PKO 29.12.2013

Dimanche 29 décembre 2013 – Fête de la Sainte Famille – Année A 
Bulletin gratuit de liaison de la communauté de la Cathédrale de Papeete n°68/2013

HUMEURS

Le bonheur est pour l’homme d’aujourd’hui !

Depuis la nuit des temps, l’homme est en quête de bonheur, en quête du bonheur… Les chrétiens, à la suite des Apôtres, proclament, depuis 2 000 ans que ce bonheur c’est Jésus, Christ, Fils de Dieu incarné…

Nous sommes entrés dans le 21ème siècle, l’Évangile est annoncé aux quatre coins du monde… les disciples du Christ représentent un cinquième de l’humanité… et le bonheur tarde encore à venir… pourquoi ?

Sommes-nous condamnés à tout jamais, à errer en quête d’un bonheur inaccessible ? Le bonheur proclamé dans les Évangiles, n’est-il qu’une promesse pour l’au-delà, voir une utopie et une chimère ?

Non !

Le bonheur est bien pour l’homme d’aujourd’hui comme il l’a été pour celui d’hier et de sera pour celui de demain… Il nous faut juste oser… Oser l’Amour du prochain au point de m’oublier moi-même… Oser le partage de mon bien jusqu’au nécessaire… Oser l’accueil de l’Autre tel qu’il est et non tel que je le voudrais…

Voilà  ce que je nous souhaite pour cette nouvelle année… le bonheur !

Sainte Année 2014

 

PRIÈRE À LA SAINTE FAMILLE

Prière du pape François à l’occasion du pélerinage des famille le 27 octobre 2013

Jésus, Marie et Joseph,
vers vous, Sainte Famille de Nazareth,
aujourd'hui nous tournons le regard
avec admiration et confiance ;
en vous nous contemplons
la beauté de la communion
dans l'amour véritable;
à vous nous confions toutes nos familles,
afin que se renouvellent en elles
les merveilles de la grâce.
Sainte Famille de Nazareth,
école séduisante du saint Évangile :
apprends-nous à imiter tes vertus
avec une sage discipline spirituelle,
donne-nous un regard limpide
qui sache reconnaître l'œuvre de la Providence
dans les réalités quotidiennes de la vie.
Sainte Famille de Nazareth,
gardienne fidèle du mystère du salut :
fais renaître en nous l'estime du silence,
rends nos familles cénacles de prière,
et transforme-les
en de petites églises domestiques,
renouvelle le désir de la sainteté,
soutiens la noble peine du travail, de l'éducation,
de l'écoute, de la compréhension réciproque
et du pardon.
Sainte Famille de Nazareth,
réveille dans notre société la conscience
du caractère sacré et inviolable de la famille,
bien inestimable et irremplaçable.
Que chaque famille
soit une demeure accueillante de bonté et de paix
pour les enfants et pour les personnes âgées
pour qui est malade et seul,
pour qui est pauvre et dans le besoin.
Jésus, Marie et Joseph,
nous vous prions avec confiance,
nous nous remettons à vous avec joie.

© Copyright 2013 – Libreria Editrice Vaticana

 

Seigneur, donne ta paix au monde entier

Message de Noël et bénédiction Urbi et Orbi du pape François du 25 décembre 2013

Le pape François a invoqué la paix sur la Syrie et sur le monde entier à l'occasion de son message de Noël et de la bénédiction Urbi et Orbi, à la ville de Rome et au monde entier, depuis la loggia des bénédictions de la basilique Saint-Pierre, à l'occasion de Noël, ce 25 décembre, à midi. Voici le texte intégral de son allocution.

« Gloire à Dieu au plus haut des cieux et sur la terre paix aux hommes qu’il aime » (Lc 2,14)

Chers frères et sœurs de Rome et du monde,

Joyeux Noël !

Je fais mien le chant des anges, qui apparurent aux bergers de Bethléem dans la nuit où naquit Jésus. Un chant qui unit ciel et terre, adressant au ciel la louange et la gloire, et à la terre des hommes le vœu de paix. Je vous invite tous à vous unir à ce chant : ce chant est pour chaque homme et pour chaque femme qui veille dans la nuit, qui espère un monde meilleur, qui prend soin des autres en cherchant à faire humblement son devoir.

Gloire à Dieu ! Noël nous appelle à cela avant tout : à rendre gloire à Dieu, parce qu’il est bon, il est fidèle, il est miséricordieux. En ce jour, je souhaite à tous de reconnaître le vrai visage de Dieu, le Père qui nous a donné Jésus. Je souhaite à tous de sentir que Dieu est proche, de demeurer en sa présence, de l’aimer, de l’adorer. Et que chacun de nous puisse rendre gloire à Dieu, surtout par sa vie, une vie dépensée pour son amour et pour celui des frères.

