PKO 17.11.2013
Dimanche 17 novembre 2013 – XXXIIIème Dimanche du Temps ordinaire – Année C
Bulletin gratuit de liaison de la communauté de la Cathédrale de Papeete n°60/2013
HUMEURS
De l’art de l’acrobatie juridique…
L’arrêté municipal 2013/207 DGS du 17 avril 2013 était déjà un poème (cf. Humeurs du 5 mai 2013) en voici maintenant un autre : l’arrêté 2013/515 DGS du 31 octobre 2013. Dans le premier, sous couvert de protection des mineurs de moins de 14 ans, il assurait aux bars et discothèques, qui détiennent une autorisation d’occupation de la voie publique pour tables et chaises, de ne pas risquer d’être accusés d’accueillir du public mineur… la délimitation très originale de la zone d’exclusion en apportait la démonstration…
Le nouvel arrêté a demandé plus de créativité… Il fallait, à l’approche des élections municipales, à la fois satisfaire les plaintes des commerçants et riverains contre les nuisances occasionnées par une petite poignée de S.D.F. sans pour autant nuire aux juteux commerces des bars et discothèques.
Ainsi dans l’article 2 il est stipulé : « Sont interdites aux heures et dans les lieux indiqués à l'article 3 du présent arrêté, la consommation de boissons alcoolisées et la circulation de piétons en état d'ivresse manifeste de nature à porter atteinte au bon ordre, à la tranquillité et à la sécurité publiques. L'interdiction relative à la consommation de boissons alcoolisées ne s'applique pas aux restaurants et débits de boissons, titulaires des autorisations administratives nécessaires. » et voilà… les commerçants satisfaits… et les bars et discothèques qui empiètent sur l’espace public sauvés.
Comprenons bien qu’il s’agit d’un arrêté anti-SDF puisque l’article 3 précise: « Le présent arrêté s'applique tous les jours comme suit : De 5 heures à 22 heures, dans le périmètre du centre-ville et les lieux publics ci-après définis… » Autrement dit, surtout pas aux heures où sévit la faune des boîtes de nuit soit entre 22h et 5h du matin !
Bravo aux éminents auteurs, à coup sur juristes, qui ont réussi cette acrobatie juridique… Une ville propre le jour, épurée d’une misère que l’on ne saurait voir…mais laissée la nuit, aux clients des boîtes de nuit qui s’enivrent et se battent sur la voie publique puis prennent le volant en état d’ébriété avancée…
La nouvelle société polynésienne est en route : une épuration sous couvert de moralité ! À quand un arrêté fixant le seuil minimum de revenus autorisant les citoyens à circuler en ville ? Voire à exister ?
En marge de l’actualité
S.O.S Philippines – Typhon Hayan
Le Secours Catholique - Caritas Polynésie se mobilise avec le Secours Catholique - Caritas France aux côtés de la Caritas Philippines
Suite au Typhon qui a touché les Philippines et qui a fait déjà plus 10 000 morts, le Secours Catholique - Caritas Polynésie, délégation du Secours Catholique – Caritas France, membre de la confédération Caritas Internationalis, a débloqué une première aide d’urgence de 2 000 000 frs (16 760 €) en soutien de son partenaire local et recueille les dons.
Plusieurs îles de l’archipel des Philippines viennent d’être touchées par un typhon considéré comme le plus dévastateur de l’année, les dernières estimations font état de 9,5 millions de personnes affectées, 620 000 personnes déplacées, des dégâts matériels considérables ; cette situation nécessite une aide humanitaire d’urgence.
Le partenaire local du Secours Catholique - Caritas Polynésie, la Caritas Philippines (Nassa), est mobilisé pour venir en aide aux sinistrés. Les besoins sont énormes, principalement ceux concernant l’eau, la nourriture, la mise à l’abri et l’assainissement.
Pour soutenir ces actions d’urgence en faveur des sinistrés, le Secours Catholique - Caritas Polynésie a débloqué une première aide d’urgence de 2 000 000 frs (16 760 €) et reçoit tous les dons qui pourront contribuer à soulager les populations sinistrées. Merci d’adresser vos dons au Secours Catholique – Caritas Polynésie, avec la mention « S.O.S. Philippines »…
© secours-catholique.org
Pour soutenir ces actions d’urgence en faveur des sinistrés philippins, le Secours Catholique - Caritas Polynésie lance un appel aux dons à adresser :
par chèque avec la mention :
Secours Catholique – « S.O.S. - Philippines »
à déposer à la Cathédrale
dans le tronc situé au centre de la nef
ou
à envoyer à l’adresse suivante :
Secours Catholique - B.P. 94 – 98713 Papeete
**************************
par virement sur les comptes suivants :
Secours Catholique de Polynésie
Banque de Polynésie
Code banque : 12149 - Code guichet : 06744
N° de compte : 19472402017- Clé rib : 44
ou
C.A.MI.CA.
