PKO 12.04.2013 Mgr Pascal

Vendredi 12 avril 2013 – Prise de possession canonique de l’Office d’Administrateur Apostolique

Bulletin gratuit de liaison de la communauté de la Cathédrale de Papeete n°25/2013

La liturgie dans l’église cathédrale

 L’église Cathédrale, centre de la vie liturgique du diocèse

L’église cathédrale est celle où est placée la cathèdre*, le siège de l’évêque, signe du magistère et du pouvoir du pasteur de l’Église particulière, signe aussi de l’unité des croyants dans la foi qu’annonce l’évêque en tant que pasteur de son troupeau. C’est dans cette église qu’aux jours les plus solennels l’évêque préside la liturgie.

« L’église cathédrale, par la majesté de sa construction, évoque le temple spirituel qui s’édifie intérieurement dans les âmes et resplendit de la magnificence de la grâce divine, comme l’affirme saint Paul : “Vous êtes le temple du Dieu vivant”. Il faut enfin voir dans la cathédrale une figure de l’Église visible du Christ qui, ici-bas, fait monter vers Dieu sa supplication, sa louange et son adoration ; une image du corps mystique dont les membres sont rassemblés par la charité, laquelle nourrit la grâce.

L’église cathédrale doit être regardée à juste titre comme le centre de la vie liturgique du diocèse. On inculquera aux fidèles par les moyens les plus opportuns l’amour et la vénération envers l’église cathédrale ».

Importance de la liturgie épiscopale dans l’église Cathédrale

 

La charge de l’évêque, comme docteur, sanctificateur et pasteur de son Église, revêt un éclat particulier lorsqu’il célèbre la liturgie avec son peuple.

« C’est pourquoi tous doivent accorder la plus grande estime à la vie liturgique du diocèse autour de l’évêque, surtout dans l’église cathédrale ; Ils doivent être persuadés que la principale manifestation de l’Église consiste dans la participation plénière, consciente et active de tout le saint peuple de Dieu aux mêmes célébrations liturgiques , surtout dans la même eucharistie, dans une seule prière, auprès d’un autel unique où préside l’évêque entouré de son presbyterium et de ses ministres ».

Les célébrations sacrées que préside l’évêque manifestent aussi le mystère de l’Église à qui le Christ se rend présent : elle n’est donc pas un simple apparat de cérémonies.

En outre, ces célébrations doivent être un exemple pour tout le diocèse et mettre en lumière la participation active du peuple. Ainsi la communauté rassemblée doit-elle y prendre sa part par le chant, le dialogue, le silence sacré, l’attention intérieure et la participation sacramentelle.

(D’après le Cérémonial des évêques)

* La Cathèdre

 

La cathèdre est le siège d’où l’évêque préside les cérémonies. C’est ainsi qu’une église dans laquelle se trouve la cathèdre de l’évêque prend le titre de cathédrale, ecclesia cathedralis. La cathèdre est le signe de la fonction : tout comme les rois régentaient de leur trône, les juges rendaient justice depuis leur tribune, les enseignants siégeaient à leur cathèdre pour dispenser leur savoir ; ainsi, l’évêque enseigne le peuple chrétien depuis sa cathèdre.

 

« Dieu attend l’homme »

Homélie du Pape François lors de la prise de possession de sa Cathédrale

« Dieu t’attend, toi, il te demande seulement le courage de venir à lui », a déclaré le pape François lors de son homélie, en ce dimanche de la Miséricorde, 7 avril 2013. Le pape a pris "possession", au cours de la messe, à 17 h 30, de la basilique papale de Saint-Jean-du-Latran, sa cathédrale, en présence du clergé et de fidèles du diocèse. « Pour Dieu, nous ne sommes pas des numéros, nous sommes importants, ou mieux, nous sommes le plus important de ce qu’il a; même pécheurs, nous sommes ce qui lui tient le plus à cœur », a-t-il souligné, encourageant à revenir à Dieu, « quelle que soit l’erreur, quel que soit le péché qui est dans notre vie » car « la patience de Dieu doit trouver en nous le courage de revenir à lui ».

 Chers frères et sœurs,

Avec joie je célèbre pour la première fois l’Eucharistie dans cette Basilique du Latran, Cathédrale de l’Évêque de Rome. Je vous salue tous avec grande affection : le Cardinal Vicaire, les évêques auxiliaires, le clergé diocésain, les diacres, les religieuses et les religieux et tous les fidèles laïcs. J’adresse aussi mon salut à Monsieur le maire de Rome, à son épouse et à toutes les autorités. Marchons ensemble dans la lumière du Seigneur Ressuscité.