Paix aux hommes. La paix véritable n’est pas, nous le savons, un équilibre entre des forces contraires. Ce n’est pas une belle « façade », derrière laquelle il y a des oppositions et des divisions. La paix est un engagement de tous les jours, qu’on fait avancer à partir du don de Dieu, de sa grâce qui nous a été donnée en Jésus Christ. Mais la paix est artisanale ! En regardant l’Enfant dans la crèche, Enfant de paix, pensons aux enfants qui sont les victimes plus fragiles des guerres, mais pensons aussi aux personnes âgées, aux femmes maltraitées, aux malades… Les guerres brisent et blessent tant de vies !

Le conflit en Syrie en a trop brisé ces derniers temps, fomentant haine et vengeance. Continuons à prier le Seigneur, pour qu’il épargne au bien-aimé peuple syrien de nouvelles souffrances et que les parties en conflit mettent fin à toute violence et garantissent l’accès aux aides humanitaires. Nous avons vu combien la prière est puissante ! Et je suis heureux qu’aujourd’hui des croyants de diverses confessions religieuses s’unissent aussi à notre supplication pour la paix en Syrie. Ne perdons jamais le courage de la prière !

Et j'invite aussi les non-croyants à désirer la paix, avec un désir qui dilate le cœur. Tous unis, soit par la prière, soit par le désir, mais tous pour la paix.

Le courage de dire : Seigneur, donne ta paix à la Syrie et au monde entier. Enfant, donne la paix à la République Centrafricaine, souvent oubliée des hommes. Mais toi, Seigneur, tu n’oublies personne ! Et tu veux porter aussi la paix à cette terre, déchirée par une spirale de violence et de misère, où beaucoup de personnes sont sans maison, sans eau ni nourriture, sans le minimum pour vivre. Favorise la concorde au Soudan du Sud, où les tensions actuelles ont déjà provoqué des victimes et menacent la cohabitation pacifique dans ce jeune État.

Toi, Prince de la Paix, convertis partout le cœur des violents pour qu’ils déposent les armes et entreprennent le chemin du dialogue. Regarde le Nigeria, lacéré par de continuelles attaques qui n’épargnent pas les innocents ni ceux qui sont sans défense. Bénis la Terre que tu as choisie pour venir dans le monde et fais aboutir à une heureuse issue les négociations de paix entre Israéliens et Palestiniens. Guéris les plaies de l’Irak bien-aimé, encore frappé par de fréquents attentats. Toi, Seigneur de la vie, protège ceux qui sont persécutés à cause de ton nom. Donne espérance et réconfort aux personnes déplacées et aux réfugiés, spécialement dans la Corne de l’Afrique et dans l’est de la République démocratique du Congo.

Fais que les migrants en quête d'une vie digne trouvent accueil et aide. Que des tragédies comme celles à laquelle nous avons assisté cette année, avec les nombreux morts à Lampedusa, n’arrivent jamais plus ! Ô Enfant de Bethléem, touche le cœur de tous ceux qui sont impliqués dans la traite d'êtres humains, afin qu’ils se rendent compte de la gravité de ce crime contre l’humanité.

Tourne ton regard vers les nombreux enfants qui sont enlevés, blessés et tués dans les conflits armés, et vers tous ceux qui sont transformés en soldats, dont l'enfance est volée. Seigneur du ciel et de la terre, regarde notre planète, que la convoitise et l’avidité des hommes exploitent souvent sans discernement. Assiste et protège tous ceux qui sont victimes de calamités naturelles, surtout le cher peuple philippin, gravement frappé par le récent typhon.

Chers frères et sœurs, en ce monde, en cette humanité aujourd’hui est né le Sauveur, qui est le Christ Seigneur. Arrêtons-nous devant l’Enfant de Bethléem. Laissons notre cœur s’émouvoir, n'ayons pas peur de cela, n'ayons pas peur que notre cœur s'émeuve, nous avons besoin que notre cœur s'émeuve. Laissons-le se réchauffer à la tendresse de Dieu ; nous avons besoin de ses caresses. Les caresses de Dieu ne font pas de blessures. Les caresses de Dieu nous donnent paix et force. Nous avons besoin de ses caresses.

Dieu est grand en amour, à Lui la louange et la gloire dans les siècles ! Dieu est paix : demandons-lui qu’il nous aide à la construire chaque jour, dans notre vie, dans nos familles, dans nos villes et dans nos nations, dans le monde entier. Laissons-nous toucher par la bonté de Dieu.

