer le Seigneur et servir les autres, en ne gardant rien pour soi : voilà le « dépouillement » de qui exerce l'autorité.

Vivez et rappelez toujours le caractère central du Christ, l'identité évangélique de la vie consacrée. Aidez vos communauté à vivre « l'exode » de soi sur un chemin d'adoration et de service, avant tout à travers les trois pivots de votre existence.

L'obéissance, en tant qu'écoute de la volonté de Dieu, dans la motion intérieure de l'Esprit Saint, authentifiée par l'Église, en acceptant que l'obéissance passe aussi par les médiations humaines. Souvenez-vous que le rapport autorité-obéissance se situe dans le contexte plus ample du mystère de l'Église et qu'elle en constitue une mise en œuvre particulière dans sa fonction médiatrice (cf. Congrégation pour les Instituts de vie consacrée et les Sociétés de vie apostolique, Le service de l'autorité et l'obéissance, 12)

La pauvreté en tant que dépassement de tout égoïsme dans la logique de l'Évangile, qui enseigne à avoir confiance dans la Providence de Dieu. Pauvreté comme indication à toute l'Église que ce n'est pas nous qui construisons le Royaume de Dieu, que ce ne sont pas les moyens humains qui le font grandir, mais c'est avant tout la puissance, la grâce du Seigneur, qui agit à travers notre faiblesse. « Ma grâce te suffit, ma puissance se déploie en effet dans la faiblesse », affirme l'Apôtre des nations (2Co 12, 9).

Pauvreté qui enseigne la solidarité, le partage et la charité, et qui s'exprime aussi dans la sobriété et la joie de l'essentiel, pour mettre en garde contre les idoles matérielles qui obscurcissent le sens authentique de la vie. Pauvreté que l'on apprend avec les humbles, les pauvres, les malades, et tous ceux qui sont dans les périphéries existentielles de la vie. La pauvreté théorique ne sert à rien. La pauvreté s'apprend en touchant la chair du Christ pauvre, dans les humbles, dans les malades, dans les enfants.

Et puis la chasteté comme un charisme précieux, qui élargit la liberté du don à Dieu et aux autres, avec la tendresse, la miséricorde, la proximité du Christ. La chasteté pour le Royaume des Cieux montre comment l'affectivité se situe dans une liberté mûre et devient un signe du monde à venir pour toujours faire resplendir le primat de Dieu.

Mais s'il vous plaît, une chasteté « féconde », une chasteté qui enfante des enfants spirituels dans l'Eglise. La consacrée est mère, elle doit être mère et non une « vieille fille » ! Excusez-moi si je parle ainsi, mais cette maternité de la vie consacrée est importante, cette fécondité! Que cette joie de la fécondité spirituelle anime votre existence ; soyez des mères, comme des figures de Marie Mère et de l'Eglise Mère. On ne peut pas comprendre Marie sans sa maternité, on ne peut comprendre l'Église sans sa maternité et vous êtes une icône de Marie, de l'Église.

2. Le deuxième élément que je voudrais souligner dans l'exercice de l'autorité, c'est le service : nous ne devons jamais oublier que le vrai pouvoir, à quelque niveau que ce soit, est le service, qui a son sommet lumineux sur la Croix. Benoît XVI, avec une grande sagesse, a rappelé plusieurs fois à l'Église que si, souvent, pour l'homme, l'autorité est synonyme de possession, de domination, de succès, pour Dieu, l'autorité est toujours synonyme de service, d'humilité, d'amour ; cela veut dire entrer dans la logique de Jésus qui se penche pour laver les pieds des apôtres (cf. Angélus, 29 janvier 2012) et qui dit à ses disciples : « Vous savez que les gouvernants des nations exercent sur elles leur domination… Il n'en sera pas ainsi parmi vous - c'est justement le thème de votre congrès, non ? « Parmi vous, il n'en sera pas ainsi » - mais qui veut être grand parmi vous sera votre serviteur, et qui veut être le premier sera votre esclave » (Mt 20,25-27). Pensons au tort que font au Peuple de Dieu les hommes et les femmes d'Eglise qui sont carriéristes, arrivistes, qui « utilisent » le peuple, l'Église, leurs frères et sœurs - ceux qu'ils devraient servir -, comme un tremplin pour leurs propres intérêts et leurs ambitions personnelles. Mais ceux-là font un grand tort à l'Église. 