Banque de Tahiti
Code banque : 12239 - Code guichet : 00001
N° de compte : 80182101000 - Clé rib : 42
Le Sacrement de la Réconciliation pour raviver le Sacrement du Baptêmes
Audience générale du pape François du mercredi 13 novembre 2013
« Je ne peux pas me faire baptiser plusieurs fois, mais je peux me confesser et renouveler ainsi la grâce du baptême » : le pape François a ainsi souligné le lien entre le sacrement du baptême et le sacrement de la réconciliation qui le ravive chez les baptisés. Le pape François a poursuivi sa catéchèse sur le Credo, dans le cadre de l'Année de la foi, commentant l'article concernant le baptême. Il a aussi invité les baptisés à connaître, chercher, la date de leur baptême de façon à fêter ce second anniversaire !
Chers frères et sœurs, bonjour !
Dans le « Je crois en Dieu », par lequel nous faisons, chaque dimanche, notre profession de foi, nous affirmons : « Je reconnais un seul baptême pour le pardon des péchés ». C’est la seule référence explicite à un sacrement à l’intérieur du « Credo ». En effet, le baptême est la « porte » de la foi et de la vie chrétienne. Jésus ressuscité a donné à ses apôtres cette consigne : « Allez dans le monde entier, proclamez l'Évangile à toute la création. Celui qui croira et sera baptisé, sera sauvé » (Mc 16, 15-16). La mission de l’Église est d’évangéliser et de remettre les péchés à travers le sacrement du baptême.
Mais revenons aux paroles du Credo. On peut distinguer trois parties dans cette formule : « je reconnais », « un seul baptême » et « pour le pardon des péchés ».
1. « Je reconnais ». Qu’est-ce que cela veut dire ? C’est un terme solennel qui indique la grande importance de l’objet, c’est-à-dire du baptême. En effet, en prononçant ces paroles, nous affirmons notre véritable identité d’enfants de Dieu. Le baptême est en un certain sens la carte d’identité du chrétien, son acte de naissance. C’est l’acte de naissance dans l’Église. Vous connaissez tous le jour de votre naissance et vous fêtez votre anniversaire, n’est-ce pas ? Nous fêtons tous notre anniversaire. Je vous pose une question, que j’ai déjà posée d’autres fois, mais je le fais encore : qui parmi vous se souvient de la date de son baptême ? Levez la main : ils ne sont pas nombreux (et je ne pose pas la question aux évêques pour ne pas leur faire honte…). Mais nous allons faire quelque chose : aujourd’hui, en rentrant chez vous, demandez quel jour vous avez été baptisés, cherchez, parce que c’est notre second anniversaire.
Notre premier anniversaire est le jour de notre naissance à la vie et le second est celui de notre naissance dans l’Église. Vous le ferez ? C’est un devoir à faire en rentrant : chercher le jour où vous êtes né dans l’Église et remerciez le Seigneur parce que, le jour de notre baptême, il nous a ouvert la porte de son Église.
En même temps, notre foi dans la rémission des péchés est liée au baptême. Le sacrement de pénitence, ou confession, est, en fait, comme « un second baptême », qui renvoie toujours au premier pour le consolider et le renouveler. Dans ce sens-là, le jour de notre baptême est le point de départ d’un cheminement très beau, un cheminement vers Dieu qui dure toute la vie, un cheminement de conversion qui est continuellement soutenu par le sacrement de pénitence. Réfléchissez à cela : quand nous allons nous confesser de nos faiblesses, de nos péchés, nous allons demander pardon à Jésus, mais nous allons aussi renouveler notre baptême par ce pardon. Et c’est beau, c’est comme si nous fêtions le jour de notre baptême à chaque confession. C’est pour cela que la confession n’est pas une séance dans une salle de torture, mais c’est une fête.
La Confession est pour les baptisés ! Pour garder propre le vêtement blanc de notre dignité chrétienne !
2. Second élément : « un seul baptême ». Cette expression rappelle celle de saint Paul : « Un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême » (Ep 4,5). Le mot « baptême » signifie littéralement « immersion » et, en effet, ce sacrement constitue une véritable immersion spirituelle dans la mort du Christ, d’où l’on ressuscite avec lui comme des créatures nouvelles (cf. Rm 6,4). Il s’agit d’un bain de régénération et d’illumination. Régénération parce qu’il réalise cette naissance de l’eau et de l’Esprit sans laquelle personne ne peut entrer dans le Royaume des cieux (cf. Jn 3,5). Illumination parce que, à travers le baptême, la personne humaine est comblée de la grâce du Christ, « lumière véritable, qui éclaire tout homme » (Jn 1,9) et qui chasse les ténèbres du péché. C’est pourquoi, dans la cérémonie du baptême, on donne aux parents un cierge allumé, pour signifier cette illumination ; le baptême nous illumine de l’intérieur avec la lumière de Jésus. En vertu de ce don, le baptisé est appelé à devenir lui-même « lumière » - la lumière de la foi que j’ai reçue - pour ses frères, spécialement pour ceux qui sont dans les ténèbres et qui n’entrevoient aucune lueur à l’horizon de leur vie.