© Copyright 2013 – Libreria Editrice Vaticana

 

La Foi et la Famille

Extrait de l’Encyclique « Lumen Fidei » du pape François

52. Dans le cheminement d’Abraham vers la cité future, la Lettre aux Hébreux fait allusion à la bénédiction qui se transmet de père en fils (cf. 11, 20-21). Le premier environnement dans lequel la foi éclaire la cité des hommes est donc la famille. Je pense surtout à l’union stable de l’homme et de la femme dans le mariage. Celle-ci naît de leur amour, signe et présence de l’amour de Dieu, de la reconnaissance et de l’acceptation de ce bien qu’est la différence sexuelle par laquelle les conjoints peuvent s’unir en une seule chair (cf. Gn 2, 24) et sont capables d’engendrer une nouvelle vie, manifestation de la bonté du Créateur, de sa sagesse et de son dessein d’amour. Fondés sur cet amour, l’homme et la femme peuvent se promettre l’amour mutuel dans un geste qui engage toute leur vie et rappelle tant d’aspects de la foi. Promettre un amour qui soit pour toujours est possible quand on découvre un dessein plus grand que ses propres projets, qui nous soutient et nous permet de donner l’avenir tout entier à la personne aimée. La foi peut aider à comprendre toute la profondeur et toute la richesse de la génération d’enfants, car elle fait reconnaître en cet acte l’amour créateur qui nous donne et nous confie le mystère d’une nouvelle personne. C’est ainsi que Sara, par sa foi, est devenue mère, en comptant sur la fidélité de Dieu à sa promesse (cf. He 11, 11).

53. En famille, la foi accompagne tous les âges de la vie, à commencer par l’enfance : les enfants apprennent à se confier à l’amour de leurs parents. C’est pourquoi, il est important que les parents cultivent en famille des pratiques communes de foi, qu’ils accompagnent la maturation de la foi de leurs enfants. Traversant une période de la vie si complexe, riche et importante pour la foi, les jeunes surtout, doivent ressentir la proximité et l’attention de leur famille et de la communauté ecclésiale dans leur processus de croissance dans la foi. Tous nous avons vu comment, lors des Journées mondiales de la Jeunesse, les jeunes manifestent la joie de la foi, leur engagement à vivre une foi toujours plus ferme et généreuse. Les jeunes désirent une vie qui soit grande. La rencontre avec le Christ — le fait de se laisser saisir et guider par son amour — élargit l’horizon de l’existence et lui donne une espérance solide qui ne déçoit pas. La foi n’est pas un refuge pour ceux qui sont sans courage, mais un épanouissement de la vie. Elle fait découvrir un grand appel, la vocation à l’amour, et assure que cet amour est fiable, qu’il vaut la peine de se livrer à lui, parce que son fondement se trouve dans la fidélité de Dieu, plus forte que notre fragilité.

© Copyright 2013 – Libreria Editrice Vaticana

 

La famille est le moteur du monde et de l’histoire

Discours du Pape François devant le Conseil pontifical pour la famille

La XXIe Assemblée plénière du Conseil pontifical pour la famille a eu lieu à Rome du 23 au 25 octobre 2013. Au terme de leurs travaux, le pape François a reçu en audience, le 25 octobre, les participants à cette assemblée. Dans son discours, le pape a présenté la famille comme une communauté bâtie sur le mariage où jeunes et moins jeunes ont leur place. « Une société qui abandonne les enfants et qui exclut les personnes âgées… assombrit son avenir » a prévenu le pape.

Je vous souhaite la bienvenue à l’occasion de la XXIe Assemblée plénière et je remercie son président, Mgr Vincenzo Paglia des paroles avec lesquelles il a introduit notre rencontre. Merci.

La famille, une communauté

Le premier point sur lequel je voudrais m’arrêter est celui-ci : la famille est une communauté de vie qui a une consistance autonome. Comme l’a écrit le bienheureux Jean-Paul II dans l’exhortation apostolique Familiaris consortio, la famille n’est pas la somme des personnes qui la constituent, mais une « communauté de personnes » (cf. n. 17-18). Et une communauté est plus que la somme des personnes. Elle est le lieu où l’on apprend à aimer, le centre naturel de la vie humaine. Elle est faite de visages, de personnes qui aiment, qui dialoguent, qui se sacrifient les unes pour les autres et qui défendent la vie, en particulier la plus fragile, la plus faible. On pourrait dire, sans exagérer, que la famille est le moteur du monde et de l’histoire. Chacun de nous construit sa propre personnalité en famille, en grandissant avec sa mère et son père, ses frères et ses sœurs, en respirant la chaleur du foyer. La famille est le lieu où nous recevons notre nom, elle est le lieu des liens d’affection, l’espace de l’intimité, où l’on apprend l’art du dialogue et de la communication interpersonnelle. Dans la famille, la personne prend conscience de sa propre dignité et, en particulier si l’éducation est chrétienne, elle reconnaît la dignité de chaque personne de manière particulière, de celle qui est malade, faible, exclue.

Tout cela est la communauté-famille, qui demande à être reconnue comme telle, encore davantage aujourd’hui, alors que prévaut la protection des droits individuels. Et nous devons défendre le droit de cette communauté : la famille. C’est pourquoi vous avez bien fait de porter une attention particulière à la Charte des droits de la famille, présentée il y a précisément trente ans, le 22 octobre 1983.