Sachez toujours exercer l'autorité en accompagnant, en comprenant, en aidant, en aimant; en embrassant tous et toutes, spécialement les personnes qui se sentent seules, exclues, arides, les périphéries existentielles du cœur humain. Gardons le regard fixé sur la Croix : c'est là que se situe toute autorité dans l'Église, là où Celui qui est le Seigneur se fait serviteur jusqu'au don total de lui-même.

3. Enfin, l'ecclésialité comme l'une des dimensions constitutives de la vie consacrée, dimension qui doit être constamment reprise et approfondie au cours de la vie. Votre vocation est un charisme fondamental pour le chemin de l'Église, et il n'est pas possible qu'une consacrée ou un consacré ne "sente" pas avec l'Église. Un « sentir » avec l'Église qui nous a enfantés dans le baptême ; un « sentir » avec l'Église qui trouve son expression filiale dans la fidélité au Magistère, dans la communion avec les Pasteurs et avec le Successeur de Pierre, évêque de Rome, signe visible de l'unité. L'annonce et le témoignage de l'Évangile ne sont jamais - et pour tout chrétien - un acte isolé. C'est important : pour tout chrétien, l'annonce et le témoignage de l'Évangile n'est jamais un acte isolé, ou celui d'un groupe, ni, comme le rappelait bien Paul VI, d'aucun évangélisateur, « en vertu d'une inspiration personnelle, mais en union avec la mission de l'Église et en son nom » (Exhort. ap. Evangelii nuntiandi, 80). Et Paul VI continuait : « C'est une dichotomie absurde que de penser vivre avec Jésus sans l'Église, de suivre Jésus en dehors de l'Église, d'aimer Jésus sans aimer l'Église » (cf. ibid., 16).

Sentez la responsabilité que vous avez de vous occuper de la formation de vos Instituts dans la saine doctrine de l'Église, dans l'amour de l'Église, dans l'esprit ecclésial.

En somme, le caractère central du Christ et de son Évangile, l'autorité comme service d'amour, « sentir » dans et avec l'Église Mère : trois indications que je désire vous laisser en y ajoutant une fois encore ma gratitude pour votre travail qui n'est pas toujours facile. Qu'est-ce que l'Église serait sans vous ? Il lui manquerait la maternité, l'affection, la tendresse! Intuition de mère.

Chères sœurs, soyez certaines que je vous suis avec affection. Je prie pour vous, mais vous aussi priez pour moi. Saluez vos communautés de ma part, surtout les sœurs malades et les jeunes. À toutes va mon encouragement à suivre avec parresia (audace, notamment dans saint Paul, ndlr) et avec joie l'Évangile du Christ. Soyez joyeuses, parce que c'est beau de suivre Jésus, c'est beau de devenir une icône vivante de la Madone, et de notre Sainte Mère l'Église hiérarchique. Merci.

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L’hérésie de la violence au nom de Dieu

18 janvier 2014, introduction par le père Bonino, o.p., secrétaire général de la CTI

La Commission théologique internationale (CTI) s’est penchée sur la question du rapport entre le monothéisme et la violence à la demande de la Congrégation pour la doctrine de la foi. Le 18 janvier 2014, au terme d’un travail qui s’est étalé sur cinq ans, le dominicain français Serge-Thomas Bonino, secrétaire général de la CTI, introduit ce document d’une quarantaine de pages de la manière suivante.