Essayons de nous demander : pour moi, le baptême est-il un fait du passé, isolé à une date que vous allez chercher aujourd’hui, ou une réalité vivante qui concerne mon présent, à tout moment ? Est-ce que tu te sens fort, de la force que te donne le Christ par sa mort et sa résurrection ? Ou bien est-ce que tu te sens abattu, sans force ? Le baptême donne la force et donne la lumière. Est-ce que tu te sens illuminé de cette lumière qui vient du Christ ? Est-ce que tu es un homme ou une femme de lumière ? Ou bien est-ce que tu es une personne obscure, sans la lumière de Jésus ? Il faut saisir la grâce du baptême, qui est un cadeau, et devenir lumière pour les autres.
3. Enfin, quelques mots sur le troisième élément : « pour la rémission des péchés ». Dans le sacrement du baptême, tous les péchés sont remis, le péché originel et tous les péchés personnels, ainsi que toutes les peines liées au péché. Le baptême ouvre la porte à une nouvelle vie réelle qui n’est pas oppressée par le poids d’un passé négatif mais qui goûte déjà la beauté et la bonté du Royaume des cieux. C’est une intervention puissante de la miséricorde de Dieu dans notre vie, pour nous sauver. Mais cette intervention salvifique ne supprime pas la faiblesse de notre nature humaine - nous sommes tous faibles et nous sommes tous pécheurs - ; et ne nous enlève pas notre responsabilité de demander pardon chaque fois que nous nous trompons !
Je ne peux pas me faire baptiser plusieurs fois, mais je peux me confesser et renouveler ainsi la grâce du baptême. C’est comme si je recevais un second baptême. Le Seigneur Jésus est si bon qu’il ne se lasse jamais de nous pardonner. Même quand la porte que le baptême nous a ouverte pour entrer dans l’Église se referme un peu, à cause de nos faiblesses et de nos péchés, la confession la rouvre, précisément parce que c’est comme un second baptême qui nous pardonne tout, et nous illumine pour avancer avec la lumière du Seigneur. Avançons ainsi, joyeux, parce que la vie doit être vécue avec la joie de Jésus-Christ ; et ça, c’est une grâce du Seigneur.
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Préparation au mariage : un « défi » à relever, huit balises
Assemblée des Évêques de France – novembre 2013
Le mariage est une « bonne nouvelle » à annoncer à une société fragilisée, mais pour l’annoncer, les évêques de France ont voulu repérer le terrain et les expériences fructueuses, pour mieux répondre aux attentes de couples qui viennent – ou pas – demander le sacrement du mariage, mais en tous cas, un témoignage de l’Eglise sur le couple et la famille. Il s’agit de « relever le défi » de la préparation au mariage aujourd’hui, explique Mgr Benoit-Gonnin qui propose huit balises sur le chemin.
Mgr Jacques Benoit-Gonnin, évêque de Beauvais, Noyon et Senlis, a présenté, vendredi matin, 8 novembre, à Lourdes, devant l’assemblée des évêques de France, le fruit de la réflexion d’un groupe de travail intitulé : « Proposer les sacrements de l’initiation chrétienne et préparer au mariage ». Le groupe a démarré en mars 2011, lors de l’assemblée de printemps des évêques, et il après le « point d’étape » de 2012, il s’est concentré sur « la préparation au mariage ». Actualité de la réflexion lancée il y a un an et demi, anticipant les grands débats de la société française.
L’évêque a distingué les « deux types d’attente » par rapport au mariage : celle de l’Église qui souhaite « annoncer clairement ce à quoi le sacrement engage » et le « désir des fiancés », avec cette conviction que « trois soirs ne suffisent plus à préparer cinquante ans de vie conjugale », comme le dira le P. Burgun.
Mgr Benoit-Gonnin a souligné la nécessité de « tenir compte de la situation des couples » et du « cheminement vers le sacrement », comme une « aventure à vivre en communion avec Jésus-Christ en son Église ».
Le groupe de travail a écouté les expériences de terrain : une Journée diocésaine des mariés dans le diocèse d’Avignon, une paroisse à Aix-en-Provence ; la préparation renouvelée mise en œuvre dans le diocèse d’Angoulême ; celle de La Rochelle (jumelant paroisse et Communauté du Chemin Neuf)... Il a annoncé deux témoignages : le renouveau de la préparation au mariage dans le diocèse d’Annecy et « l’école de vie conjugale » dans une paroisse parisienne.