Nous célébrons aujourd’hui le deuxième dimanche de Pâques, appelé aussi « de la Divine Miséricorde ». Qu’elle est belle, cette réalité de la foi pour notre vie : la miséricorde de Dieu ! Un amour aussi grand, aussi profond, celui de Dieu pour nous, un amour qui ne fait pas défaut, qui nous saisit toujours par la main et nous soutient, nous relève, nous guide.

Dans l’Évangile d’aujourd’hui, l’apôtre Thomas fait justement l’expérience de la miséricorde de Dieu, qui a un visage concret, celui de Jésus, de Jésus Ressuscité. Thomas ne se fie pas à ce que les autres Apôtres lui disent : « Nous avons vu le Seigneur » ; la promesse de Jésus qui avait annoncé : je ressusciterai le troisième jour, ne lui suffit pas. Il veut voir, il veut mettre sa main dans la marque des clous et dans son côté. Et quelle est la réaction de Jésus ? La patience : Jésus n’abandonne pas Thomas l’entêté dans son incrédulité ; il lui donne le temps d’une semaine, il ne ferme pas la porte, il attend. Et Thomas reconnaît sa propre pauvreté, son peu de foi. « Mon Seigneur et mon Dieu » : par cette invocation simple mais pleine de foi, il répond à la patience de Jésus. Il se laisse envelopper par la miséricorde divine, il la voit en face, dans les plaies des mains et des pieds, dans le côté ouvert, et il retrouve la confiance : il est un homme nouveau, non plus incrédule, mais croyant.

Et rappelons-nous aussi Pierre : par trois fois il renie Jésus, juste au moment où il devait lui être plus proche ; et quand il touche le fond, il rencontre le regard de Jésus qui, avec patience, sans paroles, lui dit : « Pierre, n’aies pas peur de ta faiblesse, aies confiance en moi » ; et Pierre comprend, sent le regard d’amour de Jésus et pleure. Qu’il est beau, ce regard de Jésus – que de tendresse ! Frères et sœurs, ne perdons jamais confiance en la miséricorde patiente de Dieu !

Pensons aux deux disciples d’Emmaüs : le visage triste, une marche vaine, sans espérance. Mais Jésus ne les abandonne pas : il parcourt le chemin avec eux, et pas seulement ! Avec patience, il explique les Écritures qui le concernaient et il reste avec eux pour partager le repas. C’est le style de Dieu : il n’est pas impatient comme nous, nous qui voulons souvent tout et tout de suite, même avec les personnes. Dieu est patient avec nous car il nous aime, et qui aime comprend, espère, fait confiance, n’abandonne pas, ne coupe pas les ponts, sait pardonner. Souvenons-nous de cela dans notre vie de chrétiens : Dieu nous attend toujours, même quand nous nous sommes éloignés ! Lui n’est jamais loin, et si nous revenons à lui, il est prêt à nous embrasser.

Relire la parabole du Père miséricordieux me fait toujours grande impression, cela me fait impression parce qu’elle me donne toujours une grande espérance. Pensez au plus jeune fils qui était dans la maison de son Père, il était aimé; et pourtant il veut sa part d’héritage ; il s’en va, il dépense tout, il arrive au plus bas niveau, plus loin de son Père; et quand il a touché le fond, il a la nostalgie de la chaleur de la maison paternelle et il retourne. Et le Père ? Avait-il oublié son fils ? Non, jamais. Il est là, il l’aperçoit de loin, il l’attendait chaque jour, chaque moment : il est toujours resté dans cœur comme un fils, même s’il l’avait abandonné, même s’il avait dilapidé tout le patrimoine, c’est-à-dire sa liberté ; le Père, avec patience et amour, avec espérance et miséricorde n’avait pas cessé un instant de penser à lui, et à peine l’aperçoit-il encore au loin, il court à sa rencontre et l’embrasse avec tendresse, la tendresse de Dieu, sans une parole de reproche : il est revenu ! Telle est la joie du Père : dans son accolade avec son fils se tient toute sa joie. Dieu nous attend toujours, il ne se fatigue pas. Jésus nous manifeste cette patiencemiséricordieuse de Dieu pour que nous retrouvions confiance, espérance, toujours! Romano Guardini disait que Dieu répond à notre faiblesse avec sa patience et c’est le motif de notre confiance, de notre espérance. C’est comme un dialogue entre notre faiblesse et la patience de Dieu. Faisons ce dialogue dans l’espérance.