La famille se fonde sur le mariage

Venons-en au deuxième point – on dit que nous jésuites, nous parlons toujours par trois : trois points : un, deux, trois. Deuxième point : la famille se fonde sur le mariage. À travers un acte d’amour libre et fidèle, les époux chrétiens témoignent que le mariage, en tant que sacrement, est la base sur laquelle se fonde la famille et rend plus solide l’union des conjoints et leur don réciproque. Le mariage est comme une sorte de premier sacrement de l’humain, où la personne se découvre elle-même, s’auto-comprend en relation aux autres et en relation à l’amour qu’elle est capable de recevoir et de donner. L’amour sponsal et familial révèle aussi clairement la vocation de la personne à aimer de manière unique et pour toujours, et que les épreuves, les sacrifices et les crises du couple, ainsi que de la famille elle-même, représentent des passages pour grandir dans le bien, dans la vérité et dans la beauté. Dans le mariage, on se donne complètement, sans calculs ni réserves, en partageant tout, les dons et les sacrifices, en s’en remettant à la Providence de Dieu. Telle est l’expérience que les jeunes peuvent apprendre de leurs parents et de leurs grands-parents. C’est une expérience de foi en Dieu et de confiance réciproque, de liberté profonde, de sainteté, parce que la sainteté suppose de se donner avec fidélité et sacrifice chaque jour de la vie ! Mais il existe des problèmes dans le mariage. Il y a toujours divers points de vue, des jalousies, on se dispute. Mais il faut dire aux jeunes époux de ne jamais finir la journée sans faire la paix entre eux. Le sacrement du mariage est renouvelé dans cet acte de paix après une discussion, un malentendu, une jalousie cachée, même un péché. Faire la paix qui donne l’unité à la famille ; et il faut dire cela aux jeunes, aux jeunes couples, qu’il n’est pas facile de prendre cette route, mais elle est si belle cette route, si belle. Il faut le dire !

Les enfants et les personnes âgées dans la vie familiale

Je voudrais à présent mentionner au moins deux phases de la vie familiale : l’enfance et la vieillesse. Les enfants et les personnes âgées représentent les deux pôles de la vie et aussi les plus vulnérables, souvent les plus oubliés. Quand je confesse un homme ou une femme mariés, jeunes, et que dans la confession on en vient à parler d’un fils ou d’une fille, je demande : mais combien d’enfants avez-vous ? Et ils me le disent, peut-être en attendant une autre question après celle-ci. Mais moi je pose toujours cette deuxième question : Et dites-moi, Monsieur ou Madame, est-ce que vous jouez avec vos enfants ? – Comment mon Père ? – Est-ce que vous perdez du temps avec vos enfants ? Est-ce que vous jouez avec vos enfants ? – Mais non, vous savez, quand je sors de chez moi le matin – me dit l’homme – tout le monde dort encore et quand je reviens ils sont couchés. La gratuité, cette gratuité du papa et de la maman avec leurs enfants, est aussi très importante : « perdre du temps » avec ses enfants, jouer avec ses enfants. Une société qui abandonne les enfants et qui exclut les personnes âgées coupe ses propres racines et assombrit son avenir. Et vous, réfléchissez-vous à ce que fait notre culture aujourd’hui ou pas ? Avec cette méthode. Chaque fois qu’un enfant est abandonné et qu’une personne âgée est laissée pour compte, on accomplit non seulement un acte d’injustice, mais on enregistre aussi l’échec de cette société. Prendre soin des petits et des personnes âgées est un choix de civilisation. Et c’est aussi l’avenir, car les petits, les enfants, les jeunes mèneront de l’avant cette société avec leur force, leur jeunesse, et les personnes âgées la mèneront de l’avant avec leur sagesse, leur mémoire, qu’elles doivent donner à nous tous.

Et cela me réjouit, que le Conseil pontifical pour la famille ait créé cette nouvelle icône de la famille, qui reprend la scène de la Présentation de Jésus au temple, avec Marie et Joseph qui apportent l’Enfant, pour observer la Loi, et les deux personnes âgées, Syméon et Anne, qui, animés par l’Esprit, l’accueillent comme le Sauveur. Le titre de l’icône est significatif : « De génération en génération s’étend sa miséricorde ». L’Église qui prend soin des enfants et des personnes âgées devient la mère des générations de croyants et, dans le même temps, elle sert la société humaine car un esprit d’amour, de famille et de solidarité aide tout le monde à redécouvrir la paternité et la maternité de Dieu. Et cela me plaît, quand je lis ce passage de l’Évangile, de penser que les jeunes, Joseph et Marie, l’Enfant aussi, font tout ce que la Loi dit. Saint Luc le dit quatre fois : pour accomplir la Loi. Les jeunes sont obéissants à la Loi ! Et les deux personnes âgées font du bruit ! À ce moment-là, Syméon invente une liturgie personnelle et élève des louanges, les louanges à Dieu. Et la petite vieille s’en va et bavarde, elle prêche avec les bavardages : « Regardez-le ! ». Comme ils sont libres ! Et il est dit à trois reprises de ces personnes âgées qu’elles sont conduites par le Saint-Esprit. Les jeunes par la Loi, eux par le Saint-Esprit. Se tourner vers les personnes âgées qui ont cet esprit à l’intérieur, les écouter !