Pour s’orienter, la pastorale de la préparation au mariage s’appuie, en France, sur trois documents : les « Repères en pastorale sacramentelle et liturgique » de 1994, les « Orientations – pastorale du mariage » (2002) et le « Texte national d’orientation de la catéchèse en France » (2006), « toujours actuels et pertinents ».
Voici, en résumé, les huit balises :
1- Une conviction se dégage de l’écoute des témoignages : « les couples doivent être accueillis et rejoints tels qu’ils sont », et les pasteurs ne doivent pas être trop « impatients de présenter toute la beauté du sacrement » (sans y renoncer !).
2- La préparation devrait favoriser « une vraie rencontre du Christ », sans laquelle il est difficile de susciter la « participation » et le « cheminement » des couples. Il devrait s’agir d’une « annonce kérygmatique » à mettre en œuvre, en lien avec le sacrement du mariage.
3- Autre constatation : ce cheminement « devrait faire droit à la théologie du corps pour rejoindre les fiancés dans ce qu’ils vivent », l’éclairer, « faire ressortir les enjeux, la beauté, les défis que cela représente ».
4- Le « temps » constitue un « facteur majeur à bien gérer » : une année précède le mariage, mais il arrive qu’elle ne soit guère mise à profit, en fonction des possibilités des ministres.
5- Le groupe de réflexion préconise aussi d’adopter une « démarche de type catéchuménal », qui favorise une démarche « libre, consciente et responsable », dans le cheminement vers le sacrement.
6- En ce sens, il met en garde contre une préparation au mariage qui serait « réduite » à la préparation au sacrement : elle gagnerait à être une préparation à la « vie conjugale après le sacrement », notamment en prenant en compte la situation concrète des couples et leurs fragilités.
7- Il a constaté l’importance de proposer un cheminement « actif » des fiancés entre chaque rencontre : un travail à effectuer chez eux, à partir de questions à réfléchir, pour que la préparation ne conduise pas au seul rapport « enseignés/enseignants ».
8- Il est également important d’être attentif au « témoignage des accompagnateurs » pour aborder les questions « en vérité, de façon concrète et crédible ».
Ces « huit points d’attention » par rapport aux rencontres pourraient baliser en quelque sorte la « conversion pastorale » dont parle le pape François, a fait observer Mgr Benoit-Gonnin qui a proposé le témoignage de deux expériences pour introduire les échanges des évêques.
Renouveau de la préparation au mariage dans un diocèse
Le P. Emmanuel Blanc, vicaire épiscopal à Annecy, a témoigné de l’impulsion donnée par le « texte national d’Orientation de la catéchèse en France » (TNOC). Il constate l’importance de la cohésion entre une « bonne implantation des centres de préparation au mariage » (CPM), les équipes d’accompagnement des fiancés – qui « ne sont pas en concurrence » avec CPM -, et une proposition de la foi, une catéchèse.
En 2008, la préparation au mariage a connu un tournant dans le diocèse d’Annecy avec la prise de conscience que la préparation au mariage constitue un « moment privilégié » qui donne lieu à des « initiatives trop méconnues », et qu’en même temps il faudrait « mettre davantage à profit le temps entre demande et préparation », avec la mise en place d’un « chemin de type catéchuménal ».
En 2011, un parcours a été mis en place pour le diocèse, après contacts avec les 38 paroisses :
1- l’accueil, qui permet de « se poser » et qui est « décisif » : la qualité de la première rencontre étant décisive pour la suite du chemin ;
2- une session CPM, qui joue le rôle de « starter », avec partage sur la vie de couple, relecture du chemin parcouru ensemble, et implication des accompagnateurs en tant que croyants ; avec le retour en paroisse et une « déclaration intention » ;
3- l’entretien pastoral avec un prêtre ou un diacre, qui permet de faire une synthèse du chemin parcouru, à partir d’un « Carnet de route » remis aux fiancés en début de parcours. C’est l’occasion de « faire le point sur la déclaration d’intention », et le dossier administratif ; à ce stade, ce qui est important, c’est que le prêtre ne soit pas seulement « l’homme de la célébration » finale.
Trois modules catéchétiques (complémentaires) sont proposés en groupe, selon le calendrier paroissial :
1- Proposition d’ouvrir la Bible, de prendre un temps en couple autour de la Parole de Dieu ;
2- Des chrétiens expriment leur foi, à partir du Symbole des Apôtres ou d’une bénédiction nuptiale, pour comprendre ce qu’elle dit de Dieu ;
3- Une rencontre avec la communauté paroissiale, par exemple lors d’une « messe des fiancés ».