 

« Qui veut noyer son chien, l’accuse de la rage », dit un proverbe français. Les religions sont-elles enragées ? Ceux qui souhaitent les exclure de la vie publique pour les cantonner dans la sphère strictement privée voudraient le faire croire. Aussi, prenant prétexte de la dimension apparemment religieuse des conflits qui ensanglantent la planète, ils attisent le préjugé selon lequel les religions, et spécialement les religions monothéistes, seraient par nature des facteurs de division entre les hommes. Pour mettre un terme aux violences et garantir la paix universelle, une seule solution : la sécularisation à outrance.

Cette argumentation est une des figures que prend aujourd’hui la pensée antireligieuse. L’athéisme dogmatique est devenu marginal, même si, sous sa forme scientiste, il imprègne la mentalité séculière commune, mais, dans une culture gagnée au relativisme, il passe paradoxalement pour une sorte de fanatisme religieux. On ne s’attaque donc plus tant à Dieu qu’à l’homo religiosus. Le préjugé s’étant répandu que le relativisme est la seule philosophie qui soit accordée aux exigences de la démocratie libérale, tout comportement qui se réfère à une vérité transcendante, universelle et absolue, est perçu comme une menace pour la paix civile. La foi religieuse est dénoncée comme une pathologie sociale.

Cette stratégie de diabolisation du religieux ne date pas d’hier. L’État moderne, religieusement neutre et politiquement tout-puissant, ne s’est-il pas imposé en s’autoproclamant le seul remède face aux guerres de religion ? La dénonciation s’est ensuite concentrée sur les religions monothéistes parce qu’elles sont supposées produire une « mentalité » intolérante chez leurs croyants puisqu’ils pensent posséder une vérité universelle et absolue. « L’intolérance n’est essentielle qu’au monothéisme, résumait Schopenhauer. Un Dieu unique est, d’après sa nature, un Dieu jaloux, qui n’en laisse vivre aucun autre. Au contraire, les dieux polythéistes, d’après leur nature, sont tolérants. Voilà pourquoi les religions monothéistes seules nous donnent le spectacle des guerres, des persécutions, des tribunaux hérétiques, comme celui du bris des images des autres dieux » (Parerga et paralipomena. Sur la religion [1851]). Depuis lors, la critique du monothéisme s’est encore nourrie du primat que la postmodernité accorde à la différence sur l’identité, à la pluralité sur l’unité, au relatif sur l’absolu.

Dans ce contexte, il est heureux que la Commission théologique internationale (CTI) se soit saisie du problème. Une sous-commission, présidée par le Père Philippe Vallin, a travaillé pendant cinq ans sur le sujet, dans un échange constant avec l’ensemble de la CTI. Le fruit de ce travail est un bel essai vigoureux Dieu Trinité, unité des hommes. Le monothéisme chrétien contre la violence, approuvé par l’ensemble de la CTI le 6 décembre 2013. Ce document ne se présente pas comme un traité exhaustif de théologie mais comme un « témoignage argumenté » (Présentation).