La « bonne nouvelle » de la famille est une partie très importante de l’évangélisation, que les chrétiens peuvent communiquer à tous, à travers le témoignage de la vie ; et ils le font déjà, cela est évident dans les sociétés sécularisées : les familles vraiment chrétiennes se reconnaissent à la fidélité, à la patience, à l’ouverture à la vie, au respect pour les personnes âgées… Le secret de tout cela est la présence de Jésus dans la famille. Nous proposons donc à tous, avec respect et courage, la beauté du mariage et de la famille, éclairés par l’Évangile ! Et c’est pour cela que nous nous approchons avec attention et affection des familles en difficulté, de celles qui sont obligées de quitter leur terre, qui sont brisées, qui n’ont pas de maison ou de travail, ou qui souffrent pour tant de motifs ; des conjoints en crise et à ceux désormais séparés. Nous voulons être proches de tous avec l’annonce de cet Évangile de la famille, de cette beauté de la famille.

Chers amis, les travaux de votre Assemblée plénière peuvent être une précieuse contribution en vue du prochain Synode extraordinaire des évêques qui sera consacré à la famille. Je vous remercie également pour cela. Je vous confie à la Sainte Famille de Nazareth et je vous donne de tout cœur ma Bénédiction.

© Copyright 2013 – Libreria Editrice Vaticana

 

Éloge de la déconnexion… temporaire

Et si l’heure de la connexion permanente était devenue indispensable ?

Et si à l'heure de la connexion permanente les pauses numériques étaient devenues indispensables ? C'est la thèse de Rémy Oudghiri, responsable des études sur l’évolution des modes de vie pour un institut de sondages. Dans son livre Déconnectez-vous ! (Arléa 2013), il décrit l’émergence d’un mouvement en faveur d’une déconnexion régulière… et temporaire, pour ne pas se laisser emporter par le flux digital, et reprendre le contrôle de sa vie.

Vous évoquez un mouvement vers la déconnexion. Quels en sont les signes selon vous ?

Dans les enquêtes d’opinion, le rapport aux nouvelles technologies est en train d’évoluer. Les temps ont changé depuis les débuts d’Internet où l’on célébrait la Toile, et même par rapport aux débuts des réseaux sociaux où l’on voulait être ami avec le monde entier. Avec la généralisation des smartphones et des tablettes que l’on emporte partout, le développement de la connexion s’est accéléré. Pour beaucoup, elle est devenue permanente, et l’on constate parallèlement l’émergence, dans les pays développés, d’une demande de régulation, sauf à devenir hypnotiques ou dépendants. Dans une étude menée sur les comportements de personnes plutôt technophiles, en 2012, 30% d’entre elles reconnaissaient avoir souvent envie d’éteindre leurs appareils technologiques, en France, en Suède, au Royaume Uni et au Japon.

Comment expliquer ce phénomène ?

On commence à percevoir le retentissement sur le bien-être et la santé de la connexion permanente. Des personnes décrivent un sentiment de malaise lorsqu’elles n’ont pas relevé leurs emails ou consulté leur fil Twitter depuis un certain temps. Pour certains, le fait de recevoir un message influe sur l’humeur. Dans l’entreprise, des études ont montré que des salariés sollicités en permanence sont moins efficaces que ceux qui débranchent régulièrement. A l’extrême, quelques-uns vivent une véritable situation de burn out, comme le blogueur Thierry Crouzet qui s’est littéralement effondré et l’a raconté dans un livre (J’ai débranché, Fayard 2011)

Le phénomène ne concerne-t-il qu’une minorité de personnes hyper connectées du fait de leur métier ?

Certes il touche plus souvent les professionnels qui doivent rester connectés et réagir vite. Mais pour les autres aussi, il existe une gêne, un impact, même si les conséquences sont moins graves. Année après année, les Français nous disent qu’ils ont l’impression de passer de moins en moins de temps avec les autres, alors que les nouvelles technologies sont censées leur faire gagner du temps. Par ailleurs, la connexion permanente est en train de se généraliser. Le smartphone remplace progressivement le téléphone portable classique. Aujourd’hui une personne sur deux en possède un en France.

Justement, parler de déconnexion alors que les ventes de smartphones explosent, n’est-ce pas regarder en arrière et refuser le progrès ?