Trois supports concrets soutiennent la démarche :
1- Le Livret de l’accompagnateur, qui trace les étapes et les pistes pour animer chacune d’elles (en cours de réédition) ;
2- Le Carnet de route des fiancés : il est important qu’au cours de la préparation, ils notent ce qui les marque, et fassent le lien entre les différentes étapes ; c’est aussi un support pour l’entretien pastoral avec le prêtre ;
3- La formation des accompagnateurs, sur 5 soirées : communication, accueil, mariage sacrement, rencontre, bible, parole de Dieu.
Après un an d’expérience les 38 paroisses ont été recontactées : elles ont « toutes » constaté un « nouveau dynamisme », plus « d’unité » dans le parcours, bien accueilli par les couples, notamment parce qu’il unifie les propositions ; les équipes sont « plus motivées » par le projet, par la formation commune, qui permet la rencontre de ceux qui vont « dans une même direction ». Avec cependant des cas de figure très différents : paroisses où la préparation mariage repose uniquement sur les prêtres, ou sur un ou deux couples d’accompagnateurs de fiancés, ou ; paroisses avec équipe d’accompagnement, et avec mise en œuvre de l’itinéraire diocésain, ou bien démarche indépendante.
Dans certaines paroisses, la rencontre avec la communauté se fait de façon plus élargie, par exemple avec des personnes au seuil de l’Église, avec des parents demandant le baptême enfants,… et pas seulement à l’occasion d’une messe, mais pour un temps de rencontre, de partage.
Le P. Blanc conclut en résumant les principaux défis : l’appel des accompagnateurs, l’utilisation du temps, l’utilisation de la Bible, une approche plus communautaire. Il souligne l’importance du document de l’épiscopat de juin 1994 (« Repères en pastorale sacramentelle et liturgique »), l’évolution quant à l’accueil et au témoignage des croyants. Un parcours qui est à la fois « proposition exigeante » et accompagnement par la foi de l’Église.
Pas « condamnés à divorcer »
Le P. Cédric Burgun, du diocèse de Metz, enseignant le Droit canonique à Paris, et juge ecclésiastique à Versailles, confronté donc aux demandes de déclaration de nullité de mariage, a témoigné de l’expérience de « l’école de vie conjugale » vécue depuis plusieurs années, et qui s’adresse à des couples qui ne sont pas mariés religieusement, et qui veulent réfléchir sur leur vie commune « pour discerner et avancer vers un éventuel engagement ».
Moins d’un tiers des participants ont un projet de mariage en arrivant. Ce sont des personnes qui attendent une parole sur ce qu’ils vivent, ce qu’il est possible de vivre, et veulent se resituer dans l’« espace de l’engagement ».
Parfois, aucun couple dans leur famille ou amis n’a « tenu ». D’où les interrogations : « Suis-je enfermé dans une spirale d’échec de ma relation ? » « Suis-je condamné à divorcer ? » « Puis-je retrouver confiance ? » Autant de questions « en amont de la simple préparation au mariage ».
Il ne s’agit plus de discerner une connaissance théorique sur le mariage mais de « discerner si l’on peut tenir avec cette personne avec laquelle je vis hic et nunc ».
Il s’agit d’un « accompagnement » pour vérifier la « capacité à contracter mariage », la « maturité » nécessaire pour s’engager librement, à une époque où de nombreuses demandes de déclaration de nullité sont présentées pour « manque de maturité » des époux au moment du consentement.
La préparation propose des « exercices à faire en couple » et un « suivi » qui permet une « école de discernement » : « trois soirs ne suffisent plus à préparer cinquante ans de vie conjugale », fait-il observer.
Et au terme de leur cheminement, les couples peuvent découvrir qu’ils ne sont « pas faits pour se marier tout de suite » ; ou bien qu’ils ne sont pas faits pour se marier l’un avec l’autre ; ou bien, au contraire, leur « capacité à tenir », en étant « renouvelés », « guéris », pour vivre une nouvelle « espérance ».
L’accompagnement se fait par des couples animateurs et des prêtres, avec le « choix pastoral » de « fonctionner » avec les différents états de vie, dans un témoignage de « vie fraternelle ».
Le premier point est également l’accueil des personnes telles qu’elles se présentent et « sans douanes paroissiales », le but premier visé n’étant pas de conduire à la « pratique dominicale », mais d’aider chacun à cheminer dans la « confiance », en s’appuyant sur la Parole de Dieu, sur une « messe expliquée » qui permet une catéchèse, des exposés d’enseignants, des témoignages de vie, et l’exemple du service des couples animateurs.
Les couples accueillis eux-mêmes deviennent en quelque sorte évangélisateurs lorsqu’ils invitent un couple ami à une rencontre qui commence par un café-croissant, des témoignages de bonheur en couple, une messe paroissiale.