La thèse du document est sans équivoque : au regard de la foi chrétienne, la violence « au nom de Dieu » est une hérésie pure et simple. Aucune concession ici à l’air du temps mais une conviction qui jaillit du cœur même de l’Évangile. Le document se propose, en effet, de « neutraliser la justification religieuse de la violence sur la base de la vérité christologique et trinitaire de Dieu » (Présentation). Le refus de toute violence religieuse est surtout déterminé par la contemplation de Jésus-Christ en sa Passion, lui qui « insulté, il ne rendait pas l’insulte, dans la souffrance, il ne menaçait pas, mais il s’abandonnait à Celui qui juge avec justice » (1P 2, 23). Sans que cela justifie une quelconque divinisation morbide de la souffrance, le Christ prend sur lui, comme victime, la violence des hommes, y compris la violence religieuse, et il la détruit en sa racine par la puissance de l’amour. La violence ne se justifie donc ni pour venger les droits de Dieu ni pour sauver les hommes malgré eux, car « la vérité ne s’impose que par la force de la vérité elle-même » (Vatican II, Déclaration Dignitatis humanae, 1). « Dieu ne saurait se plaire dans le sang, et ne pas agir selon la raison est étranger à Dieu. (…). Celui qui entend amener quelqu’un à la foi a besoin d’une langue habile et d’une pensée juste, non de violence, ni de menace, ni de quelque instrument blessant ou effrayant » (Manuel II Paléologue, Entretiens avec un musulman. 7e controverse, Sources chrétiennes n°115, p.144-145, cité par Benoît XVI dans son discours de Ratisbonne le 12 septembre 2006). Tel est le paradoxe du christianisme : le respect scrupuleux de la liberté religieuse n’est pas motivé par une forme de relativisme mais il découle de ce qu’il y a de plus dogmatique dans l’idée que la foi chrétienne offre de Dieu.

Prétendre ainsi que le refus de toute violence au nom de Dieu est inscrit au cœur même de la foi chrétienne rend nécessaire une autocritique de la praxis historique des chrétiens. En effet, au long de son pèlerinage dans l’histoire, le peuple de Dieu n’a pas toujours été à la hauteur de cette conviction et le bienheureux Jean-Paul II à l’occasion du grand jubilé de l’an 2000 a demandé pardon pour « le consentement donné par des fils de l’Église, surtout en certains siècles, à des méthodes d’intolérance et même de violence dans le service de la vérité » (Tertio millennio adveniente, 35). Mais aujourd’hui, estime la CTI, les conditions sont réunies pour « l’irréversible libération du christianisme des ambiguïtés de la violence religieuse » (n. 64). Dans cette ligne, le document s’emploie à dénouer les liens accidentels qui ont pu se tisser dans l’histoire entre christianisme et violence religieuse et à interpréter correctement les « pages difficiles » de la Bible qui semblent légitimer la violence religieuse (n. 24-30).

Dans le débat sur monothéisme et violence, le document a pris soin d’éviter deux solutions de facilité. La première aurait consisté à désolidariser le christianisme du monothéisme : Oui, concédons que le monothéisme est facteur de violence, mais précisons aussitôt que le christianisme échappe à cette accusation parce qu’il annonce le mystère d’un Dieu Trinité, qui est, en lui-même, communion dans la différence. Bien au contraire, souligne le document, le mystère trinitaire ne s’affirme aucunement au détriment du monothéisme. Certes, la confession de foi en la Trinité détermine en profondeur la compréhension chrétienne du monothéisme. Mais le concept de monothéisme, s’il n’est pas univoque, n’est pas non plus équivoque. La CTI écarte le « malentendu philosophique et aussi religieux, dû au soupçon que l’insistance chrétienne sur l’incarnation de Dieu comme aussi la relation trinitaire dans la vie de Dieu adviennent au prix de la perte de la pureté, de la transcendance, de la parfaite simplicité de Dieu » (n. 78). L’affirmation de l’absolue simplicité de Dieu, sur laquelle le document insiste, garantit que la confession de la Trinité n’est pas un trithéisme de fait, compensé par la communion subséquente des personnes, mais qu’elle est inséparable de la reconnaissance de l’unicité de la substance divine, telle que déjà la raison l’exige.

Une seconde facilité apologétique aurait été de désolidariser la foi chrétienne de la religion : Oui, concédons que la religion est facteur de violence, mais précisons aussitôt que le christianisme ne relève pas de la religion mais de la foi. Bien au contraire, le document insiste sur la valeur intrinsèque de l’expérience religieuse comme telle. De même que la grâce ne détruit pas la nature mais la guérit et la porte à son accomplissement, de même la foi chrétienne assume la dimension religieuse de la condition humaine. Elle la purifie en la reconduisant à son essence authentique laquelle unit inséparablement amour de Dieu et amour du prochain, de sorte que toute violence au nom de Dieu est « une corruption de l’expérience religieuse » (n. 95).