Il ne fait aucun doute que la connexion représente un progrès pour l’humanité. Internet et les réseaux sociaux sont devenus des outils indispensables à l’exercice des droits du citoyen comme l’a résumé Hillary Clinton en affirmant en 2010 que « la liberté de se connecter est un droit de l’homme ». Il ne s’agit pas de revenir en arrière car il est devenu difficile de vivre hors de toute connexion. Un journaliste américain, Paul Miller, en a fait l’expérience pendant un an et son bilan est mitigé : il s’est remis à lire, a retrouvé du temps pour des taches oubliées mais il a aussi perdu contact avec de nombreuses personnes. Le défi n’est pas de tout arrêter mais bien d’établir avec la connexion un rapport de juste distance. En décidant par exemple de prendre un peu de temps chaque semaine sans connexion, ou bien en éteignant systématiquement son portable quand on voit des amis ou organise une réunion de travail…

Pour vous, cette démarche est quasiment d’ordre spirituel. Que voulez-vous dire ?

Au XVIIe siècle, on pratiquait la retraite spirituelle, on se retirait régulièrement de la vie mondaine pour se remettre en contact avec Dieu et préparer son salut. Aujourd’hui, ce besoin de retraite est de nouveau important, qu’on soit religieux ou pas. Les nouveaux outils de communication sacralisent l’actualité immédiate, la réaction rapide et laissent de moins en moins de temps à la prise de distance et à la réflexion. En débranchant pour une durée plus ou moins longue, on remet en perspective l’instant présent, on prend du recul pour se reconnecter à sa vérité essentielle.

N’est-ce pas un luxe dans une société qui traverse une crise économique majeure ?

Il est vrai qu’en restant connecté, on a le sentiment de préserver son travail, sa position, dans un monde qui s’accélère, une économie en crise, des tensions accrues pour les mêmes performances. Nous vivons dans une société inquiète, qui a peur de l’avenir, et où s’est installée la peur de rater quelque chose. Il existe aujourd’hui l’idée diffuse que si je veille, il ne pourra rien m’arriver, je ne raterai rien, ni une information, ni un client potentiel. Or, c’est le contraire qui se produit. C’est en se mobilisant constamment que l’on est fragilisé : on en vient à perdre pied avec le présent et avec soi-même, on ne sait plus très bien qui l’on est. D’ailleurs, certains plongent dans le flux technologique pour combler un vide et oublier les questions essentielles.

Face à la pression économique et technologique, la seule volonté individuelle peut-elle suffire pour réguler le flux permanent ?

Le combat est difficile, d’autant qu’il existe des intérêts économiques puissants en faveur de l’hyper-connexion. En outre, même si l’ont voit des syndicats ou des entreprises commencer à réfléchir à l’encadrement de l’accès aux messageries professionnelles, la régulation peine à venir d’en haut car les autorités sont en crise. L’évolution vient plutôt de l’opinion qui a changé. Les gens n’adhèrent plus à l’idée que le progrès technologique entraînerait automatiquement un progrès social, comme dans les années 70. Ils savent qu’une avancée technologique n’est pas nécessairement positive pour la société.

Dans les années 90, on a vu l’émergence du mouvement slow (lent), qui répondait à un sentiment de perte de repères lié à l’accélération du rythme de vie. Il s’agissait de privilégier les repas partagés en opposition à la restauration rapide, afin de retrouver le goût des aliments et du vivre ensemble. Puis le concept du « slow » s’est élargi aux villes sans voiture. Le mouvement de déconnexion s’inscrit dans la même démarche : quand on ne prend pas son portable en passant à table, en famille ou entre amis, on privilégie le contact réel au détriment de la connexion. On retrouve la même dimension hédoniste, voire spirituelle : ralentir pour retrouver le sens de sa vie.

© La Vie - 2013

 

Le Père Noël n’existe pas !

Ou comment garder le « Christ » de « Christmas »

Démythifier la magie de Noël n’est pas détruire la vie de nos enfants mais les éduquer « sans espérance et sans Dieu », estime Robert Cheaib.

Est-ce que je brise l’enfance de mon enfant si je lui dis que le père Noel n’existe pas ?

Répondre à cette question ne demande pas d’être un spécialiste en théologie. Comme vous pouvez l’imaginer, cela ne peut être dogmatique parce que ce n’est pas une question de vie ou de mort catégorique (pour la foi). Mais c’est une question qui mérite attention, car elle nous invite à réfléchir de plus près au sens du saint Noël, pour mettre en question certains scrupules infondés que nous faisons et pour regarder, voire même sauvegarder l’essentiel.