Les jeunes couples sont souvent blessés dans leur capacité d’engagement fait observer le Père Burgun. Ils appartiennent à une génération qui adopte dans la vie les comportements de la vie professionnelle, avec des contrats, des relations interchangeables, la « débrouille ». C’est une « génération crise », dans un « monde en crise » depuis leur naissance, et où tout est remis en question. Elle est donc « plus volatile », « connectée », « superficielle », marquée davantage par « l’instabilité familiale », ou la « dépendance à la pornographie », marquée par une certaine « immaturité ». (De nombreux procès en nullité sont motivés par l’immaturité psycho-affective des époux.)
Même les jeunes catholiques les plus engagés, connaissant la théologie mariage, ne sont pas épargnés : ils ne sont pas forcément « capables d’en vivre au quotidien », du fait de cette immaturité. La connaissance intellectuelle du mariage est une chose, la « capacité de s’engager » une autre. Et il faut « éduquer par un cheminement qui prend du temps sous le regard de Dieu ».
Certains non chrétiens disent leur « joie de vivre ces cycles », de « savoir ce que dit l’Église et ce qu’elle a à leur apprendre ».
Le P. Burgun dit sa confiance : l’Église propose « ce qu’aucune autre institution ne propose » et cela « sera encore plus vrai à l’avenir ».
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Notre société peut-elle être comparée à Ninive, grande ville païenne ?
Homélie du cardinal André VINGT-TROIS aux parlementaires le 8 octobre 2013
Mgr André Vingt-Trois, archevêque de Paris, a présidé en la basilique Sainte-Clotilde, le 8 octobre 2013, la messe de rentrée des responsables politiques. Dans son homélie, se référant aux lectures du jour (Jon 3, 1-10 ; Ps 129, 1-4.7-8 ; Lc 10, 38-42), il a développé son propos à partir de l’évangile de l’accueil de Marthe et de Marie, le remettant en perspective dans l’ensemble du chapitre 10 de saint Luc, consacré au commandement de l’amour. Le cardinal Vingt-Trois a poursuivi son propos en interpellant les responsables politiques sur la solidarité nationale, le sort réservé aux enfants dans la société française, la gestion de la fin de la vie, la situation des communautés chrétiennes du Moyen-Orient.
Les personnages de Lazare, de Marthe et de Marie tiennent une place importante dans les Évangiles et chaque fois qu’ils nous sont présentés, nous pouvons pressentir que nous sommes devant un moment central de la mission du Christ. Ce sera évidemment le cas pour la résurrection de Lazare qui sera un des événements déclencheurs de l’arrestation de Jésus dans l’évangile de saint Jean. C’est aussi le cas ici dans l’évangile de saint Luc dont ce chapitre est comme tout entier dédié au commentaire du grand commandement de l’amour de Dieu et du prochain. La parabole du bon Samaritain a permis à Jésus de poser les critères d’identification du prochain : celui dont on se fait proche. La visite chez Marthe et Marie va apporter un éclairage sur ce que veut dire : « Aimer le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de toute ta pensée » (Lc 10, 27).
Le légiste à qui Jésus a rappelé le grand commandement était sans doute rompu aux règles de l’interprétation rabbinique, comme nous sommes nous-mêmes entraînés aux débats théoriques pour savoir jusqu’à quel point il convient d’organiser sa vie en fonction de Dieu. Y a-t-il des degrés – et quels sont-ils ? – qui nous permettent d’être des croyants authentiques tout en ménageant l’art d’une modération de bon aloi. Ou de l’art d’être chrétiens sans que rien n’en paraisse… Cette petite scène familiale dans la maison de Marthe et Marie nous est proposée comme un antidote pour nous protéger nous-mêmes de nos arguties casuistiques. À l’exemple de Marie, assise aux pieds du Seigneur dans la position traditionnelle du disciple, nous sommes invités à remettre dans leur ordre logique les objectifs de notre conduite. Quand Jésus est présent, c’est Dieu qui est présent à l’humanité et nulle occupation ne saurait l’emporter sur l’écoute attentive de sa parole. « Une seule chose est nécessaire. Marie a choisi la meilleure part. Elle ne lui sera pas enlevée. »
Le contraste souligné par Luc entre les attitudes des deux femmes ne vise pas à mépriser le travail de Marthe. Il veut simplement faire ressortir qu’il y a une différence de nature entre les occupations des deux femmes. Toutes les deux sont au service du Seigneur, mais dans des services d’un ordre différent et c’est le service de Marie qui, malgré les apparences doit servir de référence fondatrice pour ceux qui veulent suivre le Christ. C’est donc un abus d’interprétation ou du moins une exagération, d’identifier chacune des deux à des états de vie ou à un partage des responsabilités qui permettrait de se classer dans un modèle à l’exclusion de l’autre. L’attitude typique du disciple, mise en œuvre par Marie, n’est pas un chemin exceptionnel, réservé à quelques vocations particulières, tandis que le grand nombre des chrétiens se verrait cantonner au service ordinaire de Marthe : assurer l’intendance.