Je voudrais souligner un autre élément: la patience de Dieu doit trouver en nous le courage de revenir à lui, quelle que soit l’erreur, quel que soit le péché qui est dans notre vie. Jésus invite Thomas à mettre la main dans les plaies de ses mains et de ses pieds, et dans la blessure de son côté. Nous aussi nous pouvons entrer dans les plaies de Jésus, nous pouvons le toucher réellement; et cela arrive chaque fois que nous recevons avec foi les Sacrements. Dans une belle homélie saint Bernard disait : « Par les plaies [de Jésus], je puis goûter le miel de ce roc et l’huile qui coule de la pierre très dure (cf. Dt 32, 13), c’est-à-dire goûter et voir combien le Seigneur est bon » (Homélie sur le Cantique des Cantiques 61, 4). C’est justement dans les plaies de Jésus que nous sommes assurés, c’est là que se manifeste l’immense amour de son cœur. Thomas l’avait compris. Saint Bernard se demande : sur quoi puis-je compter ? Sur mes mérites ? Mais « mon mérite, c’est (…) la miséricorde du Seigneur, et je ne manquerai pas de mérite tant que la miséricorde ne lui fera pas défaut. Si les miséricordes de Dieu se multiplient, mes mérites seront nombreux » (Id., 5).

Ceci est important: le courage de m’en remettre à la miséricorde de Jésus, de compter sur sa patience, de me refugier toujours dans les plaies de son amour. Saint Bernard arrive à affirmer : « Mais qu’arrivera-t-il si j’ai à me reprocher quantité de fautes ? "Là où le péché s’était multiplié, la grâce à surabondé" (Rm5, 20) » (Ibid.). Quelqu’un pourrait peut-être penser: mon péché est tellement grand, mon éloignement de Dieu est comme celui du plus jeune fils de la parabole, mon incrédulité est comme celle de Thomas ; je n’ai pas le courage de retourner, de penser que Dieu puisse m’accueillir et qu’il m’attende, moi. Mais Dieu t’attend, toi, il te demande seulement le courage de venir à lui. Combien de fois dans mon ministère pastoral on m’a répété : « Père, j’ai beaucoup de péchés » ; et l’invitation que j’ai toujours faite est : « Ne crains pas, va chez lui, il t’attend, Lui fera tout ». Que de propositions mondaines entendons-nous autour de nous, mais laissons-nous saisir par la proposition de Dieu, la sienne est une caresse d’amour. Pour Dieu, nous ne sommes pas des numéros, nous sommes importants, ou mieux, nous sommes le plus important de ce qu’il a ; même pécheurs, nous sommes ce qui lui tient le plus à cœur.

Après son péché, Adam éprouve de la honte, il se sent nu, il ressent le poids de ce qu’il a fait ; et pourtant Dieu ne l’abandonne pas : si à ce moment-là, avec le péché, commence l’exil de chez Dieu, il y a déjà la promesse du retour, la possibilité de retourner à Dieu. Dieu demande immédiatement : « Adam, où es-tu ? », il le cherche. Jésus est devenu nu pour nous, il a pris sur lui la honte d’Adam, la nudité de son péché pour laver notre péché : par ses plaies nous avons été guéris. Rappelez-vous celui de Saint Paul : de quoi je me vanterai, sinon de ma faiblesse, de ma pauvreté ? C’est vraiment dans le fait de ressentir mon péché, dans le fait de regarder mon péché que je peux voir et rencontrer la miséricorde de Dieu, son amour et aller à lui pour en recevoir le pardon.

Dans ma vie personnelle, j’ai vu bien des fois le visage miséricordieux de Dieu, sa patience ; j’ai vu aussi en de nombreuses personnes le courage d’entrer dans les plaies de Jésus en lui disant : Seigneur, me voici, accepte ma pauvreté, cache dans tes plaies mon péché, lave-le avec ton sang. Et j’ai toujours vu que Dieu l’a fait, a accueilli, consolé, lavé, aimé.

Chers frères et sœurs, laissons-nous envelopper par la miséricorde de Dieu ; comptons sur sa patience qui nous donne toujours du temps; ayons le courage de retourner dans sa maison, de demeurer dans les blessures de son amour, en nous laissant aimer par lui, de rencontrer sa miséricorde dans les Sacrements. Nous éprouverons sa tendresse, si belle, nous sentirons qu’il nous embrasse et nous serons nous aussi plus capables de miséricorde, de patience, de pardon, d’amour.

© Libreria Editrice Vaticana – 2012


Liturgie de la Parole

Vendredi 12 avril 2013 – Prise de possession canonique de l’Office d’Administrateur Apostolique

Lecture du livre des Actes des Apôtres (Ac 5, 34-42)