Sic

Ma réponse est oui, révéler que le Père Noël n’existe pas détruira la magie de l’enfance si Noël n’est pour toi qu’une question de cadeaux et de récits légendaires. Oui, cela détruira l’enfance de tes enfants si le Père Noël est « le seul médiateur » des affections familiales, le seul élément de surprise et l’unique nouveauté qui ouvre (ou plutôt, ferme) l’année. Oui, tu détruiras l’enfance de tes enfants si tu les fais grandir avec cette idée d’un Dieu justicier, policier, inspecteur, « qui voit tout » (ou mieux voyant uniquement – quelle poisse ! – les méfaits). Un Jésus qui, si tu te trompes, vient te châtier pendant la nuit, te le fait payer, etc. Dans ce cas, si tu tues le bon et « douillet » père Noël, tu as détruit le dernier totem.

Et non

Mais ma réponse est nonabsolument non, si tu veux « une vie meilleure ». Et permets-moi – à côté de la batterie de films de Noël – de t’inviter à faire comme un réalisateur et d’imaginer un autre scenario à la place. Par exemple, de faire preuve d’une plus grande créativité en racontant dans un langage simple, captivant et compréhensible à tes enfants la beauté d’un Dieu qui a tant aimé le monde qu’il nous a offert pas seulement des choses, mais toute notre personne et surtout Lui-même. Les évangiles de l’Enfance se prêtent si bien à être une suitede récits à raconter le soir!

Il y a tant de magie à raconter la vérité de l’Amour et sa gratuité qui n’est pas un mythe surréel ni une technique commerciale, mais qui est « la vérité du monde » et le « cœur du monde ». C’est cela « l’Amour qui fait se mouvoir le soleil et les autres étoiles ». Et pourquoi ne pas expliquer plutôt que les cadeaux devant la crèche et sous l’arbre sont un symbole, tellement minuscule, par rapport au grand cadeau de Dieu à l’humanité, son Fils, Jésus Christ ?

Pourquoi ne pas expliquer que, malgré la crise, maintenant comme parents, oncles et tantes, grands-parents, nous nous prodiguons à faire des cadeaux, pas pour les cadeaux en soi, mais parce que de Jésus nous avons appris qu’il y a plus de joie à « donner qu’à recevoir » et parce que la foi nous enseigne la beauté d’être ensemble sous un même toit ?

Pourquoi ne pas aider à comprendre que le Père Noël est un « faux auteur » qui sert à nous rappeler une réalité encore plus belle que la fiction, celle des saints (et dans ce cas de saint Nicolas) qui ouvrent grands les cœurs à la générosité et à l’attention envers les autres parce qu’ils ont été invités et touchés par l’amour de Jésus qui « nous a aimés les premiers » ? Le saint évêque Nicolas aimait les enfants « gratis », pas comme l’annonce du Père Noël de mon quartier qui disait ceci : « Tel jour, il est possible de réserver la distribution de vos cadeaux à vos enfants avec le Père Noël sous la tonnelle du parc communal ». Et en caractères plus petits : « à partir de 3 euro le cadeau ». J’ai essayé de faire un peu d’herméneutique de l’à partir de ne réfléchissant à quel pourrait être le critère : le poids ? Les dimensions ? La couleur du papier cadeau ? Ou la valeur garantie ?

Bien sûr que non !

Tu ne détruiras pas l’enfance de tes enfants si, à la place du bon et brave inconnu et imaginaire tu sauras accorder l’image de Dieu à l’image de l’Enfant Jésus de la crèche, en jetant par la fenêtre l’image du Grand inquisiteur. Te souvenant que celui qui voit Jésus voit le Père. Oui, cet Enfant est ce que nous pouvons dire de mieux pour comprendre Dieu, il est la parole.

Tu ne détruiras pas Noël si tu parviens à aider tes enfants à avoir les sentiments d’une Thérèse de Lisieux qui, avant de rejoindre l’Amour, a écrit : « Je ne puis craindre un Dieu qui s’est fait si petit pour moi… je l’aime… car il n’est qu’amour et miséricorde ».

La question du Père Noël est discutable et personnelle. C’est pourquoi je voudrais évoquer une expérience personnelle. L’année dernière, j’étais avec mon fils qui avait trois ans et nous faisions nos dernières courses de Noël. L’enfant a remarqué qu’il y avait beaucoup de pères Noël autour de nous (je veux dire humains) de différentes tailles et régimes. Lui-même a eu des doutes et cela fut une bonne occasion pour lui expliquer, d’une façon adaptée à son âge, les différentes choses que je viens de dire … Pour vous rassurer : jusqu’ici je ne me suis pas senti obligé de l’envoyer chez un psychologue ou de la soumettre à un rehab [réhabilitation,une cure de désintoxication, ndlr].

Nous ne détruisons pas la vie de nos enfants si nous démythifions le Père Noël. Ce ne sont pas les mythes qui donnent vie, joie et sérénité. Nous détruisons nos enfants si nous les faisons vivre une réalité sans amour, si nous les élevons et si Deus non daretur, comme si le Christ n’était qu’un accessoire secondaire pour la fête qui est la sienne. Nous détruisons nos enfants si nous les élevons « sans espérance et sans Dieu dans ce monde ».