Le durcissement du contraste, jusqu’à l’incompatibilité entre les deux missions, n’est-il pas une tentation récurrente pour celles et ceux qui sont appelés à vivre leur mission de disciples dans les terrains nécessairement indécis et troublés de la vie publique ? Ne courent-ils pas le risque, comme Marthe de « s’inquiéter et de s’agiter pour bien des choses » en perdant de vue l’unique nécessaire ? Seraient-ils de meilleurs chrétiens s’ils abandonnaient la responsabilité de la gestion du monde à ceux qui ignorent tout de Dieu ou qui lui refusent de prendre en considération sa sagesse ? La vocation du chrétien en ce monde n’est pas de choisir entre Marthe et Marie. Elle est d’assumer les contraintes de l’existence humaine (ce que fait Marthe) en restant fidèle à l’unique nécessaire : la parole de Dieu énoncée par le Christ (ce que fait Marie).
Mais nous sommes invités à aller plus loin. Dans la maison de Lazare, le service des frères est indissociable de l’écoute de la parole de Dieu et de sa mise en pratique. Il serait donc vain de nous imaginer que nous pourrions répartir les préoccupations dans une sorte de jeu de rôles. Comme il serait tentant de réserver la vocation du disciple à quelques cas particuliers et de garder pour le plus grand nombre le souci des affaires de ce monde qui ne s’embarrasse pas de la confrontation à la parole de Dieu. De cette tentation nous avons un assez bon exemple dans la manière de comprendre et de gérer la place des croyances et des religions dans la société. Pour un certain nombre de nos contemporains, elles sont considérées comme des instances chargées de rappeler des principes moraux. Au nom de la laïcité, on accepte qu’elles se fassent entendre, mais sans aller jusqu’à prendre en compte leurs observations. Elles seraient comme l’ornementation éthique de décisions qui n’intègrent pas réellement les références éthiques. Comme si la seule référence morale était de se modeler sur les comportements existants, y compris avec leurs contradictions, et de les rendre licites par la loi.
Je ne sais pas si notre société peut être comparée à Ninive, la grande ville païenne. Mais ce que l’Écriture veut nous dire, à coup sûr, c’est que, malgré ses réticences et ses craintes, Jonas est envoyé pour appeler cette ville à corriger ses mœurs. Le personnage de Jonas nous est présenté comme un prophète souvent rétif devant sa mission et qui doute tellement qu’il choisit souvent de fuir devant la difficulté. L’épisode qui nous est relaté ici est un message d’espérance. Même une ville aussi grande et corrompue que Ninive ne reste pas sourde aux avertissements du prophète. Si éloignée que notre société nous paraisse de la foi et de la Parole de Dieu, nous ne pouvons pas nous récuser en arguant du fait que les croyants et spécialement les chrétiens ne dominent pas la société et que nous ne serions pas écoutés. À cette société, comme à Ninive, nous sommes invités à adresser les avertissements que Dieu nous inspire, respectant la liberté personnelle de chacun pour les accueillir ou pour les réfuter, pour les suivre ou pour s’en détourner.
Je ne voudrais pas dresser maintenant un catalogue des questions sur lesquelles la parole de Dieu doit nous interpeller. Mais les temps que nous vivons nous invitent à une plus grande vigilance dans plusieurs domaines dans lesquels le travail législatif est gravement impliqué. Le premier de tous est évidemment la manière de penser et de mettre en œuvre la solidarité nationale. Il est normal que des orientations politiques divergent sur les moyens à promouvoir. Il est d’autant plus important que les objectifs de la solidarité soient clairement exprimés et rappelés. Est-il possible de progresser dans ce domaine sans affronter les avantages catégoriels, sans reconnaître que la consommation ne peut pas être le seul levier du dynamisme économique et social ? Avons-nous assez de courage pour affronter cette réalité dans les débats électoraux ?
Une autre question mérite toute notre attention, le sort réservé aux enfants dans notre société. Dans beaucoup des débats que nous avons connus au cours de l’année écoulée et qui reviendront dans les mois qui viennent, on dissimule à peine la tendance lourde qui consiste à considérer l’enfant exclusivement du point de vue des désirs de l’adulte qu’il est supposé satisfaire. On l’a vu dans l’exclusion du pôle paternel ou maternel lors du vote de la loi sur l’ouverture du mariage aux personnes de même sexe. On va le revoir dans le débat sur l’ouverture de l’Assistance médicale à la procréation. Je ne doute pas que, pour un certain nombre de personnes, il s’agit d’affronter une souffrance réelle. Mais je doute que l’on prenne en compte le bien supérieur de l’enfant.