Comme les Apôtres étaient en train de comparaître, un membre du grand conseil se leva ; c'était un pharisien nommé Gamaliel, docteur de la Loi honoré de tout le peuple. Il ordonna de faire sortir les Apôtres un instant, puis il dit : « Hommes d'Israël, faites bien attention à la décision que vous allez prendre envers ces hommes. Il y a quelque temps, on a vu surgir Theudas ; il prétendait être quelqu'un, et quatre cents hommes environ s'étaient ralliés à lui ; il a été tué, et tous ses partisans ont été mis en déroute et réduits à rien. Après lui, à l'époque du recensement, on a vu surgir Judas le Galiléen qui a entraîné derrière lui une foule de gens. Il a péri lui aussi, et tous ses partisans ont été dispersés. Eh bien, dans la circonstance présente, je vous le dis : ne vous occupez plus de ces gens-là, laissez-les. Car si leur intention ou leur action vient des hommes, elle tombera. Mais si elle vient de Dieu, vous ne pourrez pas les faire tomber. Ne risquez donc pas de vous trouver en guerre contre Dieu ». Le conseil se laissa convaincre. On convoqua alors les Apôtres, et, après les avoir fouettés, on leur interdit de parler au nom de Jésus, puis on les relâcha. Mais eux, en sortant du grand conseil, repartaient tout joyeux d'avoir été jugés dignes de subir des humiliations pour le nom de Jésus. Tous les jours, au Temple et dans leurs maisons, sans cesse, ils enseignaient cette Bonne Nouvelle : Jésus est le Messie.

Psaume 26, 1, 4abcd, 13-14

Le Seigneur est ma lumière et mon salut ;

de qui aurais-je crainte ?

Le Seigneur est le rempart de ma vie ;

devant qui tremblerais-je ?

J'ai demandé une chose au Seigneur,

la seule que je cherche :

habiter la maison du Seigneur

tous les jours de ma vie.

J'en suis sûr, je verrai les bontés du Seigneur

sur la terre des vivants.

« Espère le Seigneur, sois fort et prends courage ;

espère le Seigneur ».

Acclamation (cf. Ac 14, 17)

Le Seigneur a laissé le témoignage de ses bienfaits : il nous a comblés de nourriture et de joie.

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 6, 1-15)

Jésus était passé de l'autre côté du lac de Tibériade (appelé aussi mer de Galilée). Une grande foule le suivait, parce qu'elle avait vu les signes qu'il accomplissait en guérissant les malades. Jésus gagna la montagne, et là, il s'assit avec ses disciples. C'était un peu avant la Pâque, qui est la grande fête des Juifs. Jésus leva les yeux et vit qu'une foule nombreuse venait à lui. Il dit à Philippe : « Où pourrions-nous acheter du pain pour qu'ils aient à manger ? » Il disait cela pour le mettre à l'épreuve, car lui-même savait bien ce qu'il allait faire. Philippe lui répondit : « Le salaire de deux cents journées ne suffirait pas pour que chacun ait un petit morceau de pain ». Un de ses disciples, André, le frère de Simon-Pierre, lui dit : « Il y a là un jeune garçon qui a cinq pains d'orge et deux poissons, mais qu'est-ce que cela pour tant de monde ! » Jésus dit : « Faites-les asseoir ». Il y avait beaucoup d'herbe à cet endroit. Ils s'assirent donc, au nombre d'environ cinq mille hommes. Alors Jésus prit les pains, et, après avoir rendu grâce, les leur distribua ; il leur donna aussi du poisson, autant qu'ils en voulaient. Quand ils eurent mangé à leur faim, il dit à ses disciples : « Ramassez les morceaux qui restent, pour que rien ne soit perdu ». Ils les ramassèrent, et ils remplirent douze paniers avec les morceaux qui restaient des cinq pains d'orge après le repas. À la vue du signe que Jésus avait accompli, les gens disaient : « C'est vraiment lui le grand Prophète, celui qui vient dans le monde ». Mais Jésus savait qu'ils étaient sur le point de venir le prendre de force et faire de lui leur roi ; alors de nouveau il se retira, tout seul, dans la montagne.

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Prières universelles

Que notre prière, en ce jour, dépasse les murs de notre église pour rejoindre celle de l’Église universelle.

Souviens-toi, Seigneur, de l’Église qui est à Rome, et de son évêque, le pape François,… souviens-toi de l’Église de notre diocèse, et de notre nouvel Administrateur Apostolique, Monseigneur Pascal,… (temps de silence) nous t’en prions !

Souviens-toi de tous les chrétiens, de tous les pays de la terre, qui se rassemblent aujourd’hui pour accueillir une même Parole et partager un même Pain,… (temps de silence) nous t’en prions !

Souviens-toi des enfants, des adolescents, des jeunes et des adultes qui se préparent au baptême et à la confirmation,… (temps de silence) nous t’en prions !

Souviens-toi des hommes et des femmes de bonne volonté qui en tout pays, agissent pour que tout être humain soit reconnu dans sa dignité,… (temps de silence) nous t’en prions !

Souviens-toi de notre communauté chrétienne de Polynésie,… (temps de silence) nous t’en prions !

Dieu qui veux faire de ton Église un signe de Salut au milieu des hommes, apprends-nous à construire selon ton Esprit, sur les fondations que tu as toi-même posées, Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.