Ce point est capital pour le dialogue interreligieux. Les théologiens catholiques qui ont rédigé ce document n’ont pas voulu parler au nom des croyants des autres religions monothéistes mais ils les invitent à entreprendre une démarche analogue de purification à l’intérieur de leurs propres traditions. Dans la mesure où celles-ci sont l’expression d’une religion authentique, elles ne peuvent que rejeter la violence religieuse. N’est-il pas significatif que le bienheureux Jean-Paul II ait placé la rencontre interreligieuse d’Assise de 1986 sous le signe de la paix ? Loin d’être des facteurs de division, les religions, lorsqu’elles sont fidèles à leur essence et sans rien renier de leur sens de l’absolu, sont des ferments de paix. Voilà pourquoi il serait suicidaire de les tenir à l’écart de la vie sociale et politique.

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La présentation du seigneur

Homélie du pape Benoit XVI pour la fête de la Présentation du Seigneur 2013

Chers frères et sœurs,

Dans son récit de l’enfance de Jésus, saint Luc souligne que Marie et Joseph étaient fidèles à la loi du Seigneur. Avec une profonde dévotion, ils accomplissent tout ce qui est prescrit après la naissance d’un garçon premier-né. Il s’agit de deux prescriptions très anciennes : l’une concerne la mère et l’autre l’enfant nouveau-né. Pour la femme, il est prescrit de s’abstenir des pratiques rituelles pendant quarante jours, et d’offrir ensuite un double sacrifice : un agneau en holocauste, et un pigeon ou une tourterelle pour le péché ; mais si la femme est pauvre, elle peut offrir deux tourterelles ou deux pigeons (cf. Lv 12, 1-8). Saint Luc précise que Marie et Joseph offrirent le sacrifice des pauvres (cf. 2, 24), pour souligner que Jésus est né dans une famille de gens simples, humble mais très croyante : une famille appartenant aux pauvres d’Israël, qui forment le véritable peuple de Dieu. Pour le fils premier-né, qui, selon la loi de Moïse, est la propriété de Dieu, le rachat était en revanche prescrit et établi au moyen de l’offre de cinq sicles, à payer à un prêtre n’importe où. Ceci pour faire éternellement mémoire du fait qu’au temps de l’Exode, Dieu épargna les premiers-nés des juifs (cf. Ex 13, 11-16).

Il est important d’observer que pour ces deux actes — la purification de la mère et le rachat de l’enfant — il n’était pas nécessaire d’aller au Temple. Pourtant, Marie et Joseph veulent tout accomplir à Jérusalem, et saint Luc montre comment toute la scène converge vers le Temple, et se concentre ensuite sur Jésus qui y entre. Et voici que, précisément à travers les prescriptions de la Loi, l’événement principal devient un autre, c’est-à-dire la « présentation » de Jésus au Temple de Dieu, qui signifie l’acte d’offrir le Fils du Très-Haut au Père qui l’a envoyé (cf Lc 1, 32.35).

Ce récit de l’évangéliste trouve un écho dans les paroles du prophète Malachie que nous avons entendues au début de la première lecture : « “Voici que je vais envoyer mon messager, pour qu’il fraye un chemin devant moi. Et soudain il entrera dans son sanctuaire, le Seigneur que vous cherchez ; et l’Ange de l’alliance que vous désirez, le voici qui vient !” dit le Seigneur... Il purifiera les fils de Lévi... et ils deviendront pour le Seigneur ceux qui présentent l’offrande selon la justice » (3, 1.3). Il est clair qu’on ne parle pas ici d’un enfant, et pourtant, cette parole trouve un accomplissement en Jésus, parce que « soudain », grâce à la foi de ses parents, Il a été amené au Temple ; et dans l’acte de sa « présentation », ou de son « offrande » personnelle à Dieu le Père, transparaît clairement le thème du sacrifice et du sacerdoce, comme dans le passage du prophète. L’enfant Jésus, qui est tout de suite présenté au Temple, est le même qui, une fois adulte, purifiera le Temple (cf. Jn 2, 13-22 ; Mc 11, 15, 19) et surtout, fera de lui-même le sacrifice et le prêtre suprême de la Nouvelle Alliance.