Dans ce domaine, comme dans celui de la gestion de la fin de la vie, nous souhaitons simplement répéter ce qui devrait être un repère commun dans notre société : le respect de la dignité de toute personne humaine dont aucune ne devrait pouvoir imaginer qu’on dispose de sa vie en fonction de nos propres désirs, de nos sentiments ou de notre souffrance. C’est le même attachement à la dignité de la personne qui mobilise de nombreux chrétiens, catholiques ou non, pour l’aide aux personnes immigrées ou réfugiées et qui nous pousse à veiller à ce que l’application de la loi soit conduite avec discernement et humanité.
Enfin, comment pourrions-nous oublier la situation des communautés chrétiennes du Moyen-Orient. Le ministre des Affaires Étrangères a récemment rappelé devant l’Assemblée Nationale la responsabilité particulière de la France à leur égard, responsabilité historique et actuelle. Cette responsabilité peut s’exercer en accueillant largement les réfugiés. Mais elle doit surtout s’exercer par notre action diplomatique pour faire respecter les droits dans des pays où ils vivent depuis le début de l’ère chrétienne et leur permettre ainsi de rester paisiblement dans leur patrie. En tout cas, cet objectif nous oblige à une grande attention dans l’aide militaire et diplomatique que nous pourrions apporter à des groupes dont la conviction sur ce point serait sujette à caution.
Il y aurait bien d’autres questions à évoquer. Celles-ci suffisent à marquer l’importance des enjeux des débats auxquels vous êtes confrontés et dans lesquels vous devez trouver un chemin pour la défense de la dignité et des droits de la personne humaine. Croyez que la sollicitude et la considération de toute l’Église pour votre mission d’élus se traduiront cette année encore, par une prière constante et par de multiples occasions de rencontres et d’échanges. Que le Seigneur soit votre lumière et votre force.
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N’ayez pas peur !
Commentaire de l’Évangile du XXXIIIème Dimanche du Temps ordinaire
Tous les textes de ce jour sont habités par l’idée de la fin des temps. Mais les famines, les ouragans, les épidémies sont là. Les soulèvements et les guerres fratricides, aussi. Les persécutions, les vengeances... en cherchant bien, tout y est. Face à cette situation, voyons les conseils que Jésus nous donne.
Prenez garde de ne pas vous laisser égarer
Les faux prophètes, gurus, illuminés et autres charlatans se conjuguent pour peupler les sectes qui spéculent sur la peur et l’angoisse. Ne suivez pas ces imposteurs ! Ne vous laissez pas prendre à leur miroir aux alouettes ! Au temps de saint Luc comme au nôtre, sachons d’abord faire preuve de discernement...
Ne vous effrayez pas !
Le deuxième souci de Jésus, après celui de mettre en garde contre les faux-prophètes, c’est de dénoncer la peur. Pourquoi s’effrayer de tant de révolutions et de violences, de tant de cataclysmes et de catastrophes ? Il faut que cela arrive d’abord, poursuit Jésus. C’est la longue passion de l’humanité. Mais, au Jour de Dieu, quand l’histoire humaine s’achèvera, l’univers tout entier passera en Dieu. Cela est certain. Mais quand cela se produira-t-il ? Nous n’avons pas à nous en préoccuper. Que la foi nous garde debout et éclaire notre présent. Même quand les étoiles tombent, même quand tout s’écroule humainement, il y a encore un avenir possible. Dieu reste le maître de l’histoire. Son amour regarde notre courage et se prépare à nous ouvrir la vie sans fin.
Depuis 2 000 ans, les persécutions jalonnent l’histoire de l’Église. Elles restent toujours d’actualité dans certaines parties du globe. Elles sont le lot du croyant, le risque de l’authenticité de son témoignage, même chez nous, où elle prend l’aspect de la moquerie ou de la dérision. « Vous serez détestés de tous à cause de moi ». Personne ne sait de quoi demain sera fait. Mais, même alors, avec Dieu, je peux tirer des forces de vie des épreuves les plus douloureuses.
Vivre l’aujourd’hui
Nous sommes, en fin de compte, aujourd’hui comme hier, invités à ne pas nous préoccuper du lendemain. C’est maintenant que le Seigneur nous parle. Le Royaume de Dieu est déjà parmi nous, mais il nous revient de la faire croître. C’est le temps de veiller dans la prière et d’attendre en travaillant, comme le rappelle saint Paul à ceux qui s’affairent à ne rien faire. « Si quelqu’un ne veut pas travailler, qu’il ne mange pas non plus ! » Le chrétien doit être présent à toutes les nuits et à tous les combats de l’humanité en y tenant fermement la petite lampe de l’espérance. Contribuons à mettre fin à un monde qui marche sur la tête et où l’on doit, pour grandir, piétiner les autres. Hâtons la venue d’un monde plus juste et fraternel
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