Un chant spirituel libanais finit en disant ceci : « Sans Toi ma félicité ne s’accomplit pas. Sans Toi ma table est déserte ». Le Pain du Ciel descendu dans « la maison du pain » (qui est le sens littéral de Bethléem) est le centre et le sens de la fête actuelle. Que ce slogan est bien trouvé : « Keep Christ in CHRISTmas ». Sans Lui tous les aliments d’accompagnement ne rassasient pas. Lui Désir de tous nos désirs. Rappelons son importance par ces paroles débordantes de désir d’Isaïe 9 : « Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière ; sur ceux qui habitaient le pays de l'ombre, une lumière a resplendi. Tu as prodigué l'allégresse, tu as fait grandir la joie : ils se réjouissent devant toi comme on se réjouit en faisant la moisson.[…] parce qu’un enfant nous est né, un fils nous a été donné, […] Prince-de-la-Paix ».

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La Famille, don de Dieu

Commentaire de l’Évangile de la fête de la Sainte Famille

Dans le prolongement de Noël, nous célébrons, en ce dimanche, la sainte famille de Jésus, Marie et Joseph. Que découvrons-nous dans le récit de saint Matthieu ? Que dès les premiers jours, la vie de Jésus a été menacée et ce fut la responsabilité de ses parents de la protéger. La fuite en Égypte nous fait penser à toutes ces familles qui ont tout quitté pour fuir les conflits et la guerre. Nous en avons de nombreux exemples en Syrie, en Centre Afrique, ou encore au Soudan et au Congo. Dans tous les cas, ce sont les familles (avant tout les femmes et les enfants) qui sont les premières victimes des convoitises et des affrontements politiques.

Devant la tentative de meurtre que la paranoïa du roi Hérode machinait contre Jésus, la fuite précipitée en Égypte s’imposait. Si la menace a du atteindre profondément Marie et Joseph, elle n’a cependant pas affecté leur amour. Elle l’a plutôt consolidé leur volonté de protéger à tout prix leur enfant. C’est un premier message adressé à tous les parents : les épreuves, qui peuvent certes détruire l’amour, peuvent aussi être l’occasion d’une croissance dans l’amour et d’un renouvellement de la force de vivre.

Les deux autres textes que la liturgie nous a proposée, nous rapportent des propos de sagesse et des conseils dont nous pouvons toujours tirer profit.

Ben Sirac insiste sur le respect dû aux parents. « Honore ton père…glorifie ta mère. » Fais-le parce que tu as reçu d’eux la vie et parce que, malgré leurs limites, leurs faiblesses, leurs erreurs et même les blessures infligées, ils ont eu souci de toi et t’ont aimé. Puis il ajoute : « Soutiens ton père… soutiens ta mère dans sa vieillesse… Même si leur esprit les abandonne, sois indulgent. » Impossible d’entendre ces recommandations sans les appliquer de manière bien concrète à chacune de nos familles...

Des mots de l’apôtre Paul, bien sûr à situer dans le contexte de la société antique où ils furent écrits, retenons ceci qui reste tout à fait d’actualité, par le biais d’un jeu de mots : « Supportez-vous mutuellement. » En vocabulaire d’aujourd’hui, on pourrait dire : « Soyez les supporters les uns des autres ! » Nous venons de vivre Noël : allons-nous en partager la grâce ou en rester à une superficielle émotion : la dinde était cuite à point, les cadeaux bien choisis, la messe de minuit charmante… ? Ou bien quelque peu partager sur notre vie profonde, celle qui a une dimension d’éternité ? Le don de Dieu à Noël, cela peut être cette jeune qui ose dire sa souffrance pour retrouver un chemin de vie, ou ce couple qui décide sous l’invitation amicale de leurs enfants de se marier… Supporter l’autre dans le sens du « fan » sportif, on ne peut le faire que si on connaît le don qui lui est fait ; si on découvre en lui le cheminement de Dieu…

Il nous faut protéger la famille. Chacun de nous y a sa part : grands-parents, parents, enfants peuvent s’entraider et s’encourager les uns les autres. Mais la société y a aussi sa part et nous avons à veiller à ce qu'elle la fasse. On est souvent loin de penser à la famille dans les politiques des gouvernements et des entreprises. Les horaires de travail et la charge que l'on impose à certains hommes et certaines femmes détruisent pratiquement toute possibilité de vie familiale. Est-ce que l'on pense qu'en licenciant quelqu'un, on congédie ordinairement toute une famille ? « La personne d'abord » devrait être le mot d'ordre de nos sociétés surtout pour les plus petites et nécessaires d’entre elles : nos familles.

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