Telle est également la perspective de la Lettre aux Hébreux, dont un passage a été proclamé dans la deuxième lecture, de sorte que le thème du nouveau sacerdoce est renforcé : un sacerdoce — celui inauguré par Jésus — qui est existentiel : « Car du fait qu’il a lui-même souffert par l’épreuve, il est capable de venir en aide à ceux qui sont éprouvés » (He 2, 18). Et ainsi, nous trouvons également le thème de la souffrance, très accentué dans le passage de l’Évangile, lorsque Syméon prononce sa prophétie sur l’Enfant et sur la Mère : « Vois ! Cet enfant doit amener la chute et le relèvement d’un grand nombre en Israël ; il doit être un signe en butte à la contradiction, et toi-même [Marie], une épée te transpercera l’âme ! » (Lc 2, 34-35). Le « salut » que Jésus apporte à son peuple, et qu’il incarne en lui-même, passe par la croix, par la mort violente qu’Il vaincra et transformera avec le sacrifice de la vie par amour. Ce sacrifice est déjà entièrement annoncé dans le geste de présentation au Temple, un geste certainement motivé par les traditions de l’Ancienne Alliance, mais intimement animé par la plénitude de la foi et de l’amour qui correspond à la plénitude des temps, à la présence de Dieu et de son Saint Esprit en Jésus. L’Esprit, en effet, plane sur toute la scène de la Présentation de Jésus au Temple, en particulier sur la figure de Syméon, mais également d’Anne. C’est l’Esprit « Paraclet », qui apporte le « réconfort » d’Israël et anime les pas et les cœurs de ceux qui l’attendent. C’est l’Esprit qui suggère les paroles prophétiques de Syméon et d’Anne, paroles de bénédiction, de louange à Dieu, de foi dans son Consacré, d’action de grâce parce que finalement nos yeux peuvent voir et nos bras embrasser « son salut » (cf. 2, 30).

« Lumière pour éclairer les nations et gloire de ton peuple Israël » (2, 32) : c’est ainsi que Syméon définit le Messie du Seigneur, au terme de son chant de bénédiction. Le thème de la lumière, qui fait écho au premier et au second poème du Serviteur du Seigneur dans le Deutéro-Isaïe (cf. Is 42, 6 ; 49, 6), est fortement présent dans cette liturgie. En effet, elle s’est ouverte par une procession à laquelle ont participé les supérieurs généraux et les supérieures générales des Instituts de vie consacrée ici représentés, qui ont porté des cierges allumés. Ce signe, propre à la tradition liturgique de cette fête, est très expressif. Il manifeste la beauté et la valeur de la vie consacrée comme reflet de la lumière du Christ ; un signe qui rappelle l’entrée de Marie dans le Temple : la Vierge Marie, la Consacrée par excellence, portait dans ses bras la Lumière même, le Verbe fait chair, venu dissiper les ténèbres de ce monde avec l’amour de Dieu.

Chers frères et sœurs consacrés, vous avez tous été représentés dans ce pèlerinage symbolique qui, en l’Année de la Foi, exprime encore plus votre rassemblement dans l’Église, pour être confirmés dans la foi et renouveler le don de vous-mêmes à Dieu. A chacun de vous et à vos Instituts, j’adresse avec affection mes salutations les plus cordiales et je vous remercie de votre présence. Dans la lumière du Christ, à travers les multiples charismes de vie contemplative et apostolique, vous coopérez à la vie et à la mission de l’Église dans le monde. Dans cet esprit de reconnaissance et de communion, je voudrais vous adresser trois invitations, afin que vous puissiez entrer pleinement dans cette « porte de la foi » qui est toujours ouverte pour nous (cf. Lettre apost. Porta fidei, n. 1).

Je vous invite en premier lieu à alimenter une foi capable d’illuminer votre vocation. Je vous exhorte pour cela à vous rappeler, comme dans un pèlerinage intérieur, du « premier amour » par lequel Seigneur Jésus Christ a réchauffé votre cœur, non par nostalgie, mais pour alimenter cette flamme. Et pour cela, il faut demeurer avec Lui, dans le silence de l’adoration ; et ainsi, réveiller la volonté et la joie d’en partager la vie, les choix, l’obéissance de la foi, la béatitude des pauvres, la nature radicale de l’amour. À partir toujours à nouveau de cette rencontre d’amour, vous quittez tout pour être avec Lui et vous placer comme Lui au service de Dieu et des frères (cf. Exhort. apost. Vita consecrata, n. 1).

En second lieu, je vous invite à une foi qui sache reconnaître la sagesse de la faiblesse. Dans les joies et dans peines du temps présent, quand la dureté et le poids de la croix se font sentir, ne doutez pas que la kénose du Christ est déjà victoire pascale. Précisément dans la limite et dans la faiblesse humaine, nous sommes appelés à vivre la conformation au Christ dans une orientation radicale qui anticipe, dans la mesure possible du temps, la perfection eschatologique (ibid., nn. 16). Dans les sociétés de l’efficacité et de la réussite, votre vie marquée par la « minorité » et par la faiblesse des petits, par l’empathie avec ceux qui n’ont pas de voix, devient un signe évangélique de contradiction.

Enfin, je vous invite à renouveler la foi qui fait de vous des pèlerins vers l’avenir. De par sa nature, la vie consacrée est un pèlerinage de l’esprit, à la recherche d’un Visage qui parfois se manifeste et parfois se voile : « Faciem tuam, Domine, requiram » (Ps 26, 8). Que cela soit le désir constant de votre cœur, le critère fondamental qui guide votre chemin, tant dans les petites étapes quotidiennes que dans les décisions les plus importantes. Ne vous unissez pas aux prophètes de malheur qui proclament la fin ou le non sens de la vie consacrée dans l’Église de nos jours ; mais revêtez-vous plutôt de Jésus Christ et revêtez les armes de lumière — comme exhorte saint Paul (cf. Rm 13, 11-14) — en demeurant éveillés et vigilants. Saint Chromace d’Aquilée écrivait : « Puisse le Seigneur éloigner de nous ce péril, afin que jamais nous ne nous laissions appesantir par le sommeil de l’infidélité ; mais qu’il nous accorde sa grâce et sa miséricorde, afin que nous puissions toujours veiller en Lui étant fidèles. En effet, notre fidélité peut veiller dans le Christ » (Sermon 32, 4).

Chers frères et sœurs, la joie de la vie consacrée passe nécessairement par la participation à la Croix du Christ. Il en a été ainsi pour la Très Sainte Vierge Marie. Sa souffrance est la souffrance du cœur qui ne fait qu’un avec le Cœur du Fils de Dieu, transpercé par amour. Que de cette blessure jaillisse la lumière de Dieu, et qu’également des souffrances, des sacrifices, du don d’eux-mêmes que les personnes consacrées vivent par amour de Dieu et des autres, rayonne la même lumière qui évangélise les nations. En cette Fête, je souhaite en particulier à vous, personnes consacrées, que votre vie ait toujours le goût de la parrhésie évangélique, afin qu’en vous, la Bonne nouvelle soit vécue, témoignée, annoncée et resplendisse comme Parole de vérité (cf. Lettre apost. Porta fidei, 6). Amen.

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